[CR] [Delta Green] Future / Perfect

[Humphrey B]

What's in the box?

Pendant ce temps, à l'hôpital de Chester, LOKI ouvre un œil. Son opération s'est bien passée, dixit l'infirmière, et il pourra sortir d'ici deux ou trois jours. En attendant, repos et ne pas trop rire, car ça fait mal au ventre. LOKI consulte sa messagerie de portable et tombe sur le message de LON. Sitôt l'infirmière partie, il arrache sa perfusion, se lève de son lit en grimaçant, s'habille et sort discrètement de l'hôpital en attrapant au passage une boîte d'antalgiques. Puis il rejoint LON à son hôtel, qui le met au courant des derniers développements. LON décide de rester à Chester en attendant le débarquement du FBI qui devrait plus tarder, pendant que LOKI décide de passer à Cincinnati afin de voir le contenu de la Green Box que les Agents ont négligé d'aller voir au début de leur mission.

Après deux heures de route avec des élancements au ventre, LOKI arrive dans la banlieue de Cincinnati. Il passe d'abord dans une consigne de gare routière récupérer la clé de la Green Box, située dans un U Store It. Sur place, il trouve un vaste casier d'accès non sécurisé (pas de caméra) et soulève le rideau de fer pour entrer dans la Green Box. Vu le niveau de poussière sur le sol, il n'a pas de mal à constater que cela fait plutôt longtemps que celle-ci n'a pas été utilisée. Une partie du sol est même imbibée d'humidité. Dans la Green Box, LOKI découvre :
- un vaste ensemble de mobilier emballé sous plastique, et étiqueté "Héritage Pickman-Wright, 01/12/69".
- un peu à l'écart des meubles, et isolés de l'humidité du sol par des boîtes de lait, deux tableaux soigneusement emballés.
- trois caisses en bois, tamponnées "US Marine Corp".

LOKI commence par examiner les meubles, qui n'ont rien de particulier, puis les peintures. Il s'agit de peintures figuratives, l'une représentant une tour survolée par des corbeaux au milieu d'un paysage désolé (et signée des seules initiales R.U.P.), l'autre représentant une jeune femme aux lèvres rubis. Les deux tableaux dégagent une atmosphère malsaine, et lorsque LOKI a l'impression d'entendre coasser les corbeaux, il préfère ranger les tableaux. La première caisse en bois contient plusieurs centaines de boîtes de munitions calibre 5.52, mais aucune arme dans laquelle les glisser. La seconde caisse contient des rations militaires, périmées depuis au moins 10 ans. Quant à la dernière caisse, elle contient... un lance-flamme, avec un petit stock de kérosène ! Quelqu'un a déposé une étiquette sur le lance-flamme : "En état de marche. Vérifié le 5/5/1975. D." Tout content de sa trouvaille, LOKI décide de rentrer à Chester. Avec un lance-flamme dans le coffre.

Allo papa bobo

Pendant ce temps, LON reçu un coup de fil du shérif lui indiquant que des gens du FBI souhaitaient le voir le plus rapidement possible. Il se rend donc au bureau du shérif, qui est complètement entouré de voitures du FBI et d'encore plus de journalistes. LON arrive à les esquiver en passant par derrière. A l'intérieur, c'est le branle-bas de combat. Des fédéraux poussent les bureaux des hommes du shérif pour s'installer, et des sonneries de téléphone résonnent à tout va. Dans le bureau du shérif, d'où ce dernier lui fait signe d'entrer, il y a un homme qui semble diriger tout cela. La cinquantaine, extrêmement bien habillé, il semble étrangement familier à l'agent LON. D'un ton sec, l'homme s'adresse à LON : "Agent Reynolds, je suppose ? Je suis le directeur adjoint Bowman senior. C'est bien grâce à vous si mon fils est actuellement entre la vie et la mort ?". Forcément, maintenant LON se rappelle pourquoi l'homme lui était familier. D'une part, parce qu'il avait déjà vu sa photo dans parmi les directeurs de la branche criminelle du FBI. Et d'autre part, parce qu'il a un fort air de famille avec l'agent LOGAN.

LON répond sur un ton neutre et professionnel aux questions sèches du directeur Bowman, racontant les pistes suivies jusqu'à l'attaque dans la grange. A la question "avez-vous quelque chose à nous suggérer pour retrouver le tueur ?", LON répond par la négative. Le directeur Bowman lui signifie immédiatement son congé de l'enquête, se retourne vers une carte de la région et ne fait plus attention à lui. LON, plutôt soulagé au final, quitte discrètement le bureau. Seul le shérif Fredericks lui adresse un salut amical. Dehors, une dizaine de journalistes lui fondent dessus, mais LON explique qu'il n'est pas chargé de l'affaire et n'a rien à déclarer.

[Emöjk Martinssøn]

Eheh, je sens que ce lance-flammes va bien servir...

[Blatos]

j'ai réalisé un vieux fantasme rôlistique grâce à lui...

