Ca fait un moment que je me dis qu'il faut que je relise ceux que j'ai. Dont celui dont tu parles.
Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent
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Re: Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent
Ca fait un moment que je me dis qu'il faut que je relise ceux que j'ai. Dont celui dont tu parles.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
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Re: Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent

Aujourd'hui j'ai finis le cycle initial de la quête de l'oiseau du temps, véritable monument de la BD d'heroic fantasy en France, un pilier à la réputation dithyrambique, une saga aussi aimée que sa suite (ou plutôt préquelle) est controversée (tiens tiens tiens) et pour ma part … ben honnêtement je suis mitigé.
On va parler du dessin avant du scénario parce que çà va être rapide, le trait en lui même est techniquement libre de tout reproche, en revanche j'ai trouvé la couleur très étrange sur les deux premiers tomes (elle à été refaite) car elle est très criarde, également j'ai l'impression que certaines planches ont été étalé à une résolution supérieure au "master" d'origine car c'est parfois étrangement flou. Je suis également dubitatif face au chara-design de certains personnages, notamment kisskill.
En terme de scénario c'est là que le bas blesse parce qu'on à l'impression que l'auteur à voulu caser en 4 tomes une histoire qui devait en faire le double (impression renforcée par la taille de la préquelle qui fait effectivement 8 tomes). Tout va BEAUCOUP BEAUCOUP trop vite, le rythme fait presque mal à la tête. Les protagonistes foncent d'une péripétie à une autre comme dans une course de formule 1 et on a juste pas le temps de les connaitre, de s'attacher à eux, de découvrir ce qui les motivent. On en est au point où les protagonistes rencontrent un personnage qui est décrit comme "important" par le narrateur pour qu'il crève tout de suite après comme un misérable, c'est des trucs qu'on ose plus faire même dans des parodies de nos jours ! Au final on n’a plutôt l'impression d'assister à une simple péripétie qu'une véritable geste épique digne des mythologie (la préquelle à rallonge n'arrange pas cette impression). Et pourtant il y a des grands moments, mon tome préféré étant celui avec le rige, mais s'enchaine tellement vite que c'est immédiatement oublié.
C'est pas mauvais, y a clairement de très bon moments, mais c'est quand même franchement très confus; en tous cas j'ai trouvé qu'à ma lecture "la quête de l'oiseau du temps" n'était clairement pas à la hauteur de sa réputation, ne serait-ce que parce qu'en fait il se fait complètement atomiser par n'importe quel saga que j'ai déjà lu où des héros forment une confrérie pour mener une quête : De Capes de Crocs, Lanfeust, Donjons, Ralph Azam, Wakfu (bon je triche c'est de l'animation mais on est dans le même genre d'histoire).
Honnêtement je sais pas si j'ai envie de lire "avant la quête", pour l'instant j'ai la flemme.
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Re: Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent
Des goûts et des couleurs...
Pour ma part, j'ai beaucoup aimé la Quête (même s'il est vrai que je ne l'ai pas relue depuis très longtemps), et j'ai plutôt tendance à trouver que ce sont ses suites/préquelles qui manquent de rythme plutôt que l'originale qui serait trop rapide. Après, c'est un tel classique que je me demande si la relire aujourd'hui alors que tant d'autres choses ont été faites depuis auraient le même impact, et ne donnerait pas l'impression de trop grande simplicité ou de déjà-vu...
Merci pour ton retour en tout cas!
Pour ma part, j'ai beaucoup aimé la Quête (même s'il est vrai que je ne l'ai pas relue depuis très longtemps), et j'ai plutôt tendance à trouver que ce sont ses suites/préquelles qui manquent de rythme plutôt que l'originale qui serait trop rapide. Après, c'est un tel classique que je me demande si la relire aujourd'hui alors que tant d'autres choses ont été faites depuis auraient le même impact, et ne donnerait pas l'impression de trop grande simplicité ou de déjà-vu...
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Re: Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent
Je trouve surtout qu'il y a eu, en matière de BD, un changement au fil des décennies quant à la narration. Pour ma part je le situe mi- ou fin des années 90 (et la première série qui m'a vraiment fait ressentir çà fut je pense certains albums des "lumières de l'Amalou") : avant çà, les BDs comme la Quête, l'Incal, ... ou même des albums de Tintin, avaient un rythme de narration très soutenu, allant à l'essentiel, casant beaucoup d'événements en 48 (ou parfois 64) pages par album, sans frioritures, sans beaucoup de transitions entre les scènes, sans pleines pages illustratives.
