Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 12/02/20)
Publié : lun. févr. 17, 2020 2:00 pm
MDP S02E07 Après la Chute
13/07/19
- Réveillé par son cauchemar, Jean-Pierre ne retrouve pas le sommeil. Il est convaincu que c'est une vision plus qu'un cauchemar.
- Il comprend que le "prévost" qui lui a parlé doit être Etienne Marcel. Il sait depuis le récit de Trompe la Mort que le fantôme d'Etienne Marcel est une des figures du demi-monde Parisien.
- Il se rappelle d'ailleurs que Trompe la Mort avait indiqué qu'on pouvait le voir les nuits de pleine lune sur la Place des Vosges.
- Ce n'est pas la Pleine Lune, mais il décide de s'y rendre quand même à tout hasard. Il essaie de percevoir les éléments du Voile Mortuaire présents, mais rien n'attire son attention.
- Finalement, à l'aube, il rentre au 13, passablement déprimé.
***
- Lorsque Renaud arrive au 13, il retrouve Jipé au balcon du premier étage, une tasse de café froid à la main, qui semble regarder dans le vide avec mélancolie.
- Jipé raconte à Renaud les événements qui se sont déroulés à l'époque de la libération de Paris , le récit de Trompe La Mort.
- Puis il lui raconte son cauchemar de la nuit dernière : "Je pense que Vautour a attaqué Corbeau, et que Corbeau est mort ou très mal en point."
- Renaud suggère qu'ils fouillent son bureau pour essayer de savoir où il a pu se rendre. Ils retrouvent de nombreuses notes et commentaires ésotériques dont ils ne comprennent pas grand chose.
- Jipé se rappelle du pied creux dans le récit de Trompe la Mort.
- Il utilise sa magie des objets pour visualiser le mécanisme qui ouvre le pied creux. Il en extrait un long papier enroulé.
- C'est une carte de Paris couverte de cercles concentriques. Quatre lieux sont marqués sur la carte.
- Le premier est un point central, proche de Saint Germain l'Auxerrois. Tous les cercles dessinés sur la carte passent par ce point, et plusieurs l'ont comme centre également. Il est écrit "PIVOT" à cet endroit, de l'écriture classique de Corbeau.
- Trois autres points où plusieurs cercles se croisent ont été entourés par Corbeau. Un proche des Arts et Métiers, un proche de l'Opéra et un proche de la rue Monge.
- C'est à ce moment là que Damien et Philippe rentrent de Reims, plutôt contents d'eux.
- Le récit de Jipé fait l'effet d'une douche froide.
- "Je pense donc que Corbeau est mort ou en mauvaise posture, et que Vautour n'est autre que Polyphème".
- Il doit expliquer à ses collègues que dans le cauchemar, le vautour n'avait qu'un oeil, comme Polyphème, le cyclope de l'Odyssée.
- Philippe, en bon procédurier, considère qu'il est urgent d'avertir la hiérarchie de la disparition de Corbeau, surtout si le gang de Polyphème est impliqué.
- Heureusement, il connaît l'assistante du préfet. Il prend contact avec elle et obtient un rendez-vous dans l'heure.
- Alors qu'ils se mettent en route, Jipé reçoit un coup de fil du capitaine Laurène Vairon qui lui indique qu'ils ont identifié un certain Reynhardt Fuchs, citoyen Allemand sans domicile fixe qui pourrait bien être Goupil (des SDF du squat l'ont identifié comme tel). Il a un téléphone portable à son nom : faut-il le géolocaliser ? Jipé demande à ce que ce soit fait.
***
- Pendant que Jipé, Philippe et Renaud se rendent à la préfecture, Damien va à la Bibliothèque Nationale pour essayer de trouver des informations sur le "Pivot" marqué par Corbeau sur la carte.
- Plusieurs références obliques le mènent vers un article du dramaturge Alexandre Arnoux dans le n°5 de la revue "France-Illustration littéraire et théâtrale" daté de 1947.