[Humphrey B]

Search and destroy

LOKI et LON se retrouvent à l'hôtel et partagent leurs informations. En tout premier lieu, ils décident de changer d'hôtel et se choisissent un petit motel à l'extérieur de Chester. Alors que la journée touche à sa fin, ils retournent aux Tertres Serpents. Là, ils ont la mauvaise surprise de constater la présence de plusieurs voitures du shérif. Ils se garent un peu plus loin, et observent la scène à distance avec des jumelles. Un adjoint du shérif semble en pleine négociation avec Ignis, visiblement pour essayer de les faire partir. Ignis oscille de la tête en signe de négation. Deux hommes du shérif, un peu à l'écart, observent les "dégradations" sur les tertres. L'un deux se penche sur un des trous pour observer son contenu. Brusquement, il porte sa main à son front puis chancelle. Son compagnon est obligé de le retenir pour l'empêcher de choir. "Oh oh..." se disent LON et LOKI. Puis, tout autour des tertres, plusieurs personnes (hommes du shérif comme sectateurs) commencent à se tenir la tête et à tomber à genoux. Personne ne semble comprendre ce qui se passe. "Oh oh oh..." se disent LON et LOKI, avant de retourner immédiatement à leur voiture chercher le lance-flamme et le fusil.

Lorsqu'il reviennent, c'est le chaos le plus total. Des créatures humanoïdes, à la peau gris-verdâtre, sèment la mort dans les rangs des membres de la secte. Les hommes du shérif leur tirent dessus, sans grand effet. Ignis est debout au milieu de la scène, complètement tétanisé. Un peu à l'écart, une créature est fort occupée à dévorer un cadavre sanguinolent. LON aide LOKI à allumer son engin, et les deux agents s'approchent, LON braquant la créature de son fusil le temps d'arriver suffisamment près. Ce n'est qu'à quelques mètres de distance que la créature semble prendre conscience de la présence des agents, elle se relève menaçante... et LOKI ouvre la vanne du carburant, la noyant dans un déluge de flammes. Elle fait quelques pas vers eux avant de sembler enfin réaliser qu'elle est en train de se consumer, et s'effondre au sol en poussant des cris suraigus. LOKI laisse encore les flammes la dévorer avant de chercher une autre cible. Il n'a pas long à faire pour trouver une autre créature en train de dévorer une malheureuse victime. Fluuussshhh... fait le lance-flamme, carbonisant la créature. Un peu plus loin, une troisième créature, un peu plus vivace, essaie de se jeter sur eux, mais est carbonisée avant d'avoir atteint les agents.

La situation semble se calmer. Les tirs ont cessé, faute de tireurs probablement. Une créature, que LON avait repéré, semble avoir disparu dans les bois. Les agents examinent prudemment les environs, trouvent une trainée de sang conduisant à un bosquet où résonnent des grognements. Sans trop attendre, LOKI brûle le bosquet... qui cachait bien une créature en train de dévorer sa pitance. Puis les agents entendent des sirènes de police se rapprochant à grande vitesse. N'ayant pas envie de justifier au FBI leur présence sur les lieux avec un lance-flamme, LON et LOKI s'esquivent à contre-coeur, car une ou deux créatures sont probablement encore dans la nature.

[Emöjk Martinssøn]

C'est marrant, même dans la description des créatures, on voit bien les deux approches qu'on a prises : la tienne est plus Lovecraftienne, et la mienne est plus... X-Filesienne ?

[Humphrey B]

C'est marrant, même dans la description des créatures, on voit bien les deux approches qu'on a prises : la tienne est plus Lovecraftienne, et la mienne est plus... X-Filesienne ?

Ça tombe bien : Delta Green se situe exactement au carrefour de ces deux approches

[SgtPerry]

C'est chaud...

[Humphrey B]

Après pas mal de temps de pause, je reprends le fil de ce CR. Voici donc la chronologie des derniers évènements.

15 septembre : le lendemain de l'arrivée des fédéraux, LOKI essaie de récupérer des infos auprès du shérif mais est envoyé paître par Bowman sénior. Les fédéraux semblent organiser une chasse à l'homme. LOKI et LON voient qu'apparemment un agent fédéral a été attaqué par une créature. Devant la difficulté de mener une enquête dans ces conditions, LON décide d'obéir aux ordres et de rentrer à New-York le soir même. LOKI reste pour suivre clandestinement le déroulement des opérations.

