Joli... je ne voyais pas ça comme ça Skardorf, plus rustique et bourrin...
A moins que la poterie ne soit pleine de poudre naine et de fanatiques.
Dernière modification par Soulyacémoa le mar. oct. 20, 2015 9:16 am, modifié 2 fois.
Archer hors pair, As du backstabb
Prêtre de St Dugall, Soigneur infatigable
Beau(x) parleur(s) aux propos ineptes et...nigmatiques
Charmeur invétéré, Aliéné tricéphale tout acquis aux Tristes Trucs
Amateur de chants impies, Adepte de Loki, Invocateur du Gel éternel
Par une belle fin de matinée, le groupe arriva à Skardorf. Alors que la campagne alentour portait les stigmates de la guerre et des déplacements consécutifs des troupes, la ville semblait peu à peu recouvrer la santé et son activité.
Un vaste camp de toile entourait la ville et les murailles étaient copieusement garnies de troupes galicornéennes. A l'entrée, entre les paysans qui se rendaient au marché vendre le peu de biens que les troupes en maraudes leur avaient laissés, les personnages se familiarisèrent avec les colporteurs hobelins qui proposaient qui des rats-familiers, qui des poules comptables ou de la quincaillerie. Une fois payé l'écot d'octroi, le groupe se dirigea vers Milyas un herboriste qui était peut être susceptible de concocter un remède contre la maladie qui frappait le chevalier et le moine. C'est Cas qui leur fit cette suggestion, ayant appris son nom de dame Malève.
Lorsque le groupe arriva dans l'échoppe du demi-elfe, celui-ci ne fit pas mystère que la potion allait coûter quelque sous et qu'il faudrait attendre quelques jours pour prendre le remède. Il encouragea donc le groupe à se prendre une chambre à la broche, une auberge donnant sur la place du marché et à attendre pour pouvoir prendre le remède. Cas eut une conversation avec Milyas sur Volendil, le mystérieux elfe sur lequel il se renseigne à chaque étape. Il apprit de Milyas que l'elfe venait de quitter la ville car les autorités de Galicorne le tenaient en haute estime. La rumeur locale voulait qu'il aie été trop proche du roi Henri pour être sympathique au roi Etienne. Par ailleurs, Milyas expliqua que le roi Henri aurait eu un fils avec la soeur de Volendil et que ce fils aurait été caché très loin mais que les sbires du roi Etienne rechercheraient activement son demi-frère.
Après cette conversation, le groupe se sépara pour faire quelques emplettes. Une longue discussion préalable eut lieu sur la manière de se répartir le butin. Envisageant que l'équipement des maraudeurs et les carapaces d'ankheg pouvaient avoir une certaine valeur pour les collectionneurs (contrairement à 90 % de l'équipement prélevé sur les nombreuses victimes du groupe), le groupe se scinda autour de la question de la propriété de ces objets de valeur. Cylenzara, le Nain et le Borgne affirmaient que le butin devait aller aux combattants tandis que d'autres, derrière Traal (alias Le Grand Costaud au Marteau qui invoqua de relativement obscures "Lois de la Route et des Guides") prétendaient que c'était pas tout de tuer mais que la victoire (contrairement à la défaite) avait toujours plusieurs pairs. Un byzantin système de répartition fut alors convenu, permettant à chacun de toucher quelques piécettes de la répartition du butin.
Le Borgne, Cas, Sara et l'Etranger touchèrent leur part et choisirent néanmoins d'aller vendre eux-mêmes ce qu'ils considéraient comme "leur" butin, à savoir la collection de marmites, casseroles et couverts raflés dans la planque du Rat et de son pote. Ils se mirent donc directement sur la place du marché et commencèrent à vendre à la criée leur matériel. Sara en profita pour obtenir des renseignements sur la ville: allant d'échoppe en échoppe, elle discuta avec quelques marchands qui lui expliquèrent qu'en ville, le gouverneur militaire galicornéen avait moins d'influence que les deux gangs de voleurs que sont les Tradi (des "voleurs à l'ancienne, avec guilde et tout") et les "chiens" (de vrais criminels) arrivés il y a seulement une vingtaine d'années. Pendant ce temps, Cas entreprit de se grimer et de dissimuler encore plus son visage, persuadé que des hommes de la galicorne risquaient de le reconnaître et de lui faire subir un sort terrible.
Le Nain et Cylenzara sortirent hors de la ville. Ils avaient repéré quelques nains et ils les pensaient susceptibles de leur vendre des armes ou de leur racheter de la marchandise. C'est ainsi qu'ils firent connaissance avec une compagnie d'artificiers au service de la galicorne. Leur chef s'avéra très impressionné par les exploits du Nain et par ses trophées, c'est pourquoi ils acceptèrent de le laisser déambuler dans leur camp avec leur compagnon humain. Les deux camarades s'initièrent ainsi aux armes à feu et purent acheter du matériel. Ensuite, ils firent un tour en ville et se lièrent d'amitié avec Unsal, un colporteur hobbit, sympathique, bien qu'un peu familier. Il leur avait proposé un chien de guerre et du matériel dont les prix annoncés frisaient l'[insérer ici un procès d'intention - au mieux - que la modération reprouve]. Mais comme il accepta de leur donner des renseignements, le hobbit dit fièrement aux deux mercenaires qu'ils pouvaient compter sur lui s'ils avaient besoin de quelque chose. Unsal les renvoya vers un homme qui cherchait des aventuriers (se proposant d'encaisser 10 % du contrat). Les deux compagnons rencontrèrent l'intermédiaire qui se proposa de les escorter vers "sa maîtresse". C'est ainsi qu'ils parvinrent jusqu'à la maison en ruines qui était autrefois le siège de la guilde des Tradi de Skardorf.
Pendant ce temps, le chevalier fit le tour des tavernes pour vanter ses propres exploits et se faire payer des coups. Sans être un succès délirant, nombreux furent les honnêtes skardorfois qui s'intéressèrent à son récit et acceptèrent de se défaire de quelques liards pour étancher la grand soif que ressentait notre héros. Ensuite, il se dirigea vers le grand temple d'Apollon, espérant y trouver un prêtre susceptible de le soigner. Malheureusement, aucun clerc ne s'avéra assez compétent ou désireux de le soigner. Le chevalier trouva donc du repos dans une auberge presque déserte voisine du temple d'Apollon. D'étranges vieillards lui adressèrent un regard inquisiteur alors qu'il traversait la salle vers l'escalier menant aux chambres. Intrigué par cette audace, le chevalier entama une discussion avec eux. Il s'avéra rapidement qu'il s'agissait de kahirims, des sectateurs de Melrose, opposant une foi très ferme à un monde pourtant bien décevant. Guère impressionnés par l'allure et les exploits martiaux du chevalier, ils lui firent plutôt la leçon sur la meilleure manière d'adorer Melrose et les hérésies générées par les cultes des saints et des ordres de chevalerie auquel Belgothen appartient. Le chevalier écouta les vieux déblatérer sur l'apocalypse qui s'annonçait et sur le règne de Satan. Il finit par reculer devant ses noires perspectives et partit trouver quelque repos dans sa chambre confortable.
