[CR] Delta Green: Secret House Against The World (Terminée)

[SgtPerry]

Voila un tournant inattendu!

[Emöjk Martinssøn]

Eh oui, un petit scénario stand alone avant de ré-attaquer la suite... Mais comme finalement il aura des conséquences sur le prochain épisode, j'en fais le CR quand même

[Emöjk Martinssøn]

No new messages
Une petite heure de marche plus tard, Jack et RED arrivent à Clarkburg. Il fait nuit noire, mais par chance, un petit diner à la bordure de la ville est ouvert toute la nuit ; ils décident d'y établir leur QG. Après avoir commandé à manger (et expliqué à Jack que non, les chats ne parlent pas dans ce monde, et qu'il ne fallait pas qu'il commande lui-même son dîner), RED va passer un coup de fil à YVES. Celui-ci ne répond pas, mais RED lui laisse un message sur sa boîte vocale, lui expliquant le problème de Jack, et lui indiquant qu'ils ont besoin de son aide urgente. Puis il retourne à table, et, après avoir bien mangé, s'assoupit quelques heures en regardant d'un oeil distrait les infos à la télé. Encore des guerres, des meurtres, des suicides à répétition... Triste monde que celui-ci...
Lorsqu'il se réveille, il n'y a toujours pas eu de coup de fil de YVES. Cependant, Jack indique à RED que pendant son sommeil, il est allé faire un tour en ville (Jack ne dort pas), et qu'il a cru remarquer une sorte de présence malsaine flottant sur la ville. RED hésite un instant à ouvrir son esprit pour tenter de percevoir de quoi il s'agit, mais son sixième sens lui souffle qu'il serait dangereux de le faire ici. Accompagné de Jack, il sort donc de la ville, et recommence une fois assez éloigné. Le résultat ne se fait pas attendre : secoué de part en part, il échappe de peu à de massifs dommages cérébraux. Sa vision se brouille, la migraine le prend... Il comprend alors que la présence de Jack, créature magique, brouille complètement ses pouvoirs. Il réessaye donc une troisième fois, cette fois suffisamment à l'écart, et enfin il obtient un résultat : il y a bien quelque chose flottant au-dessus de la ville. Ou plutôt, cinquante fois la même chose... Une cinquantaine de points vitaux éparpillés dans la ville, mais semblant tous émaner de la même présence...
Nos deux compères décident donc de revenir en ville, et de se diriger vers le "point" le plus proche. Il s'agit a priori de l'intérieur d'un appartement tout ce qu'il y a de plus banal. Pendant que RED fait le guet, Jack s'y introduit l'air de rien, et commence à fouiller à l'intérieur. C'est alors que le locataire revient de ses courses, les bras chargés de victuaille. Il ne semble pas remarquer Jack, et se met à cuisiner tranquillement, sifflotant un air qui passe à la radio. Et puis, soudain, il s'interrompt dans son geste, et Jack le voit pleurer à grosses larmes. Il l'entend murmurer "Oh non... C'est trop affreux..." et puis, sans prévenir, se plonge à plusieurs reprises son couteau de cuisine dans le ventre avant de s'écrouler, raide mort.

[Emöjk Martinssøn]

