CasusNO

Ça ne me choque pas qu'il y ait une limite à la puissance physique des personnages. Le système permet d'embrayer sur une puissance plus subtile avec l'acquisition de nouveaux avantages et surtout le recrutement de piétaille et de coriaces pour les servir. Mon groupe a privilégié ce mode d'évolution. Ils se retrouvent chacun à la tête d'une compagnie d'une trentaine d'hommes et de femmes.
De plus, un rival n'arrive jamais seul. Avant de l'atteindre il va envoyer une horde de piétaille, sa troupe de coriaces et utiliser quelques points de félonie pour mettre des bâtons dans les roues des joueurs. En général, lorsque le Rival se retrouve seul face aux joueurs ils sont déjà bien affaibli pour que l'affrontement final soit épique.
Je pense encore une fois que nos esprits sont encore bien formatés à la sauce D20 et aux jeux vidéos. BoL permet une évolution plus subtile et plus sociale que beaucoup d'autres jeux.

C'est vrai que supprimer un désavantage ou ajouter un avantage peut être aussi intéressant qu'augmenter des attributs, voire plus.
Et le mécanisme des suivants est plein de potentiel. Simplement, ça pourrait valoir le coup de bricoler des aides de jeu avec des conseils pour le gérer à haut niveau. J'utilise pas mal les suivants pour Kosmos (où les PJ sont amenés à jouer souvent des nobles, rois ou membres de familles royales de villes grecques, qui ont donc des esclaves à leur service) mais j'ai déjà dû préciser un peu les règles et je pense que je ne vais pas tarder à pondre des conseils ou une fiche ou quelque chose pour mieux mettre ça en avant, car mon groupe de jeu ne pense pas toujours à utiliser les suivants (logique, ce n'est pas tous les jours qu'on joue des persos aussi avantagés socialement). Mais ça vaut aussi pour BoL où, après tout, des PJ qui viennent de réussir une aventure peuvent se retrouver quelque temps richissimes, ou placés à la tête d'un royaume ou d'une peuplade guerrière, etc. donc avec de grosses ressources - quitte à ce qu'elles ne durent pas.

Je suis tout à fait d'accord avec les conseils de @Charles Albert en tout cas : il faut penser à créer des "méchants" qui utilisent eux aussi toutes les ressources à disposition contre les PJ. A haut niveau, ça se règle d'abord à coups de batailles rangées (là, il y a un système fourni pour !), et/ou avec des tentatives d'assassinat à distance par l'intermédiaire d'affidés vils et interlopes, des rituels de sorcellerie velus, etc. Et à la fin seulement un combat des PJ contre le méchant.

Charles Albert a écrit : ↑jeu. mars 26, 2020 9:45 am Ça ne me choque pas qu'il y ait une limite à la puissance physique des personnages. Le système permet d'embrayer sur une puissance plus subtile avec l'acquisition de nouveaux avantages et surtout le recrutement de piétaille et de coriaces pour les servir. Mon groupe a privilégié ce mode d'évolution. Ils se retrouvent chacun à la tête d'une compagnie d'une trentaine d'hommes et de femmes.
…
BoL permet une évolution plus subtile et plus sociale que beaucoup d'autres jeux.

C'est certain que la déclinaison de Piétaille/ Coriace/Rival formate un certain type de jeu et favorise une évolution plus "sociale" que, j'oserais, logique. Ca change, en effet.

Charles Albert a écrit : ↑jeu. mars 26, 2020 9:45 am Je pense encore une fois que nos esprits sont encore bien formatés à la sauce D20 et aux jeux vidéos.

Certainement, mais au niveau cliché, tu conviendras que BoL suit aussi ce formatage. Les mobs/ pétaille tout le long du donj' pour tomber sur le "boss de fin de niveau/ Rival". Conjugué aux points de félonie qui lui permettent de s'échapper par la trappe de derrière au dernier moment, on est dans le stéréotype du méchant qui réussit à s'échapper.

Ce n'est pas une critique, hein, c'est juste une façon de dire que chaque jeu favorise un style de jeu, chacun différent, aucun meilleur que l'autre, et que l'on joue certainement un coup à l'un, un coup à l'autre, en fonction de nos humeurs, envies du moment, sensibilité x ou Y.
 

