[CR] Delta Green: Secret House Against The World (Terminée)

Critiques de Jeu, Comptes rendus et retour d'expérience
Emöjk Martinssøn
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Curiouser and curiouser
Pendant ce temps, RICHARD se rend à la Green Box de Portland. Il y trouve comme d'habitude tout un tas d'artefacts étranges, parmi lesquels, étrangement, le bocal qu'ils avaient trouvé à Hellbend, dans lequel se trouvait un insecte préhistorique... Encore plus étrange, une étiquette a été placée sur le bocal plein de poussière : "Spécimen No. 2". A part cela, un étrange cocon dans un coin de la pièce, que RICHARD se promet de brûler, avec l'aide de ses collègues.
Il revient chercher RANDOM et RHONDA après leur visite à Lassiter. Cette dernière file aussitôt à son rendez-vous avec Thomas Monn. Malheureusement pour elle et les autres Agents, Monn semble plutôt bon ; il a révisé le dossier Lassiter et en a tiré de bonnes conclusions. Comme les Agents, il est convaincu que les dossiers des "coupables" sont montés de toute pièce ; Hunt Electronics fait certainement du trafic d'or. En attendant, ils sont forcés d'arrêter ces coupables pour ne pas éveiller les soupçons de Lassiter. Rendez-vous est pris ce soir pour leur interrogatoire.

Après un court aller-retour à Portland pour s'occuper du "cocon" dans la Green Box, les Agents font une seconde visite à leur hôtel, souhaitant changer d'endroit où dormir et éventuellement repérer des indices supplémentaires sur l'attaque de la nuit dernière. Rien à trouver sur les environs de l'hôtel, en revanche RICHARD repère une Fiat 500 noire, garée sur le parking, dans laquelle deux hommes sont en train de les observer. Il tente de les observer discrètement mais se fait repérer, et a à peine le temps de relever leur plaque d'immatriculation avant qu'ils ne prennent la poudre d'escampette.

A la recherche de la Fiat
RHONDA et RANDOM décident de rendre visite aux quelques personnes qui se seraient fait voler une Fiat 500 noire dans les jours précédents ; ils n'en trouvent qu'une à Portland et une à Duxbury, et décident de commencer par celle-ci. Pendant ce temps, RICHARD va faire le tour des hôtels de la ville pour savoir si leur fameux russe dormait en ville.
Coup dans l'eau pour la voiture manquante de Duxbury ; son propriétaire ne l'a pas vue disparaître. Il est allé se coucher le samedi soir, et lorsqu'il s'est réveillé, la Fiat avait disparue. Les Agents ne peuvent pas aller à Portland sans leur chauffeur RICHARD, ils vont donc prendre un café en attendant. (et oui, même les Agents de DELTA GREEN ont besoin de se reposer de temps en temps...)

Pendant ce temps, RICHARD fait les hôtels de la ville, ce qui n'est pas compliqué vu qu'il n'y en a que deux. Et en effet, leur agresseur russe est bien descendu au Duxbury Central, et a déposé une Fiat 500 noire sur le parking... RICHARD relève le (faux) nom qu'il a fait enregistrer, décidé à le faire vérifier par DELTA GREEN pour voir s'il peut remonter quelques pistes grâce à lui.
Alors qu'il est sur le chemin pour récupérer ses collègues, il remarque soudain la fameuse Fiat qui le suit. Il décide de confronter ses occupants, et entreprend de les mener dans la forêt à côté de la ville afin de pouvoir s'occuper d'eux tranquillement. Il se gare dans une clairière et prend position derrière un arbre, juste à temps pour voir deux énormes russes sortir de la Fiat, pistolets en main. Il parvient à en mettre un à terre en lui tirant dans le genou, et arrive à faire le tour pour arriver derrière l'autre et l'abattre en ne se prenant qu'une éraflure sur le mollet. Il tente de faire parler son compagnon après lui avoir détruit l'autre genou ; mais lorsqu'il devient clair qu'il ne parlera pas, l'abat d'une balle en pleine tête. Tout ceci avec le pistolet qu'il avait récupéré sur le cadavre du premier russe, pour faire éventuellement croire à un différent qui aurait mal tourné. Il ramasse les douilles, et fouille rapidement la Fiat avant de partir. Dans celle-ci, il trouve une photo de lui et ses collègues sur le parking de Hunt Electronics. Sa tête et celle de RANDOM sont entourées, suivies d'annotations en russe parmi lesquelles il ne reconnaît que le mot "FBI" et le nom de leur hôtel... Il décampe ensuite pour retourner chercher les deux autres Agents.
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Emöjk Martinssøn
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La scène inévitable de recherche à la bibliothèque !
En attendant le soir, les Agents décident de faire quelques recherches sur Lassiter, voir s'ils peuvent trouver de quoi utiliser contre lui.
Leurs recherches ne sont pas vaines : RHONDA découvre que depuis la fin des années 70, Lassiter achète un nombre d'antiquités, tableaux, objets d'art et autres artefacts impressionnants. Mais surtout, il semble être un passionné d'occulte, possédant une collection privée qu'il ne prête jamais, et dans laquelle on peut trouver des ouvrages intitulés The Turner Papers, The Litke Papers, De Vermis Mysteriis, Les Gens du Reptile ou encore... le Necronomicon (alors que RHONDA pensait qu'il n'existait que dans Evil Dead !). Les connaissances occultes de RANDOM lui indiquent qu'il s'agit là d'une collection incroyable. Elle fait quelques recherches de plus sur Les Gens du Reptile, qui lui semble particulièrement pertinent, et découvre qu'il s'agit d'un texte datant du 17e siècle qui raconte l'ascension et la chute d'une secte de chrétiens s'étant mis à adorer des serpents. Quant à RANDOM, son œil est attiré par un des objets de la collection de Lassiter : le Aves Reflector, qui, si sa mémoire est juste, est une artefact légendaire supposé refléter la vraie nature des êtres, donc très utile contre les Hommes-Serpents...
De son côté, RICHARD s'échine sur une traduction des phrases russes qu'il a trouvé, et le résultat ne le déçoit pas : il est noté sur cette photo que lui et RANDOM sont à éliminer en premier car ce ne sont pas de vrais agents du FBI.
En parlant d'agent du FBI, RHONDA se rend au commissariat de Duxbury, pour interroger les suspects arrêtés plus tôt dans la soirée, suite aux dossiers de Lassiter. Dès qu'elle est partie, RANDOM et RICHARD n'ont pas besoin de discuter longtemps pour décider de ce qu'ils vont faire de leur soirée : cambrioler Lassiter, et récupérer ses livres.
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The truth is out there
Le soir venu, RHONDA et l'agent Monn cuisinent les suspects arrêtés chez eux un peu plus tôt. L'interrogatoire est plutôt rapide : le premier coupable, Walter Weeks, petit employé, craque rapidement, et avoue que Lassiter les a payés 50.000 dollars chacun pour qu'ils ne disent rien. Il ne savait pas qu'il allait être arrêté, mais tient à protéger sa famille. Finalement, après encore un peu plus de pression, il révèle tout ce qu'il sait aux deux agents médusés...
Selon lui, Lassiter a fait construire dans les tréfonds de l'usine une porte magique qui mène vers la préhistoire. Là-bas, ils ont construit un QG pour protéger l'humanité de la fin des temps, lorsque les extraterrestres à l'apparence de serpents qui ont infiltré le gouvernement frapperont. Un de ces aliens a été capturé et ils le retiennent pour l'instant prisonnier dans les sous-sols. C'est de cette ère préhistorique que provient l'or que Lassiter cherchait à écouler.
Les autres suspects répètent peu ou prou la même histoire, et après trois interrogatoires, Monn doit se rendre à l'évidence : ces types ont été très bien préparés, ou Lassiter est très intelligent. Il déclare à RHONDA qu'il est persuadé que soit Lassiter leur a dit (et montré) n'importe quoi afin qu'ils se mettent à croire à ces histoires d'extraterrestres, pour se discréditer auprès de la police ; soit ils sont tout à fait conscients de raconter des conneries mais sont des pros, entraînés pour ça. Il a l'intention de les faire mariner toute la nuit et éventuellement de leur faire passer un détecteur de mensonges au matin pour voir où cela mène, mais il semble que le FBI ne soit sur une impasse avec ces vrais-faux coupables...
RHONDA, quant à elle, est persuadée que Weeks et les autres ont dit la vérité, même s'ils ne l'ont peut-être pas tout à fait interprété correctement. Une chose est sûre, il va falloir agir vite avant que tout cela ne dégénère...

