[CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Critiques de Jeu, Comptes rendus et retour d'expérience
Répondre
Avatar de l’utilisateur
Sammael99
Dieu des babines ruinées
Messages : 13315
Inscription : mer. sept. 15, 2004 11:43 pm
Localisation : Nantes, France

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Message par Sammael99 »

Kabbal a écrit :
Sammael99 a écrit : Pas grave, personne n'a lu à part un joueur !
Si, mais on ne poste pas forcément à chaque fois qu'on à lu !
Et ben il faudrait, c'est du boulot !!!

;)
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Avatar de l’utilisateur
Kabbal
Profane
Messages : 41
Inscription : dim. déc. 28, 2003 8:49 pm

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Message par Kabbal »

Sammael99 a écrit :
Kabbal a écrit :
Sammael99 a écrit : Pas grave, personne n'a lu à part un joueur !
Si, mais on ne poste pas forcément à chaque fois qu'on à lu !
Et ben il faudrait, c'est du boulot !!!

;)
OK. Alors que dire si ce n'est que c'est génial. En plus écrit comme ça on en oublierai presque que c'est un compte rendu d'une partie de JDR, ça se lit comme un roman.
Tu as fait un plan du continent ou ça ce passe avec en gros tel chose à tel endroit ou alors c'est de l'impro ?
Avatar de l’utilisateur
Sammael99
Dieu des babines ruinées
Messages : 13315
Inscription : mer. sept. 15, 2004 11:43 pm
Localisation : Nantes, France

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Message par Sammael99 »

Kabbal a écrit :Tu as fait un plan du continent ou ça ce passe avec en gros tel chose à tel endroit ou alors c'est de l'impro ?
J'ai un plan sommaire, que je n'ai pas vraiment eu à exploiter pour le moment.

Je n'ai pas décidé encore comment je gèrerais une éventuelle circumnavigation, mais on s'attaquera à ça si et quand ça arrive !
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Avatar de l’utilisateur
Kabbal
Profane
Messages : 41
Inscription : dim. déc. 28, 2003 8:49 pm

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Message par Kabbal »

Et pour l'intrigue générale, il y a un fil conducteur ou tout dépend vraiment des actions des pjs ?
Avatar de l’utilisateur
Sammael99
Dieu des babines ruinées
Messages : 13315
Inscription : mer. sept. 15, 2004 11:43 pm
Localisation : Nantes, France

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Message par Sammael99 »

Kabbal a écrit :Et pour l'intrigue générale, il y a un fil conducteur ou tout dépend vraiment des actions des pjs ?
Ah non, pour le coup c'est vraiment très fortement lié aux actions des joueurs. Je ne dis pas qu'il ne va pas y avoir des trucs indépendants d'eux à un niveau très macro, mais dans l'ensemble, c'est eux qui contrôlent les évènements!
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Avatar de l’utilisateur
Wenlock
Dieu volubile
Messages : 2311
Inscription : lun. sept. 05, 2005 3:50 pm
Localisation : Lille

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Message par Wenlock »

Wa l'aut', moi je poste même pour rien dire d'autre que "j'ai lu/je suis content/j'vais faire pareil".

Edit utile : je pense que, si tu peux, remettre dans le premier post les liens vers l'ensemble des CR de session (+ vers la version anglaise ?) serait pas inutile.
Sébastien Delfino, partisan des vrais blases sur Internet.

► Théories rôlistes en méthodo presque claires dans les CARNETS LUDOGRAPHIQUES, podcasts du blog Memento Ludi !
cinÉtic, système générique, discussions & CR de campagneS (index p1)
Avatar de l’utilisateur
Sammael99
Dieu des babines ruinées
Messages : 13315
Inscription : mer. sept. 15, 2004 11:43 pm
Localisation : Nantes, France

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Message par Sammael99 »

Wenlock a écrit :Wa l'aut', moi je poste même pour rien dire d'autre que "j'ai lu/je suis content/j'vais faire pareil".

