[CR] [D&D 5] Meurtre à la Porte de Baldur [SPOILER]

[Tabulazero]

Le joueur voulait jouer un necromant... qui est quand meme un caractere assez typé point de vue alignment chez D&D . D'ou mon idée de le transformer plutot en une sorte de medium pour justifier sa connaisance de la necromancie tout en restant compatible avec un groupe plutot de nature altruiste.

[Tabulazero]

Épisode 0 – Séance 2

Nos héros poursuivent leur périple dans la Porte de Baldur. Suivant la recommandation du Vigilar Lenta Moore, ils décident de s’établir au « Chant de l’Elfe », une auberge de bonne réputation située dans la Ville-Basse.

Le « Chant de l’Elfe » est une bâtisse de trois étages qui occupe tout un pâté de maison. Ils y sont chaudement accueilli par son propriétaire Alan Alvis qui, conformément à la tradition, leur offre le premier coup à boire. La foire du Printemps ayant été annulée à la suite de l’attentat sur la personne du Duc Abdel Adrian, nos héros n’ont pas trop de mal à récupérer quelques chambres laissées libres par des marchands pressés de rentrer chez eux. Nos héros en profitent donc pour faire plus ample connaissance avec le personnel de l’auberge à commencer par Scully & Chiffon les deux serveuses et Bernis le barde vieillissant. Ils apprennent de la bouche d’Alan l’origine du nom de son établissement qui selon une légende locale serait hanté par une jeune fille elfe dont parfois on entend le chant mélancolique. Alan leur assure par contre n’avoir ni entendu le chant ou rencontrer le fantôme qui est supposé en être à l’origine.

Au détour de la conversation, nos héros apprennent la version officielle des évènements de la matinée qui commence à se rependre dans la ville. Bien que personne ne remette en doute leur intervention héroïque, la version officielle passe entièrement sous silence l’étrange transformation du Duc Abdel Adrian. Ce dernier est mort officiellement en défendant la ville de l’attaque d’un démon invoqué sur la place du Grand-Marché par une faction inconnue.

Profitant du fait qu’il leur reste quelques heures avant de devoir se rendre à leur rendez-vous respectif, Istardonir décide de porter le crane de Sainte Gudule au temple d’Illimater, conformément aux dernières volontés de la Sainte. Par chance, le temple n’est pas loin de l’auberge et facilement repérable par la longue file de déshérité qui s’y presse. Istardonir est d’ailleurs violemment pris à parti par un Tieflin qui ne semble pas avoir conservé toute sa raison. Istardonir fait un pas de côté et laisse le pauvre hère à son délire paranoiaque. L’aspect lugubre du temple d’Illimater est très certainement renforcé par les multiples cranes qui semblent former sa seule decoration. Cependant, Istardonir est bien accueilli par un Frère Hodge occupé à servir une maigre soupe populaire au plus déshérités de la ville.

En s’asseyant à une table, Tiluviel et Aldrya font la découverte de l’exemplaire de ce jour de la Voix de Baldur et se plongent dans sa lecture.

[Tabulazero]

La Voix de Baldur

Edito par Ettvard Needle
Alors que tous les yeux sont braqués sur la Foire de Printemps et les nombreuses festivités qui y sont attenantes, la proximité de l’évènement commercial de l’année ne devrait pas nous faire oublier les graves problèmes faisant face à notre ville. L’accroissement anarchique des Faubourgs fait peser un lourd risque sanitaire pour notre ville, comme l’atteste le bref épisode de peste de l’année précédente. Alors que les chaleurs estivales se rapprochent, il serait de bon ton que le Parlement des Pairs fasse enfin quelque chose d’autre que de servir l’intérêt immédiat de ses membres.

Ville-Haute
Lord & Lady Caldwel ont organisé comme chaque année leur gala de bienfaisance dans leur somptueux palais de Manorborn.

L’Ossuaire d’Illmater est à l’honneur cette année, les fonds collectés lors de cette soirée mondaine iront au bénéfice de la soupe populaire tenue sans relâche par le frère Hodge et sa famille.

Tout ce que la ville compte de gens important s’y était donné rendez-vous. Le Conseil Ducal y était au grand complet. Le Duc Torlin Silvershield et son épouse, Evelyn, ont d’ailleurs fait une entrée particulièrement remarquée.

À ce sujet, le Duc Silvershield s’est félicité de l’esprit civique qui anime notre communauté et a tenu à remercier tout particulièrement Lady Caldwel pour ses efforts incessants envers les plus démunis.

Evelyn Silvershield portait une robe de taffetas rouge du plus bel effet. Le rouge est décidément la couleur de l'été qui s’annonce nous souffle-t-on à l’oreille.

