A la sortie de l'opéra, la provocation en duel de Sanela à l'encontre de Telenaïs, sur fond de rivalité pour la main de Mateo, tous trois issues des familles les plus puissantes de la cité, fournit au groupe l'occasion de se mettre en valeur.
Orgon se propose d'entrainer Telenaïs pour le duel, tâche ardue puisque a jeune fille est d'une rare inaptitude aux armes alors que sa rivale est une bretteuse accomplie. Le risque d'une blessure mortelle est grand.
Mateo, qui cherche à échapper au mariage avec Sanela arrangé par leur mères, suggère aux personnages, si aucun progrès n'est constaté, de l'aider à enlever Telenaïs pour l'emmener à la collégiale de Chieso, où l'on peut se marier dans l'autorisation des parents.
Telenaïs se retire avec sa cameriste pour mettre une tenue plus pratique pour l'entraînement. Mais elle est enlevée dans sa chambre, alors que, selon ladite cameriste, elle se changeait derrière le paravent. Une échelle se trouve contre la fenêtre et on a vu des moines fuir vers la porte basse.
Matteo, plus ou moins ivre à la terrasse d'un café, jure qu'il n'y est pour rien. Les personnages enquêtent à la porte basse et découvrent que, déguisés en moines, Telenaïs et Giandrio, un jeune homme d'une famille rivale, se sont enfuis pour prendre une diligence en pleine nuit.
Les personnages songent d'abord à voler - réquisitionner, disent-ils - des chevaux pour poursuivre la caravane. Pour se donner du courage, Ormina sort son image pieuse (l'un de ses objets fétiches, qui a donc un rôle mécanique). Les dés indiquent une catastrophe : Ormina sent que ce vol serait une offense à sa foi et refuse catégoriquement.
Du coup, les personnages réveillent le maître du relais de caravane au nom de Mateo Sangio - dorn le nom est un passe-partout en ville. Munies de chevaux, elles filent dans la direction suivie par la diligence. Arrivées à un carrefour, Belina consulte sa boussole (l'un de ses objets fétiches), obtient une prouesse, puis décide d'aller en direction de Chieso .
Peu de temps après, à l'occasion d'une pause, elles entendent des chevaux derrière elles. C'est le fiacre de Mateo, qui a appris la réquisition des chevaux et s'est décidé à les rejoindre. Quand il apprend que c'est Giandrio qui file vers Chieso avec Telenaïs, il refuse d'y croire, couvrant son rival de tout les quolibets.
Profitant de l'intermède, Ormina, qui a récupéré l'une des robes de bure abandonnées par les faux moines, en profite pour se déguiser en moine. Les dés ayant indiqué une prouesse, Mateo n'y voit que du feu et décide de confier ses états d'âme à un sage avis religieux.
Arrivées à Chieso, le groupe se précipite dans la collégiale, les cloches ayant commencé à sonner. Elles découvrent une cérémonie en cours et Giandro qui attend la mariée, laquelle, dans une sacristie, hésite entre deux robes pour son mariage improvisé.
L'arrivée d'Ormina vêtue en moine dans la collégiale provoque un nouveau jet de dés, qui obtient un magnifique Retournement de situation : les ecclésiastiques présents la prennent pour un abbé de haut rang et l'invitent à s'assoir sur le siège réservé dans le chœur.
Les autres aperçoivent la cameriste de Telenaïs, comprennent que celle -ci les a berné en favorisant la fuite de sa maîtresse, et l'a rejoint dans sa fuite. Ils discutent avec Telenaïs, qui demande d'abord leur avis sur le choix de la robe, puis lorsqu'elle découvre que Matteo est là, sur le marié à choisir.
Visiblement, préparée dès l'enfance à l'idée d'être un instrument d'alliance entre familles, l'idée d'un mariage ne lui déplaît pas, mais les prétendants ne l'enthousiasment pas, même si elle les trouve gentils.
Pour dénouer la situation, Ormina a soudain une idée. Profitant de l'enthousiasme que provoque sa présence, et soudain baignée d'un élan mystique, voir d'une vocation ecclésiastique, elle faut signe à Matteo de s'approcher de l'autel, où se trouve déjà Giandrio. Puis, dans un geste solennel, elle joint leur main pour les unir en mariage. Sur cette manœuvre audacieuse, les dés donnent un nouveau retournement : les deux jeunes hommes découvrent que cette union est une évidence qu'ils ne s'étaient pas avoués, et s'embrassent tendrement.
Rideau.