16 septembre : le matin, en essayant de se rendre à Chester, LOKI est pris dans un embouteillage provoqué par un convoi militaire, avec tanks et tout le toutim. Une division de l'US Army est en train de débarquer à Chester, et un ballet d'hélicoptères couvre le ciel. A la radio et à la télé, on ne parle que de ça : le tueur cannibale de Chester a été identifié par son empreinte génétique. Il s'agit du sergent Butch Whites des Bérets Verts, un vétéran de l'opération Tempête du Désert et un déserteur. Whites aurait prétendu avoir été exposé à des armes chimiques en Irak, qui lui auraient donné des maux de tête en permanence. Il semblerait que l'armée soit restée sourde à ses plaintes, au point que Whites finisse par déserter au printemps 1993. On n'a jamais retrouvé sa trace depuis.
Suite à cette découverte, le FBI a été désaisi de l'enquête qui a été confiée à l'US army. Cette dernière met tous ses moyens logistiques en action pour capturer Whites, "un homme que nous avons formé pour être une machine à tuer, et devons donc traiter comme tel", selon la déclaration aux journalistes du Brigadier Général William T. MacPherson, qui chapeaute l'opération. Le général a aussi remercié "l'ensemble des forces civiles, en premier lieu le FBI, dont le travail courageux nous a permis de remonter au Sgt Whites". Pourtant, à la télé, c'est un directeur Bowman a l'air contrit qui annonce que le FBI se retire de l'affaire.
Le comté de Chester est placé sous juridiction militaire, et LOKI se rend compte qu'il vaut mieux quitter la ville dont l'accès est barré par des chars et des patrouilles. Il pourra plus facilement s'informer sur le déroulement des opérations via ses contacts au Pentagone. LOKI prend donc sa voiture jusqu'à Cincinnati, remet le lance-flamme dans la Green Box et prend l'avion pour Washington.

17 septembre : LOKI se rend au Pentagone pour consulter le dossier militaire du Sgt Whites. Ce dernier est entré dans l'armée à 18 ans, a suivi des stages commandos qui ont démontré de très bonnes aptitudes et il a intégré les forces spéciales. Premières missions en Amérique centrale, puis l'Irak en 91-92, sur des missions d'infiltration. Il y a certaines zones en accès restreint dans son dossier, et LOKI se rend à Langley pour comparer avec les dossiers de la CIA. Bingo : Whites a participé à un assassinat d'un leader kurde pour le compte de l'agence en 91. Et il y a aussi un truc curieux dans le dossier de Whites : il n'est pas noté comme déserteur. Simplement, son dossier s'arrête à l'année 1992. Rien ensuite.
LOKI parvient à rencontrer l'agent CIA en charge de l'opération dans laquelle Whites a été impliqué en Irak, mais n'en tire pas grand chose : Whites n'était qu'un outil pour lui, dont il s'est servi puis l'a rendu. Les infos concernant le devenir de Whites après 1992 ont l'air d'être classifiées à un TRES haut niveau d'accréditation. Avant de se lancer dans des recherches intensives risquant d'attirer l'attention, LOKI contacte la cellule A pour les informer et demander des instructions. Il reçoit une réponse d'ALPHONSE :

Ne mettez pas en danger votre sécurité et celle de l'organisation. Votre cible est probablement protégée par la conspiration adverse.
L'opération LAPIN BLANC est considérée comme compromise et doit être abandonnée. Vous serez débriefés ultérieurement.

LOKI décide donc de mettre un terme à ses investigations au sein du Pentagone. Pendant ce temps, la télé continue de faire ses choux gras sur l'opération à Chester. En fin de journée, certains journalistes font état des nouveaux éléments démontrant l'implication de Whites dans les meurtres attribués à Douglas Yale, sans plus de précisions.

18 septembre : le général MacPherson annonce vers en fin de matinée qu'il dispose des aveux de Danen Ignis, gourou de la New Star Crusade, montrant que Ignis a caché le sgt Whites au sein de la secte au cours de l'année 1993, où il a été en contact avec Douglas Yale. MacPherson annonce également qu'il met Ignis à la disposition de la justice fédérale.
Peu de temps après, c'est un directeur Bowman a l'air plutôt réjouit qui annonce de nouveaux éléments : il a retrouvé la trace de Whites au sein d'un foyer de sans-abris de l'Ohio, où il se cachait sous le nom de Raul Esperanza. Une nouvelle preuve qui lie Whites aux indices matériels en possession du FBI. Sauf que LON, qui dispose d'une (mauvaise) photo d'Esperanza, peut voir que Whites et Esperanza ne se ressemblent pas vraiment...

19 septembre : deux annonces majeures le matin. On annonce d'abord le suicide par pendaison dans sa cellule de Danen Ignis, juste avant son transfert vers une prison fédérale, mais la nouvelle est vite reléguée au second plan par l' annonce que pendant la nuit, un soldat a disparu pendant sa patrouille dans une foret entourant Chester. On craint qu'il n'ait été attaqué par Whites. Le corps à moitié dévoré du soldat de 1ere classe Jimenez est retrouvé vers midi. Sur la chaine Fox News, un éditorialiste vedette titre sa chronique du soir "Il faut tuer la bête" et demande à l'armée de tuer Whites, quitte "à passer toutes les forets autour de Chester au napalm". Les quelques journalistes gauchisants qui s'interrogeaient sur le suicide opportun de Danen Ignis sont réduits au silence par l'hommage national rendu au soldat Jimenez, qui reçoit la Silver Star à titre posthume.

20 septembre : le délire autour de Whites, "le plus grand monstre de l'histoire des USA" s'amplifie dans les médias, face à la figure du bien et de l'innocence représentée par le soldat Jimenez. Chester reste une zone sous contrôle militaire, seuls quelques journalistes (accompagnés de militaires) sont autorisés à entrer dans la ville pour interroger les habitants, qui se déclarent satisfaits de l'implication de l'armée, mais commencent à trouver le temps long. Des "experts criminologues" commentent à la télé la psychologie de Whites, et son probable rôle de mentor envers Douglas Yale.

