CasusNO

Je vous laisse deviner.


- Bonjour Madame
- Bonjour monsieur, vous désirez?
- Avant tout, une question, si ça ne vous dérange pas, bien sûr.
- Absolument pas, je vous écoute.
- Voilà ... Etes vous vegan ?
- ...
- vegan.
- Euh, excusez-moi, je ne connais pas très bien le monde de Star Wars, et...
- (amusé) Non, non, c'est pas du tout ce que vous pensez! Etre vegan, c'est un peu le végétarisme extrême, en gros je pourrais vous demander "Etes-vous végétarienne?", mais c'est pas tout à fait ça non plus, c'est plus extrême, c'est un vrai mode de vie.
- (rassurée, avec un sourire) Ah, je comprends! Non, pas du tout, je ne suis pas vegan! Ici, à la boulangerie, on aime bien de temps en temps manger un quignon de pain avec une rondelle de saucisson, vous voyez? (grand sourire)
- (gloups) Euh, oui, je vois... enfin, je crois...
- Bon, alors je vous sers quoi, monsieur?
- Euh, ... un quignon... euh non une bagoutte... euh non pardon, une baguette
- Tenez, ça fera 80 centimes, s'il vous plaît.
- ...
- (avec un recul) Dites, monsieur, je ne vous permets pas de me caresser la main!
- (yeux écarquillés) Mais non, il y a méprise, j'étais en train de vous donner les pièces, vous avez avancé votre main, et...
- (furieuse) Mais oui, c'est ça... Au revoir, monsieur.
- Mais je vous JURE, je n'ai jamais voulu...
- (se tournant vers la porte ouverte de l'arrière-boutique en haussant le ton) ROBERT!
- (quittant précipitamment la boulangerie) désolé, désolé, désolé...

Ya des trucs qui marquent

C'est marrant, je cherchais aussi un truc à faire sur le sujet !

Je crois qu'on y a tous pensé.

Ouais, bon, ça va, hein...

SelPoivre va à La Boulangerie Bettant (LBB pour les intimes).

- Bonjour monsieur que désirez-vous ?
- Bonjour madame, saviez-vous que "bonjour" est la salutation la plus communément employée en France lorsque l'on rencontre ou croise quelqu'un ? Au XIII siècle elle était encore écrite en deux mots, "bien le bon jour" par exemple. D'ailleurs, bonjour est la forme masculine de bonne journée, que l'on emploie pour ouvrir le dialogue, sa forme féminine étant utilisée pour le conclure.
- Ah super... mais sinon vous prenez quoi ?
- Eh bien donnez moi donc une baguette ! La baguette a d'ailleurs probablement été inventée sous Napoléon, car alors le pain avait la forme d'une boule, pour faciliter son transport par les soldats, dans une poche des basques à l'arrière de leurs habits, et non dans leur pantalon le long de leur jambe comme on l'entend souvent, ce qui aurait gêné le soldat pendant sa journée de marche et aurait probablement bien plus endommagé la baguette. Baguette qui se serait d'ailleurs développée à Paris dans les années 1920, du fait qu'elle nécessitait un temps de levage et de cuisson moindre que les pains traditionnels. En effet, ce serait à la suite d'une loi interdisant aux boulangers le travail avant 4 heures du matin, ce qui ne laissait pas le temps de préparer la boule traditionnelle. Cela dit, on manque également de preuves sur cette version.
- Euh... ok... ça vous fera 80 centimes...
- Ah le centime... Le terme est issu du système décimal mis en place par la Convention nationale (loi du 18 germinal an III), vous savez, de même que le décime, désignant la dixième fraction de la monnaie et le millime, en désignant la millième fraction. Il visait à remplacer les subdivisions non décimales des anciennes monnaies. On le retrouve dans d'autres langues sous le nom de céntimo (Espagne), centesimo (Italie) ou cent (États-Unis). Le terme cent est aussi le terme communautaire officiel pour désigner les centimes d'euro dans toute l'Union ; dans cet usage, il est toujours invariable et est prononcé comme le nombre 100 (et non à l'anglaise comme on le croit souvent).

Un autre client à la chevelure d'argent entre dans la boulangerie, l'air grave, tandis que des voix grondent sur le trottoir. Il arrive derrière SelPoivre et pose sa main sur son épaule.