- "Lorsqu'on suit le trottoir de la rue de l'Arbre Sec vers la Seine, à hauteur du chevet de 'Eglise Saint Germain L'Auxerrois on peut voir un lampadaire qui est le centre de gravité de Paris (comme la Borne de Bruère, près de Saint-Armand-Montrond est le centre de gravité de la France.)"
- L'auteur en veut pour preuve l'expérience suivante : si l'on découpe un plan de Paris (y compris les deux bois de Boulogne et de Vincennes) et qu'on l'accroche, par différents points de son périmètre, à un clou auquel est également suspendu un fil à plomb. On note les différentes positions du fil à plomb, et l'on constate que toutes les lignes ainsi obtenues se coupent devant le chevet de Saint Germain l'Auxerrois.
- Damien décide de se rendre sur les lieux. Il trouve le lampadaire en question, qui est certes d'un modèle ancien, mais que rien ne distingue des autres lampadaires de la rue.
- Il décide de tester un peu de magie et entreprend de percevoir les animaux.
- Il se rend rapidement compte que sa perception s'étend bien au-delà de l'habitude : au lieu de percevoir dans un faible rayon autour de lui, il est submergé de sensations et perçoit tous les animaux présents dans un rayon d'au moins un kilomètre ou plus.
- Alors qu'il repart, excité par cette découverte, un clochard l'interpelle en lui disant que ce lampadaire, c'est chez lui. Damien lui glisse quelques pièces en lui demandant son nom, "Dédé". Il lui demande de bien surveiller l'endroit, qu'il sera sûrement de retour bientôt.
***
- Renaud, Philippe et Jean-Pierre sont introduits dans le bureau du préfet. Ils reconnaissent ce dernier dont la photo est occasionnellement dans les journaux, mais pas l'homme trapu qui est assis à côté de lui.
- Le préfet leur présente le Divisionnaire Calka, chef de la Brigade de Répression du Banditisme (BRB).
- Ce dernier prend la parole, ne parlant qu'à Jipé qui est le plus gradé des trois officiers de la DSPJ.
- Il demande à savoir pourquoi ils pensent que Corbeau à disparu.
- Jean-Pierre précise qu'ils vont certainement trouver des choses bizarres dans son récit, mais résume rapidement sa "vision" et explique pourquoi il pense que c'est fiable.
- Le divisionnaire leur indique qu'il a lui aussi des raisons de penser que Corbeau a disparu dans la mesure où il n'est pas venu au réunions des divisionnaires depuis deux jours, et surtout parce que des documents incriminant le gang de Polyphème ont disparu hier, ce qui n'était plus arrivé depuis que Corbeau collaborait avec la BRB sur l'affaire.
- Le préfet leur indique que le Divisionnaire Calka sera leur supérieur hiérarchique temporairement jusqu'à ce qu'ils aient retrouvé Corbeau ou qu'ils aient une certitude sur sa situation.
- "J'y connais rien à tous vos salamaleks", dit-il aux officiers de la DSPJ "et avant de collaborer avec Corbeau je pensais que tout ça c'était des conneries d'un autre âge. Mais depuis qu'on travaille ensemble sur l'affaire Polyphème je suis obligé d'admettre que c'est réel. Même si je préférerais l'inverse. Tout ça pour dire, me faites pas chier avec les théories thaumaturgiques et tout le tintouin, juste les faits policiers, ça m'ira très bien."
***
- Revenus au 13, nos 4 officiers font le point.
- Il est décidé que les priorités sont de retrouver Corbeau et de parler à Etienne Marcel.
- Jipé est le seul à maîtriser le Domaine du Voile Mortuaire, mais il est passablement fatigué et a déjà puisé dans ses ressources thaumaturgiques ce matin. Les autres lui octroient de décaler se nuit et de se coucher dès maintenant pour qu'il puisse tenter de contacter Etienne Marcel la nuit venue.
