Bonjour,
nicopitt a écrit :Très chouette, l'entrevue avec Morkmurian devait être pleine d'une tension ... palpable !
En terme de jeu, vous l'avez gérée avec quelques jets de dés (diplomatie/psychologie ou équivalent dans votre système de jeu ?) ou tout sur le roleplay ?
Du roleplay au début, pour voir quels étaient les arguments des PJ pour expliquer leur présence sur le plateau de Storval, puis les jets de Baratin versus Empathie du géant avec bonus/malus suivant la pertinence de l'histoire racontée.
La suite.
Profitant de leur relative liberté dans l’enceinte de Jorgenpoing, les Darin approchent Conna et, après lui avoir expliqué qu’ils sont au service de son fils, lui demandent des informations sur la tour noire. La géante sait qu’elle date de Thassilon et abrite une gigantesque bibliothèque, mais elle n’y a jamais pénétré. Seul Mokmurian s’y rend de temps en temps, car l’endroit est sous la surveillance d’un gardien mystique qui n’obéit qu’à la magie des runes. Les frères préfèrent ne pas prendre de risques inconsidérés et abandonnent l’idée de s’introduire dans la bibliothèque.
Sept jours plus tard, Mokmurian convoque les deux jeunes gens. Le géant les reçoit dans la même salle que la première fois. A ses côtés se trouve un être au buste de femme, dont les longs cheveux noirs sont surmontés d’une couronne de fer, prolongé par un imposant corps de serpent. C’est la première fois que les Darin voient une lamie sous sa véritable apparence. Seleval, puisqu’il s’agit d’elle, dit à Mokmurian qu’il commet une terrible erreur en faisant confiance aux deux humains et qu’il vaudrait bien mieux les tuer. Le général lui fait alors remarquer, d’un ton peu amène, que c’est lui qui commande en l’absence du seigneur Karzoug et qu’il n’apprécie guère ses marques d’insubordination. La lamie se tait et lance à Priam un médaillon frappé de l’étoile à 7 branches. Il fonctionne sur le même principe que celui de Tsuto, sauf qu’il est connecté à celui que porte Mokmurian. Le géant donne également aux jeunes gens un coffret rempli de diamants d’une valeur totale de cinq mille pièces d’or ( !), au cas où il leur faudrait corrompre certaines personnes. Mokmurian réitère sa promesse d'épargner Magnimar et ses colonies (donc Pointesable) en cas de succès de la mission des Darin.
Après être partis de la forteresse, les frères traversent les montagnes avec des guides shoantis puis, une fois revenus dans la plaine, s’en vont seuls en direction de Pointesable, qu’ils regagnent seize jours plus tard, vers la fin du mois de Gozran. Ils rendent visite à Ameïko, lui disent qu’ils n’ont rien trouvé lors de leur voyage et récupèrent le médaillon de Tsuto qu’elle gardait pour envoyer des « RAS » de temps en temps. Marvick l’utilise pour annoncer à Xanesha qu’ils seront bientôt à Magnimar.
Les Darin décident de passer la soirée en famille, pour se ressourcer. Aucune nouvelle lettre de Mikal n’est parvenue à Pointesable, aussi Izdia et Kortal recommencent-ils à se faire du souci pour leur fils. Arzat pose beaucoup de questions à ses petits-fils, au sujet de leur long voyage, et leur reproche d’avoir pris des risques inconsidérés de s’éloigner du village en des temps si troublés. Meda prend la défense de ses enfants et déclare être certaine qu’ils agissent au mieux pour protéger la communauté. Le dîner fini, les frères, après s’être concertés, dessinent le symbole qu’ils voient briller sur la porte de Mhar lors de leurs transes et le montrent à leur mère. Et celle-ci le reconnaît ! Il s’agit du tatouage que portait leur père sur la poitrine, le symbole de sa famille, les Amalrin ; il n’avait plus aucun contact avec eux, ayant décidé de troquer une vie confortable à Magnimar contre une vie d’aventures. Elle demande où ses fils ont aperçu ce symbole. Auraient-ils retrouvé son cher Orioden ? Priam lui dit que non et que ce symbole est simplement le blason d’un noble qu’ils ont rencontré sur la route. Meda gobe facilement ce gros mensonge (elle semble vraiment idiote par moment, comme le lui reproche souvent Arzat…) et ne pose pas plus de questions à ses fils.
Le lendemain matin, les frères vont voir le père Zantus et lui disent la vérité sur leur rencontre avec le général Mokmurian et expliquent sa proposition : la soumission de Magnimar à Karzoug afin d’affronter ensemble Korvosa. Au départ, le prêtre est assez exalté. Du point de vue général, les seigneurs des Runes sont des protecteurs de l’humanité et l’idée d’un nouveau Thassilon est séduisante. Mais Priam calme ses ardeurs en affirmant que Karzoug est un être totalement corrompu par l’avarice et qu’il n’a rien d’un protecteur. Si une paix doit être signée, c’est seulement pour épargner des vies, car l’armée des géants de pierre et des Shoantis, soutenue par la magie des lamies, est sans doute imbattable. Résister permettrait de gagner du temps, mais à quel prix ? Zantus veut accompagner les Darin à Magnimar et soutenir leur cause auprès des prêtresses de Iomedae. Il faut qu’elles demandent à la déesse si une telle alliance a son assentiment.
Peu après, ils apprennent par Ameïko qu’une ferme proche de Murmebois a été attaquée par des gobelins, cette nuit. Chose inhabituelle, les monstres ont fait une dizaine de prisonniers (d’habitude, ils se contentent de massacrer les fermiers et de repartir avec du butin) qu’ils ont emmenés dans le bois. Et point encore plus étrange, un chasseur a trouvé des traces de bottes près de celles des gobelins, laissant à croire qu’ils ont été aidés par des humains lors de leur raid. Ameïko se demande si les adorateurs de Lamashtu ne sont pas encore en train de comploter quelque chose. Son inquiétude est renforcée lorsqu’elle apprend que les Darin vont partir pour Magnimar en compagnie du père Zantus, car c’est lui qui détient la clé de la prison de Malfeshnekor. Le prêtre devra lui confier la clé avant son départ, on ne sait jamais…
Les Darin prennent ensuite le temps d’informer Vorel de leurs dernières découvertes sur le plateau de Storval (ils espèrent pouvoir entrer dans la bibliothèque de la tour noire après avoir gagné la confiance de Mokmurian).
Les frères quittent enfin Pointesable en compagnie de Zantus. Près de la barricade, ils aperçoivent la jeune varisienne, Séonie, qui pointe sur eux des yeux emplis de colère. Marvick veut lui parler, mais elle s’enfuit et disparaît littéralement au coin d’une maison.
A+