
AVANT 1000 ENEMIE
AVANT MARIENBURG
LA Saison 1 séance 4/5
Le commencement , bien avant 1000 enemies nos heros avait vécut quelques escarmouche ensemble…
Compte-rendu, vu par Uthrel
31 festag 3 Pflugzeit
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À Kemperbad, après diverses aventures avec mon compère Gustav, et l'elfe Gallahorn rencontré aux hasards des étoiles, nous fûmes engagés par La Gavine, une apparente organisatrice de fêtes pour nobles, mais qui doit avoir des attributions plus officielles, puisqu'elle nous demanda de partir enquêter à Marienburg, pour une tâche respectueuse des lois de l'Empire, mais devant être menée avec discrétion.
La cause de l'enquête est des plus étranges, c'est pourquoi je vous fais parvenir ce rapport : une hérésie se développe dans la ville franche, affirmant que notre suzerain Sigmar se serait réincarné en un enfant. Bien sûr, en plus d'une apostasie, ceci est un problème politique : des rumeurs circulent sur le fait que notre bien aimé Karl Franz pourrait laisser son trône au jeune imposteur, or celles-ci inquiètent même la noblesse.
Je suis le métal, Sigmar est le marteau : qu'il soit donc stipulé que j'ai de suite accepté cette charge, dont la gloire rejaillira sur notre église. Le tarif pour la mission est de 20 PA par personne, plus 25 PA pour frais et débours. De plus Gustavos, avocat de La Gavine, nous a réservé deux chambres à Marienburg, à l'auberge dite du Pélican Perché, en pension complète, pour le temps nécessaire à notre enquête, soit deux semaines.
Ainsi libéré d'éventuels problèmes logistiques, nous nous mettons en route... En chemin, combat en forêt avec d'impies hommes-bêtes qui ont attaqué une diligence, profitant lâchement de l'obscurité et de la pluie diluvienne tombant dru. Menés par la force de Sigmar, nous sauvons le cocher. Aucun passager.
Rencontre peu après avec un certain Rodrick, qui arrive à cheval, une connaissance de mon fidèle Gustav. À surveiller : son arrivée inopinée me fait craindre un arrangement secret avec mon ami, je connais les tendances malhonnêtes de ce dernier.
Cependant, ce Rodrick s'avère utile, et posséder des talents de guérisseur : je sauve avec son aide Gallahorn qui prit une mauvaise blessure, ainsi que le cocher. Nous cherchons ensuite tous à nous s'abriter quand un glissement de terrain survient sur la route.
Voyant une bastide au loin, parmi les éclairs, nous nous y dirigeons, trouvons un petite maison accolée à une rivière : c'est un relais de bac pour traverser. Traces de lutte et sang sur le sol, aucun cadavre.
Le bac est en mauvais état, nous réussissons tout de même à traverser, sans perdre nos montures, nous dirigeant vers la bastide : porte principale fermée. En faisant le tour, entrée de service trouvée.
Nous entrons, faisons pénétrer les chevaux par la grande porte : ceux-ci sont nerveux. La bastide semble abandonnée, mais des bruits de conversation s'entendent dans le bâtiment principal, qui semble être une auberge. Les chevaux refusent de se diriger vers l'écurie.
Nous explorons celle-ci : y trouvons un cadavre mâchouillé, son assassin est une parodie d'humain, un démon très vif qui s'enfuit par le toit. Nous tentons d'atteindre cette horreur avec des armes de jet, peine perdue. Même Gallahorn, à la vue perçante, a du mal à distinguer la forme de cette immondice au vu du temps qu'il fait.
Nous frappons ensuite à la porte de l'auberge. Un certain Hanss nous ouvre, se présentant comme patrouilleur rural. Sûr de lui : il nous écoute mais ne semble pas croire à notre histoire, s'avérant même suspicieux. Trop d'arrogance me fait immédiatement penser qu'il est une mauvaise enclume, craignant le divin marteau de notre maître.
Il accepte cependant d'aller voir le cadavre dans l'écurie, et reconnaît le palefrenier. Il revient à l'auberge, encadré par nous, et consent de mauvaise grâce à la fouiller pour trouver le misérable prédateur qui nous échappa dehors.
Beaucoup d'éléments suspects : Otto, seul autre individu visible dans l'auberge, est un homme énorme qui semble autant aubergiste que moi, alors qu'il se présente comme tel. Hanss a un trou dans sa tenue, avec sang coagulé, comme un coup de fine dague, mais il n'est point blessé.
Ce dernier refuse d'ailleurs d'ouvrir les portes des chambres au premier étage de l'auberge, toutes fermées, au motif que les clients sont censés dormir et être nobles, mais personne ne répond quand on frappe aux portes. Bien entendu, aucune trace de la créature : nous ne savons même pas si une fenêtre est ouverte.
Prompt retour au rez-de-chaussée : Otto propose du ragoût, le cocher accepte, Hanss et Otto se retrouvent dans la cuisine, hors de notre vue. Mais pas hors d'écoute : Gustav entend des chuchotements, où ça parle du vil Tzeench et de nous qui serions des gêneurs, mais que le ragoût va faire son effet. Otto revient dans la cuisine, et pose une marmite sur le comptoir. Le cocher se précipite pour prendre un bol de ragoût, avant d'aller se rasseoir devant la cheminée. Hanss semble avoir disparu. Quand Otto se retourne vers la cuisine, Rodrick l'assomme par surprise.
