Pareil : Ca sest super bien passé, et on commence à sentir la compagnie se mettre en place. On a un business plan de la mort ! ;-)
On n'avance pas vite, mais comme on évite les plans foireux, on progresse vraiment étape par étape. Encore quelques sessions, et on devrait pouvoir prendre la mer !
Jiohn Guilliann
En fait on n'a pas avancé vite parce que tu as voulu déclouer toutes les planches un tant soit peu vermoulues ou brulées d'la barcasse qu'on envisageait d'acheter ... Tout ça pour se rendre compte lors de notre première AG qu'on allait sous-traiter à Goudre & Frères la construction/fourniture du navire ... Quand j'te dis qu't'es trop perfectionniste ... c'qui compte c'est d'savoir comment plonger dans la tempête ou s'esquiver des récifs ... l'reste c'est d'l'enrobage ...
Y'a aussi l'Henri qu'a pas aidé avec ses histoires de "j'te dis, j'te dis pas" ... on a perdu 3 bouteilles de vin vert à c'qu'il la crache sa chique sur not' destination ! Enfin ... c'qu'il m'semble en tout cas ... mais c't'un peu flou tout ça ...
Heureusement l'Capitaine Gonzague est arrivé ! L'était temps qu'un vrai commandant s'pointe dans c'groupe de s'mi-baltringues ! Z'allez voir qu'avec moi ça va pas tortiller !!
Et hors d'question d'céder plus d'cinquante pour cent d'nos parts dans l'affaire ! S'agit d'la confrérie Gonzague crenom ! ... quoi ? comment ça on s'est pas encore mis d'accord pour l'nom ... pfff ... foutaises ! Z'avez qu'à régler ça avec Gontran mon bosco !
Gonzague - Capitaine au long cours
Dernière modification par Inks le jeu. avr. 16, 2009 9:44 am, modifié 6 fois.
Reprise de la narration (à la fin de la séance précédente, mais c'est pas grave!)
Après le départ d'Archibald, nos trois comparses restent attablés avec un cruchon de vin vert, ne sachant trop que penser. Ils ont tous les trois les yeux qui pétillent, ils sont tentés par l'aventure, mais après les évènements des derniers jours, ils ont du mal à voir d'emblée le verre à moitié plein (d'autent que les leurs ont plutôt tendance à se vider...)
Il va falloir un bateau. Il va falloir un équipage. Il va falloir du matériel. Par où commencer ?
C'est tout d'abord Martin qui suggère le fait que si l'on cherche des partenaires qui possèdent navires, équipages et savent prendre des risques, la flibuste est une solution possible. Les autres ne manquent pas de lui faire remarquer que les risques de travailler avec la flibuste - quand bien même ils arriveraient à entrer en contact avec l'un de ses capitaines et obtenir sa collaboration - semblent largement plus importants que le bénéfice puisqu'une fois le nouveau continent trouvé, il y aurait toutes les chances pour leurs cous soient nettement tranchés.
- "C'est sur que ce n'est pas un plan parfait, mais en dernier recours, on peut y réfléchir", concède Martin.
Henri, lui, pense que l'information peut être apportée à une autre maison, en échange de la garantie d'être en charge de l'expédition. L'avantage évident serait que les infrastructures nécessaires pour entreprendre une expédition de cette envergure seraient place. Mais Jehan s'insurge...
- D'abord, ce serait super déloyal à l'égard d'Archibald d'aller voir une Maison qu'il a concurrencée toute sa carrière pour la faire bénéficier de ça. En plus, vous avez pas l'air de voir qu'on a l'opportunité de constituer notre propre maison avec ce truc! Non, il faut qu'on trouve un financement, mais c'est notre expédition et celle de personne d'autre.
- Tu sais, répond Henri, moi ce qui m'intéresse c'est d'en faire partie, c'est tout. Explorer un territoire inconnu, voilà ce qui m'intéresse... D'ailleurs, j'y pense, peut-être que l'Académie des Sciences serait susceptible de financer tout ou partie du projet. De toute évidence, Archibald a découvert des plantes et des animaux inconnus chez nous. Ca devrait titller les naturalistes de l'Académie...