B + E
Pendant ce temps, RICHARD et RANDOM mettent à exécution leur plan de cambriolage. RANDOM commence par couper le courant du quartier puis, à l'aide d'un hélicoptère téléguidé muni d'une caméra (déniché dans la Green Box de Portland), il fait le tour de la propriété de Lassiter, une villa sur une colline relativement isolée. Il y a plusieurs caméras de sécurité à l'extérieur, mais celles-ci semblent désactivées. Il fait donc signe à RICHARD que la voie est libre et, pendant que celui-ci fait le mur (ou plutôt la haie), il reste avec sa jambe artificielle à faire le guet.
RICHARD rentre sans trop de problème dans la villa de Lassiter, où il semble n'y avoir personne. Il trouve vite un petit PC de sécurité fermé à l'aide d'un code, qu'il désactive, et dans lequel il efface les bandes qui les montre en train d'arriver sur les lieux. Voyant que certaines caméras fonctionnent encore, notamment dans la cave, il les coupe itou. Un tour rapide du rez-de-chaussée et de l'étage ne lui apporte pas grand chose, à une exception : dans la bibliothèque, relativement bien fournie, de Lassiter, trône un petit coffre-fort. Après avoir un peu sué dessus, RICHARD finit par réussir à l'ouvrir, et n'y découvre qu'un seul livre, à la reliure de cuir, sans titre. Il le met dans son sac pour l'examiner plus tard. Puis il descend à la cave.
Celle-ci est sécurisée par une porte blindée, un digicode et une carte à puce, qu'il a heureusement trouvée dans le bureau de Lassiter. Il commence à désactiver le digicode lorsque soudain toutes les lumières reviennent dans la maison... RANDOM avait mal fait son boulot et les câbles qu'il avait endommagés se remettent brièvement à fonctionner, rallumant le quartier.
Aussitôt, RANDOM "désactive" la boîte à fusibles à coup de massue, mais l'interlude est suffisant pour qu'une alarme se soit mise à résonner chez Lassiter. Sans perdre de temps, RICHARD pénètre dans la cave de Lassiter, qui se révèle en réalité être une sorte de bunker, avec un lit, des vivres et une petite bibliothèque privée, sur laquelle reposent ses livres occultes et quelques artefacts. N'ayant pas le temps, RICHARD n'embarque le réflecteur Aves, les Litke Papers, le Peuple du Reptile, quelque chose appelé le Quetzacoatl Codex, et bien entendu le Necronomicon. Il commence à rebrousser chemin lorsqu'il entend une voiture se garer devant la villa et des pas rentrer précipitamment dans la maison. Sans attendre, il ressort par le patio, saute la haie et s'engouffre dans la voiture de RANDOM, qui démarre sur des chapeaux de roue. Mission : accomplie.

La vérité sur Arthur Hunt
Les Agents se retrouvent tous trois à l'hôtel pour partager leurs découvertes de la nuit. Même si RICHARD n'est pas d'accord, les deux autres insistent pour qu'il ne touche pas au Necronomicon, et qu'il appelle DELTA GREEN pour savoir quoi faire. La réponse est presque immédiate : en aucun cas ne toucher au Necronomicon, et le déposer à la Green Box dès que possible. Les autres ouvrages sont lisibles, mais pas en détail, mieux vaut se contenter de les consulter. C'est ce que fait aussitôt RANDOM, qui est vite déçu : la plupart sont écrits dans des langues ignorées de lui, et il ne peut que regarder les images, lorsqu'il y en a. Les Gens du Reptile en comporte beaucoup, et il retrace sans peine cette histoire (légende ?) de ce village de chrétiens qui, au Moyen-Age, se mit à adorer un être-serpent fraîchement débarqué en ville comme si c'était le Messie. Celui-ci se fit appeler Adolphe I et ordonna des sacrifices pour lui à travers la ville, jusqu'à ce que l'Eglise ait vent de la chose et envoya les troupes pour calmer l'affaire. Alphonse I disparut avant l'arrivée des soldats en ville.
Le Quetzacoatl Codex semble écrit en pictogrammes mayas ou aztèques, que RANDOM ne peut déchiffrer. Il se contente de noter que l'ouvrage est endommagé par le feu. Les Litke Papers sont écrits en Russe, et il n'y comprend rien non plus : il n'y a que deux illustrations, l'une au début de l'ouvrage (des hommes sur un bateau pointant une île du doigt) et à la fin (un cadavre sur une plage, un serpent près de ses bottes). Le plus intéressant est en fait le petit livre en cuir trouvé par RICHARD dans le coffre-fort, qui se révèle être le journal de Lassiter. Ce journal n'est pas tenu régulièrement, mais les informations qu'il contient suffisent à faire tomber RANDOM de sa chaise. Dans le journal, Lassiter révèle les faits suivants :
- Il sait qu'Arthur Hunt a été, à un moment de sa vie, remplacé par un Homme-Serpent. Celui-ci a construit une porte vers le passé, sans doute dans le but d'amener ses congénères à envahir la Terre, mais la porte a mal fonctionné et a détruit Hunt et son usine.
- Les Hommes-Serpents sont nombreux et ont infiltré presque toutes les couches de la société, y compris le gouvernement. Il n'existe que très peu de moyens de les repérer, le réflecteur Aves étant l'un d'entre eux.
- Depuis une trentaine d'années, Lassiter a construit une porte similaire à celle de Hunt, menant vers une période inconnue de la préhistoire. De cette période il tire ses richesses, et y a construit une sorte de QG où lui et un millier d'individus se retrancheront si et quand les Hommes-Serpents attaquent. Alors ils pourront recréer l'humanité, avec Lassiter au sommet bien entendu.
- Récemment, un Homme-Serpent, qu'il surnomme Ahmed, s'est infiltré dans l'usine, mais ils ont réussi à l'arrêter à temps. Ils le gardent en captivité dans les sous-sols pour l'étudier en détail.
Bref, Lassiter, bien loin d'être la crapule qu'ils imaginaient, semble comme eux vouloir protéger la planète des Hommes-Serpents.

Le retour de l'invité surprise
Pendant cette petite lecture, RHONDA se repose dans sa chambre, lorsqu'on frappe à sa porte. Le room service lui annonce une bouteille de champagne ainsi qu'un bouquet de roses, qu'elle n'a pas commandé. Étant fortement suspicieuse, elle téléphone à RICHARD et lui demande de venir, puis, après beaucoup d'insistance de la part du groom, elle finit par ouvrir. Le groom lui tend une fiche à signer pour signaler qu'elle a bien reçu le chariot ; et, aussitôt qu'elle l'a en main, il lui saute dessus avec un sifflement et tente de la prendre à la gorge. Alors qu'elle se débat désespérément, RICHARD débarque et sans hésiter loge une balle dans le crâne du "groom". Cela le projette au sol mais ne semble pas le tuer. RICHARD se dirige alors vers le mini-bar, asperge l'Homme-Serpent d'alcool, puis lui met le feu, ce qui le transforme vite en un tas de chair fondue proprement immonde. Aussitôt, l'alarme incendie se déclenche et tout l'étage est inondé. Pendant que RICHARD traîne à l'abri une RHONDA inconsciente et recouverte de bouts de cervelle (à croire que c'est une habitude chez elle), RANDOM fait barrage au niveau de la porte et explique aux pompiers qui arrive, plaque du FBI à la main, que sa collègue a accidentellement mis le feu à son ordinateur portable, d'où le plastique fondu au sol et l'odeur de fumée. Les pompiers semblent plus énervés qu'incrédules, et les Agents s'en tirent avec un petit sermon. L'Agent RHONDA s'installe sur le lit de RICHARD, qui dort par terre en montant la garde pendant le reste de cette courte nuit.
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Emöjk Martinssøn
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Message par Emöjk Martinssøn »