Charles Albert a écrit : ↑jeu. mars 26, 2020 9:45 am Ça ne me choque pas qu'il y ait une limite à la puissance physique des personnages. Le système permet d'embrayer sur une puissance plus subtile avec l'acquisition de nouveaux avantages et surtout le recrutement de piétaille et de coriaces pour les servir. Mon groupe a privilégié ce mode d'évolution. Ils se retrouvent chacun à la tête d'une compagnie d'une trentaine d'hommes et de femmes.
De plus, un rival n'arrive jamais seul. Avant de l'atteindre il va envoyer une horde de piétaille, sa troupe de coriaces et utiliser quelques points de félonie pour mettre des bâtons dans les roues des joueurs. En général, lorsque le Rival se retrouve seul face aux joueurs ils sont déjà bien affaibli pour que l'affrontement final soit épique.
Je pense encore une fois que nos esprits sont encore bien formatés à la sauce D20 et aux jeux vidéos. BoL permet une évolution plus subtile et plus sociale que beaucoup d'autres jeux.

Une trentaine de péquins ? Grosso modo un peloton. Ça me semble difficilement compatible avec plein de scénarios. Par ailleurs, ils génèrent combien de revenus pour entretenir tout ce beau monde ?
Je ne suis pas contre l'embauche de piétailles mais se balader avec ses suite, ce n'est pas trop l'esprit S&S. Sauf durant quelques batailles rangées… Conan est quasiment toujours seul face à l'adversité, accompagné ponctuellement de quelques alliés.

Dans tous les cas de figure, combler les manques du systèmes en développant le principe des piétailles, c'est quand même une rustine. Il faut admettre, je pense, que BOL n'a pas été pensé sur le long cours et n'inclut pas une vraie progression pensée sur une dizaine de scénarios.

Balt a écrit : ↑jeu. mars 26, 2020 10:19 am
Certainement, mais au niveau cliché, tu conviendras que BoL suit aussi ce formatage. Les mobs/ pétaille tout le long du donj' pour tomber sur le "boss de fin de niveau/ Rival". Conjugué aux points de félonie qui lui permettent de s'échapper par la trappe de derrière au dernier moment, on est dans le stéréotype du méchant qui réussit à s'échapper.

Ce n'est pas une critique, hein, c'est juste une façon de dire que chaque jeu favorise un style de jeu, chacun différent, aucun meilleur que l'autre, et que l'on joue certainement un coup à l'un, un coup à l'autre, en fonction de nos humeurs, envies du moment, sensibilité x ou Y.
 

J'en convient tout à fait. Mais c'est un formatage qui me convient plus. Chacun fabrique le carcan qui lui convient le mieux. Et je suis d'accord avec ton analyse.

Avangion a écrit : ↑jeu. mars 26, 2020 12:01 pm
Une trentaine de péquins ? Grosso modo un peloton. Ça me semble difficilement compatible avec plein de scénarios. Par ailleurs, ils génèrent combien de revenus pour entretenir tout ce beau monde ?
Je ne suis pas contre l'embauche de piétailles mais se balader avec ses suite, ce n'est pas trop l'esprit S&S. Sauf durant quelques batailles rangées… Conan est quasiment toujours seul face à l'adversité, accompagné ponctuellement de quelques alliés.

Dans tous les cas de figure, combler les manques du systèmes en développant le principe des piétailles, c'est quand même une rustine. Il faut admettre, je pense, que BOL n'a pas été pensé sur le long cours et n'inclut pas une vraie progression pensée sur une dizaine de scénarios.

La piétaille n'est bien évidement pas destinée à survivre longtemps pendant les aventures. Généralement la troupe s'enfuit en courant dés que le danger devient trop grand. Ce qui résout le problème d'entretenir tout ce beau monde entre chaque aventure.
Rappelons que BoL n'a pas prévu de système économique précis, justement pour ne pas s'embêter avec la gestion d'une compagnie trop nombreuse. Conan n'est jamais à compter les sous de son trésor et quand il lui arrive de partir à la tête d'une troupe celle-ci est vite décimée et il se retrouve tout seul contre le grand méchant.
Pour avoir joué ce genre de situation plusieurs fois avec mon groupe, j'ai vu que cela crée une intensité dramatique très intéressante. Voir toute sa troupe partir en courant ou être massacrée renforce le sentiment d’héroïsme des joueurs et leur donne l'impression d’être encore plus utile à la résolution de l'histoire " ah quelle bande de bras cassés ces gars là, je vais encore devoir gérer ça tout seul ! ". Il est ainsi plus facile de commencer un scénario "le seigneur du coin a appris que vous étiez dans la région. Il à besoin de vous et c'est très bien payé".
À l'inverse, il est jouissif, pour un joueur, de voir toute la troupe du méchant se retourner contre lui après un discours particulièrement bien senti de la part d'un des aventuriers (du vécu).

Bref, la piétaille, mangez en !

