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Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Publié : mar. janv. 05, 2010 1:04 am
par Wenlock
C'est agréable de lire la version "française et développée", même quand on connaît déjà la suite. :)

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Publié : mar. janv. 05, 2010 1:21 am
par Sammael99
Jiohn Guilliann a écrit :Si je puis me permettre, on n'a perdu que 3 marins dans la tempête et c'est un courant qui nous a ramené à Concorde, ce qui nous a fait dire que si l'aller restait long, on avait trouvé un bon raccourcis pour le retour et que c'était bien pour les denrées un peu périssables.

Jiohn Guilliann
Est-on franchement à un marin près ?

;)

C'est corrigé.

Concernant le courant, il est mentionné entre l'Archipel de la Vasque et la côte.

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Publié : mar. janv. 05, 2010 1:30 pm
par Udo Femi
ce Michel, quel homme, quand même...
:wub:

Udo, qui est content de lire la suite du CR (et qui a capté ce qu'il avait loupé auparavant) :yes:

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Publié : mar. janv. 05, 2010 2:00 pm
par Sammael99
Udo Femi a écrit :ce Michel, quel homme, quand même...
:wub:

Udo, qui est content de lire la suite du CR (et qui a capté ce qu'il avait loupé auparavant) :yes:
"Capté ce qu'il avait loupé auparavant" ?

Je comprends point !

PS: Tu seras content (ou non) de savoir que Michel est en passe de devenir un PNJ récurrent...

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Publié : mar. janv. 05, 2010 4:47 pm
par Jiohn Guilliann
Sammael99 a écrit :
Jiohn Guilliann a écrit :Si je puis me permettre, on n'a perdu que 3 marins dans la tempête et c'est un courant qui nous a ramené à Concorde, ce qui nous a fait dire que si l'aller restait long, on avait trouvé un bon raccourcis pour le retour et que c'était bien pour les denrées un peu périssables.

Jiohn Guilliann
Est-on franchement à un marin près ?
Tu tiens vraiment à subir l'ire de Gonzague, toi ? :escrime

Jiohn Guilliann

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Publié : mer. janv. 06, 2010 12:29 pm
par Udo Femi
Sammael99 a écrit : "Capté ce qu'il avait loupé auparavant" ?
Je comprends point !
je veux dire que le soir même vous m'aviez fait un résumé de l'épisode précédent (le CR n'était pas encore en ligne à ce moment-là) mais que j'en avais manqué des bouts, concentré que j'étais sur mon perso et la place qu'il allait prendre au milieu de ce beau monde. Alors que là j'ai pu lire et raccrocher des wagons ;)
Sammael99 a écrit :PS: Tu seras content (ou non) de savoir que Michel est en passe de devenir un PNJ récurrent...
je suis ravi d'avoir laissé une modeste trace de mon passage sous la forme de Michel et de ses coups de bûcheron. :mrgreen:

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Publié : ven. janv. 08, 2010 12:03 am
par Sammael99
Putain de bonne partie pour moi en tant que MJ.

De la politique, de l'ethnologie, un peu de crime et un peu d'action.

Miam!

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Publié : ven. janv. 08, 2010 8:24 am
par Arkady
Y'a pas, j'adore lire ces CR.
Bien écrits, sans doute légèrement romancés... à quand un livre ?
Sinon, j'ai raté un passage, ou bien l'assassin court toujours ?

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Publié : ven. janv. 08, 2010 9:31 am
par Sargrak
Sinon, j'ai raté un passage, ou bien l'assassin court toujours ?
Pour l'assassin, réponse au prochain CR.
Putain de bonne partie pour moi en tant que MJ.

De la politique, de l'ethnologie, un peu de crime et un peu d'action.

Miam!
Jolie intégration de prophétie.
Si tu veux toujours que quelqu'un maintienne une liste de PNJ, je suis partant.

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Publié : ven. janv. 08, 2010 11:22 am
par Jiohn Guilliann
Je prévois des noeuds au cerveau gauche, (celui qui gère l'éthique) pour la prochaine session.

Jiohn Guilliann

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Publié : sam. janv. 09, 2010 7:38 am
par Kardwill
Un seul commentaire : :bravo:

(ah, si, un deuxième pour la route : Encore!)

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Publié : dim. janv. 10, 2010 11:16 pm
par Sammael99
Henri, resté au village indigène lorsque l'expédition est repartie vit des premières semaines difficiles. Malgré toute sa bonne volonté et sa motivation extrême à découvrir et comprendre cette nouvelle culture (mais également à percer les mystères de la "sorcière" du village), il se rend vite compte que la compagnie de gens dont il partage la langue lui manque...

