CasusNO

C'est exactement ce que dirait un fou.

Sauf qu'en tant que lecteur·ice, tu n'es pas dans la position des autres membres de la société de la diégèse, donc tu sais que le personnage n'est pas fou.

Partant de là, le jeu n'a aucune raison de simuler un comportement contraint alors que le personnage agit encore avec son libre arbitre éclairé et rationnel. Le décalage avec le comportement socialement attendu doit venir volontairement de la joueur·euse et pas d'une règle.

cdang a écrit : ↑mar. nov. 05, 2024 10:29 am

Bonx a écrit : ↑lun. nov. 04, 2024 11:15 pm c'est bien le fait de concevoir la réalité de l'horreur cosmique qui rend fou.

Chez Lovecraft, les personnages ne deviennent pas fous.

Ils ne perdent pas contact avec la réalité, ils ne sont pas victimes d'hallucinations. Ils découvrent un pan caché de la réalité, qui reste inconnu de la plupart des humains, ce qui peut passer pour de la folie au niveau social, mais n'en est pas.

Certains persos sont victimes de syndrome post-traumatique, à la différence que l'événement traumatique ne prend pas fin, ce n'est donc pas à proprement parlé post-trauma. Et ce n'est là pas encore de la folie, même à l'aune des années 1920 (le shell schock de la Ire GM est déjà connu).

Les quelques personnages que l'on croise et qui peuvent être qualifiés de fous, ce sont des personnages qui font passer leur intérêt pour la science avant l'humanité et qui n'hésitent pas à sacrifier d'autres humains ; réification, toussa. On est du côté du savant fou, c'est Herbert West le réanimateur ou bien Tillinghast dans De l'Au-dela.

Intéressant .....Du coup comment vois tu la mécanique de santé mentale dans COC , ne devient elle pas hors sujet ?

On se focalise un peu vite sur les "grands textes", mais la production de Lovecraft est pleine d'exemples des règles de SAN en action :

• Herbert West, réanimateur : amnésie partielle du narrateur après un trauma.
• Prisonnier des pharaons : le héros s'évanouit à chaque fois qu'il voit un truc effrayant, soit toutes les cinq pages environ.
• Le Modèle de Pickman : le héros s'en tire avec une phobie des espaces souterrains, et refuse désormais de prendre le métro ou de descendre dans une cave
• Les Rats dans les murs : le héros finit dans une cellule capitonnée après une crise de folie homicide. Oups, mauvais tirage.
• Arthur Jermyn : le personnage principal se suicide après un choc. Très mauvais tirage, ou le joueur en avait marre.

Etc., je n'ai noté que ceux qui me revenaient.
 

utilisez ce terme de fous est aussi une facilité pour couvrir/cacher des savoirs que la plèbe ignore, pour son plus grand bien. un exemple simple ; Goshbuster. Les fous ce sont les chasseurs de fantômes ou ceux qui vivent sans connaître les danger auquel il sont exposés ?
J'avais utilisé , je simplifié énormément ici, ce ressort pour passer de scénario de SteamShadows à de l'AdC et finir dans l'univers de Kult, en character center.
2-3 écart par un scénario d'Unknow Armes, Néphilim et Trinité, le nWoD en fond, j'ai pas La brigade chimérique mais l'idée étant de faire évoluer la psyché des perso en connaissance de leur capacité, et de leur environnement, contre balancer par ce qu'un individu lambda ferai, avec ses connaissances limitée de la toile de fond.

Un pote a pris le relais avec un scénario Within avant de faire interné nos personnages à l'asile d'Arkham, maîtriser par le Patient 13.

Ce qui c'est passé dans ces scéance de jeux RESTE dans les scéance de jeux.

Tristan a écrit : ↑mar. nov. 05, 2024 7:28 pmEtc., je n'ai noté que ceux qui me revenaient.