Nuit du 20 au 21 septembre : on annonce que Whites a été abattu par une patrouille alors qu'il essayait de fuir. Il se trouvait toujours dans la foret autour de Chester.

21 septembre : l'armée commence à évacuer Chester alors que le dispositif militaire est petit à petit assoupli. Le corps de Whites est remis au FBI pour autopsie. Les médias titrent sur le "profond soulagement" de l'Amérique toute entière suite à la mort de Whites.

Dans les jours qui suivent, le FBI (par la voix du directeur Bowman) annonce que l'autopsie de Bowman a révélé que son estomac contenait des traces de chair humaine. D'autres morceaux ont été prélevés entre ses dents, dont l'ADN correspond à celui du soldat Jimenez.

Sur une obscure chaine du câble, et à une heure indue, l'émission sensationnaliste Phenomen X consacre un numéro à l'affaire Whites. Le producteur et reporter de l'équipe, Frank Carincola (que LON et LOKI ont aperçu à Chester, et même il y a bien longtemps à Groversville), explique qu'il avait réussi à rester caché à Chester pendant l'opération pour en tirer "des images exclusives". Malheureusement, la plupart des ses images ont été saisies par l'armée lorsqu'il s'est fait prendre et expulser de la ville. Parmi les images qu'il a fait sortir se trouvent quelques images montrant que des civils, à l'allure de fédéraux, participent aux opérations. Une image aussi d'un hélicoptère, peint en noir, et sans symboles militaires (l'image est toutefois très floue et fugace). Plus intéressantes, les dernières images prises par Carincola avant d'être capturé par l'armée. Il s'agit d'images (de nuit et faiblement éclairées) du secteur des tertres serpent. On y voit que les tertres ont été recouverts d'une sorte de grande tente blanche, style hôpital militaire, et qu'une forte activité a l'air d'avoir lieu à l'intérieur. Puis, les journalistes sont surpris par une patrouille et partent en courant. Selon ses propres dires, Carincola aurait réussi à enterrer sa cassette vidéo sous un buisson avant d'être capturé, puis est allé récupérer son bien lorsque les militaires ont quitté Chester. Carincola évoque, les yeux brillants, "la très plausible implication des forces gouvernementales et du complexe militaro-industriel dans le grossier camouflage d'activités extra-terrestres à Chester", sans donner la moindre preuve de ce qu'il avance.

Puis, petit à petit, les médias commencent à parler d'autre chose, notamment de la fameuse procédure d'impeachment qui pend toujours au nez du président Clinton dans l'affaire Lewinsky. La vie normale reprend son cours. Après tout, ce n'était jamais qu'un autre tueur en série...

[Humphrey B]

Sweet dreams

Pendant ce temps, l'agent LON est rentré chez lui, à New-York. Dans la nuit du 18 au 19 septembre, il se réveille en pleine nuit, dans son lit. Sa femme dort profondément à ses côtés. Le réveil affiche 2h47. Sur un fauteuil à côté du lit, habituellement réservé au chat, est assis Danen Ignis. Il regarde LON.
"Désolé, je ne voulais pas vous faire peur. Mais je ne savais pas à qui parler et bizarrement, vous êtes la première personne à qui j'ai pensé. Laissez-moi parler, je n'ai pas beaucoup de temps avant qu'ils n'en finissent avec moi. Évidemment, tout ce qu'ils racontent est faux. Ils ont trouvé leurs bouc-émissaires. Mais ce qui les intéresse vraiment, c'est qu'il y a sous les Tertres. Ils m'ont longuement interrogé là-dessus. Oh, j'ai parlé bien sûr, ils ont leurs méthodes. Mais je doute qu'ils aient été satisfaits de mes réponses, car j'ai essayé de les prévenir du Mal sous les tertres. Ça les a fait sourire, ces imbéciles. J'ai aussi dû collaborer, dénoncer cet homme que je ne connais pas. J'en éprouve une profonde culpabilité."
Face à cette apparition nocturne, LON parait mi-incrédule, mi-agacé, genre Mais qu'est-ce que vous venez encore me faire me faire ch... chez moi ? Du coup, Ignis abrège son discours.
"Mais je vois que je vous dérange. Pardonnez-moi cette intrusion. Peut-être nous reverrons-nous, si vous passez par ulthar."
Sur ce dernier mot mystérieux, LON se réveille à nouveau dans son lit. Il est 2h50. Dans le fauteuil où se trouvait Ignis auparavant, il n'y a plus que le chat qui le regarde en ouvrant des grands yeux étonnés.