Escalation
Jack quitte l'appartement le plus vite possible, et informe RED de ce qu'il a vu. Ils décident d'aller essayer de voir un autre des "points", mais sont stoppés par une équipe de police déjà sur les lieux. Décidément, quelque chose ne tourne pas rond...
Retournant au diner, pour voir si YVES a laissé un message, RED entend un coup de feu au loin. Il se précipite en courant jusqu'à l'épicerie d'où la détonation est partie, et se retrouve face à une scène de hold-up avorté. L'épicier a tiré sur le voleur qui essayait de lui vider sa caisse ; et maintenant il est en train de pleurer, le regard dans le vide... RED arrive juste à temps pour l'empêcher de porter l'arme à sa tempe et se supprimer. N'arrivant pas à le maîtriser, il finit par l'assommer, juste au moment où le voleur agonisant se tire une balle dans la bouche. Il n'y a plus rien à faire, qu'à attendre les secours, qui sont déjà là... L'un des deux ambulanciers se précipite vers le corps du voleur, baignant dans son sang, mais interrompt bientôt ses soins médicaux ; à son tour, il se met à pleurer et à murmurer "C'est terrible, il faut l'aider... Il faut faire quelque chose...", puis il essaye de se trancher les veines avec son scalpel. RED commence à lutter avec lui, et tente simultanément d'expliquer la situation au second ambulancier, qui les sépare violemment. Son collègue saisit alors un éclat de verre et se tranche la gorge, au moment où l'épicier reprend ses esprits, et finit par achever son geste avant que RED ait pu faire quoi que ce soit. Lui-même commence à ressentir une certaine mélancolie, qu'il n'arrive pas à expliquer... Il décide de quitter rapidement les lieux en entendant des sirènes au loin.
Le chemin jusqu'au diner permet à Jack et RED de se rendre compte de la dégradation de la situation. Partout dans les rues, ce sont des bruits de détonations, de défenestrations, d'accidents de la route... Au diner, toujours pas de message de YVES. L'établissement est quasiment désert, mais les quelques clients présents ont tous le regard fixé sur la télévision... RED se rend alors compte que ce reportage sur les pêcheurs de l'Alaska le remplit d'une tristesse infinie. Il ne sait pas pourquoi, mais il faut absolument qu'il se fasse mal, voire qu'il se tue, pour rétablir l'ordre des choses... Jack lui décoche un violent coup de griffe juste à temps, alors qu'il s'apprêtait déjà à se frapper avec une cafetière. La situation est hors de contrôle : les deux décident de quitter la ville au plus vite, pour avoir une vision d'ensemble sur la situation.

Mr. Brown
C'est en jetant un oeil dans le ciel, à l'orée de la forêt, que RED se rend compte de ce qu'il se passe. Le ciel a une couleur mauve absolument pas naturelle, uniquement au-dessus de Clarkburg, et il peut confusément sentir des dizaines de filins d'énergie reliant ce ciel aux "points" qu'il avait détectés dans la ville. Il décide une fois de plus d'utiliser son pouvoir pour comprendre de quoi il retourne au juste. Grosse erreur : la présence, quelle qu'elle soit, est bien trop forte, et RED perd connaissance presque immédiatement. Juste avant de s'évanouir, il lui semble voir une forme brunâtre traverser le ciel et se diriger droit vers lui...
Lorsqu'il reprend ses esprits, il est adossé à un arbre, un goût amer en bouche. Jack le regarde fixement, et lui demande si tout va bien. Il lui explique que la force au-dessus de Clarkburg émanait d'une créature provenant d'une dimension proche de la nôtre. Sans qu'il sache comment, la créature a trouvé une brèche entre les deux réalités, et a tenté de s'y infiltrer. Mais, étant trop faible, elle a d'abord dû renforcer son énergie vitale : en convainquant magiquement un maximum de personnes de lui donner la leur. Lorsque RED a essayé d'utiliser son pouvoir, la créature avait assez de puissance pour "passer", et prendre le contrôle de son corps...
Lorsque RED lui demande comment il sait tout ça, Jack le regarde d'un air félin, et lui dit que lui et "Mr. Brown", comme il l'appelle, ont eu une petite discussion. Mr. Brown a pris conscience de ses erreurs, et a décidé de laisser tout le monde tranquille... Jack n'en dira pas plus.

fin

[Ackinty]

Rhalala, t'as un don pour raconter des histoires

Jack est un PJ ou un PNJ ?

[Emöjk Martinssøn]

C'est un nouveau PJ qu'incarne le joueur de RICHARD
Je posterai le CR de cet aprem dans la semaine, si j'ai le temps !

[Emöjk Martinssøn]