Ni vu ni connu
Le lendemain, les Agents mènent leur petite enquête pour y voir plus clair dans l'attaque de la veille. Une inspection des bandes de sécurité de l'hôtel leur permet de se rendre compte que l'Homme-Serpent a visiblement attaqué un groom dans une réserve à l'écart des regards indiscrets, avant de prendre son apparence. Et en effet, lorsque RHONDA descend vérifier la réserve en question, elle y trouve un cadavre égorgé dans un coin, avec les mêmes traits que son agresseur...
Malheureusement, elle n'a pas le temps de réagir que déjà du personnel la rejoint, et va prévenir la police. La blessure ressemblant fort à un égorgement à l'aide d'un couteau, ça n'est pas très grave si le meurtre s'ébruite : au contraire, cela pourrait freiner les agresseurs potentiels. RHONDA se borne à déclarer à ses collègues de la police qu'elle a trouvé le corps par hasard, et se hâte d'effacer les bandes incriminantes. Elle ne parle pas aux autorités de son agression... Pour l'instant.

En dessous des couvertures
Quelques heures plus tard, elle reçoit un appel de Monn, qui l'informe qu'après avoir tiré quelques ficelles, il a mis un collègue à lui de l'IRS sur Hunt Electronics, et qu'ainsi ils devraient vite découvrir les failles dans le système de blanchiment d'argent. Le problème, c'est que maintenant que les Agents savent la vérité, ils préfèreraient que l'enquête se calme un peu... Aussitôt, RICHARD envoie un mail à DELTA GREEN, résumant tout ce qu'ils savent sur Lassiter et Hunt Electronics, et demande la marche à suivre. La réponse ne se fait pas attendre : une collaboration est envisageable entre les deux groupuscules, mais il va falloir procéder avec la plus grande discrétion et délicatesse. Le message est remonté à ALPHONSE qui doit donner son accord dans les jours qui viennent.

Un appel du chef de RHONDA à Bakersfield vient légèrement compliquer les choses dans l'après-midi : apparemment, Lassiter a mené sa petite enquête et découvert que RANDOM n'était pas un vrai agent du FBI. Il demande quelques explications à RHONDA, qui ne peut que bafouiller qu'elle n'était pas au courant du subterfuge, et qu'elle n'a aucun moyen de contacter ce faux agent. Elle confie à son chef s'être fait attaquer la veille au soir, et avance l'hypothèse qu'il pourrait s'agir du même homme... Bref, tout est mis sur le dos de ce pauvre RANDOM, qui a intérêt à se faire discret dans les jours qui viennent.

Shoot shoot bang bang
Un peu plus tard dans la journée (comprendre, mais qu'est-ce qu'ils ont bien fait entre-temps ? Ça m'apprendra à faire les CR aussi tard), alors que les Agents sortent d'un café et se dirigent vers leur voiture, ils aperçoivent au loin Michael Grunning remontant tranquillement la rue. RHONDA et RICHARD décident illico de le suivre à pied pendant que RANDOM les file en voiture.
Le comportement de Grunning est étrange : il marche mécaniquement, d'une allure décidée, et l'expression de son visage est à des kilomètres de celle qu'avait vu l'Agent RHONDA lors de leur dernière rencontre à Hellbend. A un moment de la filature, Grunning se retourne et regarde droit dans les yeux de RHONDA, mais ne semble pas se formaliser de la présence de cette dernière. Toujours mécaniquement, il monte dans sa voiture (toujours jonchée de matériel électronique à l'arrière) et se dirige vers un hôtel. Il rentre à l'intérieur, suivi de près par les Agents, et tous les quatre s'engagent dans l'ascenseur. C'est seulement alors que les Agents remarquent que Grunning transporte une petite mallette en cuir.
Grunning reconnaît parfaitement les Agents, il va même jusqu'à les saluer par leur nom de code DELTA GREEN (qu'il ne connaît normalement pas, bien sûr). Il est froid et distant, mais pas vraiment agressif. Dès la sortie de l'ascenseur, il entre dans la chambre, et invite les Agents à s'asseoir sur trois tabourets autour d'un petit comptoir de bar. Puis il leur demande ce qu'ils comptent faire à propos de la Porte sous l'usine de Duxbury. Alors que RICHARD exprime la volonté de la faire sauter, Grunning lui indique qu'elle ne sautera pas, mais qu'ils la franchiront bientôt (notez que ce n'est pas une question). Puis des coups à la porte viennent interrompre leur conversation.

Les Agents, déjà sur les nerfs, dégainent leurs armes. Grunning leur fait signe de ne pas bouger puis, juste avant d'ouvrir, leur dit que la mallette leur sera utile pour utiliser la Porte. Puis il ouvre. Un groom, poussant un chariot sur lequel se trouve une bouteille de champagne, tend un bon de commande à Grunning ; mais celui-ci lui indique qu'il s'est trompé de chambre et qu'il cherche la chambre 507, pas 508. Il referme la porte de la chambre, se retourne, et est aussitôt abattu par un tir venu de l'immeuble d'en face, lui faisant gicler la cervelle.
Les Agents attrapent la mallette et se précipitent hors de la chambre ; RANDOM a à peine le temps de fouiller le corps de Grunning pour trouver ses clefs de voiture que d'autres tirs le manquent de peu, et il sort à son tour. Confusément, il comprend que Grunning les avait placés sur les tabourets précisément pour que le tireur ne puisse pas les voir.
Dans la rue, RHONDA démarre la voiture pendant que RICHARD monte quatre à quatre les escaliers de l'immeuble d'en face, ayant repéré de quel appartement venait le tir. Il défonce la porte de celui-ci d'un coup de pied bien placé, mais l'appartement est vide. Quelqu'un en a fracturé la porte, et les quelques douilles au sol témoignent de la présence du tireur, qui n'est plus là. Quelques secondes plus tard, il entend des coups de feu dans la rue.

RANDOM est le premier à arriver dans la rue ; il tombe nez à nez avec un homme, pistolet à la main, qui vient de tirer sur RHONDA à l'intérieur de la voiture. Il réussit à lui placer une balle dans l'épaule mais l'homme s'enfuit ensuite en courant, et RANDOM, avec sa prothèse, ne peut pas le concurrencer. Il ne peut que se tourner impuissant vers RHONDA, qui a reçu une balle dans l'abdomen et est en train de se vider de son sang.
RICHARD les rejoint et constate que des passants ont déjà appelé les secours : il faut déguerpir en vitesse. Ils n'ont d'autre choix que de vider le coffre de leur matériel, l'enfourner dans la voiture de Grunning, et démarrer à toute vitesse. RHONDA entend leur voiture disparaître, avant de perdre connaissance.