Quant au Moine, il se sépara du groupe et entreprit de rédiger sur un grimoire préalablement acheté, une recension des cinquante auberges de la ville, discutant essentiellement de la qualité de la bière qu'on y servait. Il décida de commencer par les auberges entourant l'Ecole de Markus. Le Moine comptait en effet joindre l'utile à l'agréable en allant voir ce lettré réputé pour sa fine compréhension des idiomes de la quatrième face du monde. Il pensait ainsi que Markus pourrait l'aider à comprendre le recueil trouvé dans la chambre du Flamine Maxime de Jupiter. Après quelques auberges, il parvint devant le portique où le dit Markus était fort occupé à corriger un garnement en imposant de raides et secs coups de badine sur le postérieur nu du dit délinquant. Lorsque Markus eut fini d'administrer sa sévère justice, il accepta d'aller boire un verre avec le Moine qui lui montra son livre. Markus confessa que c'était là un livre fort rare et complexe et qu'il lui faudrait sûrement quelques jours pour en tirer les enseignements. Ce faisant, il commanda une autre tournée, puis une autre. Il avait manifestement pour but de profiter du penchant du Moine pour la boisson afin de lui dérober son livre. Hélas, le Moine s'avéra un compagnon de beuverie aussi joyeux que résistant et bientôt, c'était Markus qui ronflait sur un coin du bar. Les deux pochards en étaient à leur troisième ou quatrième taverne et s'y perdirent de vue. Le Moine se souvenait qu'il avait un rendez-vous quelque part et finit par s'écrouler en pleine rue alors qu'il titubait vers une direction imprécise.
Le Baron, Le Grand Costaud au Marteau et Kartrine restèrent ensemble l'après-midi. Ils finirent par rencontrer le Nain et Cylenzara alors qu'ils se rendaient vers le quartier général de la guilde Tradi. Le baron et Kartrine avaient déjà vendus (et fort cher) à l'autre maîtresse de guilde, dame Rilga des informations sur la situation dans l'essart d'Orgeval et escomptaient de nouveau vendre ses informations à dame Odylia. Celle-ci expliqua qu'un ivrogne allait dans la ville, clamant partout qu'il avait vaincu des maraudeurs et qu'elle se doutait bien de ce qui pouvait amener les personnages. Elle se déclara, de plus, trop pauvres pour jouer aux enchères. Elle proposa donc une mission aux aventurier présents. On lui avait dérobé une forte somme d'or et elle voulait que les PJ mènent l'enquête. Si Cylenzara et le Nain étaient prêts à accepter, le baron et Kartrine se montrèrent plus réticents. Se faisant préciser les circonstances du vol (l'argent avait été pris lorsque la guilde avait déserté la ville après l'arrivée des troupes galicornéennes), ils en conclurent qu'il était impossible de retrouver l'or. Le baron se montra cependant sensible au fait qu'Odylia penchait encore pour l'empire malgré les revers que cette puissance avait subis dans la région. Une longue discussion eut alors lieu entre Odylia et le baron et l'on conclut que le baron raconterait la réalité de ce qui se passe dans les Essarts en échange d'un service de la part des Tradi.
Lorsque le groupe prit place dans la belle salle commune de la Broche et profita d'une alcove pour converser discrètement, le baron mit fin aux mystères qui entouraient son emploi du temps dans la journée et sa discussion avec Odylia. Lui et Kartrine expliquèrent qu'auparavant, ils avaient vendu quelques informations à l'autre maîtresse de guilde, dame Rilga. Celle-ci possédait de forts solides intérêts économiques dans les Essarts et récompensa donc grandement les informations qu'on lui amenait. Ils racontèrent ainsi que dame Rilga avait payé une somme conséquente pour écouter ce que le Baron et se montra, rapporta le baron, particulièrement intéressée par la présence de Maraudeurs sur la route, bien loin de leurs bases. Elle émit l'hypothèse que l'un des membres du groupe possédait un artefact qui les attirait et décrivit l'objet comme un foudre d'électrum de petite taille. Cet objet, selon elle, était lié à la défaite du Maître des Ombres et aurait été conservé au temple d'Orgeval. Dame Rilga proposa alors au groupe d'acheter la relique pour 5000 pièces d'or. Elle demanda au groupe de lui vendre la relique avant le lendemain 11 heures.
Cryoban a écrit : ↑lun. juin 26, 2023 7:56 am
Le vrai problème c'est les gens.
Mildendo aka Capitaine Caverne a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.
Considérons le meilleur groupe d'aventuriers à voir jamais parcouru les Essarts et changeons de regard, car le groupe dont je parle n'a rien à voir avec lui.
Nous avons donc laissé nos héros Cylenzara, le Nain, dame Kartrine, le baron et le Grand Costaud au marteau discuter dans l'atmosphère à la fois feutrée et cosy de la dite auberge. On parle, on discute, à voix basse. Voilà qu'un homme qui se présente comme lechevalier de Belgothen, un gros sac brinquebalant et tintabulant d'acier, se mêle à la conversation. Très rapidement, il critique la présence galicornéenne et, à voix haute, hurle sa fidélité à l'Empire. Tous se regardent un peu gênés, le Grand Costaud se proposant de faire taire le malotru. Une claque part mais rate la tête du soi-disant avatar du chevalier. L'aubergiste, suant de peur, vient vers le groupe, demandant aux deux géants, dressés l'un contre l'autre et manifestement près à en venir aux mains, de se calmer. Il affirme que les gardes gallicornéens prennent très mal la critique et les propos hostiles à leur présence. Le calme se rétablit pendant un temps et l'on commence à évoquer la mystérieuse relique que l'Etranger porterait avec lui. L'on spécule sur le lieu et les circonstances qui ont vu cet archer, à demi-sauvage, se retrouver en possession d'un objet qui semble susciter bien des convoitises. Les unes peuvent se transformer en or sonnant et trébuchant, d'autres en danger. Finalement, les comploteurs se décident à attendre l'Etranger (qui vent toujours avec sa clique des casseroles en ville).