Ville-Basse
Le Superviseur Portas de l’Honorable Confrérie des Dockers de la Porte de Baldur tient personnellement à rassurer les marchands présents en notre belle ville pour la foire.

Toutes les marchandises seront débarquées en temps et en heure pour la Foire et cela sans supplément autre que la sur-taxe temporaire de débordage.

En des termes laissant peu de doute quant à sa détermination, le Superviseur Portas nous a assuré que la Confrérie n’aurait pas besoin d’engager temporairement des bras supplémentaires.

« Moi et mes gars pouvons faire face » a-t-il dit avant d’ajouter que « docker est un métier qui s’apprend de père en fils et la racaille des Faubourgs n’a de toute façon rien à faire sur mon Port.»

Lady Adriana Obéron s’est contenté de réitérer sa confiance dans le Superviseur Portas qu’elle a qualifié « d’homme d’expérience, ouvert au dialogue ».

Les Faubourgs
Sordide règlement de compte hier soir dans le quartier de Twin Songs.

Les habitants du quartier ont eu la mauvaise surprise de découvrir au petit matin un nombre indéterminés de dépouilles trainant dans une ruelle donnant sur la Grande-Voie.

Selon des membres bien informés du public, ainsi se termine la carrière criminelle du gang des Écorcheurs qui terrorisaient le quartier depuis plusieurs mois.

Tous les cadavres ont été retrouvé un clou fiché dans la tête, ce qui ne laisse que peu de doute quant à l’identité du commanditaire qui se cache derrière un tel déchainement de violence : La Guilde.

Interrogé par nos soins à propos des évènements de la nuit dernière, le Lieutenant Nordir Samulkin des Poings de Feu nous a laconiquement rappelé que les Faubourgs ne font pas parti de sa juridiction.

Espérons que le calme puisse revenir dans cette partie particulièrement dé favorisé de notre ville.

[Tabulazero]

Intrigués, Tiluviel & Aldrya décident de mettre eux aussi à profit les heures les séparant de leurs rendez-vous respectifs pour rencontrer Ettvard Needle. Ils partent donc à la rencontre du seul journaliste de la Porte de Baldur et ont le plaisir de rencontrer un jeune homme énergique et enthousiaste.

En échange d’information de première main à propos de l’attentat, Tiluviel pose un certain nombre de question quant à la situation politique de la ville. Elle est effectivement dirigée par un Conseil Ducal qui peut se reposer sur une assemblée consultative (l’Assemblé des Pairs). Ettvard ne semble pas avoir une très bonne opinion de cette dernière car elle lui semble être entièrement noyautée par les familles patriciennes de la ville qui n’ont que leur intérêt propre comme objectif. Il reconnait toutefois que le Duc Abdel Adrian était relativement populaire et jouissait d’une bonne réputation dans toutes les classes sociales de la ville. Quant à la Guilde, c’est une réalité incontournable de la Porte de Baldur et surtout des Faubourgs. Bien qu’il en déplore les tendances criminelles, il est le premier à reconnaitre que la Guilde est la seul force qui apporte un semblant d’ordre dans les Faubourgs bien que ses méthodes soient hautement critiquables.

De son coté, Tiluviel se lance dans un récit détaillé de ce qui s’est véritablement passé aujourd’hui sur la Place du Grand-Marché. Ce récit plonge Ettvard dans une grande excitation car Tiluviel vient sans le savoir de lui apporter le scoop de l’année tant son histoire diffère de celui d’Imbralymn Skoond, le secrétaire personnel du Duc Silvershield. Alors qu’Ettvard se rue sur sa presse pour imprimer une Edition Spéciale à la suite des révélations de Tiluviel, cette dernière ne peut s’empêcher de se demander si toute la vérité est toujours bonne à dire.

[Tabulazero]

Après un bref détour au « Chant de l’Elfe », Istardonir et K’yorl se rendent aux « Trois tonneaux », une auberge de la Ville-Haute, ou les attend Imbralymn Skoond. Ce dernier souhaite leur présenter un « ami » mais comme ce dernier semble être en retard, il leur propose de répondre à toutes leurs questions en attendant. C’est ainsi qu’Istardonir et K’yorl obtiennent confirmation que Viekang, l’assaillant du Duc, n’était pas un habitué de la ville. Skoond leur révèle aussi qu’il a pris soin de lancer un sort de Détection de la Magie sur les dépouilles de Viekang et du Duc (tout du moins sur ce qui en restait) et qu’il a eu la surprise de découvrir une très forte aura de Transmutation et non d’Invocation comme dans le cas d’une invocation démoniaque traditionnelle.