- Avant d'aller se coucher, il reçoit un message de Vairon lui précisant que le téléphone de Fuchs est dans le système, mais sans aucun signal pour le moment. Le téléphone est sans doute éteint.
- Renaud détermine qu'Etienne Marcel est mort à la Porte Saint-Antoine qui est maintenant rue Saint-Antoine, et qu'il a vécu rue de la Vieille Draperie dans l'Île de la Cité. Deux pistes pour le contacter, peut-être.
- Ensuite, Philippe, Damien et Renaud se rendent au pivot. Ils sont accueillis par Dédé, passablement éméché.
- En utilisant le Domaine de la Magie, Philippe entreprend de repérer la Signature de Corbeau, qu'il connaît bien.
- Il se concentre et d'un seul coup, sa perception englobe tout Paris, de bout en bout, jusqu'à l'extrémité des bois de Boulogne et Vincennes.
- Il identifie la signature de Corbeau au niveau de la rue Volta, sous terre, mais ne peut pas repérer plus précisément les choses.
***
- Les trois officiers se rendent rue Volta.
- Damien utilise le Domaine des Animaux pour faire venir à lui un rat d'égoût à qui il enjoint de trouver un corps d'homme. Il lui indique à peu près la profondeur.
- En contrôlant plus ou moins à distance les décisions du rat, Damien finit par repérer un corps. Pas de certitudes qu'il s'agisse de Corbeau, mais les chances sont quand même grandes.
- Les trois officiers entrent dans l'immeuble le plus proche, et descendent dans les caves, mais ils ne trouvent aucune issue qui mène là où ils pensent que le corps se trouve.
- Ils se résolvent à réveiller Jipé, qui les rejoint sur place. Il appelle Mariam Lareda, la collègue du GIP pour lui expliquer la situation et lui demander si elle peut les aider.
- Elle identifie, à la description qu'ils en donnent, que le lieu où le corps se situe doit être un conduit EDF sous la rue Volta. Elle leur indique le point d'accès le plus proche.
- Ils s'y rendent et trouvent le corps de Corbeau. Damien l'examine et détermine qu'il est mort asphyxié. Il n'y a aucune trace de violence sur le corps. Il n'a rien dans ses poches ou sur lui à part son arme de service.
- Renaud examine les lieux en utilisant le domaine de la Magie et détermine qu'il y a une seconde Signature en plus celle de Corbeau : une odeur de boue associée à la délicate coupure du papier sur la peau.
- Philippe examine les environs du corps et repère une portion du mur qui semble avoir été frottée. En l'examinant avec attention il repère sur une brique du mur une gravure très légère qui semble représenter un compas et une une équerre entrecroisés avec un oeil entre les deux.
- Il constate que la brique bouge, et la retire. Derrière, une petite cavité creusée mais vide. La poussière suggère qu'un objet y était jusqu'à récemment, de la taille d'un carnet.
- Cissoko, alerté par Jipé, débarque avec une équipe pour emporter le corps de Corbeau. Le légiste est sensiblement remué.
***
- Alors qu'ils sont en train de rentrer au 13, Jipé reçoit un nouvel appel du Capitaine Vairon lui indiquant que le mobile de Fuchs vient d'être repéré sur l'ile de la Cité.
- Jipé, Damien et Philippe foncent à pied vers là (ils ne sont pas très loin) tandis que Renaud se rend au pivot pour utiliser la statuette qu'ils ont retrouvée sur le faux Goupil pour repérer la signature magique de la créature et vérifier que ce n'est pas encore un piège de Goupil.
- Il parvient à vérifier grâce au rayon d'action de sa magie depuis le pivot (et malgré les interventions de Dédé passablement aviné) que les deux signaux (GPS et signature magique) coïncident. Jipé lui dit alors de les rejoindre.
- Le signal converge puis s'arrête Place Dauphine sur l'Île de la Cité. Alors que Jipé, Damien et Philippe ne sont plus qu'à quelques minutes à pied, Jipé reçoit un message de Vairon : "silhouette 2m dans un sweat à capuche arrive depuis le Pont Neuf, sans doute Ysengrin - brigades d'Intervention en route."