Une heure plus tard, l'Etranger, le Borgne, Cas et Sara font leur apparition. Un hobelin de la ville à consenti à acheter leurs batteries de cuisine et les poches de la bande sont pleines. C'est pourquoi, grand seigneur, le Borgne s'assied à la table des autres et commence à dégoiser sur les vertus commerciales de la ville. Le groupe semble au complet et pourtant tous sentent que quelqu'un manque. C'est alors que Cylenzara s'inquièta des destinées et de la localisation du Moine. Tous se récrient, comme un seul homme, "dans une auberge". En effet, l'équipe contient de fins psychologues qui semblent avoir pris conscience du léger problème d'alcool qui caractérise le Moine, défaut qui semble se déchaîner lorsque le dit personnage erre dans les rues des villes. Cas (qui l'espionne toujours un peu) se souvient alors que le Moine a décidé d'écrire une sorte de chronique des cinquante auberges que compte la ville. Les membres du groupe se mettent alors à sa recherche.
Cas et le Grand Costaud au Marteau partent vers le sud de la ville. Après avoir visité une première auberge, ils décident que le Moine finira bien par réapparaître et décident d'aller faire un tour du côté des bains d'Apollon après s'être assuré que, malgré l'heure tardive, ceux-ci étaient bien ouverts. Sur le chemin, traversant une ruelle sombre, ils sont agressés par cinq demi-orques particulièrement peu amènes. Le combat, féroce et furieux voit les deux compagnons d'abord battre en retraite pour ensuite massacrer leurs poursuivants en trouvant une position avantageuse. Après un arrangement avec la garde (qui récupère le butin des demi-orques ainsi que quelques pièces d'or), Cas examine les corps et constater, non sans une certaine perplexité que leurs agresseurs portent la marque du culte de la Wyverne. Puis, les deux héros se font soigner au temple, avant de rentrer sans le Moine mais plein de questions vers l'auberge.
De leur côté, le Nain et Cylenzara mènent une enquête plus méthodique. Ils décident d'abord de rechercher Unsal, leur nouvel ami hobelin. Celui-ci s'avéra efficace puisse qu'il leur apprit au bout d'une heure que des "hommes (ou plutôt des hobelins) à lui avaient repéré un poivrot qui pourrait correspondre à la description". En effet, quelques minutes plus tard, les deux camarades contemplaient le Moine empestant l'alcool, dormant dans une flaque d'urine, son livre serré contre lui. De jeunes hobelins joueurs s'amusaient à le piquer avec un bâton pour voir quels sons rauques et graveleux sortaient de la bouche de l'ivrogne. Unsal dispersa bientôt les jeunots et le Nain et Cylenzara ramenèrent leur compagnon vers l'auberge. Lorsqu'ils arrivèrent sur la place de l'auberge, ils s'aperçurent que des gardes stationnaient devant la Broche et ils se faufilèrent donc dans un autre établissement où ils prirent une chambre dominant la place. L'aubergiste, bon prince, leur conseilla de donner à leur camarade fin soûl une bouteille de gentiane, liquide amer et dégueulasse mais qui ressuscita littéralement le Moine.
Pour comprendre ce que la garde faisait devant l'auberge, il faut se projeter au moment où Le Borgne, l'Etranger et Sara se mettent en quête du Moine. Ils semèrent d'abord l'homme qui prétendait êtrele chevalier de Belgothen qui voulait les suivre. Ensuite, ils s'engagèrent dans une ruelle du côté de la halle aux grains. Mais rapidement, ils eurent l'impression d'être suivis et ils retournèrent à la Broche. Bien que Sara le déconseillât fortement, l'Etranger s'avisa que quelques uns des clients de la Broche étaient des richards. Jouant sur le revanchisme social de son ami le Borgne, il lui proposa d'aller tenter une [insérer ici un procès d'intention - au mieux - que la modération reprouve] du côté de ses marchands aux toques de fourrures qui mangeaient, l'air grave et concentré, un plantureux festin. Le plan de l'Etranger était des plus simples, provoquer une discussion oiseuse avec les marchands pendant que Sara se faufilerait pour leur faire les poches. Mais les marchands, des kahirims en fait, se montrèrent peu enclins au bavardage et appelèrent l'aubergiste pour qu'il disperse les malotrus. Or, celui-ci venait d'envoyer son garçon d'étages chercher la garde car ce dernier, un tout jeune homme nommé Timur, aurait entendu une discussion très troublante à la porte de la chambre du Baron. Au moment où l'Etranger s'apprêtait à "s'exprimer au marchand qu'il ne partageait pas sa vision du monde" , la garde galicornéenne fit son apparition dans l'établissement. Les soldats montèrent à l'étage et firent un boucan de tous les diables avant de redescendre dans la salle commune. L'aubergiste leur fit un signe discret, pointant du doigt l'Etranger et sa bande, ce que remarqua -de manière curieuse, voire ironique- le Borgne. Les gardes expliquèrent à l'Etranger et au Borgne (Sara s'était rapidement caché) qu'ils cherchaient un usurpateur (ils décrivirent le Baron) et "une noble qui se faisait passer pour une pute" ("à moins que ce soit l'inverse" réfléchit le capitaine) mais qu'ils ne se trouvaient dans aucune chambre et semblaient s'être littéralement vaporisés. Les gardes arrêtèrent finalement le Borgne et l'Etranger et les emmenèrent dehors. Quelques discussions et quelques pièces d'or plus tard, les deux débrouillards parvinrent à convaincre le lieutenant menant les gardes de leur innocence et ils disparurent, bientôt rejoints par Sara.