Sur ces entraits, le Duc Torlin Silvershield fait son entrée. C’est un homme d’une quarantaine d’année aux traits fins et aristocratiques. Istardonir et K’yorl remarquent immédiatement la lourde chaine ducale qui atteste de sa fonction mais aussi un lourd pendentif frappé du Symbole de Grond qui fait aussi de lui le Grand-Prêtre de ce dieu.

Après s’être présenté et avoir remercié nos héros pour leur intervention il entre directement dans le vif du sujet et leur avoue avoir ressenti le regard de son dieu (Grond) se poser sur la ville au moment de la malheureuse transformation du Duc. Il semble très inquiet pour la Porte de la Ville et pense qu’une menace plane sur elle. La mort du Duc Abdel Adrian est une grande perte car il est le premier à reconnaitre que c’était un leader compètent bien que lui et feu le Duc n’aient pas toujours été d’accord sur tous les sujets.

Le Duc Silvershield en profite pour rappeler que la ville a ouvert en grand ses portes à de nombreux réfugiés issue des contrés ravagées par la Magepeste. Bien que la plus part n’étaient que de pauvres hères à la recherche d’une vie meilleurs, certains des habitants les plus récents qui se sont installés dans les faubourgs sont des malfaiteurs endurcis qui ont aussi importé les structures criminelles issues de leur pays d’origines. C’est donc sans surprise que la Porte de Baldur a assisté à la monté en puissance de la Guilde, une redoutable association d’assassins sans scrupules, de voleurs et d’escrocs et autres proxénètes qui, âpres avoir quasiment éliminé toutes les organisations rivale, menace maintenant directement la ville.

Pour Silvershield, il ne fait aucun doute que la Guilde ou une faction au sein de cette dernière est derrière l’assassinat du Duc Abdel Adrian. La mort de ce dernier n’a qu’un but : semer le chaos et déstabiliser la ville car la Guilde se repait du chaos pour conduire ses entreprises criminels avec pour but ultime de prendre le pouvoir. Elle a déjà corrompus de nombreux citoyens de la Ville-Basse comme de la Ville-Haute et Silvershield a la conviction qu’elle étend ses tentacules jusqu’au sein du Parlement des Pairs. Le fait qu’elle semble disposer de capacités magiques inconnue comme l’atteste l’attaque sur le Duc rend la situation encore plus préoccupante.

C’est pourquoi le Duc Silvershield a besoin d’hommes et de femmes comme nos heros, les seuls selon lui capable de mettre la Guilde en échec. C’est pourquoi il leur propose d’entrer à son service.

Naturellement, il comprend qu’Istardonir et K’yorl puissent vouloir discuter de son offre avec ses compagnons avant de donner leur réponse. Il propose qu’ils rencontrent le Prieur Abrecht au Hall des Merveilles pour porter leur réponse qui ne saurait qu’être positive.

Juste avant la fin de leur entretient, Imbralym Skoond profite de l’occasion pour demander poliment à nos héros de bien vouloir garder le silence sur ce qui s’est véritablement passé ce matin sur la Place du Grand-Marché. Skoond souhaite tout d’abord préserver la mémoire de ce grand homme mais surtout éviter qu’un vent de panique ne s’empare de la cité si le bon peuple venait à apprendre ce qui s’est véritablement passé :

« Si cela s'apprend, a qui pensez-vous que les gens puissent encore faire confiance ? »

[Tabulazero]

Les rendez-vous respectifs de Tiluviel et d’Aldrya ayant lieu dans les Faubourgs, ces derniers décident de faire un bout de chemin ensemble et sortir par la porte la plus proche : La porte de la Basilic.

Cette dernière tire son nom de la collection impressionnante de statues qui jonche son approche. Il semble qu’il soit de bon gout d’y faire immortaliser sous la forme d’un buste ou d’un bas-relief tout ancêtre un tant soit peu important de sa famille.

Alors qu’ils approchent de la Porte, Tiluviel et Aldrya ne peuvent que remarquer que la longue file de gens qui attendent pour sortir de la ville. En retard pour leurs rendez-vous, Tiluviel décide de remonter la file un grand sourire sur les lèvres. La manœuvre marche presque jusqu’à ce que nos héros se fassent rabrouer sans ménagement par un nain irascible.

C’est ainsi que nos héros font la connaissance de Nant Thangol, le propriétaire de la Porte, qui a racheté à la ville cette dernière en échange d’un droit de péage. Il se trouve que la foire ayant été annulée, aujourd’hui redevient un jour comme un autre. Nant Thangol compte bien en profiter pour prélever son dû, aidé en cela par plusieurs Poings de Feu qui sous ses ordres fouillent avec zèle toutes personnes tentant de sortir de la Ville. De nombreux habitants des Faubourgs trouve cela fondamentalement injuste car aujourd’hui devait être un jour de fête. Ils n’ont meme pas eu l’occasion d’écouler leur marchandise et les voilà maintenant obligés de payer des taxes sur les invendus. Pourtant, personne ne bronche car les Poings de Feu veillent.