- C'est bon mec, rachète ta Clef ou arrête de pexer, les copains en ont raz le bol et moi j'ai un scénario à terminer.
- Hey mais attend, je fais juste du rôle play mec, moi on me donne une clef qui permet de pex en apportant des détails culturels ou historiques, je l'utilise ! Normal quoi !
- Ouais, c'est vrai... mais tu sais... je pense que l'auteur n'avait pas prévu de tomber sur des gars comme toi. Parce que bon, c'est quand même un peu pété ton truc... faut bien l'avouer quand même, non ?
- Boah ça va, quand même, tu trouves vraiment que j'abuse ?
- Disons juste que... euh...

- Dites Messieurs, je ne voudrais pas être malpolie, mais j'ai d'autres clients qui attendent...
- Connaissez-vous l'origine du mot client ? Dans la Rome antique, un client était un homme libre qui se plaçait sous la protection d'un patron bienfaiteur, plus puissant que lui. Et on trouve aussi...

C'est alors qu'on groupe de rôlistes fait irruption dans la boulangerie :
- MAIS TU VAS LA FERMER TA GUEULE ?!!!

Je comprends mieux pourquoi Udo a décidé de quitter Lyon.

On a de grands malades ici quand même

Excellent :-D

Parce qu'il n'y a pas de raison à ce que ce soient toujours les mêmes qui nous écrivent des textes, je me lance.

Udo Femi, très matinal, à sa toute nouvelle boulangerie batave

- Le Pané Fringant, amusant comme nom de boulangerie. Hello ! Do you speak English ?
- Bonjour Monsieur.
- Tiens, vous m’étonnez, vous parlez français ?
- Oui, nous nous sommes installés ici avec mon mari français il y a quelques années et nous ne le regrettons pas. Pas comme ma cousine, qui tient une boulangerie en France. Et elle croise de ces clients, vous n’auriez pas idée !
- Vraiment ?
- Tenez vous bien, elle me racontait pas plus tard qu’hier qu’elle a eu dernièrement un client qui tenait à lui expliquer le sens de chaque mot. Oui, de chaque mot ! Baguette, cent et même client ! Vous rendez-vous vous compte ?
- (Rentrant les épaules) Oui, je compatis. Auriez-vous un pain de campagne ? Un kg, tranché s’il vous plaît.
- Vous êtes de passage ?
- Non, nous sommes venus nous installer ici avec mon épouse. D’ailleurs, vous avez peut-être remarqué les inscriptions sur la voiture ? « Just married ».
- Félicitations ! Vous verrez, c’est très calme par ici et vous allez vite vous habituer au quartier, monsieur. Monsieur ?
- Femi. Oui, d’ailleurs vous avez aussi de sympathique noms de rues: Avenue Galadriel, Boulevard Elendil… J’aime énormément.
- Je suis étonnée, vous aimez Tolkien, monsieur Femi ? Avec vos sandales, on vous imagine plus Spartacus, Périclès et 300 que Seigneur des Anneaux.
- (Gêné) C’est que je suis en vacances, en plein déménagement et que j’ai pris la première paire de chaussures que j’ai trouvée au saut du lit. Et encore, je vous ai épargné le T-shirt "Super Clique".
- (Avec un petit rire discret) Super clic ? Vous êtes informaticien ?
- (Mi-étonné, mi-faché) Non.
- Oh ne vous inquiétez pas, je comprends la situation. Nous avions eu le même souci, lorsque les cartons n’étaient pas encore tous ouverts, les premiers jours. Où avez-vous trouvé un logement, monsieur Femi ? Nous avons avec mon mari trouvé de notre côté un joli appartement dans la rue Samsagace.
- Pour nous, l’habitation est magnifique, le quartier très calme et je suis sûr que les enfants seront bien. Non, le seul souci c’est le nom de la rue.
- A ce point-là ?
- Impasse Sméagol.
- (…)
- Vous voyez ? Bon, combien vous dois-je ?
- 90 cents, s'il vous plaît.
- Voilà. Bonne journée.
- Merci. Bonne journée à vous également et bonne installation, monsieur Femi.

