Metootwo : une certaine idée de l'autre.

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Re: Metootwo : une certaine idée de l'autre.

Message par Rosco »

Alerte en GB, avec la recrudescence de comportement toxique chez les garçons.
https://www.rfi.fr/fr/europe/20250421-r ... C3%A9coles


Pour un monde meilleur, je pense définitivement qu'enseigner ce type d'idée ou de les propager devrait être un crime
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DocDandy
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Re: Metootwo : une certaine idée de l'autre.

Message par DocDandy »

Rosco a écrit : mar. avr. 22, 2025 12:39 pm Alerte en GB, avec la recrudescence de comportement toxique chez les garçons.
https://www.rfi.fr/fr/europe/20250421-r ... C3%A9coles


Pour un monde meilleur, je pense définitivement qu'enseigner ce type d'idée ou de les propager devrait être un crime

Témoignage perso : ma fille de 15 ans a eu une espèce de devoir de classe sur la vision de l'autre sexe. Les filles devaient qualifier les garçons, les garçons les filles. Résultat ? Un festival de misogynie et de clichés sexistes. Ma fille et ses copines étaient en larmes de colère, la prof hype mal à l'aise.
Paradoxalement les filles sont de plus en plus féministes, elles ont une vraies conscience de ces enjeux. En face les garçons (pas tous) se radicalisent carrément. A notre époque on était plus ou moins beaufs, là c'est carrément de la haine des femmes et des personnes LGBT.
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Cryoban
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Re: Metootwo : une certaine idée de l'autre.

Message par Cryoban »

DocDandy a écrit : mar. avr. 22, 2025 5:08 pm En face les garçons (pas tous) se radicalisent carrément. A notre époque on était plus ou moins beaufs, là c'est carrément de la haine des femmes et des personnes LGBT.

Yep j'ai observé ça aussi et c'est vraiment une lutte de tous les jours pour contrer ça dans l'éducation des ados, même avec les plus éveillés. J'associe ça principalement à la malfaisance qui règne que les réseaux sociaux ou des algorithmes pervers mettent en avant ce genre de propos quelles que soient leurs formes. L'affaire Tate en est un parfait exemple.
Et je crois qu'il y a aussi un retour de balancier dont l'origine est essentiellement aux US mais qui ruisselle allègrement jusqu'à nous (contrairement au pognon!) et qui a été mise en branle par la mise en avant des formes les plus délèteres du wokisme...ce qui, pour tout observateur attentif des RS, accessoirement laissait présager sans trop de doute la victoire de Trump et ce à quoi on est en train d'assiter aux US.
Puis quand on voit que les religions font aussi leur come-back...l'avenir s'annonce turbulent.
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Re: Metootwo : une certaine idée de l'autre.

Message par Rosco »

J en avais parlé l'été dernier, la préfecture de Paris avait fait fermé un centre d'enseignement de la culture musulman, à côté de chez moi.
Au motif que les garçons qui y étaient élèves disaient en cours, primaire, que comme le centre l'enseignant les femmes n'avaient le droit à la parole et autre absurdité masculinité toxique.
Les enseignants avaient signalé le centre, qui fut donc fermé.
Mais sans aller jusque là, l'enseignement en présentiez, les discours toxiques de ce type se sont multipliés, tant par des prêcheurs autoproclamés d'une religion x que par des masculinité sans attaches religeuses.
Dans le cadre religieux le pire c'est que cela peut ètre masqué par des discours ou le prêcheur appelé à respecter les lois de l'état
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Re: Metootwo : une certaine idée de l'autre.

Message par rogre »

DocDandy a écrit : mar. avr. 22, 2025 5:08 pm
Témoignage perso : ma fille de 15 ans a eu une espèce de devoir de classe sur la vision de l'autre sexe. Les filles devaient qualifier les garçons, les garçons les filles. Résultat ? Un festival de misogynie et de clichés sexistes.
"Eh?… What did you expect ?" :mrgreen:
Je n'ai pas tout le détail, mais je trouve que l'initiative (?) de cette collègue, oups, de cette prof, était disons… hasardeuse.
Avec des ados, s'il y a bien quelque chose dont il ne faut pas parler (sauf en cours de sciences nat, ou en cours de français, en passant par le biais de personnages et de contextes, autant de paravents), c'est bien de l'autre sexe. Car c'est trop compliqué.
Mais j'ai peut-être tort.
 
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Re: Metootwo : une certaine idée de l'autre.

Message par KamiSeiTo »

Je trouve au contraire que c'était une formidable opportunité, mais vu ce qui est dit de sa réactivité, j'ai l'impression qu'elle était pas prête à ça et que du coup l'occasion a été un peu manquée.
Proposer un jeu qui soit au service d’une façon de jouer spécifique et, surtout sans tomber dans le piège de ne pas en permettre d’autre, néanmoins tout inféoder à cette dernière.
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Re: Metootwo : une certaine idée de l'autre.