- Ca fait des années que l'Académie n'a plus les moyens de financer des expéditions, rétorque Martin. Depuis la dernière expédition perdue dans les Jungles Fuligines, c'était il y a au moins vingt ans... Par contre, je me demande si le Sénat ne pourrait pas allouer des fonds pour une expédition. Ils ne l'ont pas fait depuis longtemps, mais si on arrive à convaincre les sénateurs que celle là est sérieuse...
Mais comment recontrer des sénateurs, et lesquels ?
Le lendemain, Henri paye une visite de courtoisie à Archibald Redon et lui demande s'il est en mesure de lui écrire des lettres d'introductions pour des Sénateurs intègres en qui il a confiance. Archibald s'exécute, recommandant chaudement nos trois comparses au Sénateur Ernest Salard et à la Sénatrice Clotilde Mouron.
Dernière modification par Sammael99 le jeu. avr. 16, 2009 3:23 pm, modifié 1 fois.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
J'ai remarqué en passant en revue les feuilles de persos que l'ami Akhad avait fait des siennes en dessinant son personnage. Afin de l'encourager à persévérer, je lui octroierais un point d'expérience supplémentaire, et je vous soumets (avec son assentiment) l'oeuvre en question:
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
"Dites moi Martin, que diriez-vous d'un passage dans une taverne de Fluve pour descendre quelques pichets en me croquant ?! C'est moi qui régale... mais ne faites pas signe à Gontran, mon second, il faut qu'il modère ses ardeurs à l'endroit de la boisson."
En parlant de points d'expérience, j'ai pensé que ça pourrait intéresser certains de voir comment je les octroie.
Les règles de défaut de REIGN sont comme suit:
- un point pour avoir pointé sa trogne
- un point pour une participation active et immersive (le côté théatral)
- un point pour une contribution à la partie (CR, dessins, cartes, journal ou autre)
- un point pour un accomplissement majeur qui change la donne dans la campagne
- un point pour tout désavantage d'un PJ qui serait entré en jeu.
De plus, les personnages peuvent gagner des points d'expérience en claquant leur Fortune futilement (c'est un mécanisme optionnel sensé émuler la littérature medfan où les personnages sont toujours fauchés malgré les trésors amassés). Comme j'aime bien l'option, on verra s'ils veulent s'en servir. De toute façon, pour le moment, ils n'ont pas un rond...
Pour la première partie, les joueurs n'auraient donc légitimement du gagner qu'un point d'expérience, mais je leur en ai généreusement octroyé un second pour le côté "bleus". Ca ne se reproduira pas ;-)
Je crois qu'ils ont compris qu'il allait falloir se défoncer un peu pour que ça commence à peser!
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Etant parvenus à passer outre leur surprise des premiers jours, nos trois compères se retroussent les manches pour essayer de faire aboutir le projet qui tient tant à cœur à Archibald Redon et qui peut assurer leur fortune (ou leur perte...)
Quel que soit le financement de l'expédition, il semble indispensable pour convaincre qui que ce soit (banquiers, investisseurs privés ou fonds spéciaux du sénat) de la viabilité de l'affaire de disposer d'un capitaine. Il se trouve que Jehan a entendu parler d'un capitaine du nom de Gonzague qui, comme eux, s'est récemment fait chasser de la Maison dans laquelle il officiait. Il est convenu qu'il va essayer d'entrer en contact avec ce potentiel partenaire tandis que Martin et Henri tenteront d'obtenir des entrevues avec les deux sénateurs pour lesquels Archibald a rédigé des lettres d'introduction.
Jehan commence donc à se renseigner sur les raisons pour lesquelles le capitaine Gonzague a été remercié. Il sait qu'il travaillait pour la Maison Merille et ce n'est donc pas très compliqué pour lui de se renseigner auprès de certains des ouvriers qui entretiennent les navires de ladite Maison. Jehan traîne donc une matinée aux alentours des cales sèches et finit par trouver une connaissance qui travaille maintenant pour Merille.
- Un sacré phénomène, c'te capitaine Gonzague, un sacré phénomène, entame l'homme entre deux coups de marteau. Un trompe la mort, tu peux pas imaginer. Je te jure, dès fois, quand on voyait l'état des bateaux qu'il ramenait, on avait l'impression qu'ils avaient traversé l'enfer dans les deux sens.