CAN OF WORMS #1 // News from old friends
You've got mail
Fin juin 2010. Comme tous les après-midis, REMBRANDT est assis à son bureau, dans les locaux de la NSA. Encore une journée où il ne se passe pas grand-chose, la routine, mais une bonne routine, finalement. Pas de raison que ça change, et c'est très bien comme ça. Et puis soudain, son smartphone vibre dans sa poche : nouveau mail. De ROOK. Oui, ROOK, son ancien supérieur de DELTA GREEN, l'organisation pour laquelle il travaillait il y a neuf ans... Le message est laconique : "Ra8-a7/b6xa7". En bon adepte des codes, REMBRANDT copie immédiatement ce message sur Google, et obtient des dizaines de résultats, tous renvoyant vers des parties d'échecs. L'un d'eux, en particulier, attire son attention : un message posté par un certain "Koro" sur un forum de joueurs d'échecs, il y a quelques années. Le diagramme est plus qu'étrange : du côte blanc, toutes les pièces sont sur le plateau, mais du côté noir il ne reste qu'une tour et trois pions, sans aucun roi. Le message, transcrit en mouvement, donne : "La tour noire se déplace, et elle est prise par le pion blanc." Quel que soit son sens précis, cela ne présage à l'évidence rien de bon... Quelque chose d'assez grave, en tout cas, pour réactiver un Agent dormant depuis presque une décennie.
REMBRANDT remarque également que dans la liste des destinataires sont également présents deux Agents : RED et RHONDA, sans doute la nouvelle Cellule R. Il les contacte, par message crypté, et leur propose de se retrouver à San Francisco, sur le Golden Gate Bridge. Ce n'est pas très loin de l'endroit où ROOK lui avait donné rendez-vous, la toute première fois...

Le lendemain, lorsqu'il arrive au rendez-vous, REMBRANDT rencontre ses contacts comme prévu : une jeune femme aux traits tirés, mais plutôt jolie et l'air déterminé, et un homme semblant mal à l'aise dans ses vêtements, avec un chat sur les épaules. La première est l'Agent RHONDA, actuellement reléguée à un poste-placard au FBI, et sous suivi psychologique intensif (mais ça, REMBRANDT n'a aucun moyen de le savoir) ; le second est RED. Le chat... Se met à parler, et prétend s'appeler Jack. La fausse impression de normalité n'aura pas duré longtemps... Le voilà de retour dans la danse. Jack dit être une créature des Contrées du Rêve, bannie de son monde pour des raisons inconnues. Il a décidé d'accompagner RED, qu'il apprécie, jusqu'à ce qu'il retrouve la trace du "Livre de Dar", dans lequel se trouverait un rituel lui permettant de rentrer chez lui.
Les Agents discutent un moment ensemble, le temps de faire connaissance et de mettre en commun leurs idées. RED est persuadé que le mail de ROOK signifie qu'il est mort, sans doute tué par un ennemi qu'ils ne connaissent pas encore ; quant aux trois pions, c'est eux, et ils sont la seule défense qui reste. Contre quoi ? Encore une fois, il ne le sait pas. Toujours est-il que la première chose à faire semble être de retrouver l'adresse de ROOK... Après avoir débattu des meilleurs moyens à employer pour cela (y compris la proposition de Jack d'avoir recours à des moyens... non orthodoxes), REMBRANDT se rabat, tout simplement, sur un traçage géographique du mail en question. Cela ne donne pas d'adresse fiable, celle-ci étant cryptée ; il récupère par contre le nom de ROOK : Timothy Terfry. Une recherche dans l'annuaire leur donne son adresse, un appartement à Los Angeles. Aussitôt trouvée, aussitôt nos Agents se mettent en route.
Arrivés devant la porte de l'appartement, ils se rendent compte qu'on a posé des scellés sur celle-ci, mais qu'ils sont brisés. De plus, ils entendent deux personnes dicuter à l'intérieur... Prudents, les Agents entrouvrent silencieusement la porte, avant de faire rentrer Jack dans le salon, puis ils se mettent à couvert. Jack se retrouve alors nez à nez avec ce qui a l'air d'être un agent du FBI, et qui commence à le caresser, avant de s'interrompre : comment un chat a-t-il fait pour ouvrir tout seul cette porte ? Il fait signe à son collègue, installé dans une pièce voisine, d'aller voir le couloir. Au même moment, REMBRANDT décide d'entrer dans la pièce, en ouvrant grand la porte : il manque assommer le second agent, tandis que le premier dégaine son arme et le braque immédiatement. En deux temps, trois mouvements, les Agents de DELTA GREEN sont tous dans l'appartement, menacés par deux agents du FBI, dont un très énervé (et le nez qui saigne), et qui insiste pour leur passer les menottes, bien que REMBRANDT dise faire partie de la NSA, RHONDA du FBI, et RED... Des Eaux et Forêts.
C'est le moment que choisit alors Jack pour grimper sur une table et dire, à haute et intelligible voix : "Je vais tout vous expliquer. Vous allez voir, c'est très simple..."