The box
Une fois loin de la scène, RANDOM et RICHARD tournent leur attention vers la mallette de Grunning. Elle s'ouvre avec le code 508, et ne contient qu'une seule chose... Un iPod. Celui-ci est cependant trafiqué et rempli de matériel électronique dont le fonctionnement dépasse l'entendement des Agents. Aucun bouton ne semble marcher, et le charger ne sert à rien. C'est un mystère complet, et un drôle de gadget pour lequel leur collège vient de se faire tirer dessus... Maigre consolation, un mail de la Cellule A les attend sur l'ordinateur de DELTA GREEN, donnant le feu vert pour la collaboration avec Hunt Electronics.
Pendant ce temps, RHONDA se réveille à l'hôpital. Heureusement pour elle, la balle n'a fait que des dégâts mineurs, et elle ne souffrira d'aucune séquelle ; en revanche, le repos lui est ordonné pendant au moins une semaine. Son chef, déplacé spécialement de Bakersfield dès qu'il a entendu la nouvelle, lui assure que l'enquête est entre de bonnes mains avec l'Agent Monn, et qu'ils ne devraient pas tarder à coincer Lassiter. De plus, il va mettre une équipe sur son altercation, sans nul doute encore le fait du faux agent du FBI qui a déjà tenté de l'attaquer.
Les Agents ont à présent plus de fronts à s'occuper qu'ils n'ont de membres valides ; la suite va être rude...
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Emöjk Martinssøn
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Message par Emöjk Martinssøn »

Ces quelques fleurs, et ces questions gênantes
Les jours suivants se passent un peu plus calmement. RICHARD et RANDOM restent en planque dans un hôtel au large de Portland, et en profitent pour emailer DELTA GREEN à l'aide ; leur chef finit par leur répondre qu'un "entremetteur", Bernard, va venir les aider à négocier avec Lassiter. Il devrait arriver d'ici quelques jours.
Pendant ce temps, RHONDA convalesce tranquillement, son repos seulement perturbé par les coups de fil de son chef, qui se met en quatre pour faire avancer son enquête et retrouver ses agresseurs... A son grand dam.
Le deuxième jour, non content de lui annoncer que le FBI a refilé l'enquête sur Hunt Electronics à l'IRS, et que ceux-ci sont en train de s'y donner à cœur joie, le boss de l'agent O'Brien revoit avec elle son témoignage sur les évènements qui ont mené à sa fusillade. Malheureusement pour elle, les bandes de sécurité de l'hôtel la montrent dans l'ascenseur avec RANDOM, RICHARD et Grunning ; elle devient donc un témoin maladroit pour dissimuler ce qui s'est passé.
Elle arrive néanmoins à s'en sortir avec le récit suivant. Elle a été abordée en pleine rue par les trois individus ci-dessus, l'un d'entre eux (RANDOM) étant le faux agent du FBI qu'elle avait déjà vu à plusieurs reprises. Ceux-ci l'ont menacée et lui ont ordonné de les suivre dans l'hôtel. Une fois arrivés dans la chambre, ils n'ont pas eu le temps de lui dire un seul mot : un coup de feu tiré de l'immeuble d'en face a tué Grunning sur le coup, et RHONDA en a profité pour fuir. D'après elle, ce tir provenait d'un homme chargé d'éliminer les trois suspects, et qui ne prévoyait pas qu'elle serait sur les lieux ; voilà pourquoi il a tenté de l'abattre lorsqu'il l'a vue sortir de l'hôtel... Le mensonge ne tient qu'à un fil, mais il tient.

L'heure de vérité
Lorsque RHONDA sort à la fin de la semaine, l'enquête sur Hunt Electronics est au point mort : Lassiter menace le FBI et l'IRS d'un procès interminable coûtant des millions de dollars, sur la base qu'il a été interrogé par un faux agent du FBI. Les Agents peuvent donc un peu souffler de ce côté-là. RICHARD et RANDOM rencontrent donc l'âme apaisée le fameux Bernard dans un café, et lui déballent toute l'affaire. Celui-ci empoche le réflecteur Aves appartenant à Lassiter, part le voir en privé... Et deux heures plus tard, l'affaire est bouclée. Il a déclaré à Lassiter que DELTA GREEN avait retrouvé ceux qui l'avaient dérobé, mais que malheureusement ils avaient déjà tout revendu, sauf le réflecteur, qu'il lui remettait comme gage de leur bonne foi. Lassiter accepte sur le papier mais demande à s'entretenir avec les trois Agents auparavant.
La Cellule R au complet se rend donc une fois de plus dans les locaux de Hunt Electronics, pour rencontrer son patron. La sécurité est un peu plus sévère que la dernière fois, puisqu'ils doivent laisser leurs armes à l'entrée et être escortés par une bonne grappe de gardes.
Le rendez-vous est tendu : Lassiter sait qu'il a beaucoup à offrir à DELTA GREEN, et en profite pour tirer un maximum les vers du nez aux Agents avant de donner sa réponse. L'heure tourne, les réponses s'embourbent... Et Lassiter finit par accepter la collaboration. Il sort un contrat d'un tiroir et s'apprête à le compléter, lorsqu'un garde vient lui murmurer quelques mots à l'oreille. Troublé, Lassiter s'excuse auprès des Agents, et disparaît. Ils sont à présent seuls dans une salle de réunion, entourés d'une dizaine de gardes.
Au bout de quelques minutes, des coups de feu et des cris retentissent au loin. Les gardes se regardent, mal à l'aise, et la phrase "des spécimens ont pénétré le périmètre, je répète..." résonne clairement dans le talkie de l'un d'entre eux. Lorsque les Agents demandent ce qui se passe, on les fait se lever, et trotter rapidement jusqu'à un ascenseur. Les couloirs qu'ils longent sont remplis de caisse, la plupart estampillées des lettres MRE.
Les gardes emmènent les Agents jusqu'au 5e sous-sol (l'usine en comporte neuf), où la situation est plus calme. Ils les laissent s'installer dans ce qui ressemble à une salle d'interrogation, à la porte blindée, puis les laissent là, sans verrouiller la porte.

Sortie de secours
Au bout d'une dizaine de minutes, des cris atroces résonnent dans les couloirs ; les Agents entendent un garde hurler "ils sont là !" avant de se faire égorger. Sortant prudemment, RHONDA se trouve nez à nez avec un cadavre tout frais, qu'un Homme-Serpent est en train de bouloter. Elle a à peine le temps d'attraper le fusil d'assaut du garde que la créature se jette sur elle ; une rafale en pleine tête le réduit à l'état de corps se tortillant au sol. RICHARD vient empaler l'Homme-Serpent avec un pied de chaise pour finir le boulot. Puis les trois foncent vers l'ascenseur, en ramassant des armes sur le chemin. Ils appuient sans hésiter sur le bouton du 9e sous-sol.
Celui-ci est un dédale de couloirs et de fils électrique, où des bandes de couleur sur les murs indiquent les directions à suivre. RICHARD menace un technicien de son arme pour lui demander où se trouve la Porte, puis l'assomme.
La Porte se trouve dans une salle immense, de la taille d'un amphithéâtre, où courent des câbles et des appareils électroniques dans tous les sens. La Porte en elle-même ressemble en tous points à celle d'Hellbend, sauf qu'il n'y a pas de brume qui s'en échappe. Une petite roue sur laquelle sont gravés des symboles en Aklo y est attachée. Une vingtaine de gardes la surveillent farouchement, et expliquent aux "renforts" (comme ils les appellent) que si les Hommes-Serpents en prennent le contrôle, tout est fichu.
Justement, après un temps infini, pendant lequel les Agents suent à grosses gouttes en se demandant quoi faire, on entend des bruits de conflit dans les couloirs. Les talkies des gardes indiquent que les Hommes-Serpents sont arrivés au -9, et qu'ils ont libéré "Ahmed" entretemps. Lorsqu'ils pénètrent dans la salle de la Porte, c'est l'anarchie : les coups de feu partent en tous sens, la plupart des gardes deviennent fous de panique, et les créatures font des massacres. Les Agents hésitent, mais lorsqu'ils voient l'un des Hommes-Serpents étendre son cou d'une longueur de deux mètres pour avaler la tête d'un garde, ils prennent leur décision... Et sautent à travers la porte.
Noir brutal.
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Sherkan
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Message par Sherkan »

Argllll cliffhanger de malheur...
Très bon CR mené tambour battant. Encore une fois ça donne énormément envie :yes:
- Pourquoi les chinoises ont-elles un goût différent de toutes les autres filles ?
- Et tu nous préfères à elles ?
- Non, c'est différent, le canard laqué ne se compare pas au caviar russe. J'apprécie les deux


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Emöjk Martinssøn
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Merci m'sieur !
Pour info, on a fini la campagne, donc faut juste que je trouve le temps (et le courage :P) de faire le CR de la dernière séance. Coming soon!
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Emöjk Martinssøn
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Re: [CR] Delta Green : FUTURE/PERFECT