Par chance, l’un des Poings de Feu a assisté à la scène du Grand-Marché et est au courant de l’invitation qu’a étendu Ravengard à l’intention d’Aldrya. Réalisant sa méprise, Nant Thangol se confond en excuses serviles et exceptionnellement ne prélevé aucune taxe sur nos deux héros en signe d’apaisement. Pour enfoncer le clou, c’est à ce moment-là qu’une chaise-à-porteur fait son apparition et remonte elle-aussi la file sans s’arrêter. Reconnaissant les armoiries sur la chaises comme celle d’une importante famille patricienne, Tiluviel et Aldrya assistent au spectacle comique qui voitNant Thangol a se fendre d’une profonde révérence à destination du passager de la chaise avant de donner l’ordre au Poing de Feu de faire dégager le passage.

En quittant la Porte de la Basilic, Aldrya ne peut s’empêcher de remarquer que vous soyez petit ou grand à la Porte de Baldur semble avoir une grande importance dans la façon dont on vous traite.

[Tabulazero]

Tiluviel est la première arrivée à son rendez-vous. Le Petit Calisham est une communauté qui dénote avec les taudis des alentours qui constituent la plus grande partie des Faubourgs. Entouré par un haut mur surmonté de minarets, c’est une enclave typiquement dans le style calishite, sub-divisée en plusieurs cours intérieures dont on passe de l’une à l’autre à l’aide d’échelles et d’escaliers. Les chemins de ronde des murs y font véritablement office de voie de communication et offrent un moyen relativement aisé pour isoler un quartier donné ou le défendre.

Une petite fille l’attend comme convenu à la porte principale et lui sert de guide dans le dédale que constitue le Petit Calisham. Arrivé à destination, la petite fille lui indique alors le chemin d’une arrière-boutique dont les fenêtres barrées et la porte de fer rempli Tiluviel d’une certaine incertitude.
Elle frappe discretement à la porte. Au bout de quelques instants, quelqu’un visiblement prend la peine de déverrouiller la porte et de l’entrouvrir sans pour autant répondre a ses salutations.

Sur ses gardes, Tiluviel entre et tombe nez-a-nez sur un colosse vêtu d’un tablier de cuir et d’un turban. Un balai à la main, l’homme est visiblement occupé à balayer son arrière-boutique. Cette dernière est pratiquement remplie jusqu’au plafond de tout un fatras d’objets divers et hétéroclites. Le colosse lui indique d’un geste nonchalant deux cousins dans un coin de la pièce auprès desquels un narguilé a été disposé. Il reprend ensuite méthodiquement ses taches ménagère sans lui prêter aucune attention.

[Tabulazero]

Quelques temps après, Tiluviel entend une porte se déverrouiller et voit s’approcher une femme d’une trentaine d’année au visage quelconque. D’un geste elle congédie le colosse et s’excuse pour son accueil bourru, « Mussayed » comme elle l’appelle, étant muet ce qui au premier abord peux en surprendre plus d’un.

Cette nouvelle personne se présente comme Rilsa Rael et ne fait aucun mystère de son appartenance à la Guilde.

Rilsa commence par féliciter Tiluviel pour son intervention sur le Grand-Marché et jure que la Guilde ne se trouve pas derrière cette attaque. Elle reconnait que bien que le Duc Abdel Adrian soit le chef des Poings de Feu, c’était avant tout un pragmatique qui avait une influence apaisante sur le Conseil Ducal. Elle pense que son successeur Blaze Ravengard risque de se monter bien moins flexible compte tenu de son caractère plus martial.

Rilsa est la première à reconnaitre que la Guilde comporte en son seins des individus peux savoureux. Cependant, elle fait valoir que seul la Guilde se préoccupe de ce qui se passe dans les Faubourgs, les Poings de Feu n’étant pas payé par le Parlement des Pairs pour y patrouiller.

De plus, elle met en avant l’exploitation des Faubourgs par la Porte de Baldur. Les Faubourgs constituent tout d’abord un réservoir quasiment inépuisable de main d’œuvre pas chère et facilement exploitable. Ses habitants doivent en outre payer de lourde taxes au portes de la ville alors qu’ils ne bénéficient d’aucun service ou soutient de la part de cette dernière. Le Parlement des Pairs a naturellement tout fait pour empêcher la création d’un marché dans les Faubourgs qui aurait pu concurrencer le Grand-Marché, forçant ainsi les habitants des Faubourgs à passer les portes de la ville chaque fois qu’ils souhaitent vendre leurs produits.