Edit utile : je pense que, si tu peux, remettre dans le premier post les liens vers l'ensemble des CR de session (+ vers la version anglaise ?) serait pas inutile.
Oui, il faut que je m'en occupe, mais j'aimerais finaliser les narrations en retard d'abord.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
kharpeth
Initié
Messages : 145
Inscription : jeu. déc. 18, 2008 3:37 pm

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Message par kharpeth »

bravo et merci, c'est très inspirant :pri
Avatar de l’utilisateur
Sans Visage
Messie
Messages : 1105
Inscription : mer. août 19, 2009 4:37 pm
Localisation : Manchester (UK)

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Message par Sans Visage »

Toujours aussi bon!
ça se lit vraiment comme un récit d'exploration. J'aime beaucoup.
Artesia: le retour au pays
Un pays sans loi, des brigands les mains ensanglantées, des livres qu'il vaut mieux ne pas lire, des cultes secrets et un chevalier de retour chez lui.

[MJ only] Coriolis mes aides de jeu
Avatar de l’utilisateur
Sammael99
Dieu des babines ruinées
Messages : 13315
Inscription : mer. sept. 15, 2004 11:43 pm
Localisation : Nantes, France

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Message par Sammael99 »

C’est par une aube brumeuse que l’Archibald se met en route pour rejoindre sa port d’attache. Le capitaine Gonzague a passé les derniers jours avant le départ à faire des mesures de position. Il estime que la latitude de leur point d’arrivée sur Terre-Neuve se situe environ à 500 miles au sud de Concorde.

- « Si seulement nous avions un navire plus imposant, on pourrait provisionner pour faire le voyage directement, sans l’escale à Skéland… » dit-il à son Bosco à quelques heures du départ…

Selon ses calculs, l’Archibald a touché Terre-Neuve le Seizième Jour du Mois du Scribe de l’ancien calendrier Memmonite, et il reprend la mer le Trente-Quatrième Jour du Mois de l’Empereur Eternel. A Concorde, c’est le printemps, la neige doit avoir fondu et les premiers arbres doivent montrer leurs fleurs. A Terre-Neuve, en l’espace de trois mois, la pluie a cessé tout au plus trois ou quatre jours. La pluie qui accompagne le départ de l’Archibald est toutefois moins drue et épaisse que celle qui a accueilli son arrivée.

- « Il va falloir être vigilants », annonce le capitaine à l’équipage. « Nous sommes au début du printemps. De notre côté de l’Océan, c’est la saison des Tempêtes et on évite de trop s’éloigner des côtes. Si vous apercevez les signes d’un grain, je veux en être informé au plus vite ! »

Paroles prophétiques. Quelques jours seulement après avoir piqué au Nord, l’Archibald se retrouve pris dans un grain comme le capitaine n’en a jamais connu. Certes, sa douleur à la jambe lui avait fait pressentir le changement de temps, mais l’ampleur et la violence de la tempête le surprend au point qu’au deuxième jour de fureur des éléments, Gonzague en vient à se demander si, pour la première fois de sa vie, il n’aurait pas mieux fait d’éviter cette tempête là…

Pendant trois jours, l’Archibald est balloté par des vagues hautes comme la colline du Sénat de Concorde. Des pans entiers du bastingage sont arrachés et, lorsque les éléments se calment un peu, il ne reste plus rien du château arrière. Le gouvernail est arraché et une partie des denrées stockées sur le pont sont passées par-dessus bord. Plus grave sans doute pour l’amour propre et la réputation du capitaine Gonzague, trois marins ont péri dans la tempête, emportés par les flots ou écrabouillés sous des morceaux du château arrière.

Une fois le gros de la tempête passé, l’Archibald n’est pas pour autant hors d’affaire. La mer reste très agitée et les vents violents. En l’absence de gouvernail, le capitaine doit tenter de piloter l’Archibald uniquement à la voile. Jehan a beau mettre toute son intelligence et les (maigres) ressources à sa disposition pour tenter de construire un gouvernail de fortune, le ballottement incessant du navire ne le permet pas. Après avoir manqué de perdre un homme de plus lors d’une tentative de réparation, il abandonne.

Les jours se fondent en semaines. Ballotté par les flots, l’Archibald avance dans une direction que Gonzague estime être le sud-ouest, mais sans certitude. Malgré le rationnement imposé par le capitaine et les denrées surnuméraires dues aux marins disparus, le capitaine regarde avec inquiétude fondre les provisions. Il détache quelques marins pour tenter de pêcher quelque chair fraîche, mais la prise est maigre, insuffisante même, et lorsqu’un marin aperçoit à quelques encablures de la chaloupe détachée pour la pêche un gigantesque poisson aux dents acérées, le capitaine décide de mettre fin à cette nouvelle tentative de survie. Les réserves d’eau douce ne manquent pas. Mais après deux semaines de dérive, la pluie cesse enfin, ce qui facilite un peu la navigation mais suscite de nouvelles inquiétudes si la situation devait perdurer.