Cold case
Quelques heures auparavant, le même matin, les agents Wilkins et Wang, du FBI, sont tranquillement dans leur bureau à San Francisco, lorsqu'ils sont convoqués par leur chef. Celui-ci leur confie une affaire de routine : un ancien de la maison, à la retraite depuis quelques années, a été déclaré disparu par sa petite amie. L'enquête de police n'a rien donné. Pour rassurer la demoiselle, et parce qu'elle est particulièrement insistante, leur chef lui a promis d'envoyer deux agents faire un tour à l'appartement, voir ce qu'ils peuvent y découvrir...
le disparu en question s'appelle Timothy Terfry. Chef de la sécurité de nuit pour une entreprise en informatique, il était rentré du travail comme tous les matins, et devait retrouver sa fiancée, Helen Swanton, dans l'après-midi... Sauf qu'il ne s'est jamais présenté au rendez-vous, ce qui n'était pas dans ses habitudes. A part ça, rien de particulier à déclarer sur Terfry, ça avait l'air d'être un type banal, sans histoires... Wilkins et Wang décident donc de se rendre à son appartement, avant éventuellement d'aller interroger ses collègues.
Passant outre les scellés, ils se mettent à fouiller l'appartement, mais il n'y a pas grand chose à trouver. Plusieurs signes (courrier sur la table, message sur le répondeur, lit fait, etc.) leur permettent de dire que Terfry est bien rentré chez lui après le travail, qu'il a dû y passer quelques heures, et probablement quitter son domicile au début de l'après-midi. Le dernier témoin est donc Helen, qui a discuté avec lui au téléphone en fin de matinée. L'appartement ne recèle rien d'intéressant : à part peut-être une obsession certaine pour les échecs. La bibliothèque de Terfry est pleine de manuels, livres d'histoires, livres de problèmes d'échecs... Il n'y a presque rien d'autre comme livre. Pareil sur l'ordinateur, que Wilkins, en pro de l'informatique, commence à analyser : la plupart des mails qu'il envoyait étaient des parties par internet, à part un mail de temps en temps à Helen. Sur son carnet d'adresse, aucun nom à part elle, son employeur... Et "Hank McMakin, parking" ; bizarre, puisque Terfry dispose d'un emplacement dans le parking de son immeuble, où sa voiture est a priori garée... Pourquoi en aurait-il besoin d'un deuxième ?
Wong en est là de ses réflexions lorsqu'un chat rentre dans la pièce...

"PUTAIN, UN CHAT QUI PARLE !"

[Emöjk Martinssøn]

Meet the temp
Wilkins manque de peu d'allumer tout ce qui bouge, chat, agents, porte qui grince... Pendant quelques minutes c'est le chaos, jusqu'à ce que Wang arrive à peu près à calmer son collègue. Il décroche son téléphone et commence à contacter le FBI, pour savoir pourquoi l'agent O' Brien ici présente a été envoyée sur la même mission qu'eux... Pendant ce temps, REMBRANDT bredouille des histoires d'enquête chapeautée par la NSA depuis des mois, mais la présence de RED n'aide pas, pas plus que celle de Jack qui s'amuse à disparaître et réapparaître. Finalement, voyant que la tension est à son comble, REMBRANDT décide de dire la "vérité" : lui et ses collègues (et le chat, a priori) font partie d'une organisation secrète au sein du gouvernement. Il ne peut pas en dire plus, mais ils s'intéressent au surnaturel, et dans le cas précis à la disparition de Terfry, plus connu pour eux sous le nom de ROOK. Wang a l'air un peu dubitatif, mais après tout, un coup de main sur l'enquête ne peut pas faire de mal... Il convainc Wilkins, toujours très tendu, de démenotter les agents et les laisser agir. Ils ne seront pas mentionnés dans le rapport, pas plus que ce chat qui parle...
Une fois libres, les Agents se mettent à fouiller l'appartement de ROOK, et découvrent plusieurs choses intéressantes. Tout d'abord, sur la table du salon, il y a la photo de trois agents du FBI, les bras sur les épaules, souriants ; il est marqué derrière "Moi et l'Equipe - Quantico, 1976". RED reconnaît immédiatement la personne du centre, celle qui l'a introduite dans DELTA GREEN : ROOK himself. Mais, plus troublant, RHONDA reconnaît, elle, le dénommé "Bernard" qui les avait tirés de leur mauvais pas avec Hunt Electronics (rappelez-vous...). Quant aux deux autres agents, Wang se demande s'il ne s'agit pas des deux amis de Terfry dont lui a parlé son chef. L'un d'entre eux est mort en 1998, l'autre a été interné ; et pendant quelques mois, Terfry avait traversé une phase intense de dépression. C'était la seule tache de son dossier.
A part cette photo, l'autre grosse pièce du puzzle est trouvée par REMBRANDT. Dans la chambre de ROOK figure l'intégrale cinématographique de Bruce Lee, y compris la collection complète du Frelon Vert... Mais l'un des disques est manquant. REMBRANDT le retrouve vite derrière le meuble de la télévision, mais c'est étrange, on dirait qu'il a été volontairement coincé là... Et dans le boîtier, en plus du disque, il trouve une carte SD. Encryptée. Aussitôt, Wilkins sort de sa torpeur, et se jette sur la carte pour la décoder. Et Wang, bizarrement, filme le tout... D'ailleurs, ne semble-t-il pas tout filmer depuis leur arrivée dans l'appartement ?
Au bout d'une dizaine de minutes, alors que le décryptage avance à pas d'escargots, Wang suggère de se rendre chez MacMakin, qui était leur prochaine piste. La fine équipe, n'ayant pas d'autre indice, le suit.

