[CR] The Answer (Aberrant + ICONS)

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Maldoror21
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Re: [CR] Aberrant ICONS

Message par Maldoror21 »

On reste en attente avec un grand sourire alors :)

Entre les CR Torg et Aberrant, que du bonheur!
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Gggarth
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Re: [CR] Aberrant ICONS

Message par Gggarth »

The Answer #3

Dans les jours qui suivent, les membres de The Answer sont très sollicités et les médias s’intéressent à eux de très près. Aisa est réclamée sur les plateaux de télévision, Fracasse tente de profiter de sa nouvelle image pour franchir un cap dans sa carrière et décrocher un rôle important, O Coronel devient ambassadeur de l’Unicef pour une campagne nationale de soutien aux orphelins du Brésil, Farad est surpris par un vidéaste amateur en train de corriger trois supporters de foot US un peu vindicatifs, et Masamargues essaye tant bien que mal de gérer l’image du groupe et d’expliquer son activité.

Car les répercussions de l’action de The Answer en Ouganda et au Soudan sont importantes. Jusqu’à présent, le groupe était surtout connu du public pour ses interventions sur les lieux de catastrophes naturelles. L’arrestation de Kony et le reportage diffusé par la BBC lui donne une toute autre dimension. Les 5 novas s’imposent comme une entité capable d’avoir une influence sur le monde, et dotée d’une volonté de l’exercer. Cela leur attire de très nombreuses sympathies et une certaine célébrité. Cela pose également beaucoup de questions sur la place des novas et leur légitimité à intervenir. Dans les semaines qui suivent, les médias s’interrogent, et interrogent un grand nombre de spécialistes, sur les conséquences diplomatiques de l’intervention unilatérale de citoyens, tout novas qu’ils soient, sur le territoire de pays étrangers. Personne n’a vraiment envie de défendre la LRA, et les gouvernements concernés ont annoncé, bien qu’après-coup, être solidaires du groupe de novas, mais la question est élargie par les commentateurs et le principe de ce type d’intervention est globalement considéré comme très discutable.

La gestion de tout ça pousse Masamargues a faire de The Answer une véritable société. Le groupe sera toujours financé par la holding DMG, mais aura une réelle autonomie, des services dédiés, et un siège social à Rio, dans un immeuble de DMG Care.

Ca a été l’occasion pour nous de créer le groupe avec les règles d’Icons et de transformer les Qualités et Challenges des personnages en simples Qualités, en suivant les règles de l’Assembled Edition. Voici les Qualités choisies (me demandez pas pourquoi la moitié est en anglais, mes joueurs doivent aimer ça) :

- The Answer : Financé par DMG, Big-balled mavericks (aussi appelé “Moteur de nouvelles synergies” ; c’était parti pour être “Boss du nova jeu” mais O Coronel, le membre de groupe le moins porté sur la “supériorité nova” a mis son véto suite à un long débat), “If you don’t want The Answer, don’t ask the question”.
- Aisa : Pragmatic savior of the world, Unearthly beauty, Fame whore
- Farad : Boss du nova jeu (c’était trop beau pour être totalement abandonné), “Here comes a new challenger”, On the run (l’idée d’une fuite en avant permanente combinée à un esprit pionnier).
- Esbérard de Masamargues : Un homme de réseaux, L’illusioniste, Le diplomate
- Tankred de Masamargues : Obstiné, Vindicatif
- O Coronel : Défie l’autorité, Casse-cou, Children are the future
- Stéphane Fracasse : Trompe-la-mort, Soif de célébrité, “Tremblez, ennemis de la liberté !”

Péninsule du Kamchatka, 2 mars 2011

Farad, debout devant la cabane en bois où il dort depuis quelques jours, observe, incrédule, un 4x4 s’approcher lentement sur le terrain accidenté de cet endroit reculé d’une région déjà reculée, où il espérait retrouver un peu de tranquillité après les événements du mois précédent.
Au bout de quelques minutes, le 4x4 s’arrête et un homme athlétique en tenue de randonnée en sort. Il s’approche de Farad en lui souriant, lui tend la main et se présente comme étant Yoav Reidel et travaillant pour Aman, le renseignement militaire israélien.

Malgré l’air méfiant de Farad, il lui explique que des groupes de novas menaçant la sécurité d’Israël étaient constitués par les états voisins et notamment l’Iran, qui aurait intégré à son armée une vingtaine de novas. Sa mission actuelle, et la raison pour laquelle il s’adresse aujourd’hui à Farad, étant de contrer cette menace en recrutant des novas sensible à la cause israélienne et capables de peser de manière significative sur l’équilibre des forces de la région. il lui précise que pour eux Farad est juif et israélien et que les problèmes qu’il a pu avoir avant son éruption avec les autorités de son pays s’effacent évidemment complètement au regard de l’importance de cette mission. Ces arguments sont cependant loin de convaincre Farad, qui s’est détaché de toute considération d’appartenance à tel pays ou à telle communauté et a même fait de ce détachement une philosophie de vie. Devant son refus, Reidel évoque la mère de Farad, morte dans un attentat, mais cela a l’effet inverse : contenant sa colère, Farad conseille à l’officiel israélien de disparaître et de ne pas chercher à le recontacter. Pour lui, si Israël se trouve réellement en danger immédiat de destruction par des novas ennemis, et si Aman souhaite obtenir son aide, il faudra passer par The Answer et Masamargues. Il refuse d’être impliqué en tant qu’individu dans ce problème, et d’autant plus d’entrer dans une sorte de guerre de communication entre Israël et ses ennemis.

Yoav Reidel remonte dans son 4x4 et s’éloigne de la retraite de Farad, qui continue quand même de se demander comment il a pu être contacté ici, au Kamchatka, dans un lieu totalement isolé où il est arrivé par ses propres moyens et sans avertir personne de sa présence.

Hollywood, Californie, 7 mars 2011

La nuit d’Aisa a à nouveau été agitée. Elle continue nuit après nuit de faire ce rêve, évidemment prémonitoire, dans lequel elle se trouve au milieu d’une rizière et observe, impuissante, la destruction lointaine d’une grande ville par des projectiles spatiaux. Elle a beau y réfléchir, elle ne voit pas comment interpréter cette vision.

C’est donc passablement fatiguée qu’elle s’installe dans la salle de projection de sa villa pour visionner les extraits de ses dernières émissions préparés et commentés par son équipe de production, ainsi qu’une succession de morceaux choisis d’autres émissions diffusées tout autour du monde et qu’elle aime analyser pour parfaire la sienne. Et au milieu de la projection, certainement sous l’effet de la somnolence, une nouvelle vision se forme dans son esprit. Elle observe, comme parl’intermédiaire d’une caméra de surveillance, une salle qui ressemble à un laboratoire. Des ordinateurs ultra modernes côtoient une batterie d’instruments d’analyse médicale, disposés autour d’un lit sur lequel est attaché un homme difforme. Ses jambes ressemblent aux pattes postérieures d’un animal : de grandes cuisses puissantes, un tibia court et de grands pieds à l’articulation particulièrement marquée aux orteils, qui semblent munis de griffes. Le haut de son corps est vaguement humanoïde, mais suggère une cage thoracique difforme. Son visage est un mélange entre un humain et un lézard, et est parsemé de plaques écailleuses. Des électrodes et des aiguilles de perfusion sont fichées un peu partout sur son corps, et il grimace, apparemment sous l’effet d’une douleur intense. La scène dure longtemps et lorsqu’elle en sort Aisa est sujette à un profond sentiment de malaise. Elle décide qu’elle n’a pas assez dormi, laisse en plan sa séance de visionnage et retourne se coucher.