- Ah, répond Jehan, l'air visiblement déçu. Pas un mec fiable quoi...
- Ben, tu sais, le plus bizarre avec ce type, c'est qu'en quinze ans chez Merille il a jamais perdu un marin. Jamais un seul. Il rendait les patrons fous par son manque de prudence évident, mais il arrivait toujours dans les temps (et même souvent en avance) et sans jamais un problème avec l'équipage.
- Donc, un bon capitaine, mais téméraire ?
- Ouais, si tu veux. Il savait tenir son équipage, c'gars là. Les hommes, ils fouettaient avant de partir en mer avec lui, mais ils avaient confiance. Bon, par contre, fallait pas être susceptible, hein, parce que côté diplomatie, comment dire... C'est d'ailleurs pour ça qu'il a fini par se faire jeter par les huiles de chez Merille.
- Ah bon ?
- Ben oui. On raconte qu'il aurait dit à Monsieur Merille lui-même qu'il fallait arrêter les conneries avec les délais qui devenaient de plus en plus serrés au point que même lui avait du mal à les tenir. Le vieux a pas aimé, en plus c'était devant tout le monde. Ils l'ont remercié séance tenante.
- Tiens, il pourrait m'plaire, c't'homme là, répond Jehan avec un petit sourire. Tu sais où je pourrais le trouver?
- Je crois savoir qu'il traîne souvent à la Taverne du Galion Fantôme, tu sais, à Maraîches.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
KNOWLEDGE 1
Healing 1
Language 2+MD
Tactics 3+ED
Advantages
Lucky (Chanceux, peut relancer un jet raté une fois par séance)
Hard-Headed (Tête dure, +1 case dans la tête)
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Pendant ce temps, Henri et Martin se rendent au sénat. Ils ont dépensé un (grosse) partie de leur (petit) pécule pour s’acheter des habits sobres mais de bonne facture, sont rasés de près et généralement fins prêts à fricoter avec le gratin politique de la ville : les sénateurs. Avant de se rendre au sénat, Henri s’est documenté sur les deux sénateurs qu’Archibald lui a conseillé de rencontrer.
Clotilde Mouron est d’après les rumeurs une sénatrice assez jeune et à la réputation déjà bien établie. Elle fait partie de ces nouveaux élus qui n’ont qu’un mot à la bouche : corruption. Ils souhaitent réformer les institutions, à commencer par le sénat, pour que les votes, décisions, et autres gestes administratifs ne puissent plus s’acheter, et que ceux qui vivent grassement de leurs pots de vins soient arrêtés et envoyés au bagne. Pour Clotilde Mouron, il n’y a pas de petite corruption, et lorsqu’elle entend parler d’un politicien véreux ou d’un fonctionnaire vénal, elle perd toute retenue et devient une furie (verbale).
Ernest Salard est un sénateur plus connu des habitants de Concorde. En effet, depuis plusieurs dizaines d’années il fait partie de ces véhéments qui prônent pour le retour des valeurs originelles de Concorde et en particulier pour la préservation absolue de la Laïcité au sein de la Cité-Etat. Au fil des ans, des dérogations aux libertés cultuelles ont été votées, et, juge le sénateur Salard, le « ver est dans le fruit ». Depuis quelques années, divers partis - politiques ou économiques - tentent de normaliser les relations avec l’Empire Mémmonite et ses états satellites, mais ce sont les sénateurs comme Ernest Salard qui, comme il le décrirait, contiennent cette menace toujours présente.
Henri et Martin décident tout d’abord d’aller voir les offices de Clotilde Mouron. Ils se retrouvent rapidement face à un secrétaire dans une pièce sobre de l’aile gauche du bâtiment sénatorial. L’employé est poli et peu enclin à la rigolade. Il demande à Henri (Martin se tient en retrait) ce qui l’amène, et celui explique qu’il a une lettre d’introduction pour rencontrer la sénatrice sur un sujet concernant l’avenir de Concorde. Le secrétaire ne se satisfait pas tout à fait de cette péremptoire introduction et indique qu’il va devoir en savoir plus pour statuer. Henri parvient à lâcher quelques détails tout en n’étant pas trop spécifique. Le secrétaire finit par indiquer qu’un créneau est disponible la semaine suivante.