Pandora's trunk
Le parking en question n'est qu'à une dizaine de minutes à pied de chez Terfry/ROOK, et en-dehors de son trajet habituel (maison-boulot). A l'accueil, un type maussade les accueille, et leur confirme que Terfry a bien un box ici. Mais il n'est autorisé à en remettre les clefs qu'à un nombre restreint de personnes : Timothy Terfry, Eugene Sykes, Sandra O' Brien, et Barry Levinson. Ca tombe bien, deux d'entre eux sont ici ! Le gardien, un peu surpris car il n'avait jamais vu que Terfry, leur tend donc les clefs. Il leur apprend par la même occasion que Terfry est bien passé ici il y a deux jours, vers 15 heures, et qu'il est reparti trois quarts d'heure plus tard. REMBRANDT signe le registre, et l'équipe se dirige vers le box...
Dans lequel trône une voiture, tout ce qu'il y a de plus banale, entièrement neuve. A priori, elle n'a jamais été conduite, et et complètement vide... Rien sur les sièges, rien dans la boîte à gants ; mais dans le coffre...
Dans le coffre c'est la caverne d'Ali Baba : des dossiers, des valises, des papiers à tout va. On dirait bien qu'ils viennent de découvrir la Green Box personnelle de ROOK... C'est le moment de l'inventaire ! Après un moment à classer et à se disputer pour savoir qui lit quoi (je rappelle que deux des agents n'ont rien à voir avec DELTA GREEN, et que donc trois autres veulent à tout prix leur cacher le plus de choses possibles), voici ce qu'ils trouvent.
- Deux pistolets et un fusil d'assaut, chargés et en très bon état ;
- Trois faux passeports, et deux cartes de crédit correspondantes (dont un et une au nom de Bernard Green) ;
- Une mallette contenant beaucoup, beaucoup de billets de 50$ ;
- Une petit mallette contenant un "nécessaire de déguisement" (teinture pour les cheveux, perruque, lunettes, lentilles de contact, fausse barbe...) ;
- Un ordinateur portable ;
- Sept dossiers intitulés "RHONDA", "RICHARD", "RANDOM", "REMBRANDT", "REVEREND" et "RONALD" ;
- Une feuille volante contenant, a première vue, une liste d'adresses ;
- Une épaisse chemise intitulée "Possibles" ;
- Un carnet d'adresses, bien rempli ;
- Et un cahier type cahier de recettes de cuisine.