Ensuite est arrivée l'époque où le rythme s'est ralenti, des scènes s'étalant sur plusieurs pages au lieu de quelques cases, moins de textes par pages, l'apparition des (souvent magnifiques) double-pages mais montrant juste un point mineur de l'intrigue (un paysage, une vue illustrative du cheminement entre deux pays, etc.), ou encore une forte créativité sur la mise en page de la page elle-même (cases éclatées, etc., alors qu'avant les cases avaient un format beaucoup plus normé et une mise en page ultra-standard) avec bien sûr comme conséquence des albums se lisant beaucoup plus vite individuellement, des séries au nombre d'albums à rallonge (5, 8, 10, ...), et parfois une impression (à tort ou à raison) de "vide" ou de "remplissage" en lisant certains de ces albums. Autres temps, autres moeurs.
Et bien sûr, les lecteurs ayant connu initialement un type de narration ont été à l'époque (en lisant ces "nouvelles séries"), ou sont parfois de nos jours (en lisant "d'anciennes séries"), surpris par l'autre manière de raconter / présenter des histoires.
Ensuite est arrivée l'époque où le rythme s'est ralenti, des scènes s'étalant sur plusieurs pages au lieu de quelques cases, moins de textes par pages, l'apparition des (souvent magnifiques) double-pages mais montrant juste un point mineur de l'intrigue (un paysage, une vue illustrative du cheminement entre deux pays, etc.), ou encore une forte créativité sur la mise en page de la page elle-même (cases éclatées, etc., alors qu'avant les cases avaient un format beaucoup plus normé et une mise en page ultra-standard) avec bien sûr comme conséquence des albums se lisant beaucoup plus vite individuellement, des séries au nombre d'albums à rallonge (5, 8, 10, ...), et parfois une impression (à tort ou à raison) de "vide" ou de "remplissage" en lisant certains de ces albums. Autres temps, autres moeurs.
Et bien sûr, les lecteurs ayant connu initialement un type de narration ont été à l'époque (en lisant ces "nouvelles séries"), ou sont parfois de nos jours (en lisant "d'anciennes séries"), surpris par l'autre manière de raconter / présenter des histoires.
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Re: Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent
Ce qui m'a marqué, de mémoire, dans la Quête de l'Oiseau du temps, ce sont les non-dits : l'origine des personnages, des blessures, de leurs relations, du passé (du monde, des perso, de la quête), bref de l'Avant la Quête. C’est aussi ce qui m'a plu même si c'était perturbant, frustrant, car cela apportait du mystère, de la poésie, l'impression qu'il y avait justement un temps long, une histoire ancrée dans un passé ancien. Ça compensait peut-être l'impression de vitesse que tu ressens @Belphégor
C'est aussi ce qui m'a freiné dans la lecture de l'Avant la Quête, que j'ai tout de même acheté en partie car j'étais tiraillé entre l'envie de savoir, de combler tous ces trous (notamment dans une approche JDR/univers), et la crainte d'être déçu, de perdre ce mystère, cette poésie (c'est d'ailleurs ce que j'ai ressenti à la lecture des 2 premiers tomes, ce qui m'a fait arrêter la lecture).
J'ai découvert cette histoire ado, je n'avais jamais vu ça avant, mais depuis j'ai retrouvé ce traitement dans d'autres fictions (mais je ne sait pas si elles prédataient la Quête ou si elles avaient été publiées après). Donc si je découvrais aujourd’hui la Quête, mon ressenti serait sûrement différent.
C'est aussi ce qui m'a freiné dans la lecture de l'Avant la Quête, que j'ai tout de même acheté en partie car j'étais tiraillé entre l'envie de savoir, de combler tous ces trous (notamment dans une approche JDR/univers), et la crainte d'être déçu, de perdre ce mystère, cette poésie (c'est d'ailleurs ce que j'ai ressenti à la lecture des 2 premiers tomes, ce qui m'a fait arrêter la lecture).
J'ai découvert cette histoire ado, je n'avais jamais vu ça avant, mais depuis j'ai retrouvé ce traitement dans d'autres fictions (mais je ne sait pas si elles prédataient la Quête ou si elles avaient été publiées après). Donc si je découvrais aujourd’hui la Quête, mon ressenti serait sûrement différent.
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Re: Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent
@Killing Joke le manga a très certainement influencé ce tournant, avec notamment l'arrivée d'Akira en 1990.
Son format, feuilletonnant par nature, rend naturelle une narration plus étalée, là où la BD franco-belge était traditionnellement contrainte par le format des albums.
Même si ce n'est pas forcément vrai chez Masamune Shirow, par exemple.
D'ailleurs les versions Noir & Blanc de Tintin sont moins formatées et s'étalent plus facilement.
Son format, feuilletonnant par nature, rend naturelle une narration plus étalée, là où la BD franco-belge était traditionnellement contrainte par le format des albums.