Dans les premiers temps, il fait de fréquents voyages au camp de base pour passer un peu de temps avec Clothaire, le marin manchot qui a lui aussi décidé de rester. Ils passent ensemble des heures à explorer les environs et discuter des indigènes et de leurs coutumes étranges.

Cet état quelque peu dépressif culmine au bout de quelques semaines et Henri, se sentant coupé du monde, décide d'user de ses derniers cristaux d'obsidiane pour tenter d'obtenir une vision de ses compagnons. Penché sur une surface d'eau noire, il aperçoit Martin, visiblement dans une caverne. En face de lui se tient un homme athlétique au visage recouvert d'un masque noir. L'homme lui adresse la parole d'un ton suave: "Je n’aime pas jouer de ma réputation, mais puisqu’elle existe, sachez qu’elle est amplement méritée. Vous êtes libres de ne pas coopérer, mais sachez que j'obtiendrais ce que je veux. Cela peut se faire en douceur, avec des gains partagés, ou cela peut se faire de manière plus sanglante. La différence pour moi, c’est du temps et des ressources. Pour vous…"

Une fois passé cet épisode perturbant, Henri se ressaisit, comprenant qu'il ne peut continuer dans l'expectative permanente de ses compagnons. Il retrouve un peu plus son enthousiasme pour cette culture étrangère où il finit par s'immerger totalement. Son premier objectif est l'apprentissage du langage, ainsi que des coutumes à respecter.

En quelques semaines seulement, il parvient à comprendre la structure linguistique des indigènes et quelques mots du quotidien qui lui permettent de faire comprendre à ses hôtes des choses simples. Il apprend ainsi que les indigènes se nomment eux-mêmes Eteotaraoji, encore qu'il ne parvienne pas à savoir s'il s'agit du terme décrivant la tribu ou le peuple tout entier. Ce qui est sûr c'est que lui n'est pas un Eteotaraoji. Les indigènes l'appellent A-ri, et si dans un premier temps il les faisait surtout rire, sa fascination pour eux et sa curiosité sur tout ce qui les concerne le rendent attachant.

En effet, il est très ouvert aux indigènes, persuadé que leurs intérêts coïncident et que la franchise ne peut que bénéficier à tout le monde.

Assez rapidement, Henri apprend à nommer les principaux animaux et la nourriture, ainsi que les mots du quotidien comme village, lac, forêt, etc. Un mois après le départ de l'Archibald, il est invité par les villageois à une chasse aux Ataraoji, ces oiseaux gigantesques que quelques guerriers du village semblent avoir sinon apprivoisés, du moins dressés. Un jeune homme de la tribu, Ejelare, semble avoir décidé (ou peut-être s'agit-il d'un rite de passage?) qu'il lui fallait une telle monture.

Une dizaine de guerriers (dont aucun ne semble déjà disposer de leur Ataraoji) s'enfoncent donc dans la forêt avec Ejelare et Henri. Celui ci est décidé à faire bonne figure, ne pas se plaindre, et endurer tous les dangers qui l'attendent. A la mi-journée, la troupe semble avoir identifié la piste d'un Ataraoji sauvage, bien que - pour Henri - il n'y ait eu aucun signe visible. Les guerriers semblent parfois agacés par le manque de discrétion de l'étranger, et un des jeunes hommes essaie même de lui montrer quelles plantes sont plus bruyantes et l'enjoint à l'imiter pour minimiser le bruit qu'il fait en marchant. Sans l'aide de sa magie, les compétences d'Henri restent bien maigres et il ne peut qu'espérer que son évidente bonne volonté le fera pardonner.

S'ensuit une traque qui mène la troupe au fin fond de la jungle vers le milieu de l'après-midi. Là, au centre d'une grande clairière, se tient un majestueux volatile. Son plumage est beaucoup plus coloré que celui des montures dressées qui sont dans l'enclos du village. Les guerriers restent sous les frondaisons tandis que Ejelare s'approche doucement de l'animal, son regard ne quittant jamais le bec aussi impressionnant que dangereux.

Redressant la tête, l'animal aperçoit le jeune homme et fonce sur lui comme un éclair, le bec dressé pour frapper. Au dernier moment, Ejelare esquive d'un roulé boulé et s'éloigne vers le milieu de la clairière tandis que l'Ataraoji freine de ses pattes puissantes et se retourne vers sa proie. Une fois encore, Ejelare esquive la charge et d'une main leste, tente d'attraper l'animal par le plumage qui lui sert d'encolure. Il ne parvient qu'à arracher quelques plumes, et le gigantesque volatile pousse un cri strident.