Mais son sommeil n’est pas meilleur : dans son rêve, elle se trouve à présent sur plage bordée de bâtiments aux enseignes couvertes d’inscriptions en japonais. Elle marche tranquillement, avant d’être gagnée par un sentiment d’angoisse croissant. Et soudain, sur sa gauche, une vague gigantesque se dresse à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Aisa le sait, cette vague va s’abbattre sur elle et sur la ville à sa droite, et tout dévaster sur des kilomètres. Cette prise de conscience la fait paniquer et sortir de son sommeil. Elle attrape son téléphone portable et appelle Masamargues. Le monde est en danger et a besoin de The Answer.

Rio de Janeiro, 8 mars 2011

Tous les membres de The Answer sont réunis dans l’immeuble de DMG qui héberge désormais le groupe. Le but est, en suivant les descriptions d’Aisa concernant ses trois dernières visions, de trouver un lien entre elles et un lieu où commencer à enquêter.

Assez rapidement, le lieu de la dernière vision d’Aisa est localisé : il s’agit d’une plage japonaise située à 350 kilomètres au nord de Tokyo. Personne ne parvient à lier cette vision aux deux autres, mais le sentiment d’urgence éprouvé par Aisa au sujet de cette vague immense ne laisse pas de place aux tergiversations et Masamargue affrête son jet privé pour emmener le groupe au Japon. Quelques heures plus tard, The Answer débarque à Tokyo.

Tokyo, 9 mars 2011

Esbérard de Masamargues et Aisa ont obtenu un rendez-vous avec le professeur Omura, de l’Agence météorologique du Japon, organisme chargé de la surveillance des tremblements de terre. Fracasse, O Coronel et Farad préfèrent quant à eux se rendre à Shibuya en repérage pour une future tournée des bars et des clubs du quartier.

Le professeur Omura connaît The Answer et les accueille aussi vite que son emploi du temps chargé le permet, mais les révélations d’Aisa le laissent perplexe. Il est prêt, personnellement, à croire les visions de la nova mais il lui semble difficile de lancer un plan d’évacuation global de toute une région du Japon sur la base d’une prémonition. Il s’engage à surveiller la zone au large de la préfecture de Fukushima à laquelle appartient la plage identifiée par The Answer, et à préparer au maximum l’éventualité d’un tsunami dans la région, mais il ne peut pour le moment faire plus sur la base de ces simples éléments.

Masamargues et Aisa sortent de ce rendez-vous quelque peu découragés, même s’ils avaient anticipé ce type de réaction. Ils décident alors de faire quelques recherches sur les novas du Japon et d’en contacter certains susceptibles de pouvoir les aider de par leurs liens avec les autorités du pays. Deux d’entre eux sortent du lot : un nova connu sous le surnom de Gravedigger qui, malgré son adoption un peu régressive de tous les codes du super-héros de comics, fait preuve d’une efficacité démontrée dans la lutte contre le crime organisé et est très apprécié des forces de police japonaises, et Danjuro Yamada, conseiller du ministre de l’économie, connu pour son rôle dans la réaction exemplaire du Japon pour sortir de la crise économique de 2008. Masamargues contacte donc le ministère par téléphone et Aisa ajoute Gravedigger sur Instagram, puis commente sa dernière photo, un selfie nocturne pris sur un toit avec tout Tokyo en arrière-plan, d’une ambigüe demande de rencontre.

Le premier à répondre est Danjuro Yamada. Il rappelle personnellement Masamargues et lui propose de le rejoindre rapidement à son hôtel. Aisa et Esbérard le reçoivent donc dans un salon privatisé de l’hôtel. Lorsque Aisa lui révèle ses visions, il demande simplement une chose : qu’elle accepte de repasser dans sa tête les images qu’elle a vues tout en lui tenant les mains. Aisa accepte et une fois cela fait Yamada annonce qu’il accepte de courir le risque de mobiliser toutes les forces nécessaires pour évacuer les côtes de la région de Fukushima. Aisa lui parle aussi de ses autres visions, et notamment de celle dans laquelle une ville est détruite et il accepte de l’aider en répétant le rituel précédent : Aisa (qui commence à y prendre goût, Yamada étant particulièrement attirant) prend les mains du japonais et repasse sa vision dans sa tête. Le résultat est un peu décevant, mais Danjuro Yamada est certain d’une chose : cette ville n’est pas japonaise. Il leur communique alors son numéro de portable personnel et les quitte pour préparer l’évacuation.

Une fois Yamada parti, Aisa consulte son téléphone et se rend compte que Gravedigger a répondu à son invitation. Ils se donnent rendez-vous le soir-même.

En attendant, Masamargues demande aux trois autres de commencer à aller en reconnaissance dans la région que le tsunami est censé frapper afin de définir d’éventuelles actions préventives. La fin de la journée se passe ainsi. La rencontre entre Gravedigger et Aisa se passe bien mais est un peu décevante dans la mesure où les pouvoirs du super-héros japonais sont limités en comparaison de ceux de Farad et Fracasse. Il promet néanmoins d’aider The Answer dans la mesure de ses moyens. Il permet également à Aisa de mesurer sa popularité au Japon en la draguant avec une subtilité toute relative. Mais bon, “il est sympa”.

Yamada recontacte Masamargues et lui signale qu’un plan d’évacuation est en cours. La version officielle est que l’Agence météorologique du Japon a détecté une activité sismique grandissante au large du pays et qu’un Tsunami de grande ampleur est attendu. Les experts se disputent quant à la véracité de ces propos, mais l’évacuation commence.

La reconnaissance de The Answer permet de localiser des lieux où des catastrophes sont susceptibles d’arriver en cas d’inondation et d’y concentrer les efforts de tout le monde. Parmi ces lieux, la centrale nucléaire est traitée en priorité. A priori, la digue qui la protège est assez haute et solide, mais The Answer décide de la renforcer et pour ce faire Fracasse transporte par les airs d’énormes blocs de béton.

Fukushima, 11 mars 2011

Lorsque le tsunami frappe, l’évacuation n’est pas terminée et malgré les efforts de The Answer et du gouvernement japonais, les dégâts sont cosidérables. La digue renforcée par Fracasse limite l’inondation de la centrale, mais ne parvient pas l’empêcher totalement. Fracasse et Farad surveillent particulièrement ce point. O Coronel et Gravedigger aident à secourir les population qui n’ont pas encore été évacuées et Aisa et Masamargue, au PC de contrôle, aident les autorités japonaises à coordonner toutes les forces en présence.

Rapidement, l’eau qui s’infiltre dans la centrale commence à poser de graves problèmes électriques, et plusieurs générateurs électriques cessent de fonctionner, mettant en danger le bon refroidissement de la centrale. Les batteries de secours prennent le relai mais il s’agit d’une solution limitée dans le temps. Toute la journée et toute la nuit, les autorités cherchent par tous les moyens à rétablir une alimentation électrique suffisante pour refroidir les réacteurs, mais sans succès et, le lendemain, les batteries sont presques vides. Avec l’aide des techniciens de la centrale, Farad alors une idée : il va servir de générateur électrique à la centrale. Évidemment, il n’a jamais été dans une telle situation et n’a aucune idée de ce qu’il pourra lui arriver. Lorsqu’il se connecte au réseau électrique de la centrale, il a l’impression que son corps va être intégralement aspiré et consumé… mais ce n’est pas ce qu’il se produit. Au prix d’efforts de volonté insoupçonnés, il parvient à maintenir son intégrité et à alimenter les circuit de secours de la centrale, limitant le réchauffement des réacteurs.