- Les trois officiers accélèrent le pas. Ils aperçoivent une silhouette à la longue chevelure rousse assise sur un banc en train de lire un livre.
- Jipé l'interpelle. "Goupil ?"
- La jeune femme lève la tête vers lui, l'air surpris.
- Renaud, lui, a sauté sur sa moto et en quelques minutes, il arrive au Pont Neuf où il laisse son véhicule pour dévaler un des escaliers qui mène vers la Place Dauphine.
- Il aperçoit la haute silhouette trapue d'Ysengrin à une cinquantaine de mètre devant lui. Il sort son arme et tire deux coups en l'air pour que les passants se protègent. La place commence à se vider.
- Les trois officiers et la jeune femme rousse voient Ysengrin foncer vers eux en courant.
- Damien utilise le domaine Animal pour empêcher Ysengrin de se transformer en homme-bête ou en loup. Il sent que ça résiste, mais parvient à passer outre les défenses de la créature qui continue néanmoins de courir vers eux.
- Renaud se passe des sommations d'usage et tire dans le dos d'Ysengrin. Il est stupéfait de voir la balle s'écraser sur le dos du tueur et tomber au sol.
- Philippe attrape la jeune femme rousse qui hurle de panique et la tire vers la rue de Harlay à l'opposé d'Ysengrin.
- Damien sort son arme, Jipé de même et ils tirent sur Ysengrin qui continue à s'approcher en grognant. Leurs balles sont sans grand effet.
- Renaud prend le temps de viser, se souvient de ses entraînements GIPN et tire de nouveau. Cette fois-ci la balle pénètre dans l'arrière de la cuisse. Ysengrin pousse un grognement de douleur, mais il continue d'avancer.
- Philippe est arrivé à la rue. Il appuie sur tous les interphones d'une porte cochère d'apparence solide jusqu'à ce que quelqu'un ouvre, et il s'engouffre à l'intérieur avec la jeune femme.
- Afin de stopper la progression d'Ysengrin, Jipé se jette sur lui pour tenter de le plaquer par devant tandis que Renaud s'élance pour faire de même par derrière.
- Ils parviennent à le mettre au sol, mais Ysengrin se débat avec une force surhumaine et parvient à blesser Renaud au côté.
- Damien s'approche et d'un geste leste il parvient à menotter une main d'Ysengrin à la sienne. La créature hurle et grogne, se débattant et tentant de donner des coups aux officiers.
- Des sirènes se font entendre dans les rues avoisinantes.
- Philippe fouille les poches de la jeune femme rousse et trouve dans un sachet en papier un téléphone portable jetable et une petite statuette en forme de renard.
- Ysengrin se débat tant et si bien qu'il parvient à arracher la menotte à Damien : son poignet est déchiré et ensanglanté.
- Alors que la créature va se relever, deux fourgons du GIPN déboulent depuis les deux côtés de la rue de Harlay. Des tireurs en sortent, visent le torse d'Ysengrin et, malgré la présence de Jipé et Renaud qui lui sont encore accrochés, tirent sur l'homme-loup. Il ne faut pas moins de 5 balles avant qu'il n'arrête de bouger.
***
14/07/19
- Le lendemain matin, alors que Damien et Renaud sont encore hospitalisés et que Jipé se remet tant bien que mal de sa nuit (il n'est pas sorti pour aller trouver Etienne Marcel), le Capitaine Vairon envoie un message à l'équipe de la DSPJ :
- "Je ne sais pas si c'est un hasard incroyable ou une farce de mauvais goût de votre Goupil, mais Dimitri, notre légiste, vient de trouver une correspondance assez stupéfiante avec les événements d'hier : en 1439 une bande de loups a ravagé Paris à plusieurs reprises, tuant des dizaines de Parisiens. Leur chef, surnommé "Courtaud" a été lynché par la populace... Place Dauphine sur l'Île de la Cité..."