Finalement, après trois semaines de dérive, la vigie hurle avec excitation qu’elle aperçoit une île au sud. Du pont, impossible de voir quoi que ce soit mais Martin se hisse en haut du mat pour vérifier. Effectivement, il lui semble également apercevoir quelques points sombres au sud de leur position, peut-être un petit archipel.

Gonzague parvient à réorienter l’Archibald à la voile, le vent étant plutôt favorable. Après quelques heures d’avancée pénible, la tension à bord est à son comble. Finalement, du pont on commence à apercevoir une île probablement volcanique et quelques autres îles aux environs. L’île principale est couverte de verdure. Jehan est enthousiaste :

- « On va enfin pouvoir trouver des matériaux pour réparer. En espérant que le mouillage sera vraiment calme ! »
Dernière modification par Sammael99 le mar. janv. 05, 2010 1:20 am, modifié 1 fois.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Avatar de l’utilisateur
Sammael99
Dieu des babines ruinées
Messages : 13315
Inscription : mer. sept. 15, 2004 11:43 pm
Localisation : Nantes, France

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Message par Sammael99 »

Sans Visage a écrit :Toujours aussi bon!
ça se lit vraiment comme un récit d'exploration. J'aime beaucoup.
Merci, Sans Visage !
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Avatar de l’utilisateur
Sammael99
Dieu des babines ruinées
Messages : 13315
Inscription : mer. sept. 15, 2004 11:43 pm
Localisation : Nantes, France

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Message par Sammael99 »

Après un mouillage plutôt réussi vu les circonstances, une partie de l’équipage menée par Martin descend à terre pour reconnaître les lieux. L’objectif principal est donc de trouver du bois susceptible de permettre à Jehan de réparer le château arrière et surtout le gouvernail. Martin est accompagné de Pierre et de Michel, un ancien bûcheron recyclé dans la marine. C’est un homme particulièrement trapu et musculeux, que ses compagnons appellent « Le Cogneur », et pas seulement pour son coup de hache…

Les trois hommes amènent donc une chaloupe à terre et examinent tout d’abord la plage de galets. Difficile d’y trouver des traces. Au-delà de la plage, c’est la jungle. Pas aussi dense que celle de Terre-Neuve mais pas franchement accueillante pour autant. A son orée, Martin escalade une sorte d’arbre à Palmes pour reconnaître un peu les environs. Il aperçoit un bosquet d’arbres longilignes à environ une lieue vers l’intérieur de la jungle et se dit que c’est sans doute le genre de bois qu’il faut pour Jehan.

La petite troupe se met en marche. Après plusieurs semaines à explorer les jungles de Terre-Neuve, les hommes ont les bons réflexes et ne prennent pas de risques inutiles. Pierre aperçoit à plusieurs reprises des petits mammifères velus qui le font penser à des porcelets. Il est convenu qu’ils en tueront un ou deux pour goûter la chair à leur retour.

Arrivés au bosquet identifié par Martin, Michel se met en route. Il identifie un premier arbre qui lui semble sain, et grimpe à son sommet pour vérifier qu’il n’est pas véreux au sommet. D’en haut il interpelle Pierre et Martin :

- « Eh, les gars, j’aperçois des bâtiments par là-bas ! »

Pierre et Martin sont très surpris. La nouvelle inquiète Martin, tandis que Pierre est plutôt excité à la perspective que l’île est habitée. Il réussit à convaincre les autres que vu leur avance, ça vaut de toute façon le coup de pousser pour aller explorer plus avant. Redescendu, Michel affirme qu’il ne sait pas s’il s’agissait de ruines ou de bâtiments habités, mais en tous cas il n’a aperçu aucun signe de vie.