Six rôlistes arrivent à la boulangerie du "Module A3 de D&D", communément appelée Chez Rogre :
- Udo, une charmante enchanteresse pyromane de 12ans qui, comme nous le verrons par la suite, est parfaitement équilibrée mentalement.
- Selpoivre, un barde manchot (ah oui, je vous confirme, c'est pas facile pour jouer de la lyre).
- Tolkraft, un assassin fou amoureux de sa pire ennemie (l'assistante du boulanger qui cherche sa mort à tout prix).
- Isidore, un drakéide fou qui crache de la glace, biclassé barbare et fanatique, à la recherche de "papa".
- Gabzeta, le plus grand voleur de tous les temps, et accessoirement dresseur de belettes, le grand héros de cette aventure trépidante.
- Et votre serviteur, Zeben, un charmant guerrier qui fait particulièrement attention à ne pas abîmer ni sa grosse armure, ni son superbe brushing blond. Un vieux beau quoi.

Alors que Zeben s'apprêtait à pousser la porte de la boulangerie, Udo se faufila entre ses jambes pour passer la première et s'attirer toute la gloire, comme d'habitude. Isidore, quand à lui, envoya valser le pauvre guerrier d'un coup d'épaule en hurlant "papaaaaaaaa ?", et pénétra en furie Chez Rogre... Que l'on appellera désormais L'Age de glace. Selpoivre et Gabzeta échangèrent un regard, et le voleur, toujours très poli, céda sa place à notre barde. Selpoivre s'avança prudemment et observa les lieux histoire de savoir où on mettait les pieds, ça pourrait quand même être utile. Tiens, je remarque au passage, que c'est encore l'intelectuel du groupe.... Y aurait-il comme une sorte de pattern ?

L'Age de glace était donc une bien étrange boulangerie... C'était en fait une sorte de gigantesque grotte, sombre, couverte de stalagthites givrés, et tenue par les très nombreux apprentis du boulanger, c'est à dire à peu près deux cents gnoles (oui, ces hyènes avaient visiblement un taux d'alcoolémie particulièrement avancé, mais pardon, je m'égare).

Mais au fait, où est donc passé notre assassin ? Eh bien, personne n'en sait strictement rien. Tolkraft, c'est un peu notre Itineris à nous. Parfois il est là, et parfois il est pas là. Mais méfiez vous... Parce que lui... Il est sait toujours exactement où il est. Bon, en l'occurrence il est en train de draguer l'assistante du boulanger tout au fond de la caverne. Mais personne, personne ne sait comment il a fait. Et ça, c'est quand même pas rien.

Gabzeta le voleur, s'approcha très précautionneusement d'un groupe de gnoles congelées pour leur demander s'ils vendaient des belettes (non, pas des baguettes, des belettes). Non loin de lui, on pouvait entendre notre drakéide qui tabassait, euh demandait, poliment lui aussi, "Où. Est. Mon. papaaaaaaaa ?". Zeben avait fini par entrer, mais après un "mais... Qui... Mais qu'est ce que vous faites ... Mais.. Non... Mais je ne vous permets pas... Mais pas ici !!!", c'était mis à courir dans tous les sens pour échapper à un rust monster qui voulait nettoyer son armure d'un peu trop près. Tolkraft, quand à lui, se faisait chevaucher par l'assistante, visiblement heureuse, mais tenant fermement un poignard dans son dos, juste au cas où.

Devant tant d'absurdité, Udo décida de passer à l'action. C'était bientôt l'heure de bouffer, et on était quand même là pour acheter des baguettes avant qu'Isidore ne parte en couille. L'enchanteresse attrapa un gnole qui passait par là, le secoua un peu pour le dégivrer, et lui demanda une cargaison de baguettes. "Mais c'est à dire que nos stalag-baguettes... Elles sont toutes givrées, ma petite... ", dit le pauvre gnole bien embêté.
Udo, dans un rire démoniaque, frénétique et ténébreux, comme seule une gamine de 12ans pyromane peux le faire, hurla "Mouahahahahaha tu vas voir ce que je vais en faire de tes petites baguettes givrées ! DOUBLE BOULE DE FEU !!!!! RHAAAAAAAAAA !". (Note pour notre lecteur et joueur de D&D : oui ce n'est pas possible, sachez-le, Udo a honteusement triché).