Dans le dossier de RHONDA figure son vrai nom, son adresse, le nom des personnes de sa famille, ses amis, etc. bref, le plus d'informations possibles sur elle, y compris des choses dont elle n'a jamais parlé à ROOK. Il y a aussi un résumé succinct des missions effectuées pour DELTA GREEN, et une feuille de notes où il est écrit : "Phobie des oiseaux / Absences inexpliquées ; état psychologique instable, à surveiller. Néanmoins bon élément, dévouée, très loyale. Engager DP au cas où (suit un numéro de téléphone". Le dossier de RICHARD est sensiblement le même, à part, bien sûr, les notes : "Sociopathe, violent : à surveiller, menace probable. Infecté par la protomatière, qui a probablement pris contrôle de son organisme. Etat et résidence actuelle : inconnus. Eliminer." Dans le dossier de RANDOM : "Alcoolisme, croyances religieuses potentiellement menaçantes. 'Officiellement' devenu Friendly ; l'utiliser pour opérations en Amérique du Sud (Karotechia ?)." Dans celui de RED : "Croyances fumeuses mais innoffensives. Potentiels pouvoirs psychiques, à creuser : recontacter Harkness. Recruté initialement comme Friendly en 1997 ; pas recontacté depuis l'incident. Très loyal, mais peut devenir un risque si ALPHONSE met son nez dans mes affaires." Dans celui de REMBRANDT : "'Officiellement' retiré de DELTA GREEN après l'Opération GREEN PLANE en 2001. Dommage, était un bon élément, mais refuse de revenir. Reprendre le contact en cas d'Héritage." Les deux autres dossiers, ceux de RONALD et REVEREND, ne comprennent que la mention laconique "M.I.A. - Opération GREEN PLANE."

La feuille volante, comprennent rapidement les Agents, est une liste de diverses Green Boxes dans tous les Etats-Unis : adresse, moyen d'entrée, et la mention "active" ou "abandonnée". Il y en a une à San Francisco, et ce n'est pas celle dans laquelle sont les Agents (elle n'est pas dans la liste).

La chemise "Possibles" contient un fouillis de coupures de journaux, rapports de police, pages internets imprimées, notes griffonnées sur un bout de nappe, etc. : rien que des faits divers, certains fleurant bon le surnaturel, d'autres non. En haut de la pile, un article d'un paragraphe, sur la disparition d'Abigail Wright, peintre New-Yorkaise. ROOK a rajouté au stylo "signe Jaune ?"

Le carnet d'adresses contient une centaine de noms : agent gouvernementaux, policiers, chefs de bureau, tout le gouvernement y passe. A chaque fois, un simple numéro de téléphone. Les noms sont rangés par ordre alphabétique : y figurent (entre autres) le chef du FBI (bureau de New York), ALPHONSE, YVONNE (de la Cellule Y ?) et FRANCIS, que les Agents avaient déjà rencontré...

Le cahier de "recettes" n'en contient qu'une vingtaine ; sauf qu'il ne s'agit pas ici de faire la cuisine mais de formules hypermathématiques (comprendre : de la magie). Elles sont impeccablement consignées : effet, gestes et paroles nécessaires, etc.

Enfin, sur l'ordinateur, il n'y a... rien. Enfin, si on l'allume normalement, comme Wilkins. REMBRANDT lui fait signe de lui passer, et le redémarre en appuyant sur Ctrl + D + G ; immédiatement, le système demande un mot de passe. REMBRANDT entre "Ra8-a7/b6xa7", et bingo.
Le disque dur contient tous les rapports envoyés par la (les) Cellule(s) R ; un dossier intitulé "mails" comprenant des centaines de fichiers textes ; une base de données comportant une petite centaine d'entrées, apparemment sur des créatures, lieux et phénomènes paranormaux ; et un fichier, crypté, intitulé "Assurance.xls". Il est a priori crypté selon le même système que la carte SD trouvée par Wilkins, et, pendant que les autres étudient leurs trouvailles, lui se met au travail. Il finit par craquer le code, et se retrouve face à un fichier Excel, contenant une vingtaine de noms de code (dont ceux de la Cellule R, ALPHONSE, et ADAM). A côté de chaque nom figure le vrai nom de l'Agent, son adresse, et son métier. Pour ALPHONSE : Joseph Camp, employé à la Bibliothèque du Congrès...