Elle ne nie pas que la Guilde ait des méthodes expéditives mais qu’on le veuille ou non, seule la Guilde fait régner un semblant d’ordre dans les Faubourgs. Mais la Guilde ne fait pas que cela : Prenez par exemple l’Emporium du Petit Calisham dans lequel elle et Tiluviel se trouvent actuellement. L’Emporium est géré par la Guilde et se fait un devoir de racheter tout ce que les plus pauvres des pauvres des Faubourgs lui rapportent, n’hésitant pas a payer bien au-dessus de la valeur du marché. C’est avant toute chose une façon pour la Guilde de redistribuer de la richesse et de s’assurer que les plus pauvres des Faubourgs aient de quoi survivre.

Rilsa a besoin d’hommes et de femme comme nos héros pour faire changer cette situation et mettre un terme a l’exploitation des Faubourgs par la Porte de Baldur. Elle leur propose donc de rentrer dans la Guilde et leur demande de porter leur réponse demain soir à Algurith Merkit, le propriétaire de la Sirène Effarouchée, une taverne du port.

To be continued

[Tabulazero]

Quelques points que je voudrais partager avec vous

• La fonction du "Chant de l'Elfe" c'est de servir d'ancre aux Pjs. Je veux leur donner une raison de se battre pour quelqu'un ou quelque chose. Ses habitants sont donc tous forcement très sympathique bien que les interactions entre eux et mes joueurs n'ont pas donné beaucoup d'occasions de mettre en evidence cela. Mes joueurs sont en modes "enquette" et leurs interactions avec les PNJs se limite pour l'instant à poser des questions
• Je compte me servir de la Voix de Baldur pour montrer aux Pjs ce que font les autres factions. C'est une facon pour moi de faire passer des message. Dans ce numeros, je voulais mettre en avant 1)le fait que le Parlement des Pairs ne se preoccupe que de la Ville-Haute 2) les tensions entre la Ville-Basse et les Faubourgs 3) le faite que la Guilde est brutal. C'est aussi un bon moyens pour presenter des PNJs avec lesquels les Pjs vont devoir interagir plus tard
• Mon idée de presenter toutes les factions sous un jour ambigue et en laissant le choix aux PJs de discuter avec chacune d'entre elles... m'a completement pété à la gueule au point ou je ne sais pas si la campagne continuera.

En gros, le joueur d'Aldrya a pris fait et cause pour les Faubourgs et s'est montré brutalement frontal avec Ravengard, lui demandant pourquoi "il ne se bougeait pas le cul pour les Faubourgs... hein? Pourquoi?"... ce a quoi Ravengard avait beau lui expliquer que a) ce n'etait pas le mandat que lui avait donné le Conseil Ducal et b) il n'etait de toute facon pas payé pour le faire sans que cela lui fasse grand effet. Le ton est tres tres vite monté surtout quand le joueur en question a suggerer que Ravengard organise un coup d'etat à la Porte de Baldur pour renverser le Conseil Ducal. ....

J'ai eu beau rappeller au joueur que la ville vient juste de perdre l'un de ses leaders dans ce qui ressemble furieusement a une attaque terroriste et que proner la trahision et la sedition aupres de la principale personne chargé de maintenir l'ordre n'etait peut-etre pas la meilleur idée au monde... rien a faire, il n'en demord pas.

A la fin de la partie, le joueur d'Aldrya est venu me voir en me disant qu'il avait beaucoup de mal avec mes PNJs et les trouvaient aussi antipathiques les uns que les autres et qu'il allait tous se les faire avant de s'enfuir de la ville en riant. "Il n'y a pas de gentils dans ton histoire" etait son reproche principal. Hors-jeux, il ma fait comprendre qu'il trouvait l'ambiance trop sombre et qu'il ne jouait pas au jdr pour se coltiner avec de tels problemes: Il n'a qu'a regarder les infos à 20 heures s'il a envie de cela

Il a quand meme envie de rejouer la scene pour voir mais il se peut que la campagne s'arrete là (c'est pourquoi elle n'est pas dans le compte rendu). Un autre joueur est venu me suggerer qu'il faut etre masochiste pour jouer dans un tel univers ("le jdr s'est fait pour s'evader") et me suggere de rapidement tout badigeoner en rose et de viser le happy end... ce qui ne m'inspire absoluement pas du tout.

Je voulais jouer du D&D gritty... il se pourait que mes joueurs (du moins la moitié de la table) ait plutot envie de jouer à Ryuutama. Je les avais pourtant prevenu que l'on jouerait quelque chose de plutot dramatique avec des choix difficiles à faire. Je crois qu'il ne l'avait pas bien intégré.