Malgré tout, tout le monde a conscience du caractère temporaire de cette solution et l’optimisme n’est pas de mise. Un grave accident nucléaire n’est pas à écarter, et c’est en prévision du pire qu’une équipe un peu particulière est dépêchée à Fukushima. Dans le PC de contrôle, Aisa et Masamargues voient débarquer une dizaine de personnes en costume accompagnant un jeune homme au look passe partout. Les responsables japonais les accueillent et tout le monde comprends rapidement qui ils sont : Areva a envoyé sur place un nova dont beaucoup soupçonnaient l’existence mais que très peu ont pu rencontrer : Cyril Niveau.
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Gggarth
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Message par Gggarth »

Esbérard de Masamargues se rapproche du groupe et tente de discuter avec le nouvel arrivant mais leur échange se borne à quelques banalités. Les gens d’Areva se montrent ouvertement hostiles à tout discussion concernant les pouvoirs et le statut exact de Niveau. Et comme c’est ce qui intéresse principalement Masamargues, toujours prompt à suspecter une exploitation des novas par les baselines, il se retrouve vite dans une impasse. Il retourne donc à ses occupations tout en surveillant les gens d’Areva du coin de l’oeil.

Ceux-ci sont en pleine discussion avec les autorités japonaises, et au bout de quelques minutes toute la troupe d’Areva sort du PC de contrôle et se dirige vers un hélicoptère. Et là, se produit un de ces mini-pétages de plombs dont (le joueur de) Masamargues a le secret : il demande à O Coronel d’utiliser sa super vitesse pour leur couper la route juste avant l’hélicoptère et attraper Niveau au passage. O Coronel, pour une fois bête et discipliné, s’exécute, et avant même que l’escorte de Cyril Niveau n’ait le temps de paniquer se retrouve à un kilomètre de là avec le nova d’Areva. Ce dernier a du mal à comprendre ce qui lui arrive et comme O Coronel ne peut pas vraiment le lui expliquer, la situation devient vite tendue. Niveau explique qu’il devait se rendre en hélico sur le site de la centrale car un accident serait survenu au niveau du réacteur numéro 3. Sur la demande de Masamargues, O Coronel lui propose de l’emmener lui-même à la centrale, et Cyril Niveau accepte. Ils retrouvent donc rapidement Aisa sur place, ainsi que Farad et Fracasse qui survolent la zone depuis le début. Le reste de l’équipe d’Areva arrive bientôt par hélicoptère et la mission de Cyril Niveau est dévoilée : il doit se rendre à l’intérieur du bâtiment du réacteur 3 et tenter de reprendre le contact perdu avec les ingénieurs qui sont censés s’y trouver.

Aisa décide de tenter de l’accompagner. Les gens d’Areva n’apprécient pas spécialement, mais The Answer a le feu vert des autorités japonaises. Les deux novas pénètrent donc dans le sas d’accès. Comme ils le redoutaient, la radioactivité est élevée. Cyril Niveau n’a pas l’air particulièrement affecté par le problème et il commence à inspecter le premier niveau du bâtiment, suivi par une Aisa dont la peau se change peu à peu en plomb. Cela lui permet de résister à la radioactivité ambiante, mais elle sent bien qu’elle est à la limite de ses capacités. Si des ingénieurs sont encore en vie dans le bâtiment, ils ne le resteront probablement pas longtemps. En inspectant les lieux, Aisa échange quelques mots avec Niveau, qui se révèle être assez peu concerné par sa condition de nova : pour lui, c’est surtout un état qui lui permet de gagner un salaire dont il n’aurait jamais rêvé avant son éruption pour passer la plupart de ses journées à jouer à la PS4 assis sur un tas de déchets d’uranium et de plutonium. Car en plus de résister aux radiations, Cyril Niveau les absorbe. Quoi qu’il en soit, leur exploration porte bientôt ses fruits d’une manière assez dérangeante : derrière une poutre métallique, ils trouvent une botte contenant une jambe arrachée sous le genou et baignant dans une mare de sang conséquente. Ils parcourent le reste du bâtiment mais ne trouvent aucune trace des ingénieurs disparus. En revanche, ils constatent que des dégâts importants ont été causés à l’enceinte de confinement du réacteur et qu’elle est couverte de larges fissures.

Pendant que Niveau fait son rapport à l’équipe qui l’a accompagné, Aisa continue de fouiller les lieux à la recherche d’une piste pouvant expliquer ce qui est arrivé aux ingénieurs. C’est alors qu’elle entend, semblant provenir de sous ses pieds, un grognement de bête suivi d’un galop effrené faisant trembler le sol. Niveau lui indique un moyen d’accéder au bassin de suppression de pression situé en sous-sol. Il continue de discuter avec ses supérieurs pendant qu’Aisa descend et se retrouve seule dans un tunnel circulaire, sur une passerelle surplombant une eau fortement radioactive, dans une obscurité quasi-totale, avec probablement au bout un animal monstrueux capable de gober plusieurs ingénieurs en n’en laissant qu’une demi-jambe. Après trois pas sur la passerelle, elle décide de faire demi-tour. Le monde ne sera pas sauvé si elle se fait bouffer à Fukushima. Lorsqu’elle sort de l’enceinte, Niveau est en train de lire un magazine de catch, assis par terre, la tête calée dans la fissure du sarcophage du réacteur.

Dehors, il se passe aussi des choses : la Team Tomorrow, les novas d’élite d’Utopia, est arrivée au Japon et a entrepris d’essayer de régler le problème qui préoccupe le plus Farad : rétablir l’électricité dans la centrale d’une manière plus pérenne que celle qui consiste à faire de lui une grosse pile à la limite de la désintégration. Un plan d’action est défini, mais sa mise en pratique va prendre du temps. Masamargues quitte le PC de contrôle pour superviser les opérations depuis les bureaux de la centrale dans lesquels s’affairent les employés de Tepco, les gens d’Areva et à présent du personnel d’Utopia et des novas de la Team Tomorrow. Les découvertes de Niveau et d’Aisa dans le bâtiment du réacteur 3 semblent beaucoup inquiéter les autorités japonaises, et les coups de fil entre elles et les cadres de Tepco se font de plus en plus nombreux. L’atmosphère est électrique et au milieu de toute cette activité, Cestus Pax, le leader de la Team Tomorrow demande à parler à Masamargues en privé : il vient de recevoir un appel d’un dirigeant d’Utopia lui ordonnant d’annuler ses opérations à Fukushima, suite à une demande ferme du gouvernement japonais. Pax pense que c’est une décision limite criminelle, mais il n’a pas le choix. La Team Tomorrow et Utopia sont intrinsèquement liés à l’ONU et toute transgression entraînerait des conséquences trop importantes sur leurs futures capacités d’action. En revanche, il pense que The Answer a encore quelques heures pour faire la différence, le temps que les japonais puissent contacter Masamargues et vérifier que lui et son équipe ont bien quitté la zone. Il encourage Masamargues à faire de son mieux pour améliorer la situation et décolle pour réunir ses troupes et partir. Farad va devoir alimenter la centrale encore un moment.