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FUTURE/PERFECT #4 // "Offsite"
Strangers in a strange land
Lorsque les Agents reprennent conscience, ils ont un instant l'impression de ne pas avoir passé la porte. De l'autre côté, tout est quasiment semblable, si ce n'est que la salle est plus petite. En tout cas, le mal de bide de RANDOM est bien réel, et il vomit tripes et boyaux dans un coin, complètement secoué. Bien que d'habitude assez solide, les dernières minutes l'ont un peu remué, et il ne dirait pas non à un peu d'alcool. Mais les Agents n'ont pas le temps de se reposer qu'ils entendent des pas venir dans leur direction ; il s'agit de deux gardes, entièrement habillés en orange, et portant chacun un pistolet. Ils semblent prendre les Agents pour des employés de Hunt Electronics "de l'autre côté", et les emmènent dans une salle de repos souffler un peu pendant qu'ils vont chercher un responsable. Cela laisse le temps aux Agents de mettre sur pied un mensonge potable, et à RANDOM de s'envoyer une bouteille de whisky qui était dans le frigo.
Malheureusement, lorsque le chef arrive, il flaire vite la supercherie ; les élucubrations de RANDOM y étant pour quelque chose. Lorsque les Agents lui disent que des Hommes-Serpents ont envahi la base et que la Porte est sans doute hors d'usage de l'autre côté, il devient plus que suspicieux et les menace de son arme, craignant qu'eux-mêmes soient des Hommes-Serpents. Les Agents comprennent vite qu'on ne peut raisonner avec un tel paranoïaque, et décident de lui obéir. Ils sont délestés de leurs armes et conduits en cellule, où rien de ce qu'ils disent ne peut les faire sortir.
Pendant qu'ils réfléchissent à un plan pour sortir de là, RANDOM dort profondément. Il rêve qu'il est dans une sorte de bibliothèque extraterrestre, entouré de créatures ressemblant vaguement à des escargots géants. Ceux-ci vont et viennent autour des rayonnages, où de grandes tablettes sont entreposées. Certaines créatures tentent maladroitement d'écrire sur ces tablettes, pendant que d'autres les observent. RANDOM assiste à la scène pendant quelques minutes, jusqu'à ce qu'une des créatures dépose une tablette devant lui. C'est alors qu'en regardant son reflet dans la tablette, il s'aperçoit qu'il est l'une de ces créatures...
Il se réveille en sursaut, et regrette de ne pas avoir pris la bouteille avec lui en cellule. Pour se changer les idées, il décide de jeter un coup d'oeil à "l'iPod" que Grunning leur avait donné. Celui-ci est bel et bien allumé, et affiche une suite de caractères bizarres. RANDOM soupçonne un code, mais malheureusement il n'a pas de quoi écrire pour le déchiffrer.
Les Agents en sont là lorsqu'ils entendent quelqu'un arriver dans le couloir. Ils décident de tenter le vieux coup du prisonnier malade, à tout hasard. Mais étrangement, ça n'est pas nécessaire : la personne déverrouille la porte, puis s'en va. Après quelques minutes de flottement, où les Agents sont trop surpris pour savoir quoi faire, RICHARD sort dans le couloir et essaye de rattraper leur libérateur.
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We're not in Kansas anymore...
Impossible de rattraper leur sauveur, qui a disparu. En revanche, en suivant le couloir, les Agents finissent par tomber sur un escalier montant vers la surface... Et débouchant à l'intérieur d'une large tour de verre d'une bonne dizaine de mètres de haut. Ils se cachent derrière l'une des nombreuses caisses jonchant le sol pour se dissimuler à la vue des gardes qui font le tour du périmètre, et se rendent compte que ces caisses contiennent des uniformes oranges, comme ceux que tout le monde porte ici. Il ne leur reste plus qu'à les enfiler pour passer totalement inaperçus.
A l'extérieur de la tour, les différents bâtiments semblent principalement être des baraquements. D'autres tours de verre sont visibles au loin, et un large mur de plusieurs mètres de haut entoure le tout, ne permettant aux "habitants" de ne sortir que par une seule lourde porte. Il y a assez peu de monde sur les lieux, la plupart semblant travailler à l'extérieur ou dans les sous-sols. L'air est chaud et moite, et la couleur mauve du ciel est un sacré indice quant à la localisation des Agents...
Ceux-ci se planquent dans un baraquement pour essayer de réfléchir à la suite des événements. RANDOM en profite pour décoder le message sur l'iPod : celui-ci indique "contact prévu à 15:34", et il est un peu moins de 14 heures. RICHARD et RHONDA décident de faire un peu le tour des lieux, mais à part de nombreuses caisses remplies de tout et n'importe quoi, ils ne trouvent pas grand chose. Finalement, les Agents décident d'aller reparler au chef des lieux, pour le prévenir que la Porte va se rouvrir et que des Hommes-Serpents risquent d'envahir les lieux... Malheureusement, il ne les croit pas et les rebalance en taule.
Le temps passe sans que les Agents ne puissent rien faire (à part un autre cauchemar pour RANDOM, qui n'en dit toujours rien à ses collègues). Bientôt il est 15:34, puis 35, puis 36... La porte de la cellule s'ouvre en grand et le chef des "oranges" fait sortir ses prisonniers pour les amener dans la salle de la Porte. Celle-ci est bel et bien ouverte, mais aucun assaillant ne semble en sortir. Devant les réponses confuses des Agents lorsqu'il leur demande comment ils pouvaient savoir que la Porte allait se rouvrir, le chef décide de se servir d'eux comme de tests, et leur demande de passer la Porte. Ainsi, si c'est dangereux de l'autre côté, ils se feront mettre en charpie, et sinon ils reviendront épaulés par des gardes de Hunt Electronics.
Les Agents n'ont pas le choix et passent la Porte, iPod allumé en main. RANDOM sent celui-ci chauffer, mais il est trop tard ; il passe la Porte avec ses compagnons... Ressent une douleur atroce dans tous ses membres. Ecartelé, la conscience éclatée, comme s'il flottait dans l'espace et déboulonné par des météorites. Puis, à nouveau, c'est le noir.
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Fight the future
Les Agents reprennent conscience avec un mal de crâne, et un mal partout, en fait. Ils sont dans ce qui ressemble à un vieux grenier poussiéreux ; aucune Porte à l'horizon, seul un escalier descendant vers le reste de la maison. Les Agents se relèvent péniblement, et s'aperçoivent assez rapidement qu'ils ne sont pas seuls dans le grenier : trois hommes à la peau foncée, d'une trentaine d'années, les regardent d'un air ahuri. Leur air ahuri tourne carrément à la panique lorsque les Agents comprennent que ces hommes... Ce sont eux. Ils viennent de changer de corps.
Ils ne sont pas au bout de leurs surprises : dans un coin de la pièce, sur un drap, repose une drôle de montre à gousset, numérotée de 1 à 281. Il n'y a qu'une seule aiguille, sur le 1. Au dessus du drap, écrite à la suie, la phrase suivante : "281h, 13m, 24s : tuez Hunt".
Les Agents sortent rapidement de la maison, complètement abandonnée par ailleurs. RANDOM a un peu de mal à se déplacer avec ses deux jambes valides, et RHONDA n'arrive pas à se faire à sa nouvelle morphologie ; seul RICHARD garde à peu près la tête froide. Dans les poches de ses nouveaux vêtements, il trouve environ 1000 dollars, datés de 1923, et une clef de voiture. Devant la voiture les attend en effet une Ford 1934 flambant neuve, avec le journal du jour sur la plage arrière, ainsi qu'un plan de la région : ils sont à deux pas de Chester, Ohio, 75 ans avant leur dernière visite.
N'ayant pas vraiment de plan, et un peu dépassés par les évènements, les Agents décident d'agir vite. A peine arrivés en ville, ils se rendent à l'armurerie pour acheter un fusil et un pistolet, puis au magasin général pour acheter un bidon d'essence et un briquet. Ils se posent un instant au café du coin, où on les regarde d'un drôle d'air (ça ne doit pas être tous les jours que de riches étrangers débarquent en ville), mais sont trop nerveux pour réfléchir correctement. Il ne reste qu'une chose à faire : se rendre à la ferme Hunt.