[killerklown]

Apparemment, tu as un problème de contrat social sur les pattes...

[Tabulazero]

Oui. C'est comme cela que j'analyse la situation.

Le fait que je ne sois pas forcement tres a l'aise avec un nouveau systeme de jeu peut aussi un peu expliquer le manque de liant de l'univers...

... ou alors peut-etre que je suis pourri comme MJ?

Bref, je joue ce soir et je vais clairement poser la question : est-ce qu'on continue ou pas?

[Orlov]

Oui. C'est comme cela que j'analyse la situation.

Le fait que je ne sois pas forcement tres a l'aise avec un nouveau systeme de jeu peut aussi un peu expliquer le manque de liant de l'univers...

... ou alors peut-etre que je suis pourri comme MJ?

Bref, je joue ce soir et je vais clairement poser la question : est-ce qu'on continue ou pas?

Mon hypothèse c'est pas que tu es un MJ pourri ou que le système serait pas adapté, ça a plutôt à voir avec tes joueurs ...

[Lotin]

Mon hypothèse c'est pas que tu es un MJ pourri ou que le système serait pas adapté, ça a plutôt à voir avec tes joueurs ...

Tout comme mon voisin du dessus. Du coup comment s'est passée la mise au point ? Il ne me semble pas l'avoir lu dans tes CR mais tes joueurs sont des amis ou de simples "victimes" de club ?
C'est dommage, car à la lecture ça me donne envie personnellement, même si je n'apprécie pas spécialement voir pas du tout AD&D (patapay).

[Tabulazero]

Épisode 0 - séance 3

Tiluviel profite des quelques heures qui la séparent du retour d’Aldrya pour explorer un peu plus le Petit Calisham et se faire une meilleur opinion de ce que vient de lui dire Rilsa Rael.

Flânant d’échoppes en échoppes, Tiluviel constate les choses suivantes :

• Le Petit Calisham bourdonne d’activité car ses habitants non seulement y vivent entassés les sur les autres mais y travaillent aussi.
• Bien que le niveau de vie soit bien plus modeste que celui de la Ville-Basse (tout du moins dans les quartiers qu’elle a visité), il n’y a pas de pauvreté apparente.
• Cela est un fort contraste avec le reste des Faubourgs ou la mendicité est endémique et agressive.
• Tous les habitants semblent être d’origine Calishite et parlent cette langue entre eux. Tiluviel ne peut que remarquer qu’elle est constamment épiée par tout le voisinage.
• Aucun membre du Guet ou des Poings de Feu n’est visible bien évidemment.

Poussant son exploration plus loin, Tiluviel jette son dévolu sur l’Oasis, un minuscule salon de thé perdu dans le recoin d’une arrière-cour. Tenu par Ibis Al-Whalil’Oasis sert un thé très amer à la mode Calishite. Les yeux blanchis par la cataracte ne laissent aucun doute sur le fait qu’Iblis a perdu la vue il y a bien longtemps. Cela ne semble pas le gêner outre mesure, tant l’Oasis est étroit et exigu.

Tiluviel engage rapidement la conversation avec Ibis, cherchant tout d’abord des informations générales sur la Porte de Baldur et ses Faubourg. Ibis est heureux de lui faire la conversation. C’est ainsi que Tiluviel apprend les choses suivantes :

• Ibis, comme de nombreux habitant, a fuit le Calisham et ses interminables guerres civils, laissant derrière lui sa femme et ses enfants, ce que personnellement il ne se pardonnera jamais.
• C’est ainsi qu’Ibis considère sa cataracte comme un juste châtiment pour ses pêchers. Il n’a de toute façon pas les moyens de se faire soigner par l’un des temples de la ville. Tiluviel ne peut s’empêcher de remarquer un certain fatalisme dans ses propos.
• Tout le monde se connaît et se soutien dans le Petit Calisham car, étant les derniers arrivé dans les Faubourgs, ses habitants ont tout d’abord du faire face à l’hostilité des autres ethnies et à l’indifférence des autorités de la ville.
• Si on ne peut pas forcément dire que le Duc Abdel Adrian était aimé des Faubourgs, il était au moins respecté car perçu comme l’une des rares figures publiques de la ville qui se souciait de ce qui se passe au-delà des murs.

Poursuivant la conversation, Tiluviel en vient à parler de la Guilde... Ce qui plonge immédiatement Ibis dans un silence craintif.

« On ne parle pas ainsi à voix haute de la Guilde, car on ne sait jamais si les murs ont des oreilles », lui dit-il.

Ne lachant pas pour autant le morceau, Tiluviel presse ses questions. De guerre lasse, Ibis accepte bien de lui répondre mais pas sans lui avoir demandé s’ils sont effectivement seuls.