Cette danse mortelle dure de longues minutes, et l'homme comme l'animal commence à fatiguer. Henri comprend sans qu'on ait besoin de le lui expliquer le rituel qui se joue. Mais pour cette fois, il n'en verra pas le dénouement. En effet, alors qu’une fois encore l'oiseau s'apprête à frapper Ejelare à mi-course, le jeune homme trébuche. Cela suffit à l'animal pour prendre définitivement le dessus, et d'un coup sec de son bec acéré, il transperce le torse du jeune homme à terre.
Immédiatement, les guerriers s'élancent hors des sous bois, massues et lances en main, et font fuir l'oiseau sous les coups et les cris. Henri se précipite vers le corps du jeune homme et vérifie s'il est encore en vie. Il constate bien vite que même son ami Pierre n'aurait rien pu faire. Le torse du jeune homme est percé de part en part, les os brisés, les organes broyés. Il est mort...

Les guerriers sont évidemment affectés, mais ne semblent pas surpris. Henri comprend alors que cet acte de bravoure absurde n'est pas obligatoire et que ces guerriers là n'ont sans doute jamais essayé ce domptage risqué. S'ils pleureront sans doute leur mort, ils admirent aussi le courage qu'ils n'ont pas eus.

Fabriquant rapidement un brancard de branches et de feuilles, ils placent le corps d'Ejelare dessus et rentrent en silence vers le village. A la nuit tombée, lorsqu'ils retrouvent enfin le lac et les huttes qui l'entourent, Henri est épuisé. Il a tenu à porter le brancard sur une partie du chemin, geste visiblement apprécié par les guerriers. Ne voulant pas commettre d'impair lié à la mort d'un guerrier, il reste à l'écart de la famille, et particulièrement de la mère d'Ejelare qui hurle de douleur...
Le lendemain à l'aube, Henri est réveillé par un chant choral qu'Henri trouve aussi beau qu'étrange. Les harmonies sont surprenantes, et surtout c'est la première fois qu'il entend plusieurs des indigènes chanter ensemble. Il sort de la hutte qu'il partage avec Aneke pour constater que les villageois sont presque tous réunis en une procession. Ils sont vêtus de manière plus élaborée que d'habitude. Alors qu'il observe, Henri fait un effort particulier pour arranger sa tenue et afficher une expression de respect.

Un cortège se forme à la tête duquel se tiennent plusieurs guerriers de l'expédition de la veille. Ils portent sur leurs épaules le corps d'Ejelare enveloppé dans une écorce souple. Henri et Aneke rejoignent la procession en silence. Celle-ci s'enfonce dans la forêt. Si tout le village n'est pas présent, quelques guerriers restant sur place, il y a là tous les personnages importants, dont évidemment le Chef et la "sorcière". Henri prend bien soin, même si son chagrin n'est pas feint, d'être vu par ces deux personnages dans une attitude digne et montrant qu'il a conscience des honneurs dus aux villageois...

La procession s'enfonce assez loin du village dans la forêt et s'arrête finalement devant un des arbres imputrescibles que l'expédition Concordienne avait repérés au cœur de la forêt. Henri constate que l'arbre est décoré d'arabesques sur une partie de son écorce. Un trou est creusé au pied de l'arbre, et les guerriers font glisser le corps du jeune homme mort dans le trou, puis le rebouchent. La procession s'éloigne alors, mais Henri constate que la famille du défunt reste. Plusieurs des hommes ont avec eux des poinçons en pierre polie, et Henri en déduit qu'ils s'apprêtent à sculpter de nouvelles arabesques sur l'arbre mortuaire.

Henri observe avec attention le comportement des dignitaires, en essayant de comprendre quel rôle chacun joue dans les cérémonies de ce type. Il constate que, si la famille semble porter une forme de deuil qui se manifeste essentiellement par le fait que ses membres se relaient régulièrement auprès de l'arbre pendant plusieurs semaines, la vie du village ne semble pas pour autant perturbée par le décès d'Ejelare.

Henri profite également de son séjour pour renforcer ses liens avec Aneke, en espérant qu'elle sera un émissaire de paix entre le peuple Grélandais et les Eteotaraoji. De manière plus égoïste, il compte aussi sur elle pour se lier avec la "sorcière", en espérant que la curiosité d'une enfant sera mieux récompensée que celle d'un adulte. Malheureusement pour lui, Aneke est très intimidée par la "sorcière" et ne souhaite pas s'en approcher de trop près. Henri essaie de faire comprendre à la sorcière qu'un enfant a besoin d'une éducation par les femmes surtout, et qu'il ne voit guère qu'elle pour fournir cet élément nécessaire, en tant que figure d'autorité.