13/07/19
- Réveillé par son cauchemar, Jean-Pierre ne retrouve pas le sommeil. Il est convaincu que c'est une vision plus qu'un cauchemar.
- Il comprend que le "prévost" qui lui a parlé doit être Etienne Marcel. Il sait depuis le récit de Trompe la Mort que le fantôme d'Etienne Marcel est une des figures du demi-monde Parisien.
- Il se rappelle d'ailleurs que Trompe la Mort avait indiqué qu'on pouvait le voir les nuits de pleine lune sur la Place des Vosges.
- Ce n'est pas la Pleine Lune, mais il décide de s'y rendre quand même à tout hasard. Il essaie de percevoir les éléments du Voile Mortuaire présents, mais rien n'attire son attention.
- Finalement, à l'aube, il rentre au 13, passablement déprimé.
***
- Lorsque Renaud arrive au 13, il retrouve Jipé au balcon du premier étage, une tasse de café froid à la main, qui semble regarder dans le vide avec mélancolie.
- Jipé raconte à Renaud les événements qui se sont déroulés à l'époque de la libération de Paris , le récit de Trompe La Mort.
- Puis il lui raconte son cauchemar de la nuit dernière : "Je pense que Vautour a attaqué Corbeau, et que Corbeau est mort ou très mal en point."
- Renaud suggère qu'ils fouillent son bureau pour essayer de savoir où il a pu se rendre. Ils retrouvent de nombreuses notes et commentaires ésotériques dont ils ne comprennent pas grand chose.
- Jipé se rappelle du pied creux dans le récit de Trompe la Mort.
- Il utilise sa magie des objets pour visualiser le mécanisme qui ouvre le pied creux. Il en extrait un long papier enroulé.
- C'est une carte de Paris couverte de cercles concentriques. Quatre lieux sont marqués sur la carte.
- Le premier est un point central, proche de Saint Germain l'Auxerrois. Tous les cercles dessinés sur la carte passent par ce point, et plusieurs l'ont comme centre également. Il est écrit "PIVOT" à cet endroit, de l'écriture classique de Corbeau.
- Trois autres points où plusieurs cercles se croisent ont été entourés par Corbeau. Un proche des Arts et Métiers, un proche de l'Opéra et un proche de la rue Monge.
- C'est à ce moment là que Damien et Philippe rentrent de Reims, plutôt contents d'eux.
- Le récit de Jipé fait l'effet d'une douche froide.
- "Je pense donc que Corbeau est mort ou en mauvaise posture, et que Vautour n'est autre que Polyphème".
- Il doit expliquer à ses collègues que dans le cauchemar, le vautour n'avait qu'un oeil, comme Polyphème, le cyclope de l'Odyssée.
- Philippe, en bon procédurier, considère qu'il est urgent d'avertir la hiérarchie de la disparition de Corbeau, surtout si le gang de Polyphème est impliqué.
- Heureusement, il connaît l'assistante du préfet. Il prend contact avec elle et obtient un rendez-vous dans l'heure.
- Alors qu'ils se mettent en route, Jipé reçoit un coup de fil du capitaine Laurène Vairon qui lui indique qu'ils ont identifié un certain Reynhardt Fuchs, citoyen Allemand sans domicile fixe qui pourrait bien être Goupil (des SDF du squat l'ont identifié comme tel). Il a un téléphone portable à son nom : faut-il le géolocaliser ? Jipé demande à ce que ce soit fait.
***
- Pendant que Jipé, Philippe et Renaud se rendent à la préfecture, Damien va à la Bibliothèque Nationale pour essayer de trouver des informations sur le "Pivot" marqué par Corbeau sur la carte.
- Plusieurs références obliques le mènent vers un article du dramaturge Alexandre Arnoux dans le n°5 de la revue "France-Illustration littéraire et théâtrale" daté de 1947.