Le Nain et Cylenzara virent d'abord Cas et le Grand Costaud revenir du bain. Ils les hélèrent et se firent voir de leurs compagnons. Les deux curistes expliquèrent à leurs compagnons mercenaires les tenants et les aboutissants de leurs agression ainsi que de leur retard. Le Moine venait de se réveiller et se montra vaguement intéressé par les aventures des autres. Puis, il réalisa qu'il avait soif et expliqua aux autres qu'il allait s'en jeter un à la Traumenbrau Inn dont il avait entendu monts et merveilles. Profitant de la stupéfaction de ses compagnons, il sortit de l'auberge et s'installa en face sur les bancs rustiques de la Traumbrau Inn où le choeur ininterrompu des ivrognes entonnait des chansons auquel le Moine se joignit joyeusement. Les quatre autres, constatant que la garde était partie et que la clientèle de la Broche rentrait chez elle, décida à se risquer devant l'auberge. Lorsqu'ils entrèrent, la mâchoire faillit tomber de la bouche de l'aubergiste. Les quatre compagnons s'enquirent des raisons de cet air de méduse et l'aubergiste, mi-effrayé, mi-honteux, leur dit qu'il pensait qu'ils étaient tous en prison. Cas l'empoigna (probablement sûr de la force de son groupe) et le fit parler. L'aubergiste expliqua qu'il avait dénoncé le Baron. Passant devant la chambre, Timur avait entendu le baron et dame Kartrine parler. Il apprit ainsi que le baron était en fait le frère du roi de Galicorne et dame Kartrine en fait dame Sebald. Cas profita de la menace que les quatre compagnons faisaient peser sur l'aubergiste et se fit remettre les clés du coffre de l'auberge tandis que le Grand Costaud cherchait des traces, ne parvenant pas à comprendre "comment ça se fait que si le Baron qu'était parti avant eux, était rentré dans l'auberge avant eux, et comment qu'il avait fait pour rentrer dans une chambre sans que personne ne le voie revenir et sans que personne ne le voie sortir". Il en conclut qu'il était passé par la cheminée ou par le toit mais ne trouva aucune trace à part la mousse millénaire des ardoises de Skardorf.
Du bruit à la porte ... des pas feutrés, Cylenzara ouvre tandis que le Nain le couvre. Surgissent alors l'Etranger, le Borgne et Sara qui entrent dans l'auberge. Les trois complices avaient projeté de se venger de l'aubergiste en le cambriolant ce soir (Sara avait repéré l'emplacement du coffre "où l'aubergiste planquait ses billes") et ils ne furent pas peu surpris de voir que leurs compagnons les attendaient. Une discussion sur la suite eut lieu. Elle fut plutôt vive puisse que Cylenzara évoqua la relique qu'il soupçonnait l'Etranger de porter. Celui-ci se défendit au départ, puis il voulut savoir combien d'éventuels acheteurs s'apprêtaient à débourser si la relique leur était remise - ce qui, rappela-t-il, ne voulait pas dire qu'il l'avait. Pendant que l'Etranger discutait, le Borgne se faufila jusqu'à l'aubergiste et le planta de sa dague aux cris de "Crève salope! Crève sale balance! Tiens! Crève" hurlait, les traits déformés par la rage, le Borgne. Tous virent l'aubergiste tomber au sol, son sang dégoulinant sur le parquet tapissé. C'est à ce moment que celui qui prétendait être lechevalier de Belgothen et le Moine firent leur apparition.
Cylenzara prit alors conscience que minuit n'avait pas encore sonné et que la nuit promettait d'être langue. Où aller si ce n'est chez les Tradi qui leur devaient un service? c'est ainsi que le groupe se faufila nuitamment jusqu'à la maison abandonnée qui servait de repères aux Tradi. Les sentinelles de la guilde les autorisèrent alors à pénétrer dans la vaste salle qui servait de QG à la guilde. Ils y virent alors le Baron, dame Kartrine attablés devant une assiette fumante, mangeant de concert avec Odilia.
Cryoban a écrit : ↑lun. juin 26, 2023 7:56 am
Le vrai problème c'est les gens.
Mildendo aka Capitaine Caverne a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.
Sacré gaillard que ce roi de Gallicorne. Le volume IV sur la Gallicorne est en grande voie de finition, ça pourra te servir - ne serait- ce que pour avoir un autre point de vue sur la guerre en cours.
Editions Hobg | Livres & jeux de rôle - Ils vont nous tuer. 1994. Le témoignage d'une rescapée du génocide au Rwanda. est disponible en prévente.
Voilà donc la bande réunie à la guilde des Tradi. Odilia, la pragmatique maîtresse de guilde s'est assise en bout de table. Elle se sert de copieuses portions de ragoût et met une assiette pour Le Nain, pour lequel elle semble éprouver une fascination certaine depuis qu'il a complimenté son appétit et sa manière de parler.
Les hommes de la guilde discutent à voix basse aux quatre coins de la salle. La voix gouailleuse d'Odilia résonne dans la cave qui sert de repaire à la bande de voleurs mais c'est bien celle du baron qui domine ce choeur chuchotant. En effet, il est très troublé par les révélations du groupe. Après avoir expliqué que dame Kartrine et lui avaient du fuir des patrouilles de garde alors qu'ils cherchaient le Moine, ils s'étonnent que leur présence aie été éventée et s'inquiètent des meurtres commis par Le Borgne (c'était de "la légitime vengeance" plaida l'aventurier) et de leurs retombées. Odilia se proposa alors d'envoyer un de ses hommes ramener Timur, le jeune garçon d'auberge que les autres avaient complètement oubliés.
En attendant, la discussion sur le butin se poursuivit. Cylenzara plaida pour que le baron et dame Kartrine partagent les gains qu'ils avaient réalisés en vendant leurs informations, d'abord à Dame Rilga puis à Odilia. Le baron fut aisément convaincu, en gage de sa bonne volonté, de partager ses gains mais Kartrine fit plus d'histoires. Elle accepta finalement de partager avec presque tout le monde à l'exception du chevalier de Belgothen, pointant du doigt à deux reprises, ceux qu'elle estimait dignes de partager ses gains et passant à chaque fois sur le chevalier. Celui-ci ne dit rien, attendant que l'excitation de la conversation retombe. Hélas la tension redoubla lorsque le Grand Costaud au Marteau refusa net de partager ce qu'il estimait être sa rémunération bien méritée. Critiquant globalement l'organisation du groupe et les échecs répétés auxquels ses compagnons s'étaient heurtées. Des commentaires peu amènes concernant ses réels talents de guilde. On se souvint tout d'un coup que sur la route de Percemailles, le guide avait mené le groupe dans une embuscade orque, auprès des Maraudeurs, dans le seul gué jamais occupé par une sorte de carpe géante anormalement agressive et pour finir dans une ferme infestée par la fièvre. Jugeant peu pertinente cette critique de ses pratiques professionnelles, le Grand Costaud fit un commentaire sur Odilia et sur la faiblesse de sa guilde. Celle-ci lui montra la casserolle de ragout en lui expliquant qu'en bas se trouvaient les meilleurs morceaux, ou les plus coriaces. Et de conclure "nous sommes le fond de la casserole, ce qu'on doit racler pour s'en débarrasser, c'est ce qu'on appelle la racaille ... tu devrais faire attention, étranger, j'ai proposé de te faire quitter la ville, à toi et aux autres ... mais c'est bien ton cadavre qu'on pourrait sortir ...".