Le recrutement des suivants fait parti des règles de BoL par défaut. Pour avoir un perso avec une 15-20aine de parties à mon compteur, il est loin d'être invincible, j'ai encore plein d'atouts/amélioration a avoir et si arriver a un trait/compétence/métier a 3 est relativement simple, il y a un palier réel quand tu veux passer à 4 ou plus (passer un trait de 3 à 4, c'est quand même 3-4 scénarios).

J'ai l'impression que vous voulez faire en sorte de tordre un peu BoL pour en faire quelque chose qu'il n'est pas: ce n'est pas un jeu où on joue des mecs "bigger than life" façon Savage worlds, on joue des vrais héros, des mecs déjà accomplis et il n'y a pas le trope classique du cheminement du héros.

glamourous.sam a écrit : ↑jeu. mars 26, 2020 12:38 pm Le recrutement des suivants fait parti des règles de BoL par défaut. Pour avoir un perso avec une 15-20aine de parties à mon compteur, il est loin d'être invincible, j'ai encore plein d'atouts/amélioration a avoir et si arriver a un trait/compétence/métier a 3 est relativement simple, il y a un palier réel quand tu veux passer à 4 ou plus (passer un trait de 3 à 4, c'est quand même 3-4 scénarios).

J'ai l'impression que vous voulez faire en sorte de tordre un peu BoL pour en faire quelque chose qu'il n'est pas: ce n'est pas un jeu où on joue des mecs "bigger than life" façon Savage worlds, on joue des vrais héros, des mecs déjà accomplis et il n'y a pas le trope classique du cheminement du héros.

tu es totalement dans le vrai

Surtout un truc très important dans l'évolution du personnage, c'est de cramer le butin pour s'inventer des ajouts narratifs et peut-être lancer le prochain scénario du MJ. Malheureusement j'insiste auprès de mes joueurs mais ils n'osent pas me proposer des trucs. En même temps sans butin chiffré c'est peut être compliqué de se projeter, trop de liberté ne stimule pas assez l'imagination ?

TristeSir a écrit : ↑mer. mars 25, 2020 9:03 am Je suis en pleine préparation du Dieu voilé. Et je me demande si à l'aide des scénarios déjà parus on ne pourrait pas "allonger la sauce"?

...
Vous en pensez quoi? Ça tient la route? La saga ne risque pas de devenir trop longue/décousue/indigeste?
Au niveau de l'XP va falloir adapter et faire progresser les personnages plus doucement mais à quel point?

Pour éviter que les joueurs perdent le fils, un des moyens c'est de faire comme des titres de comics qui se suivent. Le genre s'y prête en plus. En début de partie tu donne un titre aux joueurs qui les aiguille. C'est ce que j'ai fait à chaque fois que j'ai masterisé la campagne de final frontier (un star trek humoristique de john doe) où il y a des scenarii d'une saison à mystère avec intercalé des scenarii one shot.
Bon jeu

Je cherche à élaborer l'équivalent d'un jet de Santé Mentale à BoL, pour la situation où les PJs seraient confrontés à un monstre ou à un dieu particulièrement abominable.

Je pensais leur faire faire un jet d'Esprit + Aura...

Mais je crois aussi me rappeler que dans le supplément non-officiel sur l'usage de la Sorcellerie, il est fait mention d'un "jet de Terreur".

Est-ce que quelqu'un peut m'éclairer sur ce principe ?

Xav'
 

Un jet de peur ? c'est deja ce cas la 

mon joueur qui a bien maximisé toutes ses caracs (j'ai autorisé la chose, il ne m'a pas pris en traître! ) a 4 en agilité grâce à l'agilité de l'homme oiseau, a 1 en mêlée, 3 en défense, a une hache favorite et 11 en vitalité. sur les premiers combats de la campagne, il a roulé sur tout les adversaires, quels qu'ils soient... en utilisant la posture "à deux armes" de surcrôit...

pour la suite de la campagne, j'ai un léger doute sur les combats du coup, est-ce que je dois mettre bcp plus d'adversaires pour que ça soit menaçant?

Xav a écrit : ↑jeu. mars 26, 2020 11:48 pm Je cherche à élaborer l'équivalent d'un jet de Santé Mentale à BoL, pour la situation où les PJs seraient confrontés à un monstre ou à un dieu particulièrement abominable.
Je pensais leur faire faire un jet d'Esprit + Aura...
Mais je crois aussi me rappeler que dans le supplément non-officiel sur l'usage de la Sorcellerie, il est fait mention d'un "jet de Terreur".
Est-ce que quelqu'un peut m'éclairer sur ce principe ?
Xav'

Pas de souci, j'ai effectivement mis au point ceci (et qui n'a rien à voir avec mon aide de jeu sur la sorcellerie) :

Gérer la peur

Non, ne brandissez pas de suite vos bouclier en venant me raconter que vos héros ignorent la peur, car même Conan a peur...parfois :
"À mi-chemin dans les escaliers, il s'arrêta soudain et ses cheveux se hérissèrent. Une forme indistincte était tapie dans les ténèbres devant lui, et une paire d'yeux luisait comme ceux d'un fauve en chasse". Robert E. Howard - La Maison aux Trois Bandits.