Les Agents sont un peu sous le choc de tant d'informations. Pour Wang et Wilkins, cela prouve que cette "conspiration" est bien réelle ; mais est-elle puissante au point d'avoir des centaines de contacts (comme prouvé par le carnet d'adresses), ou ridicule au point que ROOK est obligé de tout cacher dans un coffre de voiture ? Et pour les Agents de la Cellule R, que faire à présent ? Il paraît évident que ROOK voulait qu'ils trouvent tout cela, mais qu'en faire ?
Finalement, après avoir discuté pendant un moment, l'équipe décide de rester encore ensemble, le temps d'aller voir ce que cache la Green Box de San Francisco.

[SgtPerry]

Mais qu'est ce que viennent faire Wang et Wilkins dans cette histoire? J'adore le "P****, un chat qui parle!"

[Emöjk Martinssøn]

Pour Wang, il y a une raison très précise, qui sera peut-être révélée dans le prochain scénar... Pour Wilkins, bah, c'est juste un joueur qui s'est tapé l'incruste

[Emöjk Martinssøn]

Attack of the one-eyed zombies
La Green Box de San Francisco se cache dans une consigne de la gare centrale. A l'intérieur, il y a... rien. Enfin, rien d'intéressant : des bouts de ficelle, de vieux papiers, des photos sans signification... C'est la fin de la piste, apparemment.
Les agents se préparent à se quitter, Wang ayant réquisitionné tout le contenu du coffre, avec promesse de le remettre aux Agents dans quelques jours, une fois qu'il l'aura compulsé de manière plus détaillé. Et puis son téléphone sonne : le Bureau l'informe qu'une voisine vient d'appeler la police, elle a vu Terfry rentrer chez lui.
Aussitôt, l'équipe revient à l'appartement en quatrième vitesse. La porte de celui-ci est ouverte, bizarrement, et une flaque de sang se répand sur le sol... Face contre terre, Helen, la petite amie de Terfry, repose morte, la seule blessure apparente étant un trou béant à la place de l'un de ses yeux. Wang et Wilkins restent sur la scène du crime, se préparant à appeler des renforts, pendant que les Agents de DELTA GREEN se dirigent vers les étages supérieurs. En effet, RED a "senti" quelque chose, à la fois dans le corps d'Helen, et quelque part au cinquième... Après avoir prévenu les deux agents du FBI du danger, il monte les escaliers quatre à quatre.
Arrivé au cinquième, un peu hors d'haleine, il court vers la seule porte de l'étage qui est ouverte, et par laquelle on entend des cris. Il arrive juste à temps pour voir un homme plaqué au sol par un autre, ce dernier lui ayant arraché l'oeil. Il se retourne, le globe oculaire encore en bouche, et RED est un instant paralysé par la peur lorsqu'il se rend compte que c'est bien ROOK qui lui fait face, à un oeil près. ROOK n'attend pas et se jette sur lui, le mettant au sol avant que RED n'ait pu réagir. RHONDA arrive alors en trombe, et ouvre le feu sur ROOK, presque à bout portant, envoyer valser son corps à l'autre bout de la pièce. C'est le moment que choisit le locataire du cinquième pour se relever à son tour... RHONDA remarque alors qu'une de ses balles a atteint RED. Ils sont deux contre deux ; la situation est trop dangereuse, et ils décident de battre en retraite.
REMBRANDT arrive à son tour à peine une minute plus tard, étant resté un moment à assister Wang et Wilkins. Lorsqu'il pénètre dans l'appartement, ce sont maintenant deux créatures, bien énervées, qui se dirigent vers lui... Il commence à ouvrir le feu, paniqué, pendant que du coin de l'oeil il aperçoit Jack grimper le long des fenêtres. Quelques secondes plus tard, tous les stores commencent à s'abaisser, et c'est bientôt le noir complet. REMBRANDT se plaque au sol, serrant les dents et s'attendant au pire... Et puis il entend des bruits horribles de chair déchirée, et une vitre qui se brise. Lorsqu'il ose enfin aller allumer la lumière, il ne voit que Jack dans la pièce, le poil légèrement hérissé, et une fenêtre en morceaux...