"Je suis de retour du futur !"
Celle-ci est entièrement entourée d'une barrière électrifiée, mais semble déserte. De plus, elle est à l'écart de la ville... Un endroit parfait pour une embuscade. RICHARD ne réfléchit pas à deux fois, et il précipite la Ford dans la barrière, qui se fend en deux dans un déluge d'étincelles. Puis les Agents se rendent le plus discrètement qu'ils le peuvent jusqu'à la maison, où ils peuvent voir une silhouette derrière les fenêtres d'un petit salon. Ils dégainent leurs armes puis débarquent dans la maison, et foncent dans la pièce, où ils surprennent Hunt en train de consulter sa bibliothèque. Celui-ci réagit en un éclair, et se jette sur RICHARD, sa morphologie se changeant déjà en Homme-Serpent. RICHARD et RHONDA ont le temps d'ouvrir le feu sur Hunt, mais les balles ne semblent pas lui faire le moindre effet : c'est comme si elles fondaient dans l'air avant même de le toucher. Sans plus attendre, RANDOM asperge alors Hunt d'essence (ainsi que RICHARD, qui se trouve aux griffes d'Hunt), et lui met le feu. RICHARD a à peine le temps de bondir en arrière pour ne pas prendre feu lui aussi ; et c'est tous trois debout qu'ils voient Hunt frémir, hurler, puis enfin fondre horriblement en une petite flaque de chair fondue. Presque aussitôt, les rideaux du petit salon prennent feu à leur tour, et les Agents se dépêchent de sortir de la maison pendant que l'incendie se propage. Alors qu'ils sont en train de courir vers leur voiture en contrebas, une drôle de sensation les envahit, et soudain, comme une légère brise, ils se sentent disparaître, tirés en arrière.
Lorsqu'ils reviennent (une nouvelle fois) à eux, la première chose qu'ils remarquent est qu'ils sont de retour dans leurs corps respectifs. La seconde, c'est qu'ils ne sont pas ensemble... Il leur faut un certain temps avant de se rendre compte qu'ils sont de retour chez eux. RHONDA, de plus, n'a plus de cicatrice dans l'abdomen. Et la date actuelle est celle du jour où les Agents ont reçu pour ordre d'enquêter sur Hellbend.
Les voici revenus dans le présent, juste avant que toute l'histoire ne s'enclenche. Dans ce présent corrigé, Hunt est mort dans un incendie criminel en 1934. Les coupables n'ont jamais été retrouvés. Hunt Electronics a périclité, et n'existe pas aujourd'hui. Lassiter est PDG d'une autre compagnie, et n'a jamais entendu parler de Portes, ou d'Hommes-Serpents. Quant aux Agents, ils se souviennent de tout, mais ce sont les seuls.
Le futur est redevenu parfait. La Grande Race est satisfaite.

FIN DE FUTURE/PERFECT
A suivre : Tiger Transit
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INTERLUDE // Once More, With Feelings

Les Agents sont donc retransportés dans le présent à la fin de FUTURE/PERFECT. Bien entendu, le retour à la vie "normale" ne se fait pas sans heurts. D'abord, même si les Agents ont légèrement changé le futur, la majorité des choses restent les mêmes : les mêmes guerres arrivent au même moment, les mêmes scandales financiers retentissent dans les mêmes journaux, etc. Difficile de faire comme si rien ne s'était passé, donc.
C'est pourtant ce que choisit de faire l'Agent RANDOM. Pendant trois mois, il sombre dans un alcoolisme profond, noyant le moindre souvenir de sa mission passée. Lorsque cela faillit lui coûter son poste à la DEA, il se ressaisit et s'inscrit aux Alcooliques Anonymes. Bien qu'il décide de nier tous les événements liés à la mission (il prétend par exemple n'avoir rencontré RHONDA qu'une seule fois, et ne jamais avoir travaillé avec elle), il met à profit sa connaissance du futur pour attraper des dealers qui lui avaient échappé "autrefois". Néanmoins, ce comportement disparaît vite, et plus il nie, plus il est facile de retrouver une vie normale.

RICHARD, lui, décide de suivre une thérapie chez un psychologue, ayant peur de sombrer dans une soif de la connaissance occulte (l'épisode du Necronomicon l'a marqué plus qu'il ne veut l'admettre, et il ne tient pas à devenir un nouveau Lassiter). Ces séances lui font du bien, et s'il reconnaît les accrochages qu'ils ont eu avec les Hommes-Serpents, il préfère éviter de parler de tout ce qui a trait au voyage dans le temps. Lui met à profit le passé retrouvé pour se rapprocher un peu plus de sa fille qu'il ne l'aurait fait normalement, ce qui leur fait du bien à tous les deux.

RHONDA ne nie rien du tout, et accepte les faits de plein fouet. Elle va même jusqu'à faire des recherches historiques poussées, pour conclure que la non-existence de Hunt après 34 ne semble pas avoir bouleversé l'Histoire connue de façon choquante. Elle se met en revanche à faire attention à l'existence possible d'Hommes-Serpents dans les affaires surnaturelles qu'elle pourrait rencontrer, et décide d'essayer de retrouver la trace du Réflecteur Aves (que le "nouveau" Lassiter ne possède pas, et n'a jamais possédé). Mais surtout, lorsque le 3 juillet arrive, elle se rend compte que les événements de Chester sont en train de "recommencer". Avec l'aide de RICHARD, elle décide de ne pas laisser l'histoire se répéter. Tous deux descendent dans les sous-sols et, confrontés de nouveau à l'Homme-Serpent qui avait pris l'apparence de Brent Jackson, ils s'en débarrassent de manière définitive en lui mettant le feu. Puis ils passent un coup de fil anonyme à DELTA GREEN et à la New Star Crusade, pour les informer de ce qui se trouve sous les Mounds, et comment s'en débarrasser. Le lendemain, le site est purifié par le feu ; dans les semaines qui suivent, de très nombreux membres de la Crusade sont soupçonnés et arrêtés. La secte cesse d'exister vers la fin 2009.

Les mois suivants s'écoulent sans incidents, et les Agents quittent l'année 2009 avec soulagement. Et puis, en février 2010, il est temps de se remettre en selle. Une nouvelle drogue est en train de se répandre à Los Angeles, et sa première victime présente des... "circonstances" intéressantes.
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TIGER TRANSIT #1 // Hound Dog, Première Partie
They said you was high classed
Cette nouvelle drogue, appelée Reverb, se présente sous la forme d'une petite gélule bleue, consommée par toutes les classes de la population et ayant un taux d'addiction très élevé. Sa première victime s'appelle Andrew Davis, et c'est le fils de l'adjoint au maire de Los Angeles. Autant dire que son récent décès à la suite d'une "attaque cardiaque" doit rester discret. RANDOM est mis sous l'affaire par son poste à la DEA, assisté par un collègue, Jason Lint.
Les deux se rendent en premier lieu chez le médecin légiste qui a analysé le corps. Il semble bien que la cause du décès soit un arrêt cardiaque massif, sans doute causé par l'ingestion successive de whisky, d'héroïne, de cocaïne et de Reverb. Mais il y a un détail étrange sur le corps : la présence d'un trou de 4 cm de diamètre, traversant de part en part l'épaule gauche juste sous la clavicule, et parfaitement cautérisé. Une rapide visite au bureau de Davis révèle une légère indentation dans le fauteuil de son bureau... RANDOM pense à une attaque au laser mais n'en souffle évidemment mot à son collègue. En fouillant le bureau, il trouve également un nom griffonné sur le carnet d'adresse : Grace, accompagné d'un numéro de téléphone qui renvoie sur répondeur. Le numéro est celui d'une certaine Grace Dummonds, connue des services de police pour fréquenter pas mal de soirées "mondaines", et sillonner parmi de nombreux hommes politiques et de pouvoir. Elle est en revanche injoignable, et n'est pas à son appartement. Sans beaucoup plus de pistes pour le moment, RANDOM et Lint vont passer leur première nuit dans leur hôtel de Los Angeles.