Debriefing

Fin septembre, LOKI est débriefé par l'agent DRAKE, un vétéran de Delta Green qu'il a déjà croisé lors d'enquêtes précédentes. LOKI a fait part à la cellule A de ses préoccupations concernant l'organisation, notamment l'impression d'un criant manque de moyens, surtout face à la force de frappe que semble capable de produire la conspiration d'en face. DRAKE est chargé de répondre au nom de la cellule A, et commence par rappeler à LOKI la petite taille de l'organisation. La cellule A, c'est trois personnes, et Delta Green compte moins d'une centaine d'Agents. Les nécessités de la vie clandestine empêchent DG de jouer directement de son influence sur le gouvernement. Par ailleurs, selon DRAKE, si jamais Delta Green s'agitait trop, elle serait impitoyablement écrasée par les gens d'en face.
DRAKE apporte toutefois des informations à LOKI. Tout d'abord, il l'informe que LON est pour le moment sur la touche : il a été trop exposé lors de l'enquête précédente et il parait plus sage de le laisser tranquille un moment. Pour épauler l'équipe, DRAKE réactive l'Agent KETHER, membre du FBI de New-York, qui avait assisté LOKI et LON lors de trois enquêtes précédentes, notamment à Groversville. KETHER devra être mis au courant des développements concernant LAPIN BLANC, autrement dit, Arthur Hunt.

De plus, DRAKE a apporté une serviette contenant des "cas similaires" à l'affaire de Chester, des cas de "Döppelgangers" comme les appelle DRAKE. La serviette contient quatre rapports classés Top Secret que LOKI prend le temps de lire en détails.
- Le premier document est un rapport de l'US Army datant de 1935, où des soldats travaillant sur le chantier d'un barrage fédéral en Alabama rapportent avoir découvert en creusant le sol une sorte de cercueil contenant le corps desséché d'une "sorte d'homme à peau de serpent", de plus de 2 mètres de haut. La découverte a été classifiée et confiée à une organisation nommée la Division P.
- le deuxième document est un rapport de l'Air Force daté de 1966 et concernant le pilote d'un avion F-4 Fhantom II qui aurait été frappé par "une cible radar rapide", se serait éjecté et aurait été découvert inconscient au sol. Après trois semaines de coma, le pilote se serait réveillé brusquement et aurait commencé à commettre des meurtres brutaux, tuant quatre personnes sur la base avant d'être abattu par un tir nourri d'armes automatiques. Une étrange rapport d'autopsie est également joint, mentionnant la découverte dans la poitrine du pilote d'une sorte d'organisme parasitaire ressemblant à un foie écarlate. L'ensemble de ces documents a l'aspect de mauvaises photocopies et est tamponné de la mention MAJESTIC.
- le troisième est un rapport de troupes américaines en Iran, en 1945, ayant eu affaire à une vague d'hystérie religieuse dans le sud de l'Iran. Les habitants étaient persuadés que quelque chose qu'ils appelaient "Nechustan" tuait leur bétail et occasionnellement des gens. Après la mort d'un soldat soviétique, une chasse à "l'homme" s'en suivit, avec pour conséquence la confrontation avec une sorte de "dinosaure" dans les montagnes au sud de la ville. La créature, qui avait encaissé quelque chose comme quatre douzaines de tirs avant de s'effondrer "ressemblait à un humain, mais seulement par flashs, et quand elle tomba, c'était un reptile, un serpent géant".
- enfin, le quatrième document est la traduction d'un rapport des autorités coloniales françaises en Algérie, en 1948. Le rapport est écrit d'une façon très étrange, semblant indiquer que l'incident rapporté n'est pas le premier. Quelque chose qui est vaguement décrit comme un "changeur de corps" a été chassé pendant près de huit mois alors qu'il passait d'identité en identité. Finalement, il fut localisé et "traité" par les autorités.

De son côté, LOGAN se remet de sa grave blessure au cou. Il essaie d'aborder l'affaire de Chester avec son père, Bowman Sr, mais n'obtient pas de réponse claire, juste l'idée que son père a l'impression d'avoir été mené en bateau sur cette affaire. LOGAN, en rééducation, s'ennuie ferme, mais heureusement il reste Delta Green pour lui apporter un peu d'animation...

[Humphrey B]

Future/Perfect 3 : Duxbury, Pennsylvanie

Fin octobre, un lundi matin pluvieux, LOKI est contacté par un agent de l'IRS (le fisc américain) qui travaille dans sa cellule anti-terroriste. Cet agent surveillait Hunt Electronic pour le compte de LOKI, et vient d'apprendre une nouvelle intéressante. Le matin même Jonathan Emery, un employé de Hunt Electronics a été arrêté à l'aéroport La Guardia, à New-York, lors d'un contrôle inopiné alors qu'il souhaitait s'envoler pour Zurich. Ses imposants bagages, contenant du matériel électronique en quantité, ont été inspectés minutieusement par les officiers des Douanes. Astucieusement cachés dans les appareils, se trouvaient de petits lingots d'or. En grand nombre. Près d'une centaine de kilos. Inutile de préciser que Emery est sous bonne garde des douanes. LOKI prévient immédiatement Delta Green, et reçoit une réponse rapide :

Enquêtez sur cette affaire et voyez s'il existe un lien avec LAPIN BLANC. Nous envoyons KETHER à La Guardia. Cette opération sera nommée LAPIN DORE.