Concernant les infos rapportées par Aisa, la théorie de The Answer est qu’un ingénieur a eu son éruption à l’intérieur à cause de la pression et qu’il s’est transformé en un nova quelque peu perturbé. Le but est simple : le retrouver avant qu’il ne cause des dégâts irréparables dans la centrale. Ils partent donc à sa recherche et s’aperçoivent bien vite qu’il ne cherche pas particulièrement à rester discret : des bruits de destructions massives se font entendre dans la centrale électrique située entre les réacteurs et la côte. Tout le monde s’y rend et pénètre dans le bâtiment. A peine à l’intérieur, ils entendent un pas extrêmement lourd qui se dirige vers eux de plus en plus rapidement. O Coronel passe en phasing, Aisa et Masamargues se mettent à l’abri et Fracasse survole l’entrée, attendant de voir ce qui s’apprête à les attaquer. Défonçant tout sur son passage, une créature monstrueuse se rue sur eux : elle fait près de dix mètres de haut et sa silhouette ressemble à celle d’un tyrannosaure difforme. Son visage vaguement humain n’en est pas moins doté d’une longue gueule remplie de crocs de 50 centimètres qui se referme rapidement sur O Coronel, heureusement insubstantiel. Masamargues utilise ses tentacules d’ombre pour immobilier la créature en les enroulant autour de ses pattes postérieures. Aisa et O Coronel battent en retraite.
La créature tente de poursuivre ce dernier mais, empêtrée dans les tentacules de Masamargues, elle tombe lourdement en avant. Masamargues, relâchant son étreinte, parvient à esquiver l’énorme corps qui manque de très peu de l’écraser. Furieuse, la créature crache une gigantesque flamme qu’O Coronel parvient lui aussi à esquiver de justesse en se jetant de côté. Il en sent la chaleur infernale et comprend que ce bond vient de lui sauver la vie. Fracasse vole à pleine vitesse vers la créature allongée au sol et lui assène un coup de poing dont il a le secret mais, malgré sa force prodigieuse, le monstre semble ne rien sentir.
Seul Farad semble être en mesure de stopper cet adversaire, mais il sert actuellement de pile de rechange au système de refroidissement de secours des réacteurs.

Les membres de The Answer se regroupent et décident d’attirer le monstre vers la côte, afin de l’éloigner de la centrale et de ses réacteurs. En prenant de gros risques, ils commencent à l’attirer vers l’océan. Mais soudain, des hommes armés venus de derrière le bâtiment de la centrale électrique déboulent sur place et font feu sur la créature. Les balles de leurs fusils d’assaut ne semblent pas avoir d’autre effet sur la créature que d’attirer à nouveau son attention vers la zone sensible : elle se retourne et les charge. Masamargues tente bien de la retenir avec ses tentacules, mais il ne peut rien contre la force de la créature. Elle fait des ravages dans les rangs des hommes armés : griffant, mordant, soufflant des flammes tellement chaudes qu’elles réduisent instantanément ses cibles en cendres immédiatement dispersées par le vent, elle ne leur laisse aucune chance. Cette fois, l’hésitation n’est plus de mise : le maintien du système de refroidissement des réacteurs est certes primordial, mais il le servira à rien si le monstre les détruit un par un. Fracasse appelle donc Farad. Arrivant quasiment instantanément, celui-ci cible le monstre avec un arc électrique, mais cela n’a aucun effet. Il est alors contraint d’esquiver le souffle enflammé de la créature. Le duel commence mal, mais Farad, de par ses capacités d’adaptation, est taillé pour ce genre de situations. Fracasse vole autour de la créature pour la distraire et O Coronel, profitant de sa grande vitesse de course, l’attire entre deux bâtiments. Cela laisse le temps à Farad d’analyser la créature et de développer la capacité qui lui permettra de prendre le dessus : la taille démesurée du monstre lui permet de résister à toutes les attaques. Pour le rendre vulnérable, Farad va le rapetisser. Esquivant un nouveau jet de flamme, il touche la créature d’un rayon rapetissant qui la ramène à une taille de 6 mètres. Fracasse en profite pour porter un coup qui, sans être aussi déterminant qu’à l’accoutumée, a au moins l'air d'avoir un effet.

Après deux nouveaux tirs de rayon rapetissant, le monstre est réduit à une taille d’une vingtaine de centimètres. Masamargues, redoutant que l’effet ne dure pas et voulant par-dessus tout éviter une catastrophe nucléaire, demande à son équipe d’en finir avec le monstre miniaturisé. Mais une certaine hésitation s’empare des membres de The Answer. Fracasse n’est pas sûr de vouloir éliminer ce qu’il pense être un nova un peu perdu. O Coronel s’y oppose carrément, mettant son appartenance au groupe dans la balance. Masamargues essaye de faire jouer son autorité de chef et fondateur du groupe, mais il comprend bien vite que ce n’est pas la bonne méthode. Après quelques secondes d’hésitation, il demande à O Coronel de capturer le monstre et de l’emmener loin de la centrale et des zones densément peuplées le temps qu’une décision soit prise. O Coronel accepte et s’exécute, juste à temps : dans la minute qui suit, Aisa et Masamargues sont encerclés par les hommes en armes qui ont survécu à la bête. Ils se présentent comme des membres des services secrets japonais et leur demandent de venir avec eux. Aisa se laisse arrêter, mais Masamargues laisse son double prendre le dessus : il se transforme en Tankred et, utilisant son pouvoir de Material Mimicry, se fond dans l’eau dans laquelle ils pataugent jusqu’aux genoux dans toute la zone autour de la centrale.

Aisa est détenue un moment, et questionnée sur son rôle dans l'affrontement et sur la localisation du monstre, avant que Farad ne la fasse libérer en “négociant calmement” avec un ponte des services secrets japonais resté dans un des hélicoptères ayant amené sur place tout ce beau monde.
Yamada appelle alors Masamargues pour lui dire qu’il ne peut plus permettre leur présence dans les environs de la centrale. Il lui demande de revenir à l’intérieur des terres, à l’extérieur de la zone d’exclusion autour de Fukushima qui vient d’être décidée par la police et l’armée.
Évidemment, ça ne plaît pas beaucoup à Masamargues d’être traité ainsi après avoir empêché une telle catastrophe, mais pour l’instant, il a d’autres chat à fouetter. Notamment un de 10 mètres avec des katanas à la place des dents.
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Message par Maldoror21 »

Ah ah ah! Une belle bande de psychopathes ce groupe :)
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Message par Gggarth »

The Answer #4

Mont Kurotaki, Japon, 11 mars 2011

O Coronel, dans les bois qui bordent le mont Kurotaki dans le nord du Japon, attend les autres membres de The Answer. S’il se retrouve seul dans ce lieu isolé, tenant fermement dans ses mains un dinosaure miniature évanouï, espérant qu’il ne retrouvera pas trop vite sa taille “normale”, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Ses protestations ont certainement sauvé la vie de la créature qu’il tient prisonnière, mais il sait que la situation reste extrêmement dangereuse. Si elle se met à grossir, il risque d’avoir un sérieux problème.

Heureusement, il est bientôt rejoint par Fracasse et Farad. Masamargues, qui a dû rentrer à pied en traversant les zones indondées entre la centrale de Fukushima et la base d’opérations, et Aisa qui l’y attendait arrivent beaucoup plus tard. Lorsque The Answer est à nouveau réuni, la tension est palpable. Aisa et Masamargues pensent que le prisonnier (qu’ils surnomment Godzilla) risque d’être capturé et de devenir un sujet d’expérimentations pour un labo quelconque ou l’armée japonaise. Ils pensent que la seule façon d’éviter cela est de le tuer. O Coronel a rallié Fracasse à sa position : ils pensent qu’il s’agit d’un nova qui ne contrôle pas du tout ses pouvoirs et qu’il peut être ramené à la raison. Ils refusent de toute façon de le tuer de sang-froid. Farad refuse de trancher.