Il se met ensuite au travail, et Martin constate qu’il a bien gagné sa réputation de cogneur. En quelques heures de travail, deux troncs longilignes et solides sont coupés et élagués. Seulement il est trop tard pour rentrer au bateau, la fin du trajet se ferait de nuit. Martin décide donc d’établir un camp dans la clairière créée par les coupes de Michel. Avant que la nuit ne tombe, il parvient à tirer un des porcelets sauvages d’un carreau d’arbalète. Avant de le dépecer, Pierre l’examine et constate qu’il ne s’agit pas d’un jeune animal mais bien d’une sorte de cochon de petite taille. Une fois vidé et grillé, il dégage une odeur fort appétissante et Pierre goûte la chair avant de donner l’aval aux autres d’en manger.

Repus, les trois hommes se tassent dans leurs couvertures et s’endorment. Par prudence, tous les trois ont leurs armes à portée de main. C’est une bonne chose, car au milieu de la nuit, Michel se réveille. Il ne sait pas ce qu’il l’a réveillé, un bruit sans doute, mais il en comprend rapidement la source : penché sur lui, il aperçoit un homme nu à la peau velue. Dans la lumière de la pleine lune, il aperçoit deux rangées de dents blanches taillées en pointe qui s’apprêtent à mordre sa jambe !

D’une main, il se saisit de sa hache et fend en deux le crâne de l’assaillant avant que celui-ci n’ait pu voir que sa proie était réveillée. Il crie alors une alerte. Martin se réveille d’un coup, et saisit son arbalète. La lune est grande et la nuit est claire. Il aperçoit une dizaine de sauvages qui, après le cri de Michel, ne se soucient plus de silence. Hurlement et ululements percent le silence nocturne. Pierre lui, ne se réveille qu’en raison d’une douleur subite au talon : un sauvage vient d’en mordre goulument une grosse bouchée et le regarde avec appétit, le sang rouge coulant le long de son visage hilare.

Le sourire du sauvage se fige lorsqu’un carreau d’arbalète lui transperce l’œil. Maintenant réveillées, les trois membres de l’Archibald ont tôt fait de mettre en fuite les primitifs anthropophages. Michel, en particulier, coupe des têtes comme d’autres des branches, et sa stature finit de terrifier les sauvages, qui finissent pas s’enfuir.

Pierre bande lui-même sa blessure, qui est somme toute moins sérieuse qu’il ne l’avait cru de prime abord. Il remarchera même si les prochains jours vont être douloureux.

Au matin, Martin suggère qu’il vaut peut-être mieux rentrer directement à l’Archibald, mais Martin insiste qu’il est capable de marcher et souhaite voir les bâtiments. Ils avancent donc vers le lieu repéré par Michel, et si Pierre grimace à chaque pas, il ne se plaint pas. Après un peu plus d’une heure d’efforts, ils arrivent en haut d’une colline qui surplombe la jungle. Ils y trouvent effectivement des restes de bâtiments en pierre, maintenant en ruines.

Pierre examine les bas-reliefs rapidement tandis que Martin et Michel explorent rapidement les lieux pour s’assurer que les sauvages n’y sont pas cachés. Ils n’en trouvent pas, mais Michel repère une petite tourelle qui tient encore debout. Il la signale à Pierre qui s’empresse (contre l’avis de Martin) d’y monter. C’est un petit bâtiment circulaire dont l’escalier de Pierre est à moitié effondré, mais la naturaliste parvient néanmoins au sommet. Là, il aperçoit une grande vasque pleine d’eau. Son rebord est orné de symboles étranges, mais ce qui attire surtout son attention, ce sont des marques d’usure des deux côtés de la vasque, comme si des mains s’y étaient posées de manière répétée pendant de longues périodes.

Alors que son pied le lance suite à l’ascension, Pierre s’approche de la vasque et pose ses mains dans les marques tout en regardant l’eau. Au bout de quelques instants, il aperçoit dans l’eau limpide de la vasque une image… il met quelques instants à la distinguer, et discerne enfin… son pied, dans son bandage de fortune ! Pierre sent son cœur s’emballer, et tente de se calmer tout en se concentrant sur l’idée de l’Archibald. Assez vite, l’image dans l’eau change, et il aperçoit le navire tel qu’il est sans doute en cet instant, mouillé dans la baie de l’île. Il voit même Jehan qui aboie sur un marin :

- « Mais non, imbécile, comment tu veux que le futur gouvernail se loge si tu places déjà les barres de soutènement ? Ah, je vous jure, il faut tout faire soi-même ! »

D’une voix excitée, Pierre demande à Martin et Michel de le rejoindre. Il leur explique ce qu’il vient de se passer. Martin fait une moue sceptique, Michel ne comprend rien. Finalement, Pierre encourage Martin à se mettre lui-même à sa place et à tenter l’expérience. L’homme d’armes se concentre sur Henri, mais rien ne se produit.

