Hier, petite partie d'un jeu minimaliste de mon cru, baptisé Métempsychose (qu'il serait judicieux de rebaptiser : Le Parasite)
Plus de détails :
viewtopic.php?f=26&t=34358
Nous avons joué en trois heures deux situations : Béatrice Boignolle, stagiaire dans une entreprise, parasitée par le malfrat Frank Burton et Ashley la blonde naive parasitée par un zombie affamé.
Après un petit galop de mise en jambes, ça roule bien tout seul. Ca se passe de scénario, les trois objectifs du personnage hôte suffisent à lancer la machine et à improviser, sachant que l'essentiel se situe dans le rapport entre l'hôte et son parasite, avec des côtés Buddy Movie, mais en plus cocasse du fait que deux entités se partagent le même corps. On note une certaine porosité entre les tempéraments : Béatrice la stagiaire devient plus "dure" et radicale avec le temps, tandis que son hôte, l'infâme Burton, semble s'adoucir et s'humaniser.
NIveau règles, on a abandonné quasi immédiatement ma proposition initiale et on a alterné entre :
- le contrôle du corps s'opère par accord entre les parties
- chacun jette 1d6 et le plus haut score obtient le contrôle pour une durée indéterminée
Ca fonctionnait bien en impro, mais je réfléchis à un mécanisme plus stable, avec diverses options de jeu, permettant divers approches (question que j'aborderai dans le fil idoine)
Pour résumer la première partie/situation: Béatrice casse la gueule de son patron, sous le contrôle de Burton, et poussée par l'alcool que celui ci l'oblige à absorber, et obtient une lettre de recommandation exemplaire d'un patron qui saigne du nez. Elle pique à sa collègue, la venimeuse Cynthia, une invitation à un vernissage, se débarrasse de la sécurité non sans violence et fuit l'entreprise sur un scooter piqué à un livreur de pizza, en roulant sur les trottoirs pour arriver à temps pour obtenir la petite robe noire en solde, après avoir intimidé par ses grossièretés (avec l'aide de Burton) une cliente qui était sur le point de s'en emparer. Béatrice réalise peu à peu que les méthodes musclées de Burton ont aussi leur part de vérité, tandis que celui-ci comprend que la diplomatie permet parfois de contourner les conséquences fâcheuses de la violence systématique dont il est friand.
Béatrice réalise donc ses trois objectifs: lettre de recommandation, invitation au vernissage, achat de la petite robe noire.
Nos deux héros se félicitent de leur collaboration efficace, malgré des débuts un peu heurtés, pendant lesquels Frank Burton, fraichement débarqué du Far West dans un corps de jeune stagiaire du XXième siècle, a quelque difficultés à s'adapter et comprendre son environnement et ses codes.
On a tous bien jubilé et rigolé, que ce soit le Meneur a inventer des situations de plus en plus farfelues ou les deux personnages, hôte et parasite, à s'engueuler, se réconcilier, se partager le corps en fonction des situations, etc. Pour la deuxième partie, on a changé de maitre du jeu et l'hôte est devenu parasite, afin que chacun puisse essayer différents rôles.