Le groupe décide donc dans un premier temps de parer au plus pressé. Fracasse part en vol de reconnaissance pour trouver une île isolée où se rendre en attendant de trouver une solution. Le but est de trouver un lieu où le retour de Godzilla à sa taille initiale ne causera pas trop de dégâts. Farad reste avec les autres au cas où cela se produirait plus tôt qu’ils ne le souhaitent.

Finalement, Fracasse trouve un rocher isolé en mer du Japon et y transporte Aisa, Masamargues et O Coronel. La discussion reprend de façon houleuse. Tout le monde semble un moment se mettre d’accord sur le fait de contacter Utopia, qui a l’habitude de gérer les crises dûes aux éruptions de novas, mais cette fois c’est Farad qui est contre : il ne veut pas être un auxiliaire d’Utopia et souhaite que The Answer prenne ses responsabilités. Le débat dure encore, mais finalement il se range à la majorité, tout en exprimant fermement son désaccord.

Pendant les débats, ils observent la croissance de leur prisonnier. Lorsqu’il reprend conscience, il mesure déjà plus de deux mettre, mais il semble apaisé. Masamargues et Aisa discutent avec lui. Il s’appelle Zenko Okabe, travaille en tant qu’ingénieur dans la centrale de Fukushima et leur explique qu’il a pris la forme de ce monstre lors d’une crise de panique alors qu’il travaillait dans l’enceinte du réacteur numéro 3. Il a perdu toute sa rage, mais la découverte de son nouveau corps difforme et la prise de conscience des dégâts qu’il a causés et qu’il risque de causer à nouveau le plongent dans la déprime. Il accepte la proposition de The Answer de se faire prendre en charge par Utopia dans l’espoir d’améliorer sa condition. Tout le monde s’accorde sur le côté confidentiel de l’opération. Zenko ne souhaite pas que sa nouvelle forme soit connue et préfère être officiellement porté disaparu.

Masamargues appelle donc Utopia et quelques minutes plus tard, Jennifer “Slider” Landers se matérialise sur le rocher à travers un portail et repart avec un Zenko Okabe haut de plus de 6 mètres. Masamargues s’est fait confirmer qu’il pourra rendre visite à Okabe, ce qui rassure un peu Farad qui ne fait pas du tout confiance à Utopia.

The Answer rejoint alors Fukushima pour s’apercevoir que la zone a été bouclée. Des agents des services secrets japonais leur demandent de stationner à Sendai s’ils veulent continuer à participer aux opérations, mais ils se rendent vite compte qu’il s’agit d’une formule de politesse et que leur aide n’est plus souhaitée. Frustrés et en colère, ils retournent à leur hôtel et s’apprêtent à quitter le Japon le lendemain.

Durant la soirée, ils découvrent à la télévision qu’une guerre civile a éclaté en Guinée Équatoriale et que des novas sont impliqués dans le conflit. La télé diffuse notamment une courte vidéo présentant un grand nova vêtu de noir et portant un masque en forme de tête de mort. La séquence commence alors qu’il est en train de détruire un véhicule blindé à mains nues. Il tourne la tête vers la caméra, disparaît, et réapparaît à quelques centimètres de l’objectif, son masque visible en gros plan. La vidéo s’interrompt sur cette image. Le nova en question est présenté sous le nom de Tötentantz et combat apparemment du côté du gouvernement guinéen. Les images suivantes montrent des villages dévastés et le reportage parle d’un nombre important de victimes civiles.

Ils sont également appelés par le cabinet du Premier Ministre Shinzo Abe qui les invite à le rencontrer le lendemain avant leur départ. Ils acceptent et se rendent à son invitation, où ils reçoivent publiquement ses félicitations et les remerciements du Japon. Cela ne suffit pas à effacer l’amertume resentie la veille, mais l’effet médiatique est toujours bon à prendre et les membres de The Answer ne boudent pas leur plaisir. Grâce à eux, une catastrophe de grande ampleur a été évitée et l’industrie nucléaire japonaise a réussi à limiter les dégâts et à prouver sa capacité à gérer efficacement de tels accidents.

Le groupe retourne alors à Rio et Masamargues et Aisa rendent visite à Okabe. Celui-ci est installé dans un bâtiment surprotégé d’Utopia situé dans le New Jersey. Toutes les dispositions ont été prises pour qu’il se sente bien et les meilleurs spécialistes d’Utopia travaillent activement à lui permettre de reprendre le contrôle de ses pouvoirs qui sont pour le moment très dépendants de son humeur. Une crise de colère peut à tout moment causer des dégâts similaires à ceux occasionnés à la centrale. Malgré tout, Okabe est reconnaissant et souhaite garder contact avec Masamargues et The Answer. Une messagerie sécurisée est mise en place pour leur permettre de communiquer.

Dans les médias, The Answer est omniprésent. Chaque membre répond à de multiples interviews (dans lesquelles Okabe n’est évidemment jamais évoqué) et leur cote de popularité est au beau fixe. Ils décident donc de surfer sur cette vague positive et lancent une gamme de figurines à leur effigie. Jusqu’ici, The Answer est intégralement financé par DMG mais Masamargues souhaite que le groupe, sans cesser de bénéficier du soutien de DMG, ait ses propres sources de revenus. Un immeuble du groupe DMG est par ailleurs totalement dédié à l’activité de The Answer, qui commence à recruter du personnel pour l’aider dans ses missions et dans sa communication.

O Coronel devient ambassadeur de l’UNICEF pour une campagne destinée à sensibiliser l’opinion publique au sort des enfants orphelins du Brésil. Son visage apparaît sur d’immenses affiches dans les rues de Rio et d’autres villes brésiliennes.

Stéphane Fracasse se voit proposer deux second rôles : l’un dans un énorme film d’action, l’autre dans un film d’auteur réalisé par… Vin Diesel. Contre toute attente, il choisit le deuxième et commence à tourner.

Et pendant ce temps, le monde évolue sous l’influence des novas qui apparaissent, de plus en plus nombreux, tout autour du globe.
  • - Des conflits armés plus ou moins nouveaux prennent de l’ampleur en Afrique. Des plus en plus, des novas sont impliqués. Certains disent qu’ils provoquent des pertes civiles plus importants, d’autre qu’ils permettent d’éviter l’enlisement des conflits et en réduisent le coût humain et économique. Le débat fait rage dans les médias tandis que les mercenaires novas The Sarge, Tötentantz, Pursuer deviennent des célébrités mondiales. Le cabinet DeVries devient la référence du recrutement de mercenaire nova et sa directrice, Anna DeVries, commence à faire son apparition dans les médias. Elle acquiert une certaine influence et ses analyses géostratégiques deviennent très demandées.

    - Au Liban, un nova iconoclaste nommé Waël Hamadé appelle ses concitoyens à s’affranchir des différences communautaires et à faire progresser l’humanité dans son ensemble. Ce discours semble curieusement très écouté et des soutiens politiques et médiatiques se révèlent peu à peu dans tout le Liban et, dans une moindre mesure, dans les autres pays du proche-orient.

    - La diplomatie israélienne alerte le monde au sujet de la constitution en Iran d’une armée de novas estimée à une vingtaine d’individus aux capacités destructrices importantes. L’ONU demande la coopération de l’Iran pour rassurer la communauté internationale quant à ses intentions, mais l’Iran refuse toute intrusion étrangère dans ses affaire intérieures. La tension monte, et des sanctions internationales contre l’Iran sont proposées.