Même si ce n'est pas forcément vrai chez Masamune Shirow, par exemple.
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Re: Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent
Pour compléter visuellement mon propos, en guise d'exemples (évoqués précédemment).
Ca c'est une page tirée du tome 1 de l'Incal (publication : 1980). Avec un découpage "plus moderne", çà aurait facilement pu se retrouver étalé sur 4 pages (une page entière pour développer les 2 premières cases sous forme d'action frénétique, une double-page pour la suivante avec la navette du Métabaron s'échappant de la base de l'Empereur, et une page finale pour les réflexions / amorcages du tome suivant).

Ca c'est vers la fin du tome 3 des Lumières de l'Amalou (publication : 1992). Le volume de texte est pour le moins spartiate (mais le contenu n'est pas pour autant dénué d'intérêt (ici une étape clé dans la quête des personnages, etc.)).

Rien ne dit qu'un mode de découpage soit "meilleur" que l'autre, c'est surtout différent, çà fait passer différemment des choses différentes ... à condition de ne pas tomber dans l'extrême (multiplication des pages grandiloquentes dans un même album, ou condensation à l'extrême, etc.). Mais je peux comprendre qu'un lecteur habitué à une manière de raconter l'histoire soit surpris ou ait du mal à accrocher, voire trouve rébarbatif, l'autre mode.
Oui les mangas ont sans doute influencé, mais avant eux, ou en parallèle, certains auteurs de comics également, sur l'aspect "cassage de la structure de la planche" (cases éclatées, ou longues cases verticales, etc.).
Ca c'est une page tirée du tome 1 de l'Incal (publication : 1980). Avec un découpage "plus moderne", çà aurait facilement pu se retrouver étalé sur 4 pages (une page entière pour développer les 2 premières cases sous forme d'action frénétique, une double-page pour la suivante avec la navette du Métabaron s'échappant de la base de l'Empereur, et une page finale pour les réflexions / amorcages du tome suivant).

Ca c'est vers la fin du tome 3 des Lumières de l'Amalou (publication : 1992). Le volume de texte est pour le moins spartiate (mais le contenu n'est pas pour autant dénué d'intérêt (ici une étape clé dans la quête des personnages, etc.)).

Rien ne dit qu'un mode de découpage soit "meilleur" que l'autre, c'est surtout différent, çà fait passer différemment des choses différentes ... à condition de ne pas tomber dans l'extrême (multiplication des pages grandiloquentes dans un même album, ou condensation à l'extrême, etc.). Mais je peux comprendre qu'un lecteur habitué à une manière de raconter l'histoire soit surpris ou ait du mal à accrocher, voire trouve rébarbatif, l'autre mode.
Oui les mangas ont sans doute influencé, mais avant eux, ou en parallèle, certains auteurs de comics également, sur l'aspect "cassage de la structure de la planche" (cases éclatées, ou longues cases verticales, etc.).
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Re: Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent
Killing Joke a écrit : ↑dim. déc. 29, 2024 4:00 pm Oui les mangas ont sans doute influencé, mais avant eux, ou en parallèle, certains auteurs de comics également, sur l'aspect "cassage de la structure de la planche" (cases éclatées, ou longues cases verticales, etc.).
Et sur l'aspect feuilletonnant. Mais j'ai l'impression que les comics, bien qu'arrivés plus tôt en France, n'ont pas connu la déferlante des mangas.
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Re: Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent
J'ai une hypothèse complémentaire de celles qui ont été déjà avancées. Ce caractère resserré de la narration que relève Killing Joke me semble venir aussi de la publication dans les magazines (Pilote, Le Journal de Spirou...), étalée dans plusieurs numéros avant la sortie des albums. Cela impose un format feuilletonnant, bien avant l'arrivée des mangas en France. Les vieux Blake et Mortimer (Le Mystère de la grande pyramide, par exemple) témoignent encore plus nettement de la contrainte imposée par la publication dans la presse: chaque planche doit être autosuffisante et s'achever par un rebondissement qui donne envie de connaître la suite.
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Re: Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent
Cassius Clef a écrit : ↑dim. déc. 29, 2024 4:42 pm J'ai une hypothèse complémentaire de celles qui ont été déjà avancées. Ce caractère resserré de la narration que relève Killing Joke me semble venir aussi de la publication dans les magazines (Pilote, Le Journal de Spirou...), étalée dans plusieurs numéros avant la sortie des albums. Cela impose un format feuilletonnant, bien avant l'arrivée des mangas en France. Les vieux Blake et Mortimer (Le Mystère de la grande pyramide, par exemple) témoignent encore plus nettement de la contrainte imposée par la publication dans la presse: chaque planche doit être autosuffisante et s'achever par un rebondissement qui donne envie de connaître la suite.