You ain't never caught a rabbit
Tôt le matin, ils sont réveillés par l'annonce de la découverte d'un nouveau cadavre. Cette fois-ci, la victime s'appelle Viviane Jumpers, et elle est étudiante. Sa meilleure amie l'a retrouvée inanimée sur le terrain de football, non loin d'un bosquet. De toute évidence, elle a été violée, et peut-être tuée par son assaillant, qui lui a laissé en plus des bleus un trou similaire à celui de Davis au niveau du bras. Les analyses révèlent un taux élevé d'alcool dans son sang, ainsi que de faibles traces de Reverb. En revanche, concernant le trou,c'est un vrai mystère médical.
En se rendant sur les lieux du crime, RANDOM remarque de curieuses empreintes, ressemblant à celles d'un quadrupède, dans les bosquets ; il n'arrive cependant pas à les identifier et fait un moulage de celles-ci pour les analyser plus tard. Il va ensuite interroger le principal suspect, Fox Matson, qui a été vu entraînant Jumpers loin de la fête où ils s'étaient rendus. Une fois celui-ci menotté et emmené au commissariat, il craque rapidement. Selon son témoignage, Jumpers l'a chauffé pendant la fête, et a suggéré qu'ils s'éloignent pour "prendre du bon temps". Ils ont commencé à faire l'amour près des bosquets, lorsque Matson a été déstabilisé par "un regard" dans les bosquets ; il a été pris d'un malaise, et s'est enfuit en pensant que Jumpers le suivait. Lorsqu'il s'est retournée, elle était inanimée sur le sol, et il a préféré prendre la fuite. Le seul problème dans cet aveu est que Matson est joueur de football américain, pas du genre à fuir devant un regard inquiétant dans les sous-bois... Il donne sans problème à Lint et RANDOM le nom du dealer qui a fourni du Reverb à Jumpers, tout en précisant que lui n'en a pas pris. RANDOM lance aussitôt les procédures pour obtenir un mandat de perquisition chez ledit dealer, en espérant que celui-ci n'aura pas pris la poudre d'escampette d'ici quelques heures...
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Everybody for the chorus!
Pendant ce temps, RICHARD reçoit un mail de DELTA GREEN, portant son attention sur deux décès survenus à Los Angeles, possiblement de cause surnaturelle. Cela devrait être une mission de routine, et une bonne première assignation pour RHONDA... RICHARD prévient immédiatement ses collègues et se met en route pour Los Angeles. Tous prévoient de se retrouver en fin de journée.
RANDOM profite de sa journée pour aller secouer le dealer dont il a obtenu le nom. Celui-ci nie tout, mais devant les faits est obligé d'avouer qu'il se procure du Reverb de la part d'un "asiatique" dont il ignore le nom, quelque part dans le quartier coréen de la ville. Il donne ces infos en échange d'une immunité totale le concernant, ce que RANDOM lui offre sans broncher. Puis il conclut l'interrogatoire, une nouvelle "victime" venant d'être découverte.
Cette fois-ci, il s'agit d'un junkie de fond de ruelle, un surnommé "Rat Man", prostitué occasionnel bien connu du quartier. Il n'y a aucun témoin, et seul un beau trou en plein milieu de son front et quelques empreintes dans la poussière le relient aux décès précédents... Ces fameuses empreintes sont d'ailleurs inconnues de RANDOM, qui passe une bonne partie de la journée à les chercher dans divers ouvrages de zoologie à la bibliothèque, en vain. Il faut dire qu'il n'a que quelques heures de repos avant qu'on ne lui annonce une quatrième victime : Peter Van Broeycke, avocat bien connu du milieu du cinéma, sachant bien s'entourer et encore mieux se protéger.

Who let the dogs out?
En arrivant sur la scène du décès, RANDOM recolle vite les morceaux. Il semble qu'il y ait eu une soirée orgiaque chez Von Broeycke, qui a tourné à la débâcle lorsque celui-ci est tombé raide mort aux petites heures du matin. Les caméras de surveillance révèlent de nombreuses personnalités du show-biz et de la vie politique s'enfuyant discrètement de la demeure. RANDOM décide d'aller en interroger quelques-uns, et, après une poignée d'heures à faire le tour des témoins, parvient à reconstituer la scène de manière assez précise. Tous les témoins présents dans la pièce ont ressenti une sorte de malaise avant d'entendre un cri de la part de Von Broeycke, qui s'est effondré raide mort, un trou dans la jambe. Quelques personnes ont aperçu une forme sombre s'enfuir de la pièce, mais elle n'est visible sur aucune caméra qui pointe vers l'extérieur.
Sur ces entrefaites débarquent RICHARD et RHONDA, qui décident d'aller enquêter là où RANDOM ne peut le faire discrètement : dans le quartier Coréen, ou plutôt au sein de la communauté Chaucha, puisque c'est bien d'elle qu'il s'agit d'après les divers témoignages...

You ain't no friend of mine
Le lieu de rendez-vous entre le dealer du campus et son fournisseur est un restaurant Chaucha, établi dans un coin calme du quartier coréen de Los Angeles. Les Chauchas sont une ethnie connue des services de police pour abriter le gang des White Shadows, des criminels de rue se répandant dans tous les crimes possibles et imaginables. Ils semblent avoir une réputation détestable auprès des autres gangs asiatiques, qui les accusent de toutes les horreurs (cannibalisme, viol d'enfants, magie noire, nécrophilie, mutilations infâmes...), à tel point que la police se demande si les Chauchas ne sont pas assimilables aux gitans pour la culture occidentale. Toujours est-il que d'après les renseignements des Agents, ce sont eux qui sont responsables de l'écoulement du Reverb.
RICHARD passe une après-midi dans le quartier coréen à recoller les morceaux. Les quelques Chauchas recensés dans les casiers judiciaires ont changé d'adresse ou ont disparu ; il faut dire que leurs congénères sont plutôt du genre fermé, ne pipant mot dès qu'ils aperçoivent la figure de RICHARD (qui opère sans plaque) dans leur judas. Pourtant, il finit par tomber sur un épicier coréen coopératif, qui déteste les Chauchas et est tout à fait prêt à en balancer quelques-uns. Selon lui, ce sont de "mauvaises personnes" qui "mangent les enfants" (à moins que son anglais ne soit pas très bon) ; il sait que certains des White Shadows ont une planque dans une cave non loin d'ici. RICHARD appelle RHONDA pour que tous deux aillent y faire une descente discrète, pendant que RANDOM monte un dossier pour motiver la DEA à faire une descente dans le quartier.
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Curiosity killed the cat
Lorsque RICHARD et RHONDA arrivent à la cave, celle-ci semble être occupée. Ils décident d'attendre que ses occupants soient partis, puis crochètent le verrou pour pénétrer à l'intérieur. Malheureusement, il n'y a pas grand chose ; la cave semble être une simple salle de réunion, une table, quatre chaises. Seul un billet de 100 dollars traînant par terre aiguise l'intérêt des Agents. Ils sortent de la cave, et s'apprêtent à remonter lorsqu'ils sentent une odeur bizarre émanant de la cave voisine. RHONDA décide de la crocheter également, mais n'est pas aussi chanceuse et bloque le verrou ; ils peuvent pénétrer à l'intérieur mais leur passage sera remarqué. Cette seconde cave est également entièrement vide, à l'exception d'une étagère sur laquelle reposent plusieurs paquets de ce qui ressemble à de la viande, enveloppée dans du film transparent sur lequel est inscrit une date et une phrase en idéogrammes. RHONDA prélève un bout de la viande, qui sent très fort, comme si elle était faisandée, puis les Agents quittent les lieux.

Vers la fin de l'après-midi, RANDOM est à nouveau appelé sur le terrain, pour une nouvelle victime. Le M.O. est toujours le même : Trevor Daniels, agent de manutention, a été retrouvé mort chez lui avec un trou dans le ventre. Mais cette fois-ci, il y a un témoin, son ami Willy Bobbins, qui a fui lors de l'attaque. Willy raconte à RANDOM et son collègue Lint que lui et Trevor passaient une soirée tranquille, lorsque Willy a proposé de partager quelques gélules de Reverb. Trevor a refusé, préférant s'en tenir à l'alcool. Une dizaine de minutes plus tard, Willy s'est senti mal, et lorsqu'il a repris ses esprits il a vu une "forme sombre" se jeter sur lui. Trevor s'est interposé et a été tué à sa place, pendant que Willy fuyait "comme un lâche". Les deux agents décident de placer Willy sous surveillance pour la nuit, afin de recueillir le témoignage le plus précis qu'il soit de sa part. RANDOM se rend sur les lieux du crime, mais il ne trouve pas beaucoup d'indices probants.