    - Utopia annonce le projet d’une grande opération de nettoyage des océans. Ils disent avoir découvert une bactérie capable de restaurer la qualité des eaux du globe à un niveau équivalent à celle qui prévalait il y a deux siècles. La communauté scientifique est enthousiaste.
(Régulièrement, je présente aux joueurs des événements ou des évolutions du monde qui leur donnent l’occasion de s’impliquer. Parfois ils saisissent la perche, parfois non. Là, ils étaient encore un peu timides, mais ça a bien changé depuis.)
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The Answer #5

Puerto Limón, Costa Rica, 29 mars 2011

Il y a à peine 24 heures, Bruce Reynolds, alias O Coronel, buvait encore un bon cocktail dans son jacuzzi à São Paulo, quand Silas De Cotis, son “Mr. Johnson” le plus classe, celui par qui arrivaient toutes les missions les plus rémunératrices, l’avait appelé pour le voir immédiatement. La mission était simple : rendre visite à un nouvel entrepreneur nova situé au Costa Rica, et écouter ce qu’il avait à dire. Bruce serait bien resté encore un moment le cul dans l’eau à profiter de la vie, mais il savait que si De Cotis le contactait, le jeu en valait sûrement la chandelle.

Et le voilà aujourd’hui, dans la banlieue de Puerto Limón, sonnant à la porte de la petite maison sans prétention d’Anibal Buendia. D’après le discours que lui avait tenu De Cotis, Reynolds s’attendait à plus de faste, à du personnel de maison et à un peu plus de formalisme, mais la personne qui lui ouvre est bien Buendia lui-même. Un mec sympa, en survêtement, avec des cheveux longs et mal coiffés. Une fois les présentations faites, Anibal Buendia en vient rapidement à l’objet de la rencontre : le pouvoir qu’il manifeste depuis son éruption lui fait sécréter une substance étrange, qui après analyse s’est avérée être vivante. La particularité de cette substance, c’est qu’Anibal parvient, en la touchant, à la contrôler : il peut en modifier la forme, la texture, la couleur, et de nombreuses autres propriétés. Il s’est aussi rendu compte, en faisant des tests avec un ami nova, qu’avec un peu d’entraînement d’autres novas pouvaient contrôler la substance en question. Il a rencontré des scientifiques, fait encore de nombreux tests, et est à présent certain que cette sécrétion peut changer la vie de beaucoup de gens, d’autant qu’il est parvenu à la reproduire artificiellement, à partir d’échantillon de l’originale. Et aujourd’hui, ce qu’il attend d’O Coronel, c’est un test en bonne et due forme, sur des théâtres d’opérations tels que ceux que The Answer fréquente, et effectué par un nova dont les pouvoirs s’assortissent parfaitement avec les propriétés de l’objet du test, que Buendia appelle l’Eufiber. Accessoirement, si ce testeur peut ne pas être un trou du cul, Anibal aime autant.

Le courant passe, et les deux hommes réalisent quelques tests chez lui, en utilisant la sécrétion originale mais aussi sa reproduction artificielle, et le tout étant concluant, Buendia offre suffisamment d’Eufiber “naturelle” à O Coronel pour qu’il s’en fasse un habit. Désormais, ce dernier peut passer d’un costume à la mode à des vêtements de sport par la seule force de la pensée de son porteur. En se concentrant, O Coronel peut même faire durcir l’Eufiber, l’étirer, ou lui faire prendre la forme d’appendices préhensiles ou effilés comme des épées. Buendia l’encourage à tester toujours plus de choses et à lui faire des rapports réguliers sur l’utilisation et l’évolution de l’Eufiber. En échance de ces tests, il lui propose de garder l’Eufiber qui lui est confiée et de toucher une grosse somme d’argent lorsque sa version artificielle sera commercialisée. La somme n’est pas précisée, aucun contrat n’est signé, mais Anibal préfère que ça se fasse comme ça, de façon informelle, et que leurs avocats s’arrangent entre eux par la suite.

Après un moment d’hésitation, dû essentiellement à la peur qu’Anibal Buendia puisse contrôler l’Eufiber à distance, O Coronel accepte. Il rentre donc au Brésil dans sa toute nouvelle combinaison organique.

Rio de Janeiro, Brésil, 4 avril 2011

Une certaine effervescence règne dans le nouveau bâtiment de The Answer. Depuis quelques jours jours, une étrange tempête s’est formée au-dessus du village de São Sebastiao, non loin de Belo Horizonte, et les trombes d’eau qu’elle a déversé sur la région a provoqué un glissement de terrain. La colline à laquelle le village est adossé s’est à moitié effondrée et des torrents de boue ont emporté de nombreuses maisons.

The Answer décide d’intervenir, pour aider les autorités sur place, sauver des vies, et enquêter sur la formation de cette tempête trop violent et localisée pour être naturelle. Ils se rendent donc sur place et participent aux opérations de secours. Fracasse soulève les murs effondrés des maisons, O Coronel passe à travers les débris pour retrouver des survivants, Aisa se sert de ses dons de précognition pour prévenir les risques supplémentaires, et Masamargues aide les autorités à coordonner les secours afin qu’ils soient le plus efficace possible. Quant à Farad, il survole la zone pour essayer de trouver des indices de l’origine de la tempête, pour l’instant sans succès.

Malgré tout, au fil de la journée, The Answer réunit des éléments qui peuvent lui permettre de comprendre ce qui se passe. Cela leur semble d’autant plus important que la tempête de faiblit pas et que les inondations peuvent menacer des villages voisins. Le plus surprenant, c’est la forme et la localisation de la tempête. Les nuages et le vent semblent circonscrits dans une zone presque parfaitement circulaire. Une analyse plus poussée leur fait découvrir que cette zone est en réalité centrée sur Santo Afonso, un village d’une centaine de maisons situé en amont de la colline de São Sebastião. Il s’aperçoivent également que la tempête a démarré brusquement, venant de nulle part, et atteignant extrêmement rapidement son intensité maximale.

Masamargues continue de coordonner les secours et Fracasse de déblayer les maisons effondrées, mais Aisa, Farad et O Coronel se mettent à la recherche de ce qui a pu provoquer cette tempête. Ils pensent qu’il s’agit d’un phénomène créé par un nova, et ils décident donc de faire une enquête dans Santo Afonso dans le but d’en trouver un qui y habiterait ou y serait caché. L’enquête d’O Coronel et le survol de Farad ne semblent pas porter leurs fruits, mais en parcourant le village, Aisa tombe nez à nez avec deux policiers accompagnés de deux personnes portant des manteaux ornés du logo d’Utopia. Ils discutent un moment et les deux membres d’Utopia, Sandy Galetti et Eduardo Valma, expliquent à Aisa qu’ils cherchent eux aussi une cause nova à cette tempête et qu’ils assistent donc la police locale pour en savoir plus. Ils lui proposent également de les accompagner, ce qu’elle accepte. Ils font du porte-à-porte pendant environ une heure, lorsque, au moment où Sandy s’apprête à frapper à la porte d’une maison, Aisa a une vision : dans un flash, elle voit un grand homme blond fuir par une porte située à l’arrière. Elle en fait immédiatement part aux autres et, en une fraction de seconde, Eduardo est déjà de l’autre côté de la maison. Aisa et Sandy entendent des bruits de lutte et, après avoir contourné la maison, retrouvent Eduardo au sol, faisant une clé de bras au grand blond de la vision d’Aisa. Les deux hommes se relèvent et traversent la maison pour rejoindre le véhicule de police situé plus loin dans la rue. Aisa en profite pour alerter les autres, mais seul Farad parvient à la localiser suffisamment rapidement. Il se pose devant la maison juste à temps pour croiser Eduardo et son prisonnier, ce qui lui permet de remarquer que ce dernier, torse nu, porte quatre grosses cicatrices ressemblant à des impacts de balle à l’intérieur du bras droit. Les blessures sont refermées, mais elles semblent assez récentes. Il rejoint Aisa à l’intérieur, et les deux membres de The Anwser passent quelques petites minutes à explorer la maison avant que la police, une fois le prisonnier enfermé dans le fourgon, leur demande de quitter les lieux. Ils ont toutefois eu le temps de constater que la maison était quasiment vide, probablement longtemps inoccupée avant que le nova ne s’y installe très récemment. Ils repèrent aussi, en boule par terre au pied d’un canapé défoncé, un débardeur trempé de sang. Puis, une fois le groupe réuni, ils racontent tout cela à Masamargues qui décide de voir s’il serait possible d’interroger le nova.