- "Lorsqu'on suit le trottoir de la rue de l'Arbre Sec vers la Seine, à hauteur du chevet de 'Eglise Saint Germain L'Auxerrois on peut voir un lampadaire qui est le centre de gravité de Paris (comme la Borne de Bruère, près de Saint-Armand-Montrond est le centre de gravité de la France.)"
- L'auteur en veut pour preuve l'expérience suivante : si l'on découpe un plan de Paris (y compris les deux bois de Boulogne et de Vincennes) et qu'on l'accroche, par différents points de son périmètre, à un clou auquel est également suspendu un fil à plomb. On note les différentes positions du fil à plomb, et l'on constate que toutes les lignes ainsi obtenues se coupent devant le chevet de Saint Germain l'Auxerrois.
- Damien décide de se rendre sur les lieux. Il trouve le lampadaire en question, qui est certes d'un modèle ancien, mais que rien ne distingue des autres lampadaires de la rue.
- Il décide de tester un peu de magie et entreprend de percevoir les animaux.
- Il se rend rapidement compte que sa perception s'étend bien au-delà de l'habitude : au lieu de percevoir dans un faible rayon autour de lui, il est submergé de sensations et perçoit tous les animaux présents dans un rayon d'au moins un kilomètre ou plus.
- Alors qu'il repart, excité par cette découverte, un clochard l'interpelle en lui disant que ce lampadaire, c'est chez lui. Damien lui glisse quelques pièces en lui demandant son nom, "Dédé". Il lui demande de bien surveiller l'endroit, qu'il sera sûrement de retour bientôt.
***
- Renaud, Philippe et Jean-Pierre sont introduits dans le bureau du préfet. Ils reconnaissent ce dernier dont la photo est occasionnellement dans les journaux, mais pas l'homme trapu qui est assis à côté de lui.
- Le préfet leur présente le Divisionnaire Calka, chef de la Brigade de Répression du Banditisme (BRB).
- Ce dernier prend la parole, ne parlant qu'à Jipé qui est le plus gradé des trois officiers de la DSPJ.
- Il demande à savoir pourquoi ils pensent que Corbeau à disparu.
- Jean-Pierre précise qu'ils vont certainement trouver des choses bizarres dans son récit, mais résume rapidement sa "vision" et explique pourquoi il pense que c'est fiable.
- Le divisionnaire leur indique qu'il a lui aussi des raisons de penser que Corbeau a disparu dans la mesure où il n'est pas venu au réunions des divisionnaires depuis deux jours, et surtout parce que des documents incriminant le gang de Polyphème ont disparu hier, ce qui n'était plus arrivé depuis que Corbeau collaborait avec la BRB sur l'affaire.
- Le préfet leur indique que le Divisionnaire Calka sera leur supérieur hiérarchique temporairement jusqu'à ce qu'ils aient retrouvé Corbeau ou qu'ils aient une certitude sur sa situation.
- "J'y connais rien à tous vos salamaleks", dit-il aux officiers de la DSPJ "et avant de collaborer avec Corbeau je pensais que tout ça c'était des conneries d'un autre âge. Mais depuis qu'on travaille ensemble sur l'affaire Polyphème je suis obligé d'admettre que c'est réel. Même si je préférerais l'inverse. Tout ça pour dire, me faites pas chier avec les théories thaumaturgiques et tout le tintouin, juste les faits policiers, ça m'ira très bien."
***
- Revenus au 13, nos 4 officiers font le point.
- Il est décidé que les priorités sont de retrouver Corbeau et de parler à Etienne Marcel.
- Jipé est le seul à maîtriser le Domaine du Voile Mortuaire, mais il est passablement fatigué et a déjà puisé dans ses ressources thaumaturgiques ce matin. Les autres lui octroient de décaler se nuit et de se coucher dès maintenant pour qu'il puisse tenter de contacter Etienne Marcel la nuit venue.
- Avant d'aller se coucher, il reçoit un message de Vairon lui précisant que le téléphone de Fuchs est dans le système, mais sans aucun signal pour le moment. Le téléphone est sans doute éteint.