L'agent KETHER, briefé par la cellule A puis par LOKI, arrive vers midi à La Guardia (le plus petit des aéroports new-yorkais et qui ne dessert presque pas l'international) afin d'interroger Jonathan Emery. Il trouve dans la salle d'interrogatoire un jeune homme à l'air anxieux. Les officiers des douanes qui l'interrogent depuis ce matin ne lui ont toujours pas dit ce qu'ils ont trouvé dans ses bagages, autant dire que le fruit est mur et prêt à cueillir par l'agent KETHER... Il obtient rapidement les informations suivantes:
- Emery avait déjà fait le voyage deux fois auparavant. Il était payé 5000$ en liquide par voyage, et ne semblait pas avoir la moindre idée de ce qu'il transportait (même s'il se doutait bien qu'il y avait un truc louche là-dessous)
- il travaille pour l'antenne new-yorkaise de Hunt Electronics, mais pour ces missions, il allait directement chercher le matériel à l'usine principale de HE à Duxbury, en Pennsylvanie.
- ses instructions étaient de ne jamais ouvrir les colis, de les enregistrer comme matériel électronique sensible, et de ne pas les perdre de vue une fois à Zurich. Là-bas, un fourgon blindé l'attendait à l'aéroport, avec lequel il se rendait dans une agence du Crédit Suisse où les colis étaient reçus. Fin de la mission.
- ses contacts à HE pour ces voyages était un certain Lloyd Rooker (qui lui remettait les colis) ainsi que Jim Avary, le chef de la sécurité du site de Duxbury.

KETHER décide de mettre en garde à vue Emery, et le transfère au bureau du FBI à NY. Il commence à préparer un dossier reliant HE à une possible affaire d'argent en lien avec le grand banditisme, ou le terrorisme international. Cette dernière mention lui permet de faire entrer LOKI dans l'affaire. Ce dernier appelle LOGAN, toujours en congé maladie, qui prend un avion pour New-York. L'enquête commence...

[Blatos]

Faudra qu'on prenne un aspi-venin je sens dans cette histoire...

[Humphrey B]

Duxbury, patrie d'Hunt Electronics

KETHER commence par vérifier les bases de données fédérales à propos de Rooker et Avery. Leurs casiers judiciaires sont vides. KETHER apprend toutefois que Rooker est un métallurgiste trentenaire, recruté par HE juste après sa thèse. Quant à Avary, il a un passé militaire (il a servi deux fois au Vietnam), rien d'étonnant pour un chef de la sécurité. Laissant Jonathan Emery en garde à vue à New-York , toute l'équipe part en voiture vers la Pennsylvanie et Duxbury. Celle-ci est une petite ville d'environ 10000 âmes dominée par une petite colline, située dans la campagne de Pennsylvanie mais à proximité de l'autoroute. Sans surprise, l'activité de la ville tourne autour de l'usine Hunt.

L'usine de Duxbury est une installation impressionnante : le site s'étend autour de deux grands bâtiments industriels, mais surtout la sécurité y est imposante. Double rangée de barbelés, une seule entrée très surveillée, des caméras partout... Les agents se présentent au poste de sécurité et demandent à rencontrer Avary et Rooker. Ils sont très poliment éconduits par des gardes souriants, mais parviennent à parler à Avary au téléphone. Ce dernier leur propose un rendez-vous le lendemain matin à 8h dans les bureaux de HE situés en ville. Pour entrer dans l'usine, il faudra repasser...

En attendant le rendez-vous, les agents explorent la ville. LOGAN fait du porte à porte en se faisant passer pour un membre d'une ONG environnementale enquêtant sur une éventuelle pollution des eaux. Beaucoup des personnes qu'il interrogent ont de la famille qui travaille à HE, et pour eux HE n'a rien à se reprocher. D'autres personnes trouvent que les gens qui travaillent à HE sont renfermés et restent entre eux. Pendant ce temps, KETHER consulte les archives du journal local dans la capitale du comté. Il observe que HE semble largement financer la ville : l'hopital, la salle des fête, les parcs, ont été acheté par HE. De plus, KETHER note un taux d'accidents mortels assez élevés chez HE : une douzaine en 10 ans. KETHER note les noms des deux dernières victimes et se promet de vérifier ces histoires.

Un ami perdu de vue

LOKI remarque garée dans une rue commerçante de Duxbury une vieille Ford qui lui rappelle quelque chose. En examinant sa plaque minéralogique du Dakota, la mémoire lui revient : c'est la voiture de Michael Grünning, le jeune homme étrange que les agents ont déjà croisé à Hellbend. La voiture de Grünning est toujours aussi sale, et la plage arrière est jonchée de matos électronique (télé, poste de radio, télécommande de porte de garage désossée). LOKI aimerait la fouiller, mais la rue est passante, il décide donc de rester en planque aux alentours. KETHER et LOGAN le rejoignent en début de soirée.

Lorsqu'il estime que la voie est libre, LOKI force la porte de la voiture et l'examine. Pas grand chose de particulier, le matériel électronique est complètement standard. Par terre, il y a un papier roulé en boule. LOKI le déplie, dessus est inscrit en lettres capitales : "Il est 22h34. Demain à 23h30, entrez dans l'usine."

LOKI regarde sa montre. Il est 22h34.

[Humphrey B]

Des fleurs...