Après quelques confusions, nous pénétrons dans la cuisine, Otto se relève mais est prestement éliminé. Nous sécurisons la salle principale de l'auberge, afin que nul ne puisse facilement y pénétrer. Le cocher semble endormi, mais toujours vivant.
Nous explorons la cuisine et l'office : un trappe mène à la cave, Hanss ne peut que l'avoir emprunté. À la lumière sacré de la comète à deux queues, nous prenons cette direction : dans la cave, un passage secret se révèle vers d'obscures profondeurs anormales.
Tel Sigmar prenant la route de l’Est, nous nous y engouffrons, guidés par notre foi et la faible lueur de nos torches. Arrivés dans une large salle qui semble octogonale, une embuscade survient, contre un puis deux mutants : nous les défaisons vivement de ce monde, dissipons leur œuvre malveillante. Hélas, je suis blessé durant l'assaut et contraint ensuite d'avancer plus lentement.
Progressant dans la pénombre, nous apercevons dans une autre salle, plus petite, une statue en son centre d'où émane une lueur surnaturelle, puis un pentacle autour, et entendons une mélopée idolâtre : encore quelques pas et la scène se révèle. En transe, et en robe de sorcier, Hanss est en train de pratiquer un rituel... Une menace palpable se diffuse, venant du pentacle : d'instinct, nous n'osons nous approcher. Gustav et Gallahorn tirent à l'arc sur la statue, mais les flèches sont stoppées en plein vol, idem quand ils visent Hanss. Sentant l'ire vengeresse de Sigmar me submerger, j'évoque le feu purificateur de notre seigneur sur l'invocateur fanatique : le dit Hanss est alors projeté en arrière, carbonisé. Mais trop tard !
Autour de la statue, l'air se déchire soudain, comme une démente béance, et une odeur pestilentielle se répand. Une horreur mauve apparaît, que je reconnais comme suppôt de Tzeench, et nous attaque immédiatement : une lutte à mort s'engage contre l'immonde démon... Difficile car celui-ci est vicieux, rapide, capable de cibler deux d'entre nous en même temps, et de plus émet un gaz affaiblissant.
Que Sigmar nous aide ! La joute tourne à notre avantage quand, après de nombreux coups qui mettent nos coeurs et corps à rude épreuve, Gustav tire un trait fatal sur la souillure qui s'écroule en hurlant, semblant se dissoudre... Pour, hélas, se recomposer de suite en deux doubles parfaits d'elle-même, plus petits, riants tels des insanes, et dotés d'une fraîche sauvagerie, alors que je sens mes compagnons au bord de la rupture.
Mais Gallahorn, rejeté loin de la mêlée, titubant, exténué, tombe dans l'enceinte du pentacle. Sentant l'approche de Morr, et tentant le tout pour le tout, il se relève et abat de ses forces restantes son épée sur la statue, qui avait continué de luire. Bien lui en prit : d'un coup, figés en des formes indicibles, les rejetons du Chaos semblent absorber le tissu même de la réalité devant nos yeux horrifiés, puis disparaissent en un silence parfait.
Grâce à la sagacité elfique, nous sommes sauvés. Je réalise avoir manqué de fermeté dans cette épreuve : que Sigmar m'accorde son pardon, j'ai hésité devant ce torve spectacle de la statue et du pentacle, et n'ai pas fracassé l'idole sacrilège au plus tôt. La Chaos est retors, la peur est son arme : je comprends mieux l'enseignement de notre seigneur.
Après le combat, nous pansons nos blessures, explorons la suite des lieux. Bien vite, nous trouvons d'infortunés cadavres de personnes bien mises près du pentacle, les identifiant comme les clients de l'auberge. Sur Hanss, quelques pièces d'or, les papiers de possession de l'auberge, et son journal intime citant un contact du Chaos à Marienburg et un autre à Altdorf : la corruption est partout. Le fanatique possédait même un chapelet de Sigmar...
De retour à la surface, nous trouvent une dernière victime dans un autre bâtiment, aux côtés d'un carrosse cossu. Aucun autre survivant, pas de bien de valeur. La créature des toits a disparu. Heureusement le cocher est toujours vivant, dormant profondément : un innocent aura été protégé, loué soit notre suzerain.
Nous commençons à nous reposer, quand on frappe à la porte... Ce sont de vrais patrouilleurs ruraux qui mènent une enquête sur l'attaque du bac de la rivière, sur des disparitions. Ils sont au départ soupçonneux, mais je les convaincs très vite de notre bonne foi, racontant toute l'histoire en fournissant des preuves.
Le lendemain, nous partons avec les patrouilleurs, en particulier la chef Brigitta que le rusé Rodrick tente de séduire, au bourg du coin rencontrer le bourgmestre : gloire à Sigmar, celui-ci nous félicite... Cependant, Gustav et Rodrick tentent de cacher le fait que nous avons les papiers de l'auberge, espérant tromper le bourgmestre, en profiter pour récupérer l'auberge pour leur propre compte, mais je vois clair dans leur jeu.
Sur mon injonction, une autre approche est tentée, légale : le bourgmestre nous donne l'adresse du propriétaire de la bastide en Sylvanie, avec une lettre de recommandation attestant du fait que nous avons démantelé une secte du Chaos. Tout ceci sera fourni à l'avocat Gustavos, afin qu'il intervienne auprès du propriétaire pour gagner la gérance de l'auberge, voire l'acheter si possible.
Nimbés dans la bienveillance de la loi et de Sigmar, il ne nous reste plus qu'à prendre la péniche jusqu'à Marienburg...
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Remerciement particulier à fred alias rodrick et Laurent alias Gallahorn pour ces notes…