- Renaud détermine qu'Etienne Marcel est mort à la Porte Saint-Antoine qui est maintenant rue Saint-Antoine, et qu'il a vécu rue de la Vieille Draperie dans l'Île de la Cité. Deux pistes pour le contacter, peut-être.
- Ensuite, Philippe, Damien et Renaud se rendent au pivot. Ils sont accueillis par Dédé, passablement éméché.
- En utilisant le Domaine de la Magie, Philippe entreprend de repérer la Signature de Corbeau, qu'il connaît bien.
- Il se concentre et d'un seul coup, sa perception englobe tout Paris, de bout en bout, jusqu'à l'extrémité des bois de Boulogne et Vincennes.
- Il identifie la signature de Corbeau au niveau de la rue Volta, sous terre, mais ne peut pas repérer plus précisément les choses.
***
- Les trois officiers se rendent rue Volta.
- Damien utilise le Domaine des Animaux pour faire venir à lui un rat d'égoût à qui il enjoint de trouver un corps d'homme. Il lui indique à peu près la profondeur.
- En contrôlant plus ou moins à distance les décisions du rat, Damien finit par repérer un corps. Pas de certitudes qu'il s'agisse de Corbeau, mais les chances sont quand même grandes.
- Les trois officiers entrent dans l'immeuble le plus proche, et descendent dans les caves, mais ils ne trouvent aucune issue qui mène là où ils pensent que le corps se trouve.
- Ils se résolvent à réveiller Jipé, qui les rejoint sur place. Il appelle Mariam Lareda, la collègue du GIP pour lui expliquer la situation et lui demander si elle peut les aider.
- Elle identifie, à la description qu'ils en donnent, que le lieu où le corps se situe doit être un conduit EDF sous la rue Volta. Elle leur indique le point d'accès le plus proche.
- Ils s'y rendent et trouvent le corps de Corbeau. Damien l'examine et détermine qu'il est mort asphyxié. Il n'y a aucune trace de violence sur le corps. Il n'a rien dans ses poches ou sur lui à part son arme de service.
- Renaud examine les lieux en utilisant le domaine de la Magie et détermine qu'il y a une seconde Signature en plus celle de Corbeau : une odeur de boue associée à la délicate coupure du papier sur la peau.
- Philippe examine les environs du corps et repère une portion du mur qui semble avoir été frottée. En l'examinant avec attention il repère sur une brique du mur une gravure très légère qui semble représenter un compas et une une équerre entrecroisés avec un oeil entre les deux.
- Il constate que la brique bouge, et la retire. Derrière, une petite cavité creusée mais vide. La poussière suggère qu'un objet y était jusqu'à récemment, de la taille d'un carnet.
- Cissoko, alerté par Jipé, débarque avec une équipe pour emporter le corps de Corbeau. Le légiste est sensiblement remué.
***
- Alors qu'ils sont en train de rentrer au 13, Jipé reçoit un nouvel appel du Capitaine Vairon lui indiquant que le mobile de Fuchs vient d'être repéré sur l'ile de la Cité.
- Jipé, Damien et Philippe foncent à pied vers là (ils ne sont pas très loin) tandis que Renaud se rend au pivot pour utiliser la statuette qu'ils ont retrouvée sur le faux Goupil pour repérer la signature magique de la créature et vérifier que ce n'est pas encore un piège de Goupil.
- Il parvient à vérifier grâce au rayon d'action de sa magie depuis le pivot (et malgré les interventions de Dédé passablement aviné) que les deux signaux (GPS et signature magique) coïncident. Jipé lui dit alors de les rejoindre.
- Le signal converge puis s'arrête Place Dauphine sur l'Île de la Cité. Alors que Jipé, Damien et Philippe ne sont plus qu'à quelques minutes à pied, Jipé reçoit un message de Vairon : "silhouette 2m dans un sweat à capuche arrive depuis le Pont Neuf, sans doute Ysengrin - brigades d'Intervention en route."