Le lendemain, les trois agents se rendent aux bureaux de HE, un bâtiment anonyme en ville. Là, ils sont introduits par une hôtesse dans un vaste bureau où trois personnes les attendent. Comme prévu, il y a Avary et Rooker, mais ils sont également présentés à William Lassiter, le grand patron de HE himself ! Ce dernier explique qu'il est là car il prend très au sérieux la visite d'agents fédéraux, et entend montrer toute la coopération dont est capable HE. KETHER parle alors de l'arrestation d'un de leur employés à La Guardia. Avary leur montre alors une photo provenant de caméras de sécurité et montrant un homme en train d'entrer sur le site de l'usine : "C'est cet homme ?" Effectivement la photo représente Jonathan Emery. Selon Avary, Emery était sous surveillance depuis un mois car il était fortement soupçonné de voler de l'or dans l'usine. Il n'avait pas encore été viré et confié à la police car Avary cherchait à trouver ses complices à l'intérieur du personnel. KETHER et LOKI interrogent Avary et Rooker sur les quantités d'or contenues dans les composants électroniques et stockées sur le site : assez rapidement il leur parait peu crédible qu'Emery ait pu voler 100 kg d'or... KETHER propose alors l'aide du FBI sous la forme d'une perquisition des locaux afin d'interroger les personnels. Lassiter s'y oppose immédiatement, et demande à ce que HE puisse continuer à faire son enquête interne puis livrer les suspects à la police. Refus de KETHER, et le ton monte rapidement. Lassiter finit par leur demander de partir. Tout le monde se quitte avec des sourires de faux-culs.

Les agents ont bien conscience d'avoir été victimes d'une tentative d'enfumage, mais ils peuvent difficilement demander un mandat pour entrer dans l'usine sans mettre en branle une immense machine judiciaire, car il faudra des dizaines d'agents pour fouiller le site. Ils décident donc de continuer leurs recherches en attendant leur mystérieux rendez-vous du soir. LOKI passe des coups de fils auprès de ses contacts du Pentagone : il lui apparait rapidement que si une histoire de vol d'or s'ébruitait, cela conduirait presque certainement à la perte des contrats militaires qui forment l'essentiel des revenus de HE. Un possible moyen de pression sur Lassiter ? Cherchant également la voiture de Grünning, il constate qu'elle n'est plus à sa place et a été déplacée pendant la nuit.
De son côté LOGAN cherche à observer les mouvements dans l'usine. Le terrain est assez découvert autour, rendant délicate une approche discrète. LOGAN décide alors de monter sur la seule hauteur de la ville, une colline au sommet de laquelle se dresse une grande demeure. La maison n'est pas clôturée et semble vide, et LOGAN peut sans problème se trouver un bon poste d'observation derrière celle-ci. Mais il entend assez rapidement deux voitures en train de monter de la route menant à la maison : une berline et un 4x4. Quatre personnes, habillées comme les gardes de sécurités qu'ils on vu à l'usine, descendent du 4x4 et font le tour de la maison. LOGAN tente de se cacher mais est repéré. Un garde lui demande poliment de quitter la propriété de M. Lassiter : effectivement Lassiter et Avary descendent de la berline et se dirigent vers la maison, sans répondre au salut de LOGAN qui se laisse raccompagner jusqu'à la route. LOGAN profite du reste de la journée pour passer un magasin de bricolage d'une ville voisine, afin d'y acheter le nécessaire pour une infiltration : gants, pinces coupantes, cagoules... On ne sait jamais comment la nuit peut tourner.

KETHER commence à enquêter sur les trois dernières morts d'employés de Hunt Electronics. Deux d'entre eux, selon la rubrique nécrologique, ont été rapatriés chez leurs parents dans d'autres états, et le dernier enterré sur place. KETHER se rend à son dernier domicile connu : un appartement dans un petite résidence tranquille. L'appart en question a été reloué, et personne ne répond. KETHER frappe chez un voisin, un homme ensommeillé lui répond. Oui, il connaissait son précédent voisin, car il travaille lui aussi chez HE. Selon ce qu'il sait, il a été victime d'un horrible accident alors qu'il opérait une machine de découpe par eau pressurisée. Il est pour ainsi dire passé sous la machine... Alors que KETHER tente d'en savoir plus sur les conditions de travail à HE, le voisin se renferme, expliquant qu'il n'a pas le droit de parler de son travail, que c'est très surveillé, et que pour toute question il peut s'adresser aux relations publiques de HE. Puis il s'excuse car il doit dormir, il travaille de nuit.
KETHER décide alors d'aller continuer son enquête auprès du shérif local. Il accède aux dossiers d'enquête, pour constater qu'effectivement une des morts a été causée par un accident avec une machine de découpe. Seule bizarrerie du dossier : une jambe du mort était manquante, apparemment réduite en pulpe par la machine. L'autre mort récente est encore plus horrible, apparemment la personne s'est retrouvée enfermée dans une chambre pressurisée jusqu'à être réduite à l'état d'une compression de César... Quelques photos peu agréables des corps illustrent le dossier. Bien que les dossiers du shérifs soient complets, KETHER comprend bien vite que les officiers de police n'ont pas fait de zèle sur cette affaire : visiblement l'influence de HE s'entend sur tout le comté...
Notre agent décide malgré tout d'aller interroger le médecin légiste, qui confirme le contenu des dossiers : il se souvient fort de ses morts horribles. Alors que KETHER lui demande s'il ne se remémore pas un détail étrange, le médecin lui dit qu'il a bien un truc, mais ce n'est pas très important sans doute. : collé à la peau de la victime de la machine de découpe, le médecin a retrouvé une jolie petite fleur. Une fleur d'un mauve vif, à la forme étrange. Il l'a gardée, et n'a jamais pu l'identifier malgré tous les livres de botanique qu'il a consulté. KETHER demande à emprunter la fleur et repart avec sa trouvaille.