La popularité de The Answer, les efforts du groupe pour aider les secours et un petit coup de pouce des deux membre d’Utopia font que la police locale accepte de leur laisser quelques minutes (sous surveillance policière) pour discuter avec le nova arrêté.

Malheureusement, cela ne donne pas grand chose. Le nova s’appelle Henrik Thoen, est citoyen norvégien et refuse de dire quoi que ce soit. Même lorsque Masamargues sous-entend qu’il pense que Thoen n’est pas responsable de ses actes et qu’il souhaite l’aider, celui-ci explique qu’il ne souhaite rien dire et insiste pour qu’on le laisse tranquille. L’entretien est donc écourté, et The Answer quitte le commissariat. En sortant, ils croisent Sandy et Eduardo, qui leurs disent qu’un avocat d’Utopia va s’occuper de l’affaire.

Tout le monde a l’impression de rater quelque chose, mais personne ne sait exactement quoi faire. De plus, Farad, frustré par le manque d’action et l’intervention d’Utopia “sur ses plate-bandes”, entreprend une diversion assez efficace pour focaliser l’attention du groupe sur un sujet qui l’obsède depuis qu’il a quitté le Japon : Totentanz. À force d’arguments moraux sur le rôle de Totentanz en Afrique, il parvient à convaincre Masamargues qu’il faut intervenir. Officiellement, il faut empêcher des novas attirés par l’appat du gain d’alimenter les conflits armés et de mettre en danger les populations civiles. Mais en réalité, le côté compétiteur de Farad s’est éveillé dès l’instant où il a vu le reportage parlant de ce mercenaire nova, et il a décidé qu’il devait l’affronter. Après des débats assez houleux, The Answer décide de participer au débat sur les Elite qui agite tous les commentateurs politiques depuis quelques semaines en partant à la chasse au Totentanz.
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The Answer #6

Rio de Janeiro, Brésil, 4 mai 2011

Dans le bureau d’Esbérard de Masamargues, situé dans l’immeuble de The Answer, les membres du groupe résument les informations qu’eux et les équipes de DMG ont collectées pendant la semaine précédente. Leur but est d’avoir une vision plus claire de ce qui se passe en Afrique et des conflits ayant éclaté ou repris récemment sous l’effet de la disponibilité des Elite, ces novas mercenaires omniprésents depuis des semaines dans les médias.

Concrètement, ça donne ça :
https://www.google.com/maps/d/u/0/edit? ... OGM66oMcXc

Ils ont des infos sur chaque pays. En orange, les pays dans lesquels des conflits sont en cours et où il ne serait pas surprenant de trouver des novas mercenaires (soit sur la base de rumeurs, soit par déduction). En rouge, les pays où des novas sont impliqués de manière certaine.

Les pays sur lesquels ils focalisent leur attentions sont les suivants :
  • - En Guinée Équatoriale, où Totentanz a été repéré pour la première fois, la guerre est terminée et le gouvernement a repris le dessus avec l’aide de novas mercenaires (“Elites”).
  • - Au Niger et au Tchad, des groupes rebelles sont aux prises avec les gouvernements officiels. Des groupes étrangers privés soutiennent l’un ou l’autre camp (les rebelles au Tchad, le gouvernement au Niger) et sont soupçonnés de financer la participation d’Elites à ces conflits. Dans les deux cas, il y a un ou plusieurs novas dans chaque camp.
  • - En Somalie, des novas semblent profiter de l’anarchie qui règne dans le pays pour commettre des exactions, mais il ne semble pas y avoir de mercenaires.
  • - En République Démocratique du Congo, une guerre particulièrement sanglante fait rage entre l’armée régulière et des troupes rebelles soutenues notamment par le Rwanda. Des destructions de grande ampleur ont été signalées et des novas sont à coup sûr à l’oeuvre.
Après réflexion, The Answer décide d’intervenir en RDC pour retrouver Totentanz.

Bubanza, Burundi, 6 mai 2011

Avec l’aide de DMG, ils établissent un camp de base au Burundi, à la frontière est de la RDC, et Farad et Fracasse commencent à réaliser des patrouilles aériennes dans le secteur. Ils se rendent compte rapidement que la région a été dévastée par les affrontement et qu’ils arrivent finalement assez tard dans le conflit. Les rebelles et leurs soutiens rwandais ont semble-t-il progressé loin vers l’ouest. En poussant plus avant leur reconnaissance, Farad et Fracasse constatent que le conflit a viré en bataille rangée aux abords de la capitale, Kinshasa. De retour au Burundi, ils font le point avec les autres et s’aperçoivent vite qu’il va être compliqué de repérer Totentanz et que même s’ils y parviennent, Aisa, Masamargues et O Coronel auront de grandes difficultés à traverser le pays sans encombres. Mais ils ne veulent pas abandonner et décident de se déplacer au Congo-Brazzaville, dont la capitale est collée à celle de la RDC, séparée par la frontière entre les deux pays. Ils pensent pouvoir obtenir plus d’infos en étant plus proches géographiquement sans pour autant s’avancer dans la zone de combats.

Brazzaville, Congo, 8 mai 2011

Une fois installés au Congo, Masamargues commence à se renseigner auprès des hommes d’affaires habituellement basés à Kinshasa mais ayant traversé la frontière à l’approche des troupes rebelles, espérant tomber sur une info qui révèlerait la présence de Totentanz en RDC. Farad continue ses vols de reconnaissance dans la région et O Coronel et Fracasse, depuis le départ assez peu convaincus de l’intérêt d’intervenir dans la région, vont “sentir la température” dans les bars de Brazza. Quant à Aisa, dans sa chambre d’hôtel, elle se concentre et essaye d’avoir une vision du futur de Totentanz. Et là, à la fois par la grâce d’un jet de dé à +5 et celle de la faiblesse du MJ, elle obtient une image très claire et très proche dans le temps. Un 4x4 couvert de motifs de camouflage avance sur une piste entourée de forêt dense. Au volant, un homme en uniforme militaire. À ses côtés, portant sa tenue emblématique faite d’un costume intégralement noir et d’un casque en forme de tête de mort, Totentanz. L’image est tellement claire que l’armée à laquelle appartient le conducteur du 4x4 ne fait aucun doute : il s’agit de celle de la République du Congo. Pas de la RDC, mais du Congo dans lequel The Answer se trouve actuellement.