Au début de Horreur à Red Hook, Malone est en plein PTSD (qu'il soigne dans ce qui semble être une maison de santé).

Oui, voilà, c'est essentiellement des syndromes post-traumatiques (Herbert West avec l'effet amnésique du pic de cortisol, Pickman avec les réminiscences typiques du PTSD), ou pour l'évanouissement un malaise vagal (Houdini). Pour Jemryn, j'ai des réticences à mettre le suicide sur de le compte d'une folie (dans le sens de troubles mentaux graves de type psychose, schizophrénie, paranoïa, trouble bipolaire), sauf à inclure la dépression dans la folie.

Pour De la Poer OK, on a clairement une déshumanisation d'autrui.

En fait, le problème, c'est que le terme folie est trop vague et n'est d'ailleurs plus utilisé professionnellement.

La règle de SAN en soi n'est pas hors de propos, mais elle mélange plusieurs choses : une règle de gestion du stress pour les jets lors d'événements traumatiques, et une prise de conscience de la réalité dérangeante (décrémentation avec le gain en Mythe) dont j'ai du mal à voir en quoi ça porterait atteinte à la résistance au stress. Ce mélange me paraît maladroit, comme l'est le tirage aléatoire de phobies ou manies.

cdang a écrit : ↑mar. nov. 05, 2024 10:50 pm (...)
La règle de SAN en soi n'est pas hors de propos, mais elle mélange plusieurs choses : une règle de gestion du stress pour les jets lors d'événements traumatiques, et une prise de conscience de la réalité dérangeante (décrémentation avec le gain en Mythe) dont j'ai du mal à voir en quoi ça porterait atteinte à la résistance au stress. Ce mélange me paraît maladroit, comme l'est le tirage aléatoire de phobies ou manies.

Trail of Cthulhu propose de manière bien judicieuse l'Equilibre Mental (Stability) et la Santé Mentale (Sanity) pour distinguer les deux.

Quel est votre avis au sujet de "La chute de Delta Green" ?

Gobelours a écrit : ↑sam. nov. 09, 2024 4:48 pm Quel est votre avis au sujet de "La chute de Delta Green" ?

Autant The Borellus Connection est très bien, autant The Fall of Delta Green est dispensable.

Gobelours a écrit : ↑sam. nov. 09, 2024 4:48 pm Quel est votre avis au sujet de "La chute de Delta Green" ?

C'est sans intérêt, hormis si tu es un débutant qui découvre l'univers de DG, là éventuellement ça peut probablement avoir en un .

C'est noté, je passe mon tour donc !

@Gobelours par contre c'est la seule itération de DG avec le système gumshoe. Donc si tu préfères ce système, ça vaut le coup de réfléchir. C'est pas ma tasse de thé du tout, mais je pense que ça mérite d'être dit pour d'autres.

J'avais déjà des réserves : système gumshoe + Tristan qui avait écrit sur hu-mu que la chute était anecdotique...
Je vais relire tranquillement les différents posts pour jeter mon dévolu ailleurs.

Le problème principal de la Chute, c'est qu'il restreint le jeu à une période par ailleurs déjà couverte dans le DG classique, sans parvenir pour autant à un focus réussi sur l'époque concernée. Quitte à limiter la période de jeu à une poignée d'années, ça aurait été sympa de les creuser à fond, ces années , histoire qu'il y ait une réelle plus-value à privilégier la Chute pour qui veut faire jouer à DG dans les années 60. Or ce n'est pas franchement le cas, ce qui avait vite fait de faire retomber le soufflé, chez moi du moins.

Sorti de ça, à lire Tristan j'ai l'impression que The Borellus Connection rectifie pas mal le tir en remettant les années 60 au coeur du jeu (je n'ai pas encore eu l'occasion de bouquiner la campagne). Elle, je pense, mérite peut-être un peu plus qu'un simple intérêt poli. Si c'est du même niveau qu'un Eternal Lies cette fois version DG, perso je fonce.