Message par Loludian »

Mon mec qui est prof constate ça aussi au CFA, il y a eu le même genre d'exercice (fait par un autre prof, dans la classe d'apprentis en vente), avec des élèves de 16 à 20 ans, et c'était une succession de clichés (les filles vues par les mecs sont superficielles, inaccessibles, bonnes à faire le ménage et des enfants / les garçons vues par les filles sont violents, sexistes, musclés et coureurs de jupons). Les LGBT sont invisibilisés.
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Re: Metootwo : une certaine idée de l'autre.

Message par rogre »

Une petite comptine (en fait une chanson gaillarde), parmi 500 autres?
Fin XVIIIème (composée pour l'opéra comique Les Deux Petits Savoyards, 1789)

Jeanneton prend sa faucille,
La rirette, la rirette,
Jeanneton prend sa faucille,
Pour aller couper du jonc (bis)

En chemin elle rencontre,
La rirette, la rirette,
En chemin elle rencontre,
Quatre jeunes et beaux garçons (bis)

Le premier un peu timide,
La rirette, la rirette,
Le premier, un peu timide,
Lui caressa le menton (bis)

Le deuxième un peu moins sage,
La rirette, la rirette,
Le deuxième un peu moins sage,
L'allongea sur le gazon (bis)

Le troisième encore moins sage,
La rirette, la rirette,
Le troisième encore moins sage,
Souleva son blanc jupon (bis)

Ce que fit le quatrième,
La rirette, la rirette,
Ce que fit le quatrième,
N'est pas dit dans cette chanson (bis)

Mais pour le savoir mesdames
La rirette, la rirette,
Mais pour le savoir mesdames
Allez donc couper du jonc (bis)

La morale de cette histoire,
La rirette, la rirette,
La morale de cette histoire,
C'est qu'les hommes sont des cochons (bis)

La morale de cette morale,
La rirette, la rirette,
La morale de cette morale,
C'est qu'les femmes aiment les cochons (bis)

La morale de ces morales,
La rirette, la rirette,
La morale de ces morales,
C'est qu'sur quatre y a trois couillons (bis)

La morale de ces morales,
La rirette, la rirette,
La morale de ces morales,
C'est qu'ça fait des p'tits cochons (bis)

La morale de ces morales,
La rirette, la rirette,
La morale de ces morales,
C'est qu'il n'y a pas de morale (bis) 
 
La bêtise de surface est plus superficielle que la bêtise des profondeurs. Mais en même temps, elle est moins profonde. C'est le fameux "en même temps". (Goossens)
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Re: Metootwo : une certaine idée de l'autre.

Message par Rosco »

Je pense que l enseignement contre les stereotypes de genres devraient commencer plus tôt que le college.
et je persiste que les discours sexistes devraient être penaliser au meme titre que les racistes.
 
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Re: Metootwo : une certaine idée de l'autre.

Message par Macbesse »

Rosco a écrit : mar. avr. 22, 2025 8:16 pm Je pense que l enseignement contre les stereotypes de genres devraient commencer plus tôt que le college.
et je persiste que les discours sexistes devraient être penaliser au meme titre que les racistes

Les ABC de l'Egalité, ça devait être mis en place en mater'. Par contre, les conservateurs ont fait une telle pression que ça a sauté. Il reste des encouragements à des initiatives, mais c'est plus épars.
En outre, l'école peut beaucoup, mais ne peut pas tout. Les gamins sont exposés à tant de clichés sexistes à longueur de journée que la lutte est inégale - parole d'ancien prof' de collège.
Après, je suis moins pessimiste que vous. J'ai vu à la fois des classes où c'était le festival, et on allait au front, d'autres où c'était très bienveillant, y compris envers les minorités LGBTQ+, et il n'y avait qu'à donner un petit coup de pouce supplémentaire. Du temps où j'étais prof principal, j'ai même eu quelques coming out en vie de classe, et c'était cool - et je reste honoré de la confiance que ces ados ont alors placée en moi.
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Re: Metootwo : une certaine idée de l'autre.

Message par Deimoss »

Allez, parce que c'est cocasse une telle frappe nucléaire suivie d'un exterminatus en bonne et due forme. :charmeur
(Nicolas Bedos qui vient faire la promo de son bouquin chez Salamé et qui se prend un karma pas instant, mais avec les intérêts)
https://bsky.app/profile/panettonepazzo ... dciy44w223
La mort, c'est quand t'as plus de pièces de rechange.
Mric
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Re: Metootwo : une certaine idée de l'autre.