Touché et se sentant en danger, le Grand Costaud au Marteau décida de sortir. Personne ne le retint et il se dirigea immédiatement vers une patrouille du guet à laquelle il expliqua que les ennemis de la Galicorne s'étaient acoquinés avec les Tradi. Il prétendit qu'en tant que "loyal sujet du Roi", il se devait de dénoncer ces agissements et se proposa de guider la patrouille vers la guilde. Le sergent d'armes qui commandait le détachement flaira à la fois la bonne affaire et le danger. Il envoya des émissaires rameuter des renforts et rapidement, Skardorf endormie se réveillait en pleine nuit, sous le cliquetis des armures et le pas déterminé des arbalétriers royaux. Dans le même temps, une patrouille partait en urgence à la Broche Dorée capturer les Tradi qui y avaient été envoyés. On ne trouva personne, cependant et pendant qu'un capitaine commençait à coordoner les forces destinées à venir combattre les Tradi, le Grand Costaud s'enquit du montant de la récompense. Lorsque les gardes investirent le repaire des Tradi, cependant, il ne fut plus question de récompense. Les locaux étaient déserts et il fallut que le Grand Costaud au Marteau fasse appel à ses talents pour découvrir un passage secret qui venait d'être juste emprunté.
Pendant ce temps, le baron continuait à étaler ses doutes sur la loyauté de certains. Un quiproquo fut rapidement dissipé lorsque le Moine avoua qu'il portait "la relique" dont plusieurs de ses compagnons semblaient s'inquiéter. Il pensait à son guide des auberges de Skardorf. Lorsque les autres soupirèrent en constatant que leur compagnon n'avait toujours pas vraiment dessaoulé, le baron se fit plus précis. Il décrivit un pendentif en électrum en forme de foudre qu'aurait porté selon lui, le Flamine Convexe, ajoutant en direction de l'Etranger, "celui dont tu as pillé le corps". Sara, Le Borgne, Cas et l'Etranger feignirent l'étonnement "ah, ce médaillon-là ... mais c'est le vieux qui me l'a donné quand il est mort". Suivit de sinueuses discussions autour de la notion de relique, l'Etranger prétendant que l'objet ne pouvait être une relique, puisse qu'il ne lui avait pas permis de jeter des boules de feu, de réanimer un mort ou, tout du moins, de parler à un criquet. Il consentit finalement à prêter le médaillon au baron "juste le temps qu'il le touche". Celui-ci le prit dans ses mains un court instant, devient blême et ses cheveux se hérissèrent sur son crâne, comme après une décharge électrique. Il le rendit, d'une voix tremblante, à l'Etranger et annonça que l'objet lui avait donné des visions de cauchemar.
Une discussion s'engagea alors pour savoir ce que tout cela pouvait signifier. Le baron raconta enfin ce qui s'était passé chez les orques après l'attaque du temple d'Orgeval. Ils avaient pénétré dans le camp (cf. la guerre d'Orgeval n'aura pas lieu) et avaient été amenés jusqu'au roi Turosh. Celui-ci était connu du baron car c'était un mercenaire d'ordinaire au service du prince de Ligen. Le roi Turosh possédait le foudre d'or gardé dans le reliquaire d'Orgeval et semblait très fier du nouvel apparat de son pouvoir. Ses conseillers, trois hommes-dragons, expliquèrent à Kartrine et au baron qu'ils ne tueraient personne et qu'ils voulaient qu'ils racontent partout que le puissant roi Turosh était devenu seigneur et maître de l'essart d'Orgeval. En route vers Percemailles puis Skardorf, les deux se gardèrent bien de révéler leur secret, considérant que celui-ci avait plus de valeur s'il restait justement inconnu du grand public. Le Baron expliqua que les hommes-dragons n'avaient ni mentionné la relique, ni mentionné les Maraudeurs ou le Maître des Ombres, le responsable de l'invasion des Essarts il y a de cela quinze ans, semblant vouloir donner l'impression à Turosh qu'il était autonome. Or, en recollant les morceaux, le baron faisait l'hypothèse que le médaillon d'électrum était lié au Maître des Ombres et aux Maraudeurs qui semblaient le poursuivre. On allait discuter de la suite lorsqu'un voleur vint prévenir Odilia que les Tradi avaient été vendus.
En effet, à peine le Grand Costaud était-il sorti qu'il fut filé par un agent des Tradi. Lorsque l'agent s'aperçut que le guilde les avait vendus, il retourna auprès d'Odilia qui rappela immédiatement ses hommes. Une dizaine de minutes plus tard, tous les voleurs étaient retournés au bercail, y compris l'équipe envoyée chercher Timur. Devant la menace qui s'annonçait, la maîtresse de guilde prit la décision de quitter la ville en empruntant les souterrains. Utilisant un passage secret, le groupe s'aventura, à la suite des voleurs Tradi dans un dédale de catacombes et d'égouts que les Tradi semblaient connaître comme leur poche, laissant derrière eux pléthore de pièges et fermant après leur passage de nombreux passages dissimulés. Le groupe tomba presque dans une embuscade, apparemment tendue par le culte de la Wyverne, avant de choisir un autre chemin de sortie qui mena tout le monde dans une carrière située de l'autre côté de la rivière Blonde. Odilia et les siens partirent vers l'Est tandis que le groupe se dirigea vers l'ouest.
Après discussion, le groupe décida de partir vers la principauté de Ligen où les armées impériales se regroupaient après la défaite du pont sur la Rivière Blonde. Laissant derrière eux, sur l'autre rive, les lumières de Skardorf et le traître au Marteau, ils suivirent la rive gauche du fleuve en direction de l'ouest. Surprenant un groupe de soldats galicornéens établis auprès d'un pont, ils attaquèrent le groupe militaire. Le surprenant et l'arrosant de flèches du haut d'un talus, le groupe prit rapidement l'avantage. Mais les soldats surent faire preuve de professionnalisme, se regroupèrent et se mirent à couvert. Craignant qu'ils ne donnent l'alerte, le groupe s'approcha des soldats et engagea le combat en mêlée, soutenus par les sorts du baron et les flèches du Moine, lequel toujours pris de fièvre, s'avéra pour le moins habile et/ou chanceux. Fidèle à la tradition de saint dougall, le chevalier de Belgothen resta en soutien mais ne manqua pas de bénir le Borgne qui se rua vers la mêlée. Le corps à corps furieux s'engagea, le Nain et Cylenzara tracèrent un chemin de sang à travers les rangs adverses jusqu'au chef des soldats tandis que Cas, le Borgne et l'Etranger traçaient du côté le moins défendu du camps. Hélas, un groupe de soldats surprit le Cas et le Borgne et s'abattirent sur eux. Finalement, le Borgne fut sauvé par l'intervention de l'Etranger qui défit ses adversaires affaiblis et par celle de Sara qui lui apporta un remède acheté en ville. Lorsque la fureur du combat retomba et que le silence se fit, Cas, le brave et intrépide moine venu d'une contrée lointaine, gisait parmi les cadavres.