Ceci dit, l'idée n'est pas de distribuer des phobies à tour de bras ou de voir vos héros s'évanouir façon investigateurs de l'AdC dès qu'un monstre exhibe un tentacule. L'idée n'est pas non plus de devoir gérer une échelle de santé de mentale comme le propose Everywhen avec la détermination. Non, l'esprit BoL c'est de pouvoir intégrer cet aspect en un jet de dés.

De la sorte, la peur ne serait à utiliser que lors de certains évènements exceptionnels, ou seulement lorsqu'elle apporte une gravité supplémentaire aux rencontres les plus terrifiantes (en particulier pour les créatures les plus rares, les plus dangereuses et surtout surnaturelles).

Pour les PJ, l’effet principal d’un échec au jet de frayeur, d'effroi ou de peur - appelez le comme vous voulez - est de provoquer une hésitation dramatique dans un moment de vive tension.

Voici comment je vois la chose (je me suis inspiré de l'idée d'un joueur américain en révisant le truc à ma sauce).

Jet de frayeur = 2d6 + esprit + carrière appropriée + modificateurs

Nota : les personnages possédant l’avantage intrépide ignorent les jets de frayeur.

Carrières appropriées :
- Lors d’une rencontre avec un entité surnaturelle, les carrières les plus appropriées sont "sorcier", "druide", "prêtre" et "barbare"...Oui, on connait bien le pragmatisme du barbare devant ce qu'il ne comprend pas ( "Il n'y a rien dans l'Univers que l'acier froid ne puisse trancher, répondit Conan" - Robert E. Howard - Au-delà de la Rivière Noire").
- Lors d’une rencontre avec un animal rare et monstrueux, les carrières les plus appropriées sont "barbare" et "chasseur".

Modificateur de difficulté :
Une rencontre avec un animal dangereux ou un fantôme bénéficie d’un modificateur de difficulté de - 2 (difficile), avec un animal rare et très dangereux (du genre Chark ou Déodarg,…) ou une entité surnaturelle de type Windoku de - 4 (très difficile), et une rencontre avec une entité « cthulhienne » - 6 (impossible).

Résultat du jet de frayeur :
- Sur un succès, le PJ maitrise sa peur et réalise ensuite son jet de réaction normalement.
- Sur un succès héroïque, le PJ réalise son jet de réaction normalement et, par sa détermination et son aplomb, annule l’échec éventuel du jet de frayeur d’un allié de son choix.
- Sur un succès légendaire, le PJ réalise ensuite son jet de réaction normalement et son attitude inébranlable face à l’indicible annule les échecs éventuels des jets de frayeur de tous ses alliés.
- Sur un échec, le PJ perd automatiquement l’initiative et reçoit un dé malus pour toutes ses actions jusqu’à ce qu’il réussisse un nouveau jet contre l’objet de sa peur (par exemple, un jet d’attaque, un autre jet de frayeur, etc.), surmontant ainsi sa terreur.
- Sur un échec critique, le héros est sérieusement ébranlé et reste sans réaction pendant d6 rounds (ou bat en retraite si le joueur le souhaite et si cela est possible).

Nota : En dépensant un point d’héroïsme, le PJ peut annuler immédiatement les effets d’un échec sur un jet de frayeur.

Gérer la peur (sur Gdrive)
 

glamourous.sam a écrit : ↑jeu. mars 26, 2020 12:38 pm Le recrutement des suivants fait parti des règles de BoL par défaut. Pour avoir un perso avec une 15-20aine de parties à mon compteur, il est loin d'être invincible, j'ai encore plein d'atouts/amélioration a avoir et si arriver a un trait/compétence/métier a 3 est relativement simple, il y a un palier réel quand tu veux passer à 4 ou plus (passer un trait de 3 à 4, c'est quand même 3-4 scénarios).

J'ai l'impression que vous voulez faire en sorte de tordre un peu BoL pour en faire quelque chose qu'il n'est pas: ce n'est pas un jeu où on joue des mecs "bigger than life" façon Savage worlds, on joue des vrais héros, des mecs déjà accomplis et il n'y a pas le trope classique du cheminement du héros.

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