- « A mon avis, le seul phénomène ici c’est un délire de fiévreux. Allez, on rentre au bateau ! »

- « Non, attends, c’est une découverte extraordinaire, je ne sais pas pourquoi j’y arrive et pas toi… Michel, tu essaies ? »

- « Euh, non. Moi, la sorcellerie, c’est pas mon truc… » répond le marin d’un air peu assuré.

Pierre place de nouveau ses mains et se concentre sur Henri, mais rien ne se produit. Il pense alors à l’Académie des Sciences de Concorde, mais là encore, rien. Il pousse un cri de frustration, mais force lui est de reconnaître qu’il ne parvient plus à faire fonctionner la vasque. Il redescend, dépité, et souhaite continuer l’exploration des ruines, mais Martin refuse.

- « On a assez perdu de temps comme ça. Si tu veux, tu restes tout seul, mais nous on rentre… »

Evidemment, Pierre ne se sent pas le courage de rester seul. La troupe se met en route vers la plage. Lorsqu’ils y parviennent, ils constatent que leur chaloupe a disparu. Ils interpellent le bateau pour que celui-ci envoie la seconde chaloupe. A bord, Gonzague peste en insultant ses hommes qui n’ont pas suffisamment surveillé la rive. Martin en conclut que ce sont probablement les sauvages qui ont volé la barque pendant la nuit…

Avec une dizaine de marins cette fois, Martin retourne à terre et ramène les deux troncs préparés par Michel. Il en profite pour chasser quelques marcassins velus afin d’améliorer l’ordinaire de l’équipage.

Dans les jours qui suivent, Jehan finalise des réparations qui, si elles ne sont pas parfaites, permettent au moins à Gonzague de diriger à peu près correctement son navire. Le capitaine refait un point de position. S’il ne peut estimer la longitude de l’Archibald, il estime que leur latitude équivaut à peu près à celle du Royaume de Santerne. Il estime donc qu’il est plus sûr de foncer à l’ouest en direction de Santerne, en espérant que la distance ne soit pas insurmontable.

Le pari s’avère payant : après deux semaines de navigation relativement aisée, portée par un courant est-ouest, l’Archibald aperçoit les côtes de Santerne et les jungles Fuligines qui les bordent au Nord. Gonzague décide de naviguer hors de vue des côtes vers le nord pour rejoindre Concorde. Le périple se termine par deux semaines de navigation relativement tranquille. Ici, c’est l’été et les vents sont propices. A l’aube du trente-deuxième Jour du Mois du Faucheur, l’Archibald entre dans la rade de Concorde, deux-cent soixante et treize jours après l’avoir quittée…
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Avatar de l’utilisateur
Sammael99
Dieu des babines ruinées
Messages : 13315
Inscription : mer. sept. 15, 2004 11:43 pm
Localisation : Nantes, France

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Message par Sammael99 »

Ceci clôt la narration de la Neuvième Séance.

Plus qu'une et je suis à jour, sachant qu'on joue Jeudi soir...
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Avatar de l’utilisateur
Sammael99
Dieu des babines ruinées
Messages : 13315
Inscription : mer. sept. 15, 2004 11:43 pm
Localisation : Nantes, France

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Message par Sammael99 »

En bonus, une petite carte de l'itinéraire de l'Archibald:

Image
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Avatar de l’utilisateur
Jiohn Guilliann
Dieu du plan social
Messages : 1130
Inscription : jeu. août 14, 2003 3:55 pm
Localisation : Vernon, Normandie

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Message par Jiohn Guilliann »

Si je puis me permettre, on n'a perdu que 3 marins dans la tempête et c'est un courant qui nous a ramené à Concorde, ce qui nous a fait dire que si l'aller restait long, on avait trouvé un bon raccourcis pour le retour et que c'était bien pour les denrées un peu périssables.

Jiohn Guilliann
Répondre