Après le combat, alors qu'on rassemblait vivres et chevaux pour passer le pont et entreprendre le voyage sur la rive droite jusqu'à Ligen, une dispute éclata entre le Nain et le Chevalier de Belgothen. Depuis quelques temps, le Nain se montrait insolent vis à vis de celui qu'il considérait comme un lâche qui n'allait jamais se battre en mêlée. Alors que les deux se disputaient un cheval de robe et de port particulièrement élégant, le Nain blessa la monture du Paladin et celui-ci riposta en abattant son arme sur le Nain. Les deux combattants prirent de la distance mais furent rappelés à l'ordre par le Baron qui exigea qu'on cesse de s'entredéchirer car les dangers qui attendaient étaient grands. Il proposa alors que le groupe se donnât un chef. La discussion permit d'opposer deux candidatures. Sara proposa le Borgne qui, grâce à son coup d'oeil, savait trancher tous les dilemmes. Le Baron se proposa, arguant qu'il n'était ni bon combattant, ni même un jeteur de sorts émérites, mais qu'il ne se sentirait vraiment rassuré que si il pouvait commander. Le chevalier refusa de prendre part à la discussion, bien qu'il eût les compétences et l'expérience du commandement. Finalement, l'Etranger convainquit son ami Le Borgne de renoncer à être le chef, faisant remarquer que, de manière empirique, les chefs étaient ceux qui étaient les plus exposés. L'Etranger accepta donc avec joie que le baron devint leur chef. Le premier ordre du chef fut de donner une sépulture décente à Cas, déjà passablement faisandé. La cérémonie exécutée, le groupe se rassembla, remit à neuf, et partit chevauchant les montures volées au garde.
Dernière modification par Orlov le jeu. janv. 22, 2015 6:36 pm, modifié 1 fois.
Cryoban a écrit : ↑lun. juin 26, 2023 7:56 am
Le vrai problème c'est les gens.
Mildendo aka Capitaine Caverne a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.
La grande balance avec un marteau noir...
Bon titre de film et de scénario jureraient les bardes de tous poils.
Chers amis, si l'intelligence est un don rare, ceux qui n'en ont pas devraient pour le moins, lucides demeurés, demeurer lucides, à leur place. Effectivement, ainsi que le dit l'adage bardique, deux catégories d'hommes s'épargnent la misère et le ridicule: ceux qui sont doués d'intelligence et ceux qui savent qu'ils ne le sont pas. Traal la balance n'était certainement pas de la première catégorie et manifestement pas de la seconde non plus... Je ne parlerai pas de sa prétendue moralité ou de ses talents funestes de guide à la petite semaine. Mais la fièvre des marécages fétides où nous trimbala ladite balance m'égare. Au pays des balances, Cas ne sera jamais roi...
Pas mal aussi ce titre. C'est triste, la fin d'un looser dont le frère règne avec le vent en poupe. Trahi par une balance bien recrutée par la dame en noir et abandonné par les siens au coeur du combat, c'est pas rien... Mais rappelons-nous que Cas s'était laissé aller à mal parler au chevalier et paladin si cher à nos cœurs. L'Univers l'a châtié, mais l'heure des adieux est au pardon alors Cas... toi ! On ne t'oubliera pas... Pffff !
Revenons en svp à ce qui nous intéresse : le noyau des vivants qui n'ont pas quitté le navire en dépit de la tempête et d'avaries si nombreuses que le Masta ne peut plus les conter ni même les compter, je parle de cette bombe aux équilibres si précaires et subtils que forme notre troupe, groupe, bande, meute ou collectif, monstre ou truc pareil à une tapisserie au motif hypnotique encore indistinct et aux fils enchevêtrés au possible, fils plus complexes et tordus les uns que les autres.
Etat des gars (dégâts) des lieux.
D'ombre et de soie
Aux manettes, la première dame des fous tisse la trame centrale de ce drame dans une ombre toujours plus dense et inquiétante, telle une veuve noire se jouant du veuf sénéchal comme de nos destinées, qu'elle embrouille et emmêle avec un venin et une maîtrise qui frise le génie tragique. D'abord soupçonnée d'être la dame Sebald elle-même, aujourd'hui, rien n'a vraiment changé. Sinon pourquoi n'avoir jamais parlé de la défunte, ne pas l'avoir pleurée et surtout... pourquoi ne pas l'avoir protégée à l'auberge où tout a commencé... par la fin, celle de la vraie dame Sebald, de la vraie fausse quoi ou de la fausse vraie ou... enfin qui peut le savoir, qui sinon la tisseuse de mauvaise aventure ? Dirigeant la troupe sans jamais se mettre en avant ou s'exposer, elle sauve Sara avec courage et talent, côtoie le roi et l'ennemi, tutoie les chefs de guildes de Scardorf, joue de l'arbalète quand il le faut et rabroue voire menace ouvertement le paladin, votre obligé, pour avoir douté d'elle le premier. Elle sortira les griffes sans hésiter lorsque "Sara" l'écailleuse sera en danger, poussant le baron à se montrer sous son véritable et terrifiant jour. Si elle tient bien les rennes de cet explosif collectif, pour le compte de qui le fait elle ?
N'oublions pas que les homme-dragons polymorphes sont au moins quatre, qu'ils chercheraient un homme, selon la douce Kartryne au passage et que le roi orc servait la famille Ligen il y a peu encore...
D'ici à ce que la relique de Jupiter ne soit pas destinée au sénéchal et donc à l'empereur actuel mais à une ancienne, lugubre et future famille régnante, il n'y a qu'un cheveux, teint en noir, un fil sombre et soyeux au centre de toutes les intrigues de la tapisserie, au cœur de notre troupe si instable. Cela sent l'embuscade impromptue à quelques jours maintenant seulement de rejoindre le sénéchal... A moins que les forces vives et nécromantiques de Ligen n'attendent tranquillement la livraison du précieux colis aux côtés de ce pauvre sénéchal au discernement de poisson.