- Les trois officiers accélèrent le pas. Ils aperçoivent une silhouette à la longue chevelure rousse assise sur un banc en train de lire un livre.
- Jipé l'interpelle. "Goupil ?"
- La jeune femme lève la tête vers lui, l'air surpris.
- Renaud, lui, a sauté sur sa moto et en quelques minutes, il arrive au Pont Neuf où il laisse son véhicule pour dévaler un des escaliers qui mène vers la Place Dauphine.
- Il aperçoit la haute silhouette trapue d'Ysengrin à une cinquantaine de mètre devant lui. Il sort son arme et tire deux coups en l'air pour que les passants se protègent. La place commence à se vider.
- Les trois officiers et la jeune femme rousse voient Ysengrin foncer vers eux en courant.
- Damien utilise le domaine Animal pour empêcher Ysengrin de se transformer en homme-bête ou en loup. Il sent que ça résiste, mais parvient à passer outre les défenses de la créature qui continue néanmoins de courir vers eux.
- Renaud se passe des sommations d'usage et tire dans le dos d'Ysengrin. Il est stupéfait de voir la balle s'écraser sur le dos du tueur et tomber au sol.
- Philippe attrape la jeune femme rousse qui hurle de panique et la tire vers la rue de Harlay à l'opposé d'Ysengrin.
- Damien sort son arme, Jipé de même et ils tirent sur Ysengrin qui continue à s'approcher en grognant. Leurs balles sont sans grand effet.
- Renaud prend le temps de viser, se souvient de ses entraînements GIPN et tire de nouveau. Cette fois-ci la balle pénètre dans l'arrière de la cuisse. Ysengrin pousse un grognement de douleur, mais il continue d'avancer.
- Philippe est arrivé à la rue. Il appuie sur tous les interphones d'une porte cochère d'apparence solide jusqu'à ce que quelqu'un ouvre, et il s'engouffre à l'intérieur avec la jeune femme.
- Afin de stopper la progression d'Ysengrin, Jipé se jette sur lui pour tenter de le plaquer par devant tandis que Renaud s'élance pour faire de même par derrière.
- Ils parviennent à le mettre au sol, mais Ysengrin se débat avec une force surhumaine et parvient à blesser Renaud au côté.
- Damien s'approche et d'un geste leste il parvient à menotter une main d'Ysengrin à la sienne. La créature hurle et grogne, se débattant et tentant de donner des coups aux officiers.
- Des sirènes se font entendre dans les rues avoisinantes.
- Philippe fouille les poches de la jeune femme rousse et trouve dans un sachet en papier un téléphone portable jetable et une petite statuette en forme de renard.
- Ysengrin se débat tant et si bien qu'il parvient à arracher la menotte à Damien : son poignet est déchiré et ensanglanté.
- Alors que la créature va se relever, deux fourgons du GIPN déboulent depuis les deux côtés de la rue de Harlay. Des tireurs en sortent, visent le torse d'Ysengrin et, malgré la présence de Jipé et Renaud qui lui sont encore accrochés, tirent sur l'homme-loup. Il ne faut pas moins de 5 balles avant qu'il n'arrête de bouger.
***
14/07/19
- Le lendemain matin, alors que Damien et Renaud sont encore hospitalisés et que Jipé se remet tant bien que mal de sa nuit (il n'est pas sorti pour aller trouver Etienne Marcel), le Capitaine Vairon envoie un message à l'équipe de la DSPJ :
- "Je ne sais pas si c'est un hasard incroyable ou une farce de mauvais goût de votre Goupil, mais Dimitri, notre légiste, vient de trouver une correspondance assez stupéfiante avec les événements d'hier : en 1439 une bande de loups a ravagé Paris à plusieurs reprises, tuant des dizaines de Parisiens. Leur chef, surnommé "Courtaud" a été lynché par la populace... Place Dauphine sur l'Île de la Cité..."