Henri lui demande alors - si jamais un rendez-vous dans l’emploi du temps de la sénatrice devait se libérer - de bien vouloir le faire prévenir à la taverne où il réside, et il glisse quelques pièces au secrétaire et se retourne pour s’en aller. Il s’attend à ce que le secrétaire trouve soudain un autre rendez-vous plus proche, mais à sa grande surprise le secrétaire le rappelle pour lui faire remplir un formulaire spécifiant la somme reçue, la justification de ladite somme et l’endroit où elle devra lui être remise si elle ne s’avère pas nécessaire. Henri essaie de balayer tout cela d’une main négligente, mais le secrétaire ne vient rien savoir. « Vous ne voudriez tout de même pas être soupçonné de corruption ? » lui demande le secrétaire d’un air sévère…
Dans la foulée, Martin et Henri se rendent à l’office du sénateur Salard. L’antichambre y est plus sympathique, ornée de peintures et autres objets d’art. Le secrétaire y est également plus affable. Il a également un rendez-vous à proposer la semaine suivante, mais lorsqu’Henri lui glisse quelques pièces, il se ravise et se rend compte qu’un rendez-vous le surlendemain a été annulé. Il y rentre donc les références d’Henri et Martin avec un grand sourire et empoche les pièces…
Le rendez-vous pris, Henri décide de passer la fin de la journée à assister à la séance parlementaire pour assister aux débats. Il y a trois propositions de loi en cours de discussions. L’une concerne l’orientation diplomatique pour l’année à venir et propose une normalisation des relations avec la Manguésie et le Rouergue. C’est d’ailleurs pour Henri l’occasion de voir le Sénateur Salard à l’acte, orateur enflammé malgré sa forte corpulence. Une autre discussion concerne les taxes appliquées aux marchandises en provenance ou à destination de Santerne que certains sénateurs souhaiteraient voir augmenter au nom de l’intérêt national. Enfin, une dernière disposition en discussion concerne un amendement à la constitution qui obligerait tous les sénateurs à déclarer toutes les donations dont ils sont destinataires sous peine de destitution. Clotilde Mouron n’intervient pas sur ce dernier sujet, mais ce sont des sénateurs qui lui sont proches qui prennent la parole.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
J'imagine que c'est mieux de signaler qu'on lit ce fil avec une grande attention. Histoire de motiver les gens à écrire la suite.
Donc c'est mon cas. Qu'est-ce que c'est bien !
LG
moi aussi (et je dois dire que lorsque les joueurs devront faire les jets pour les objectifs de "groupement" je serais curieux que tu détails les résultats).
Je plussoie Le Grumph : c'est bien, c'est bon. Et j'ai remarqué que le PJ Martin Trouvé est quand même une sacré brutasse (Epée à 7+MD, ça décoiffe en combat).
J'ai d'ailleurs dans l'idée de bientôt mettre dans la partie Technique un compte-rendu détaillé de combat REIGN, avec les deux possibilités offertes par le jeu : le combat du LdB, avec les techniques, et le Fluid Combat du supplément 12. Où l'on verra que les mêmes jets de dés entraînent des choses vraiment différentes...
Fabfab a écrit :Je plussoie Le Grumph : c'est bien, c'est bon. Et j'ai remarqué que le PJ Martin Trouvé est quand même une sacré brutasse (Epée à 7+MD, ça décoiffe en combat).
J'ai d'ailleurs dans l'idée de bientôt mettre dans la partie Technique un compte-rendu détaillé de combat REIGN, avec les deux possibilités offertes par le jeu : le combat du LdB, avec les techniques, et le Fluid Combat du supplément 12. Où l'on verra que les mêmes jets de dés entraînent des choses vraiment différentes...
Ca m'intéresse bien ça.
Oui, Martin est "spécialisé". Il a d'ailleurs pas beaucoup eu d'utilité dans son domaine, pour le moment, mais...
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Quand j'te dis qu't'es trop perfectionniste ... c'qui compte c'est d'savoir comment plonger dans la tempête ou s'esquiver des récifs ... l'reste c'est d'l'enrobage ...
Z'allez voir qu'avec moi ça va pas tortiller !!