[Humphrey B]

... et des ennuis

Plus tard dans l'après-midi, LOKI est appelé par l'agent de l'IRS qui travaille dans son équipe. Ce dernier continuait à enquêter sur Hunt Electronics, et en cherchant minutieusement dans l'historique des filiales de la boîte, il est tombé sur un truc étrange. Rien d'illégal à priori, mais.. étrange. Il y a 18 mois, une filiale d'une filiale de HE a été créée, et a été liquidée deux jours plus tard. Et pendant sa brève existence, elle a effectué une seule opération : un ordre d'achat, auprès de grossistes, de rasoirs jetables Bic. 500000 rasoirs bic. Oui, cinq cent mille. La boîte ayant fermé entre le paiement et la livraison, les rasoirs ont apparemment été livrés directement à la maison mère : l'usine de Duxbury... L'agent de l'IRS n'a évidemment pas la moindre idée d'à quoi pourraient servir ces rasoirs, car les sommes engagées sont trop faibles pour être utilisées pour du blanchiment d'argent, mais il va continuer son enquête.

Alors que les agents font le point sur leurs découvertes, KETHER a un appel sur son mobile de son chef de bureau à New-York. Il semblerait que Lassiter ait porté plainte contre lui pour harcèlement. Lassiter n'a pas attaqué le FBI, il a attaqué l'agent lui-même, en tant que simple citoyen. Malgré les réponses et les dénégations de KETHER, son chef reste intraitable, et lui demande de se présenter le lendemain matin à son bureau pour évoquer l'affaire. Autrement dit, il est viré de l'affaire. LOGAN ne tarde pas à recevoir un coup de fil similaire : que fait-il à des centaines de kilomètres de son affectation, en train de mener une enquête, alors qu'il est normalement en congé maladie ? LOGAN est de plus accusé par Lassiter de violation de propriété. Là encore, ça barde au téléphone, et LOGAN est sommé de rentrer en Californie.
Les agents sont au pied du mur : s'ils bougent, cela ne fera qu'apporter de l'eau au moulin des persécutions judiciaires de Lassiter... Après avoir évoqué différentes possibilités (donc beaucoup faisaient intervenir de grandes quantités d'explosifs), ils décident d'être à l'usine à 23h30, et de voir ce qui se passe.

Un rendez-vous raté

A 23h15, dans des vêtements sombres, les agents sont en planque à proximité du grand parking de l'usine Hunt. Observant les véhicules, ils remarquent que la voiture de Michael Grunning y est garée... LOKI s'approche furtivement et, vers 23h25, tente à nouveau de la fracturer. C'est alors qu'une voiture fait son entrée et vient se garer juste derrière la voiture de Grunning. LOKI a tout juste le temps de se cacher, et KETHER de son poste d'observation constate qu'il s'agit du voisin qu'il a interrogé durant la journée. L'homme se dirige vers l'entrée de l'usine, et LOKI le suit sans spécialement à se dissimuler. Il est 23h32, et l'homme entendant des pas derrière lui se retourne pour attendre son collègue. Ne reconnaissant pas LOKI (et pour cause), il est un peu déstabilisé :
"- ah, euh, on ne se connait pas... vous êtes nouveau ?
- oui, enchanté, vous bossez dans quel département vous ?
- euh.. comment ça ?
- bien oui, dans quel service ?"
Et là, l'homme prend un air effrayé et part en courant vers le poste de sécurité. LOKI reste interdit, puis commence à partir avant d'être appelé par un des gardes du poste de garde de l'entrée. Ce dernier lui demande alors de quitter le parking, qui est réservé aux employés, puis excuse le comportement de son collègue, qui a visiblement pris peur bêtement. Le garde regarde alors LOKI s'éloigner, et les trois agents se demandent ce qui vient de se passer...

[yakuru]

Excellentissime!

En effet, cette campagne a l'air tout ce qu'il a de plus passionnant!
Je n'en suis qu'à la fin de la 3e séance (les agents viennent de mettre le cube dans l'arche et d'échapper à la suffocation/aspiration) et j'en bave d'avance!

Le récit que tu en fais est haletant, ça donne envie!

Il me reste à lire le scénario pour voir ce qui fait l’intérêt tout particulier de cette campagne : la modularité.

Je le ferais bien jouer un de ces 4, mais j'ai une table d'investigateurs assez nombreuse (6 joueurs), il faudra sans doute que j'adapte pas mal de parties du scénario.

Continue comme ça en tout cas!