Let the dogs loose
RANDOM rentre à son hôtel et s'apprête à se mettre au lit. Il est tranquillement en train de se laver les dents lorsqu'il ressent un vif malaise, qui ne dure qu'une fraction de secondes ; et puis il aperçoit, dans le miroir de la salle de bains, une créature ressemblant vaguement à un très gros chien dans le coin de sa chambre. Sans attendre, il sort en boitillant de la salle de bain, lançant son verre d'eau à la gueule de la créature ; celle-ci semble l'éviter, à moins que le verre ne passe à travers, ce n'est pas très clair. RANDOM a à peine le temps de foncer vers la fenêtre et d'entrouvrir celle-ci, qui donne heureusement sur une sortie de secours, que la créature est sur lui et l'attaque d'un coup de son énorme langue, qui ressemble plus à un gros fouet suintant. La langue traverse sa prothèse, y laissant un magnifique trou, ce qui laisse le temps à RANDOM d'enjamber la fenêtre et de se précipiter dans les escaliers. Il ne s'arrête pas de courir lorsqu'il arrive dans la rue, même si la créature ne semble plus le poursuivre. Complètement terrorisé, il fait le chemin à pied jusqu'à l'hôtel de RICHARD, qui l'accueille d'un air endormi.
Les Agents appellent RHONDA, qui les rejoint rapidement. Dans l'intervalle, RICHARD s'aperçoit qu'il a reçu un mail de la part de DELTA GREEN : d'après leurs fichiers, la créature qui semble causer les meurtres dans Los Angeles serait un "Chasseur de Tindass", une créature plutôt féroce qui se déplace à travers le temps et l'espace, prenant pour cible première les humains qui ont eu une expérience de voyage temporel. Elle n'abandonne pas tant que sa proie est morte, et semble se déplacer via les angles droits et les coins. Les deux moyens de l'arrêter seraient de trouver pour qui le Chasseur est venu originellement, ou de dénicher un sort qui la bannirait de notre plan d'existence. Malheureusement, DELTA GREEN ne dispose pas d'un tel sort.
Enfin, quelques minutes après que RHONDA est arrivée, RANDOM reçoit un coup de téléphone de la part de Lint : Willy Bobbins vient d'être retrouvé mort dans sa cellule, un trou dans le crâne.
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Cryin' all the time
Inutile de dire que les Agents ne dorment pas de la nuit, enchaînant un café après l'autre au drive-in du coin. Parmi les théories échevelées et exclamations de désespoir qui sont proclamées, RANDOM décide de contacter divers exorcistes et autres démonistes, après en avoir repérés quelques-uns sur Internet (Lunar Park style). Il va aussi profiter des labos de la DEA pour analyser la viande prélevée par RHONDA. Celle-ci va l'accompagner dans ses visites, pendant que RICHARD compte dormir toute la journée (sic).
Après avoir frappé à la porte d'un exorciste qui conforte RANDOM dans sa croyance d'être poursuivi par une créature du diable qui le punirait pour ses péchés passés (notamment s'être écarté du chemin des justes en sombrant dans l'alcoolisme), les Agents trouvent une aide plus précieuse chez un démoniste qui confirme la pugnacité des Chasseurs de Tindass (aussi connus sous le nom de "Chiens de Loss"). Il paraîtrait que ces créatures redoutent les sphères (ce qu'avait déjà dit l'exorciste ; après tout, la sphère est la forme parfaite, donc incarnation divine), mais ce n'est qu'une rumeur. En revanche, Vladimir, le démoniste, indique aux Agents qu'un de ses amis, Mike Hudson, détective occulte, a été contacté par un client il y a quelques jours à propos de ces créatures. RANDOM note son numéro et engage Vladimir à $500 par jour pour essayer de trouver un sortilège qui permettrait de repousser le Chasseur. Puis il se rend aux locaux de la DEA.
Là-bas, Lint est sur les nerfs. Les enregistrements vidéos ne montrent rien de probant, mais vu que la porte n'a pas été forcée, il est convaincu qu'il y a une taupe à la DEA, voire même que c'est le tueur qui y travaille. Il compte bien surveiller tout et tout le monde à partir de maintenant. RANDOM lui assure son entière collaboration, et lui rappelle que ce soir ils font une descente dans le quartier Chaucha. Puis il se rend au labo pour analyser la viande ; son résultat est formelle, il s'agit de chair humaine.
Le contact avec Hudson est pris en début d'après-midi ; l'homme ne cache pas son jeu et confirme les propos de Vladimir. Il affirme aux Agents que pour $8000 (ramenés à 5000 après négociation), il peut leur indiquer une arme capable de tuer le Chasseur. Les Agents paient bon gré mal gré, et se voient remettre l'emplacement d'un poignard enchanté, capable de blesser et tuer le Chasseur, qui est d'ordinaire immunisé contre toute attaque physique. Ce poignard se trouve dans un musée d'art oriental à Chicago, et Hudson ne cache pas qu'il a donné la même information à son client, dont il ne donne pas le nom.

Stray cats
En fin d'après-midi, alors que la nuit tombe, la DEA, avec l'aide de la police locale, fait sa descente dans les caves visitées par RICHARD et RHONDA, ainsi que dans le restaurant d'en face où le dealer de Jumpers se fournissait à un certain Liu Pah. En arrivant sur place, Lint indique à RANDOM qu'un nouveau meurtre a eu lieu dans l'après-midi (Mary Rose Lowel, une galeriste d'art), malgré sa surveillance. Il lance l'assaut avec d'autant plus de hargne. Malheureusement, cette descente ne donne pas grand chose : les caves sont entièrement vides, à part quelques traces de poudre bleue (du Reverb), et le restaurant est impeccable. Son patron est tout de même embarqué lorsque les agents découvrent qu'un mur de son arrière-boutique a été défoncé, permettant un passage en toute discrétion jusqu'aux caves via les égouts... La police plie bagage, recueillant tout de même les témoignages des passants pour la forme. Plusieurs d'entre eux, des marchands coréens, indiquent à RANDOM que les occupants Chauchas de la fameuse cave auraient été vus en train de déménager leur stock dans un van noir, dont ils relevés la plaque. Ce van est bien évidemment un véhicule volé, mais par son signalement les Agents arrivent à le situer du côté des docks.
Les Agents rentrent en voiture à leur hôtel (dans lequel ils dorment désormais tous dans la même chambre), et se garent tranquillement dans le parking désert. A peine sont-ils sortis de la voiture qu'un malaise les prend tous les trois, et ils ont l'horreur d'apercevoir le Chasseur, à l'autre bout du parking, leur fonçant droit dessus. Dans la panique qui s'ensuit, RICHARD est un instant figé sur place, et parvient à retrouver ses esprits juste à temps pour ne pas se faire boulotter. La voiture démarre en trombe, et le Chasseur ne peut que laisser un net trou dans une portière, à quelques centimètres de RANDOM, avant de disparaître à nouveau. Les Agents sont à moitié hystériques, mais ils sont aussi morts de fatigue ; aussi décident-ils d'aller louer une chambre dans un autre hôtel, dans laquelle ils feront des tours de garde. La nuit se déroule ainsi, entre inquiétude et épuisement (sauf pour RICHARD, qui a pris des somnifères), et quand le matin vient, ils sont toujours vivants, mais maintenant ils savent que le Chasseur peut les atteindre n'importe où. Juste avant de se coucher, RHONDA a une illumination et remarque que tous les meurtres du Chasseur se sont produits dans un rayon de seulement quelques kilomètres ; et s'il y avait quelqu'un en particulier à l'épicentre ?
J'écris des mini-JdR par dizaines !
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