Bien entendu il reste une infime possibilité que Kartryne ne soit pas ce fil tranchant de soie ténébreuse, elle qui dissimule si bien ses atouts, charmes autant que cartes.
L'avenir sourira aux survivants, qui alors sauront...
Dernière modification par Soulyacémoa le sam. déc. 13, 2014 9:38 pm, modifié 5 fois.
Archer hors pair, As du backstabb
Prêtre de St Dugall, Soigneur infatigable
Beau(x) parleur(s) aux propos ineptes et...nigmatiques
Charmeur invétéré, Aliéné tricéphale tout acquis aux Tristes Trucs
Amateur de chants impies, Adepte de Loki, Invocateur du Gel éternel
Qui mieux que le Baron connaît les chemins tortueux et sans gloire de la survie ?
Ainsi qu'il l'a écrit lui-même, c'est un homme habile, aux multiples facettes. Plein de ressources, il se présente volontiers comme un homme en danger, comme un agneau au milieu des loups de sa troupe, comme un si joli minois au nom rançonnable...
Servile, obéissant au moindre mouvement de cil soyeux, au moindre regard de Kartryne, notre homme se propose pourtant avec une assurance conquérante, avec bagout et prestance, pour être désigné chef d'une troupe qu'il peine lui-même à qualifier.
Certes, de charisme le Baron ne manque point... Il obnubile la foule au grand temple d'Orgeval, pour couvrir sa fuite diront les mauvaises langues. Mais la sienne est remarquable, c'est l'arme qui subjugue et convainc, celle qui traite avec le roi Turoshmac et ses conseillers draconiques, celle qui négocie avec les têtes de guildes et finalement elle est l'arme même avec laquelle la tisseuse Kartryne choisit de maintenir le groupe dans ses rets...
Mais si sa parole n'est pas la moindre de ses armes, le Baron dispose d'autres atouts redoutables. "Par les dieux!" furent souvent les derniers mots entendus par nombre de nos ennemis. Conciliant, parfois consensuel, prudent et doué pour taire et masquer ce qu'il sait et pense, il peut aussi parfois s'affirmer fermement au péril de sa vie. Ainsi lorsqu'il s'opposa à plusieurs reprises au plus sanguinaire et impulsif de nos comparses, Le Borgne magnifique qui garde toujours un œil ouvert à l'affût des aubergistes et/ou des balances honnies...
Calculateur et prudent, il n'en est pas moins capable d'un inexplicable courage, aussi insensé qu'il est grand. Il fera ainsi face au roi orc, à la demande de Kartryne, pour sauver la petite Sara (mais quels espèces de terribles ennemis s'emparent de reliques au prix de moults moyens magiques et autre dragon, mettent en branle des armées et remuent des empires, laissent la ruine et la désolation dans leur sillage mais se donnent la peine d'enlever une gamine sans nom ni importance, de la déplacer jusqu'à leur campement, de la garder en vie, sans lui infliger le moindre mauvais traitement ou ne serait-ce que lui poser une seule question ?). Toujours est-il que le courageux Baron est revenu avec la miraculée Sara et ce ne fut pas le plus mémorable ni le plus courageux de ses actes.
De loin, son périple avec la bande de soudards superbes et autres fils déloyaux de la vertu de sa compagnie sera en soi l'acte de courage le plus célébré ou raillé par les bardes pour des décennies...
Insaisissable, échappant à l'examen minutieux auquel votre dévoué soumet ses compagnons aussi aisément qu'il emprunte les tunnels inquiétants de Scardorf pour se soustraire à ses multiples et très divers ennemis, dévoué à l'empire au point d'évoquer publiquement l'idée de devoir trahir l'empereur et miser sur un autre cavalier en espérant pouvoir sauver la monture impériale...
Tordu, non, certes pas ! Complexe et fascinant noblion, naviguant entre deux eaux mais cela n'est pas tout. Capable de se déguiser par magie en simple péquin, il peut également révéler une prodigieuse et magique musculature (illusoire?) et armé d'une impressionnante faux spectrale (illusoire?), défier au combat le plus redoutable Borgne que les univers aient jamais porté.
A-t-il impressionné et fait fléchir El Splendido à l'oeil si solitaire sans l'éclat de Sara ?
Cela ne serait pas là non plus le moindre de ses exploits...
Le Baron survit et survivra...
tant qu'il sera un homme habile.
Dernière modification par Soulyacémoa le sam. déc. 13, 2014 9:54 pm, modifié 2 fois.
Archer hors pair, As du backstabb
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Dernière modification par Soulyacémoa le sam. sept. 10, 2016 2:33 pm, modifié 2 fois.
Archer hors pair, As du backstabb
Prêtre de St Dugall, Soigneur infatigable
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bon, que dire de ces dernières semaines écoulées en si belle et si paisible compagnie...
notre route est jonchée de cadavres d'aubergistes, de porteurs de belles bottes, de "compagnons"... comment un prêtre pourrait-il apprécier un tel état de fait ?
il ne le peut. je ne voulais que me rendre auprès du sénéchal Sebald pour l'informer de la mort de son épouse. qu'y-a-t'il de si étrange à cela ? ne peut-on s'assigner une tâche et vouloir la mener à son terme ?
alors que les choses peuvent être simples, pourquoi certains de notre regroupement (je n'ose même plus parler de collectif) rendent-ils les choses si compliquées ?
on ne peut choisir la prêtrise et apprécier les effusions de sang.
plusieurs raisons déterminent ce crédo :
1 : je ne serai jamais un soigneur, je veux bien le faire à titre exceptionnel mais certainement pas pour encourager à plus de violence.
2 : un sort de soin lancer est un sort offensif perdu.
3 : les carnages attirent l'attention des charognards et des violents.
bon, le borgne est parti mais je sais qu'il ne retrouvera pas Sara. quand il se rendra compte de cela il reviendra pour moi. il lui faut un responsable. ça lui évitera de s'interroger sur ses propres fautes, lui qui a vécu si proche de cet ennemi infiltré, lui qui n'a pas su la protéger.
je devrai donc vivre avec. un ennemi redoutable mais si peu discret. sa fuite lui a permis de ne pas s'affronter directement avec moi, le si chétif et malingre nobliau comme il se plaisait à le dire.
nous avons perdu un moyen de connaitre et comprendre ceux qui agissent dans l'ombre. nous ne savons rien des hommes dragons, du culte de la wyvern, de leurs motivations. nous avons été stupides.
bien sûr, nous sommes manipulés, bien sûr, on nous oriente. mais monter un visage inquiet et suspicieux renforce la détermination de ceux qui nous manipulent et les maintient dans l'ombre.
nous devions continuer d'apparaître désunis et faibles. les inciter à se mouvoir. nous devrons donc maintenant opérer une toute autre stratégie.
quand on suspecte une traîtrise on ne doit jamais faire part de ses doutes, attendre le bon moment et agir.