Message par Mric »

L'épisode de la dernière , radio Nova ce dimanche 4 mai, avec les invitées, et un sujet bien posé.
Si tu ne veux pas être pris pour un pigeon, fait comme le saumon.
( remonte aux sources ).
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Tybalt (le retour)
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Re: Metootwo : une certaine idée de l'autre.

Message par Tybalt (le retour) »

Mes sites : Kosmos (un jdra sur la mythologie grecque qui a lu les auteurs antiques pour vous) ; blog de lectures ; site d'écriture.
Disclameur : j'ai écrit pour "Casus" et "Jdr Mag".
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Re: Metootwo : une certaine idée de l'autre.

Message par Tybalt (le retour) »

Eduquer les hommes à l’empathie, un levier pour lutter contre les violences, sur Libération

Selon une vaste étude publiée en 2023 par l’université de Cambridge, les femmes présenteraient une plus grande capacité à comprendre les émotions d’autrui. Pour mesurer cela, les chercheurs ont utilisé un test élaboré par un psychologue spécialiste de l’autisme : il consiste à observer une série de regards photographiés et à deviner l’état d’esprit de la personne. Au total, 300 000 personnes issues de 57 pays ont été soumises à l’exercice. Le résultat est net : dans 36 pays, les femmes obtiennent un score supérieur à celui des hommes en identifiant les bonnes émotions ; dans les 21 autres, les résultats sont équivalents. Jamais les hommes, en moyenne, ne surpassent les femmes.
Une antique hiérarchie des sexes

Le phénomène a largement été étudié par la pensée féministe. Dès 1982, la philosophe Carol Gilligan, dans son ouvrage devenu classique In a Different Voice (Harvard University Press, 1982), montre comment la société, à travers l’éducation, les représentations et les stéréotypes, façonne chez les femmes des dispositions à l’écoute, à la douceur, au soin des autres comme d’elles-mêmes, tandis qu’on attend des hommes qu’ils fassent preuve de fermeté.

Cet apport éclaire la manière dont ces rôles de genre sont valorisés socialement, et ne sont pas innés. Samah Karaki, neurobiologiste et autrice de L’empathie est politique. Comment les normes sociales façonnent la biologie des sentiments (JC Lattès, 2024), le confirme : «Il n’y a pas de raison biologique à cela, répond-elle. Nous avons tous la capacité d’imaginer ce que vivent les autres. Mais les femmes sont plus socialisées à faire attention aux autres, ce qui peut expliquer qu’elles soient peut-être plus sensibles aux stimuli sociaux.»

Cette différence d’empathie puise ses racines dans une antique hiérarchie des sexes qui a ancré l’idée que les femmes sont plus faibles et davantage gouvernées par l’émotion que par la raison. Cette manière de les déconsidérer a des conséquences profondes : «On aura toujours moins d’empathie pour des êtres considérés comme inférieurs, ce qui mène à la sous-humanisation», poursuit Samah Karaki. L’autrice prend pour exemple une étude américaine qui prouve que plus les hommes ont des croyances sexistes, moins ils perçoivent les violences sexistes et sexuelles comme répréhensibles.

Le déficit d’empathie chez les garçons s’enracine aussi dans l’imaginaire collectif véhiculé par la culture populaire. Lila Droussent, doctorante en philosophie de l’éducation à l’ENS de Lyon, souligne combien les récits destinés aux jeunes filles valorisent l’introspection et la sensibilité : «Dans les films avec lesquels les filles grandissent, il y a toujours une scène où une adolescente écrit dans son journal intime et se demande ce que pense X si elle lui raconte le secret de Y.» A l’inverse, poursuit-elle, les garçons sont rarement montrés en train de discuter de ce qu’ils ressentent ou de tenter de comprendre ce que ressentent les autres. L’émotion, quand elle surgit, est souvent tue, contournée ou tournée en dérision.

Si l’on admet que le manque d’empathie masculine alimente une certaine violence entre les sexes, alors une question s’impose : «Peut-on l’enseigner ?». En janvier 2024, Gabriel Attal a lancé des cours d’empathie pour lutter contre le harcèlement scolaire, misant sur l’apprentissage du regard tourné vers l’autre, sur l’effort de se glisser, ne serait-ce qu’un instant, dans une douleur qui n’est pas la sienne.

(...) Dans sa thèse publiée en 2022 (Qu’est-ce qu’une éducation féministe ? Egalité, émancipation, utopie, éditions de la Sorbonne), la philosophe Vanina Mozziconacci évoque de son côté les limites d’une stratégie éducative centrée uniquement sur la lutte contre les stéréotypes de genre dès le plus jeune âge. Elle souligne que, bien que nécessaire, cette approche demeure insuffisante si elle ne s’accompagne pas d’une transformation plus profonde des structures sociales et institutionnelles. (...)
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