C’est ainsi que Tiluviel apprend que la Guilde est très présent dans les Faubourgs et particulièrement dans le Petit Calisham. Ibis confirme aussi les dires de Rilsa Rael : la Guilde y fait effectivement régner un semblant d’ordre et s’occupe aussi des plus pauvre (du moins ceux du Petit Calisham). Cependant, cette protection n’est pas gratuite. Elle envoie chaque mois ses membres « relever les compteurs » ... Et malheur à celui ou celle qui ne peut pas payer. Il retrouvera au mieux son commerce dévalisé. Au pire, il sera battu ou estropié pour l’exemple afin de motiver les autres commerçants. Lui-même est en retard de ses payements et craint une prochaine visite.

S’il avait le choix, Ibis préférerait bénéficier de la protection des Poings de Feu plutôt que de subir le racket de la Guilde, mais puisque personne au Conseil Ducal se soucie des Faubourgs, la situation n’est pas prête de changer.

[Tabulazero]

Aldrya profite lui aussi d’être en avance à son rendez-vous pour flâner parmi les nombreuses échoppes qui encombrent de part et d’autre le Pont du Wyrm. Il faut dire que l’ouvrage est impressionnant puisqu’il enjambe élégamment la rivière Chiontar qui coule en contrebas. Suffisamment large pour laisser deux cabrioles se croiser de front, chaque mètre carré d’espace disponible semble avoir été mis à profit pour y accrocher périlleusement un quelconque commerce. En son centre trône fièrement le Rocher, une place forte des Poing de Feu qui par un habile système de pont-levis permet de contrôler totalement tout le trafic qui emprunte le pont.

C’est ainsi qu’Aldrya fait la connaissance d’Entharl Danthelon, l’heureux propriétaire de la Hache Dansante de Danthelon, forgeron expérimenté et armurier émérite. La marchandise proposée dans son échoppe semble de très bonne facture et Aldrya se prend à lui passer commande d’une paire de cestus. Danthelon, plus habitué aux commandes plus traditionnelles des Poing de Feu ou du Guet, accepte néanmoins de les lui fournir en un temps record moyennant un léger supplément.

Souhaitant faire bonne impression lors de son entrevue avec Ravengard, Aldrya s’enquiert auprès de Danthelon quant à la présence d’un coiffeur dans les environs. Il se trouve qu’un coiffeur vient juste de s’établir au troisième étage que Danthelon sous-loue.

C’est ainsi qu’Aldrya emprunte l’étroit escalier menant aux combles, gravit la vingtaines de marches branlantes our tomber nez-à-nez avec Yssra Brackel, une femme maigrichonne et à l’air maladif. Son air foncièrement surpris à la vue d’un client potentiel et ses cheveux hirsutes et décoiffé laissent présager le pire quand à ses compétences ou la prospérité de son affaire. Yssra occupe une minuscule pièce sous les toits ou trône une épaisse table en bois sur laquelle tout un appareillage alchimique glougloute doucement tout en dégageant une odeur chimique agressive. Prudent, Aldrya en vient à penser que le remède pourrait être pire que le mal, et quite les Ciseaux d’Yssra sans demander son reste.

Les Poings de Feu de faction ayant été prévenus de la venue d’Aldrya, dépêchent l’un des leurs pour guider ce dernier jusqu’à Ravengard. Ce dernier l’attend dans la salle surplombant la voirie et vient juste de terminer une réunion d’état major avec ses officiers les plus proches. Faisant signe à ces derniers de le laisser seul, il accueil chaleureusement Aldrya et lui fait signe d’approcher.

Ravengard commence par remercier Aldrya de sa tentative de sauvetage tout d’abord au nom des Poings de Feu dont le Duc Abdel Adrian était le chef mais aussi en son nom propre car le Duc était aussi un ami proche. Pour Ravengard, le Duc Abdel Adrian était non seulement son supérieur hiérarchique mais selon ses dires l’un des plus grand héros de la ville depuis Balduran lui-même. C’est avec le coeur lourd et visiblement beaucoup d’émotion qu’il vient de mettre les dernières touches à la procession funéraire qui aura lieu demain midi.

Conformément à ses dernières volontés, le Duc souhaite que sa dépouille soit traité comme un simple soldat et livrée aux flots de la rivière Chiontar. Ravengard s’est donc empressé de récupérer auprès d’Imbralym Skoond ce qui restait du Duc avant que quelqu’un au Parlement des Pairs ait l’idée d’en faire un objet politique en réclamant à corps et a cri son ensevelissement dans l’une des cryptes du Haut-Hall avec tout le décorum et le cérémonial qui sied à l’occasion. Bien qu’être enterré au Haut-Hall soit l’un des plus grands honneurs auxquels peuvent prétendre un citoyen de la Porte de Baldur, le Duc ne souhaitait pas de son vivant que l’on fasse de la politique sur sa carcasse. Il était avant toute chose un homme du petit peuple de la Ville-Basse.

