Mangelunes a écrit :Ozen a écrit :Hier partie de découverte de Burning Wheel sous la houlette de Mangelune...
Marrant comme un jeu peut être tout ce que l'on pensait détester et en tirer quand même du plaisir; et surtout une grande curiosité pour les mécaniques et les possibilités qu'on n'a pas encore utilisées, au regard de l'amuse gueules qui nous en a été servi.
Du coup je dissocie de plus en plus les jeux que j'aime jouer et ceux que j'aime maîtriser. Grande envie de tester le système sur une campagne maintenant.
Cochon qui s'en dédie !
Je poursuis mon évangélisation du monde rôliste

je fais même jouer les amateurs de jeux esthétiques.

Mangelunes est réactivé pour la cause
Et il joue sans moi
Sinon, hier soir, un essai de
Yoon Suin motorisé au dK2. J'ai récupéré des morceaux de trucs tirés sur des tables et fait tout mon possible pour ne pas utiliser les règles. C'était un
coup d'un soir, pour voir.
La séance fut bien trop courte (2h30 de jeu, maxi).
D'une part, j'ai l'impression d'être bien trop rouillé pour
improviser des descriptions. Les tables OSR peuvent être (et sont) inspirantes, mais elles sont forcément succinctes et ne fournissent qu'un squelette. « Une lutteuse amoureuse », d'accord, mais il y a tant de choses à broder qu'une telle entrée me laisse for dépourvu quand la maîtrise est venue. Or, si c'est pour préparer longuement des choses qu'il faudrait être capable d'improviser, c'est la quadrature du cercle en ce qui me concerne.
D'autre part, la plupart des éléments que j'avais préparé, grand angoissé que je suis, dans le fond, ils ne viennent pas du bouquin mais de moi-même. L'enrobage, le dressage, quoi. Le principal mérite du bouquin fut d'être suffisamment inspirant.
Les cobayes ont passé un bon moment, c'est déjà ça, et moi, ça m'incite à me lancer plus souvent.
Résumé très très court : une troupe de bastonneurs itinérants (spectacle sportif qui voit s'affronter deux combattants armés de solides bâtons jusqu'à ce que l'un d'eux cède, le plus souvent, le crâne fracassé ou presque) s'est installé depuis peu dans la Cité Jaune. Elle est embauchée par le propriétaire du scorpion concave, un salon de thé, car ce dernier souhaite éloigner une troupe d'étudiants peu rentables. Mais depuis quelques semaines qu'ils sont là, la star de la troupe enchaîne défaites sur défaites, et les finances s'assèchent.
La séance commence alors qu'un fonctionnaire du commissariat du district vient chercher mes PJ (un élève bastonneur, le chef de rang de la maison de thé et le soigneur de l'équipe) pour leur demander de bien vouloir récupérer les cadavres de Bok et Dok, les deux bossus de la troupe qui ont été massacrés par des hommes-crabes dans un quartier voisin. Oui, les bossus font peur aux hommes-crabes, il aurait fallu éviter de traîner dans ce quartier essentiellement peuplé de crustacés.
Notamment, l'aimable fonctionnaire de police leur demande à quel cuisinier funèbre adresser les dépouilles, ainsi que le mode de préparation souhaité : veulent-ils déguster leurs amis bossus sous forme laquée, préfèrent-ils la saveur du cadavre fumé au thé vert, un simple ragoût ? Peu au fait des coutumes locales, ils bafouillent quelques explications maladroites et se contentent de récupérer les corps dans de grands paniers d'osier pour ne pas avoir à payer de frais de conservation à la maréchaussée.
Une rapide recherche les amène au temple de la pieuvre Narasiphat, où ils espèrent bien donner un repos décent à leurs compagnons, mais le temple s'avère n'être qu'une hutte à côté d'un puits sombre sculpté de motifs batraciens. Une seule personne est présente, un moine qui balaye. Une étrange discussion s'engage et, après une cérémonie éprouvante au cours de laquelle l'un des PJ perd la vue (temporairement, heureusement), ils apprennent que la troupe est sous le coup d'une malédiction.
Revenus au salon de thé, ils croisent successivement un débile sous la pluie, une silhouette simiesque évasive, un étrange client qui recherche un habitué des lieux, un relieur hilare qui souhaitait acquérir la peau de Bok & Dok pour la couverture de ses ouvrages. L'un des PJ tente de courtiser une serveuse végétarienne mais s'en finira casser du bois pour tout exutoire. Après avoir cruellement ébouillanté le débile dans les cuisines (mais non, ça n'est pas de la torture, j'ai juste renversé du bouillon), ils rendent visite à une troupe concurrente, qu'ils supposent être à l'origine de la malédiction. Là, ils apprennent que celle-ci les accuse de leur avoir volé la caisse. Bon, ils ont identifié un ennemi mais se sentent tout autant perdus qu'injustement accusés.
Sinon, le dK2, même en jouant en 2d10, avec des PJ niveau 1, ça défourre bien plus que ce que j'imaginais. Avec des compétences entre +4 et +9, et un peu de chance (ils m'ont tiré des 19 et des 15, un seul jet en-dessous de 10), pas grand'chose ne leur a résisté (compétences sociales, essentiellement).