Cryoban a écrit : ↑mer. sept. 18, 2024 9:20 am
Question au vétéran de Pendragon. J’ai commencé à faire jouer la campagne de l’épée du Starter set. Les PJ sont dès pré-tirés et l’un des PJ choisit est issue d’une lignée Scythe de la plaine pontique. Et sa principale compétence de combat , pas la seule évidemment, est le tir à l’arc.
Or dans les règles on explique que le tir à distance est déshonorant sauf si on est assiégé. Comment vous géreriez ça ? Parce que ça me plaît pas de faire perdre 1pt d’honneur à chaque fois qu’elle utilise ce qui fait finalement partie de sa spécificité familiale.
Amha.
Si ton personnage est chevalier, oui il est déshonorant d'utiliser une arme à distance en bataille et, donc, -1 pt d'honneur.
Par contre, si ton personnage est féminin il n'est pas, par essence chevalier, donc il n'y a aucune perte d'honneur.
Le personnage, masculin, peut aussi ne pas être chevalier et, dans ce cas là, pas de perte d'honneur non plus (il peut par exemple en phase Uther être un simple cavalier, être un guerrier picte, ou que sais-je encore... Ton guerrier Scythe, par exemple, n'est pas forcément adoubé et n'a pas forcément l'objectif de l'être. C'est d'ailleurs intéressant, s'il fait le choix de la chevalerie, il sait qu'il devra renoncer à une part de sa tradition individuelle pour épouser les valeurs de ce corps.
J'ai eu deux cas a peu près semblable:
La première fois c'était une héritière instruite tant à l'épée qu'à l'arc. Elle n'était pas chevalier et pouvait donc faire ce qu'elle voulait sans que quiconque ne lui en fasse reproche, à commencer par elle même. Beau personnage d'ailleurs qui a apporté une vraie singularité dans la menée de certaines aventures par son statut féminin et qui pouvait, s'il lui en prenait de se mêler de combat efficacement (elle ne maîtrisait pas la lance, par contre)
La deuxième fois c'était un byzantin, basé, donc, sur la cavalerie lourde des cataphracte, ce qui implique, lance, bouclier, arme de contact et javelot. Et bien, durant son apprentissage d'écuyer, car il voulait rejoindre la chevalerie du "grand roi arthur connu à travers toute l'Europe" il a du finir par admettre (son chevalier s'est chargé de lui faire comprendre, ça s'est fait en RP) que l'arc n'était pas une arme chevaleresque et a donc abandonner l'idée d'utiliser cette arme autrement qu'en chasse. IL aurait pu, aussi, décider de rester un guerrier dans la tradition de son pays et ça ne l'aurait pas empêcher de tournoyer combattre ou autre... Mais il n'aurait pas été chevalier et, par là même exclu de certaines choses, à commencer par la possibilité d'accéder à la table ronde ou aux autres ordres de chevalerie.
Au delà de ça, les chevaliers sont un corps d'élite de cavalerie lourde dont le projet est donc d'être une arme de choc. On investit pas autant en armure, chevaux etc... Pour se battre à distance avec les gueux. On est là, pour faire la rupture a grand coups de lance: se garder du corps à corps pour lancer des traits, c'est ne pas tenir son rang, se comporter en couard.
Après, et ça vaut pour plusieurs points d'honneur, y compris le travail manuel, celui-ci peut s'entendre quand il n'y a pas le choix ni personne d'autres pour le faire.
Par exemple, je ferais perdre un point d'honneur a un chevalier qui monterait sa tente alors qu'il a un écuyer pour le faire car il sort de son rang, s'abaisse (même s'il l'a fait quand il était écuyer). Bien évidemment, si son écuyer est gravement blessé la question ne se pose plus: il l'a monte et ne perd pas d'honneur.