La maîtrise qu'a Henri de la langue indigène reste trop rudimentaire pour exprimer des notions complexes, mais l'intérêt qu'il porte pour la "sorcière" est clairement perceptible par tous les villageois, elle la première. Elle semble s'agacer de cet attention excessive et essaie visiblement d'éviter l'étranger, sans pour autant manifester une hostilité marquée... Toujours réceptif, Henri ne force pas ses demandes et reste en retrait, attentif mais passif.

Finalement, une nuit, alors qu'Henri est plongé dans un profond sommeil, il faut un rêve étrange. Dans ce rêve il lui semble tout d'abord apercevoir une masse de terre immense de très haut. Il aperçoit sur cette masse seulement un signe distinctif, à savoir cinq volcans en éruption répartis sur l'ensemble de l'immense territoire. Puis il a une sensation de chute vertigineuse et aperçoit soudain ce qu'il comprend être le village indigène, au bord du lac.

Il entrevoit alors dans la réflexion de la lune sur le lac le visage de la "sorcière". Son visage est la lune, ou peut-être est-ce l'inverse...
- Etranger, que veux-tu, pourquoi cherches-tu à percer les mystères sacrés de la femme-médecine?
- La connaissance est ma motivation, et la curiosité ne me laisse jamais en repos. Je connais moi même quelques mystères, mais rien de semblable.
- Cette connaissance n'est pas pour les hommes. Les hommes protègent et nourrissent la tribu, ils ensemencent les femmes, et ils se battent. Seules les femmes ont la sagesse des générations.
- Je sais que tu peux m'aider à invoquer mes propres mystères, sans l'aide de mes pierres. Montre moi comment et je te dirai tout ce que je sais sur notre magie et les visions qu'elle provoque.
- Seules les femmes médecines peuvent faire ce que tu dis. Un homme ne peut apprendre les secrets des femmes médecine. Il était un temps lointain ou les hommes maniaient les mystères, et le monde a failli mourir de leurs actions irréfléchies et néfastes. Seules les femmes peuvent manier les mystères.
- Tu sais que je peux le faire, et tu sais aussi que je ne suis pas un guerrier mais un homme de paix. Apprend à la petite fille qui m'accompagne et elle m'apprendra à son tour.
- Non. Cesse de me harceler. Je vois à travers toi, je sais que tu peux manier le fluide de la pierre noire, mais tu ne peux pas comprendre ou manier le fluide des femmes-médecine. Quand à ta protégée, elle ne veut rien avoir à faire avec moi, et elle à bien raison. Peu de femmes sont assez fortes pour devenir femme-médecines.
- Sais tu où je peux trouver d'autres pierres noires, alors ?
- Je n'en ai jamais vues, mais certaines de nos anciennes légendes parlent de cette pierre noire qui corrompt le cœur des hommes.
- Je l'utilise depuis longtemps et tu vois bien que je n'ai rien de corrompu.
- Peut-être ta curiosité est-elle une corruption...

La vision se dissout sur ces mots.

Henri ne se décourage pas, mais comprend qu'il ne sert à rien d'insister. Il se concentre alors sur l'autre partie de sa mission : établir une tête de pont pour la nouvelle maison commerciale en faisant comprendre aux hommes de la tribu que leur intérêt est d'échanger avec les étrangers, et particulièrement ceux à qui ils font confiance. Pour cela, il répond donc à leurs questions, rejoue la scène du voyage, en essayant cette fois de corriger ses erreurs linguistiques et de faire ressortir l'exploit que cette traversée représente, de manière à regagner un peu de respect, à être considéré comme un partenaire potentiel plutôt qu'une distraction. Il essaie en particulier de faire comprendre aux gens importants que les étrangers, loin de constituer un danger, sont un atout pour ceux qui s'en feront des amis…

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Publié : lun. janv. 11, 2010 12:26 pm
par touff5
Intéressant.

Donc un solo pour cette partie là ?

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Publié : lun. janv. 11, 2010 12:48 pm
par Sans Visage
Toujours aussi bon... :bravo:
ça a l'air d'une bonne partie solo!

Re: [CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Publié : lun. janv. 11, 2010 2:55 pm
par Sammael99
Un solo sur Google Wave !

L'avantage, c'est que le CR a été facile à écrire !!!