L'instant d'après, ce fut les enfers. J'ose à peine vous décrire la scène mais sachez quand même que le boulanger en personne, Rogre, versa une petite larme devant ce sinistre spectacle. Tout ne fut plus qu'un un amas de pierres fumantes et de gnoles carbonisées. Nos héros, quand à eux, essayaient péniblement de sortir des décombres lorsque.... "THUNDERCLAAAAAAAAAAP !!!!", hurla le barde manchot, et la dernière gnole vivante ne le fut plus, probablement décédée de crise cardiaque.

"Bon qu'est-ce qu'on mange ? J'ai faim moi !" (Udo).

@Scratchy : joli

et bien, Puisqu'on m'<invoque> et que je suis fraîchement en vacances...

C'est Monsieur Zeben qui entre dans sa boulangerie favorite : niark niark

- meeeeeeeeeeeeeeeec !! j'adowwe ta boulangewie mec !! comment ca va douddou dis donc ? meeeec!
- ah, bonjour monsieur zeben, vous dites ca parce ce que je suis noire ? ou c'est sans doute plutôt un entrainement pour ces jeux de rôle que vous affectionnez... c'est ça? laissez moi deviner... une histoire un peu comme starsky et hutch, mmm ? vous jouez... huggy les bons tuyaux !?
- meeeeeeeeeec !! c'est eddy muwwfy !! mais tu ma pas weconnue ? sautewie chez des potes ce soiw ! on joue ambiance moyen age donjon-abstwait ! pfiouuu ! faut que je wévise mon woleplay ! c'est un sacwé boulot que de teniw pendant twois heures comme ça !!
- ah oui comme vous êtes grand acteur, monsieur Ben ! j'admire vos imitations! vous pouvez me rejouer le ptit chinois de michel leeb, s'il vous plait, comme l'autre fois...
- bol dé riiiiiiiiiz !!!!!!!!!!! bol de rizzz !!! hin-hin-hin-hin !!!!
- ah oui, hi hi ! c'est vraiment comme un parfum d'asie qui embaumerait ma boulangerie à cet instant monsieur Ben !
- ah mais non !! attention, hin-hin-hin-hin !!!! c'était pas l'asie, non !! c'était kenzie la petite souris !! là, on jouait les souris de la garde ! missionnées dans la fôret à la recherche de... hin-hin-hin-hin ! bol de rizzzzzzz !!
- ah oui mais vous avez tellement de ressources monsieur Ben ! c'est comme votre numéro d'inverti là... ?
- inverti ? mais je... non... je...
- euh pardon... c'est converti ! vous savez là ! le ... le converti quoi !
- mmm... jean-youssouf mohamed-martin? vous parlez de lui c'est ça ? ah, jean-youssouf... que de souvenirs... mais ce n’est pas ce que vous croyez ! ca n'a rien à voir avec la religion !! on incarnait de jeunes héros en devenir ! des adolescents encore enfants ! envoyés loin de chez eux, sur les frontières ! peut-être qu'ils allaient briller et trouver leur destin, peut-être qu'ils allaient mourir ! voire même tué par la propre lame d'un ami proche ! c'était quoi ma devise déjà ?... "oyez jean-youssouf ! De par ma main pleine de doigts !!" ou quelque chose du genre... poignant !!
- Bien, monsieur zeben, bien...Et à part ça ? qu'est ce que je vous sert ? vous savez, j'adoore vos interprétations... mais 25 minutes aujourd'hui... On avait dit qu'on essayait d'être raisonnable... hier, vous vous souvenez ? Les gens attendent... Alors, qu'est ce que je vous sert ?
- ok... OK, la mégère ! didju ! arrête de jacter simone ! alleeez ! radine moi deux packs de bières ! C'est qu'y a najael qu'a pris de l'avance, miardidjuuuu !! ils arrêtent pas d'enchainer des pétanques à leur convention de geek, là... Et ils sont nuls, ils sont mauuuuvais ! nondidju !! ah ! ils sont braves, si tu savais ! ca, ils sont beeeen braves ! vl'a ti'pas qu'y savent pas à qui y z'ont affaire !!!! on va les faire tourner en bouuurrique !! façon ptits vieux du muppet show ! rognntuudju ! ...

(s'en va doucement, le dos vouté, comme dans son plus grand rôle...)

edit : quelques edits

Ok, j'arrête les accents

hé hé je me doutais que l'adage: " ce qui se passe à l'Udocon reste à l'Udocon" finirait par s'effriter...

on finira par tout savoir!