"ce que tu dis est dénué de sens !
- fais gaffe, tu préfères des nuées de météores ?"
Est-ce vraiment la peine de les présenter ? le Borgne, le Baron, le chevalier de Belgothen, Cylenzara, le Nain, le Moine et l'Etranger qui pleurent tout à la fois la perte douloureuse de leur ami Kas ainsi que leur propre aveuglement devant le Grand Costaud au marteau, ce sale traître !
Heureusement, il n'existe aucune peine qu'une nouvelle amitié ne vienne chasser. Et alors qu'ils festoient gaiement dans la ville de Sarruck, nos fiers héros ont rencontré deux nouveaux compagnons.
D'abord l'Anaconda. Nul ne sait d'où vient ce surnom exotique de cette ancienne connaissance du Borgne. Ce dernier dit à tous que son "pote" est un roi de l'embrouille mais l'Anaconda préfère parler d'un certain don que lui aurait fait la Nature. Ensuite, Zmey. De tous les mages et sorciers étranges qu'a pu croiser le groupe (en fait c'est le premier qu'ils croisent, les autres étant techniquement des prêtres), Zmey paraît le plus bizarre. Deux petits yeux porcins semblant scintiller comme les gemmes d'une idole, des mâchoires larges et carrées dans un visage autrement anémique et des vêtements très seyants qui n'égalent par leur beauté que les parures du Baron et les frusques aléatoires posées sur le maigre torse du Borgne. Le plus bizarre est le reflet métallique qui semble parfois poindre si on le regarde sous un certain angle.
Bref, c'est en compagnie de ces nouveaux camarades que le groupe s'installe quelque temps à Sarruck pour se refaire de sa terrible escapade Skardorfoise. Quelques jours plus tard voici le groupe prêt à partir. Alors que le chargeur de Cylenzara, et le poney du Nain piaffent d'impatience dans la cour, le Baron, dame Kartrine et le chevalier ont une discussion d'importance dans l'étable. Dans la salle commune, Sara, le Borgne, l'Anaconda, Zmey et l'Etranger achèvent leur repas. Il y est longuement discuté un certain partage du trésor que l'Etranger dénonce en termes véhéments, jugeant qu'on l'a spolié de revenus par ailleurs honnêtement gagnés. La scène semble lourde de conflits et d'une éventuelle violence, d'autant plus que Sara explique au Borgne qu'en fait l'Etranger est jaloux de l'Anaconda, non pour les éventuelles largesses que la Nature lui aurait prodiguées, mais parce qu'il est un vrai ami pour le Borgne et qu'il craint d'être évincé. Lorsqu'ils entendent que le groupe et le "chef" sont en train de s'activer et s'apprêtent à partir, Le Borgne et ses compagnons se précipitent vers la cour de l'auberge.
La suite est connue, du moins par le récit qu'en font le chevalier et le Baron plus haut. Alors que le groupe se dirige vers la principauté de Ligen où les attend censément le sénéchal de Sébald et fait étape près d'une rivière, une dispute violente oppose Sara et le Borgne à l'Etranger qui semble désireux de remettre sur le tapis la question de l'argent dont il aurait été floué. Sans respect pour le sommeil des autres, les arguments montent en volume, sans gagner en rigueur rhétorique. Des témoins affirmeront alors (mais peut-on les croire puisqu'il s'agit de l'Etranger) que Sara aurait commencé à se transformer en homme-dragon dont la première action fut de souffler sur l'Etranger à tel point que celui-ci tomba raide mort. La créature annonça au Borgne qu'il l'épargnait et l'assomma. L'homme dragon s'empara alors de l'amulette bleue électrique et commençait à s'enfuir lorsque les autres, qui ne dormaient pas en raison des virulents échanges préambulaires, lui assénèrent flèches, sorts et divers projectiles. Zmey fit apparaître une spectaculaire boule de froid tandis que le baron combattait la créature au moyen d'une arme fantomatique. Lorsque la créature fut vaincue par l'action combinée des archers et des jeteurs de sorts, le Baron entendit dire son fait au Borgne qui, revenu à la conscience, entendait en finir avec l'Etranger, responsable, selon lui, de la mort de Sara. Quelques insultes et avanies plus tard, le Borgne et son pote, l'Anaconda, quittaient dignement le camp, annonçant à tous qu'ils partaient rechercher Sara, la vraie, qui devait être encore être captive des orques.
Le reste du groupe se perdit en conjectures. Seule certitude, le Nain avait annoncé dès le début que le jeune fille ne leur attirerait que des emmerdes. Le Nain rappela à cette occasion qu'il avait refusé de se lancer à sa recherche à Orgeval et qu'il était bien content que le Borgne se casse parce que sinon, il se serait fatalement pris un coup de hache. Zmey, qui avait remarqué l'amulette, demanda ce que le groupe comptait en faire, faisant revenir tout le monde à la réalité. L'Etranger refusant d'endosser de nouveau cet objet manifestement maléfique, il fut décidé de le remettre au chevalier de Belgothen. La discussion se conduisit longtemps dans la nuit. On émit l'hypothèse que Sara pouvait avoir été en fait introduite dans le groupe afin de l'espionner et notamment de se rapprocher de l'amulette. L'Etranger émit alors une hypothèse qui avait le double mérite de le mettre en valeur et de fournir ce qui pouvait être une tentative d'explication. D'après lui, la créature se sentait prise au piège par le flair et l'instinct de l'Etranger, décida de passer à l'action en manipulant le Borgne pour s'emparer de l'amulette. Bien de la salive fut gaspillée, mais tous convinrent qu'il existait bien un lien entre l'amulette, dont on savait désormais qu'elle avait été la propriété du dernier empereur, Johan le Musicien.
Dernière modification par Orlov le jeu. janv. 22, 2015 6:37 pm, modifié 2 fois.
Cryoban a écrit : ↑lun. juin 26, 2023 7:56 am
Le vrai problème c'est les gens.
Mildendo aka Capitaine Caverne a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.