Quant aux événements de la mâtiné, ceux-ci laissent naturellement Ravengard perplexe et tout particulièrement la transformation du Duc. Selon lui, même si la Guilde n’est pas derrière l’attentat, c’est quand même elle qui a le plus a gagner dans cette affaire car avec la mort du Duc, la ville est sûre de passer par une phase d’instabilité. La Guilde va donc pouvoir vendre son influence et ses services au plus offrant jusqu’à ce que le jeu politique se recompose.

Bien qu’elle aime se peindre comme le protecteur des Faubourgs, la Guilde n’est, selon les dires de Ravengard, qu’un ramassis de criminels de la pire espèce qui ne souhaite qu’une seul chose: prendre le pouvoir à la Porte de Baldur pour son propre compte. La ville a déjà naturellement connu des organisations criminelles dans son histoire, mais jusqu’à présent aucune n’a démontré autant d’organisation et d’absence totale de scrupule dans la poursuite de ses objectifs que cette dernière.

Le Duc Abdel Adrian avait bien perçu le danger que faisait courir la Guilde pour la ville et avait pour projet de couper net le soutient dont dispose cette dernière dans les Faubourgs. Peut-etre est-ce aussi pour cela que le Duc est mort? … ce qui serait tout de même paradoxal car selon Ravengard le plan du Duc n’avait aucune chance de passer devant le Parlement des Pairs.

Ravengard explique alors que les Poings de Feu sont avant tout une compagnie mercenaire, certe issue de la Porte de Baldur, mais néanmoins mandatée et financée par le Parlement pour maintenir l’ordre dans la Ville-Basse et sur le Pont du Wyrm.

Le Duc Abdel Adrian avait pour projet d’etendre son champ d’action à tous les Faubourgs, ce que la Guilde ne devait pas voir d’un très bon oeil. Cependant, un tel projet pour etre mené à bien necessite d’augmenter considerablement les effectifs des Poings de Feu, ce qui represent aussi une depense supplementaire. Contrairement au Duc Abdel Adrian, Ravengard ne partageait pas son optimisme quant aux chances de voir le Parlement des Pairs voter une telle dépense. Selon lui, la ville perçoit dëjà une quasi taxe sur les Faubourgs à l’aide des péages qu’elle prélève à ses portes et cela sans dépenser la moindre pièce de cuivre au benefice des Faubourgs. Pourquoi le Parlement des Pairs reviendrait-il sur une situation qui lui est si profitable?

Quant au Guet, Ravengard semble le tenir en piêtre estime comme l’atteste son incapacité à assurer la sécurité du Duc ce matin même. La corruption y est endémique. Il le préferre néanmoins aux milices patriciennes qui elles ne repondent qu’aux ordres des puissantes familles siegeant au Parlement des Pairs. Veritable bras armé de ces dernieres, il n’est pas rare qu’elles entrent en conflit avec les Poings de Feu quand ces derniers tentent d’appliquer la loi y compris aux patriciens venus s’encanailler dans la Ville-Basse.

Pressé par le temps après un tel exposé sur la situation politique de la ville, Ravengard en vient au but même de cette visite. Il ne dispose que d’environs 300 Poings de Feu pour policer la Ville-Basse, ce qui est notoirement insuffisant. Il ne peut s’empecher d’avoir non seulement remarqué les prouesses martiales d’Aldrya et de ses compagnons mais surtout leur sense de l’initiative. C’est une qualité qui fait cruellement défaut à un grand nombre de ses hommes. Il aurait bien besoin d’hommes et de femmes comme nos héros pour l’aider à faire face aux menaces planant sur la ville, à commencer par celle émanant de la Guilde. Naturellement, il ne leur propose pas de s’engager comme des vulgaires Poings de Feu mais plutot comme un groupe d’auxiliaires ne repondant qu’à lui et à ses plus proches officiers.

Pretextant de la necessité de débattre de cette alléchante proposition avec ses compagnons, Aldrya obtient un délai jusqu’à demain pour apporter sa réponse. Il obtient aussi pour Istardonir le droit de rendre une dernière visite à la depouille du Duc demain de bonne heure afin d’eclaircir ce qui a bien pu lui arriver. Aldrya a jusqu’à demain soir pour porter sa réponse auprès de Favil Blanthe, le trésorier-payeur des Poings de Feu. On peut generalement le trouver à la Tour de Balduran.