À ceci près qu'en Franco-belge, ce feuilleton a longtemps eu comme finalité une sortie en un album (parfois 2) de 48/64 pages, avec un début et une conclusion.
Le récit était écrit et dessiné intégralement avant publication, et souvent découpé sans tenir compte de la logique du récit.
Et, encore une fois, ce n'était pas le cas des premières aventures de Tintin, par exemple, qui étaient vraiment feuilletonantes.
L'idée de devoir finir chaque page par un cliffhanger était en effet présente chez Hergé. Elle était née des contraintes de la guerre, ses aventures étaient publiées page par page dans un journal.
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Re: Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent
Métal hurlant reparaît depuis 2021, et les étatsuniens sont en train de relancer Heavy Metal :
https://www.kickstarter.com/projects/he ... magazine-1
Spoiler:
https://www.kickstarter.com/projects/he ... magazine-1
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Re: Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent
Delcourt est maintenant propriété d'Editis :
https://actualitte.com/article/120548/e ... conditions
c'était dans les tuyaux depuis quelques mois :
https://www.editis.com/editis-content/u ... editis.pdf
https://actualitte.com/article/120548/e ... conditions
c'était dans les tuyaux depuis quelques mois :
https://www.editis.com/editis-content/u ... editis.pdf
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Re: Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent
Diamond Comics Distributors annoncent leur banckrpucty sous l'article 11 de la loi américaine.
Plus ou moins un redressement judiciaire si je ne m'abuse en lisant les articles et commentaires sur le sujet.
Cela ne va pas directement impacter le marché européen, à part pour les UK et le Canada où Diamond avait
des branches, mais c'est un gros électrochoc pour les petits et moyens éditeurs de comics US.
Diamond était depuis plusieurs décennies en monopole de la distributions des comics et articles de pop culture
aux US (avant COVID) mais
mais le départ successif de la plupart des gros éditeurs de comics avait changé ce statut
https://bleedingcool.com/comics/diamond ... ankruptcy/
Plus ou moins un redressement judiciaire si je ne m'abuse en lisant les articles et commentaires sur le sujet.
Cela ne va pas directement impacter le marché européen, à part pour les UK et le Canada où Diamond avait
des branches, mais c'est un gros électrochoc pour les petits et moyens éditeurs de comics US.
Diamond était depuis plusieurs décennies en monopole de la distributions des comics et articles de pop culture
aux US (avant COVID) mais
mais le départ successif de la plupart des gros éditeurs de comics avait changé ce statut
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Re: Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent

Offert à ma femme le weekend dernier, lu hier soir.
Il y a une très grosse inspi Calvino dans Ex Libris, qui raconte l'histoire d'une personne enfermée dans une pièce avec uniquement une bibliothèque de BDs à l'intérieur. A chaque fois que le personnage lit une BD, une mise en abyme nous la fait lire également, dans plein de styles différents.
Si vous aimez Marc-Antoine Mathieu, Calvino, Borgès et autres, ça devrait carrément vous plaire.
Ma seule déception c'est que j'ai trouvé le récit un peu court et du coup manquant un peu de profondeur.
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Re: Illustrés & romans graphiques : les BDs, d'où qu'elles viennent
Mugen a écrit : ↑dim. déc. 29, 2024 4:54 pmCassius Clef a écrit : ↑dim. déc. 29, 2024 4:42 pm J'ai une hypothèse complémentaire de celles qui ont été déjà avancées. Ce caractère resserré de la narration que relève Killing Joke me semble venir aussi de la publication dans les magazines (Pilote, Le Journal de Spirou...), étalée dans plusieurs numéros avant la sortie des albums. Cela impose un format feuilletonnant, bien avant l'arrivée des mangas en France. Les vieux Blake et Mortimer (Le Mystère de la grande pyramide, par exemple) témoignent encore plus nettement de la contrainte imposée par la publication dans la presse: chaque planche doit être autosuffisante et s'achever par un rebondissement qui donne envie de connaître la suite.
À ceci près qu'en Franco-belge, ce feuilleton a longtemps eu comme finalité une sortie en un album (parfois 2) de 48/64 pages, avec un début et une conclusion.
Le récit était écrit et dessiné intégralement avant publication, et souvent découpé sans tenir compte de la logique du récit.
Et, encore une fois, ce n'était pas le cas des premières aventures de Tintin, par exemple, qui étaient vraiment feuilletonantes.
L'idée de devoir finir chaque page par un cliffhanger était en effet présente chez Hergé. Elle était née des contraintes de la guerre, ses aventures étaient publiées page par page dans un journal.
C'était le cas de l'Incal, même si le scénario était écrit épisode par épisode.
Va prophétiser ailleurs, c'est interdit dans le centre ville !