Ici, je me suis un peu retrouvé le bec dans l’eau. Totentanz est sans doute, parmi ceux dont les stats sont connues, le personnage purement orienté combat le plus puissant d’Aberrant. Je n’avais pas de problème à laisser Farad l’affronter (d’autant qu’il est immortel, en tout cas dans un combat de ce type), mais je prévoyais pas mal d’étapes permettant au groupe de comprendre que Totentanz ne rigolait pas et qu’il valait mieux qu’ils laissent Farad gérer seul ses histoires de concours de bites. Et tout d’un coup, sur un jet de dé et un manque de réactivité de ma part, tout ça tombait à l’eau. Tant pis, on a continué.

Fort de cette nouvelle info, le groupe se penche à nouveau sur la situation du Congo-Brazzaville, où un mouvement insurrectionnel a débuté dans le nord du pays, les habitants de cette région se plaignant d’une injuste répartition des richesses entre le sud, qui profite de l’économie pétrolière, et le nord, qui ne profite de rien du tout. Cette rébellion serait menée par un nova local (c’est la raison pour laquelle, cherchant un mercenaire, ils avaient écarté le Congo de leur sélection initiale). Dès lors, tout devient clair pour eux : le gouvernement congolais s’est offert auprès de DeVries les services de Totentanz, afin de contrecarrer les plans du nova rebelle dont le mouvement commençait à prendre un peu trop d’ampleur.

En quelques heures, ils parviennent à localiser la caserne militaire la plus proche du front, à acheter un 4x4, et à se mettre en route pour intercepter Totentanz.
Fracasse et Farad se retrouvent assez vite aux alentours d’Owando, la ville où se trouve la caserne, mais ils doivent se poser et attendre, sous peine d’éveiller les soupçons de l’armée congolaise.

O Coronel décide quant-à lui de s’infiltrer en ville pour essayer d’obtenir des informations qui pourraient aider les groupe. L’ambiance est électrique, car des renforts de l’armée sont arrivés récemment en ville. Il y a des militaires plein les rues. O Coronel modifie l’apparence de sa tenue en Eufiber pour passer plus facilement pour un local. Il se rapproche de la caserne, monte sur le toit d’un petit bâtiment des alentours, et commence sa planque. Farad part en reconnaissance, en volant très bas, avant de reprendre de la hauteur en s’éloignant d’Owando. Malheureusement, la densité des forêts alentour rend l’opération assez inefficace. Mais les choses bougent rapidement. O Coronel, de son poste d’observation, entend que beaucoup de monde se rassemble dans la cour de la caserne. Et quelques minutes plus tard, un hélicoptère de transport de troupes fait son apparition au loin dans le ciel. Il utilise l’Eufiber pour se rendre invisible (l’eufiber fonctionne comme une sorte de Wizardry limitée thématiquement, et il a une Quality “Eufiber” qui lui permet de réaliser des stunts en dépensant de la Détermination) et, traversant le mur d’enceinte de la caserne, assiste à l’atterrissage de l’appareil. En sortent rapidement des militaires français, accompagnés de deux civils et de Totentanz. Les hommes se dirigent vers l’intérieur de la caserne.

Tenus au courant par O Coronel, Farad et Fracasse contournent Owando pour se rendre sur la seule piste que des véhicules pourraient emprunter pour aller vers le nord et préparer leur embuscade. Masamargues et Aisa sont encore sur la route, loin au sud. Il faut cependant agir vite, car O Coronel voit Totentanz, accompagné de nombreux militaires congolais, prendre la tete d’un convoi d’une douzaine de 4x4 et de quatre véhicules blindés. O Coronel suit le convoi, qui s’engage sur la piste où attendent Farad et Fracasse.

Dès qu’il voient le convoi arriver, les deux novas interviennent : Fracasse, fidèle à son gimmick, utilise sa télékinésie pour retourner le véhicule de tête, provoquant de multiples collisions dans le convoi. Quant à Farad, il observe son adversaire du jour, laissant son instinct de duelliste l’analyser et générer les pouvoirs nécessaires à sa victoire. Puis, il fond à pleine vitesse sur Totentanz. Mais celui-ci est loin d’être pris en défaut : d’un bond prodigieux, il se jette à la rencontre de Farad, dégaînant du même coup ses deux épieus. Les deux novas se rejoignent dans les airs, Farad en vol, Totentanz au milieu de son bond. Le mercenaire frappe son vis-à-vis de ses deux armes. Les coups touchent, mais, dans sa forme électrique, Farad y est immunisé. Il tente d’électrocuter Totentanz, mais celui-ci esquive le coup.
Farad effectue une boucle dans les air pour se retrouver face à son adversaire, tandis que Totentanz se réceptionne au sol et devient invisible. Fracasse le perd de vue, mais Farad, grâce à son pouvoir Némésis, continue de le voir comme si de rien n’était. Il lui balance un rayon électrique, que Totentanz esquive avant de se précipiter sur Fracasse et de l’empaler successivement avec ses deux épieus. Ce dernier tombe au sol, inanimé.
Pendant ce temps, O Coronel s’occupe des militaires congolais qui tentent de récupérer du carambolage en leur tirant dessus avec son rayon assommant.
Farad et Totentanz échangent des coups, mais aucun ne parvient à toucher ou à franchir la protection de son ennemi. Fracasse, en bon trompe-la-mort (une de ses Qualités), récupère et se relève, prêt à reprendre le combat, mais Totentanz lui porte un nouveau coup qui lui fait mordre la poussière. Farad comprend alors que son rayon électrique ou sa simple force ne peuvent rien contre la résistance surhumaine de l’Elite. Il génère alors un nouveau pouvoir, lui permettant de s’attaquer électriquement de manière directe aux organes de son adversaire. Totentanz faiblit peu à peu et, au bout de quelques minutes s’effondre au sol. O Coronel vient récupérer Fracasse et Farad se saisit du corps de Totentanz. Ils s’enfoncent tous le deux dans la jungle, espérant être bientôt rejoints par Masamargues et Aisa, qui profitent toujours de leur petit voyage en tête à tête sur les routes du Congo.

Cet épisode a en fait été super chiant à gérer pour moi, notamment à cause d’un énorme malentendu sur la portée du pouvoir Némésis. Au début du combat, Farad a commencé à se rendre compte que Totentanz était trop fort pour lui (et moi à m’apercevoir que, bien que super fort, Totentanz ne pouvait pas blesser Farad car toutes ses attaques infligent des dégâts physiques, auxquels Farad est immunisé). S’en est suivi un débat sur Némésis qui, pour le joueur de Farad, était censé lui donner une chance de vaincre, quitte à lui attribuer douze pouvoirs, alors que pour moi il était simplement censé lui donner un avantage qu’il n’aurait pas eu sinon. La session s’est terminée sur ce débat, suivi d’un échange de mails, et j’ai finalement accepté dans une certaine mesure sa vision des choses, ce qui était je pense rétrospectivement une erreur.
À la session suivante, je lui ai donné d’autres pouvoir lui permettant de pouvoir toucher et blesser Totentanz (des boosts de caracs et le pouvoir Affliction, en gros). Et ça, combiné à ma mauvaise gestion du PNJ (oubli d’utiliser certains pouvoirs, mauvaise estimation de combien de temps il pouvait tenir avant de fuir, puis de revenir un jour avec un lance-flammes), a permis à Farad de venir à bout d’un des PNJ emblématiques d’Aberrant. Sur le fond, ça ne me gêne pas, mais j’ai peur d’avoir créé un monstre. Du coup, je ne sais plus trop comment gérer Nemesis. On aurait dû en parler lorsque le joueur l’a tiré à la création, mais sur le moment il ne m’avait pas paru aussi problématique. Bref.

La suite bientôt, avec les conséquences de toutes ces barbouzeries et plusieurs séances beaucoup moins bourrines.
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