Pendant ce temps, Wang et Wilkins font rapidement le tour de l'appartement de Terfry / ROOK, mais il n'y a pas de trace de l'occupant. C'est seulement lorsqu'ils retournent dans la pièce principale qu'ils s'aperçoivent que le cadavre a disparu... Ils réagissent assez rapidement pour voir le corps d'Helen, qui semble en bonne forme, se précipiter en courant vers les escaliers. Ils la poursuivent aussitôt, mais elle a pris de l'avance ; arrivés dehors, ils perdent sa trace dans la foule. C'est à peu près le moment où deux corps en charpie atterrissent à leurs pieds, apparemment jetés du cinquième étage...
Le police et les renforts appelés par Wang ne tardent pas à arriver. Deux collègues du FBI arrivent sur les lieux, l'air un peu dubitatif, et pas convaincus par les explications hâtives de Wang (Wilkins, pendant ce temps-là, a du mal à avaler tous les évènements de la journée)... Alors qu'il essaye de se dépêtrer, l'un de ses collègues répond d'une voix préoccupée à son portable, puis fait signe à Wang de monter dans leur voiture. Il lui explique qu'Helen, ou ce qu'il en reste, a pris refuge dans un supermarché, et est en train de massacrer ses occupants.
Lorsqu'ils arrivent sur les lieux, les trois agents se rendent compte que quelqu'un a fait descendre les rideaux de fer du bâtiment ; impossible d'y rentrer. Et puis, alors qu'ils se demandent quelle va être leur prochaine action, une jeep d'où descendent une dizaine de soldats débarque, comme sortie de nulle part. Le capitaine qui la conduit explique aux agents qu'une arme bactériologique top secrète a apparemment été déployée par Terfry, qui était suspecté depuis longtemps d'être un terroriste ; par conséquent, l'armée prend les choses en main.
C'est aussi la version qui sera retenue par les infos locales du soir, et tout le monde semble s'en contenter ; y compris Wang, que cela libère d'explications peu heureuses. En ce qui le concerne, l'affaire est classée.

News from old friends
Le lendemain, toute l'équipe se retrouve comme prévu dans un café, pour s'échanger les documents de ROOK. Wang tient sa promesse, et remet l'intégralité du contenu du coffre aux Agents ; il ne cache pas, cela dit, en avoir fait des copies. Tout le monde échange des platitudes, ne sachant pas trop comment évoquer les évènements d'hier... Lorsque la porte du café s'ouvre, et un homme blond d'une trentaine d'années, le teint hâlé, le costume impeccable, entre dans la salle et vient s'asseoir directement à leur table. A sa vue, RED pâlit en murmurant "le démon... Le démon en personne...", Jack hérisse ses poils et disparaît en quatrième vitesse, et REMBRANDT affiche un air entre la surprise, la terreur et la joie. L'homme, lui, affiche un franc sourire sur le visage, et exprime son contentement de "les voir tous assemblés ainsi". N'ayant rien à cacher, il explique à Wang, Wilkins et RHONDA s'appeler Stephen Alzis ; à cette dernière, il précise qu'elle le connaît peut-être mieux sous le surnom peu amène de PARIAH. C'est alors que la dernière conversation de RHONDA avec RICHARD lui revient en mémoire... Elle était à l'hôpital lorsque RICHARD lui avait téléphoné."Allô, RHONDA ? Ca va pas du tout, là... Je suis... Je ne suis pas sûr, mais je crois qu'il me retient prisonnier... PARIAH... Je ne peux pas parler longtemps, je crois qu'il m'écoute ! Mais il faut que tu me tires de là, je..." et puis la ligne avait été coupée.
Alzis confirme que RICHARD est actuellement son "hôte", mais qu'il peut le soigner, avec l'aide des Agents. Il suffirait d'emprunter un livre de sorts, en la possession d'ALPHONSE ; dans celui-ci se trouve un rituel d'échange de corps, qui permettrait à RICHARD de retrouver une enveloppe corporelle "saine". Tout le monde autour de la table refuse avec véhémence, ce qui surprend Alzis, sans le vexer. Il finit par se lever, en laissant à l'équipe un disque sur la table, "en cadeau". Puis il jette un dernier regard à REMBRANDT, qui lui demande comment vont ses amis. "Très bien, très bien... Vous savez que vous pouvez les rejoindre quand vous le souhaitez, bien entendu."
Puis Stephen Alzis remet son chapeau et quitte le café.

À suivre

[SgtPerry]

Et bien ça calme... Il a vraiment quelque chose de sombre et de désespéré dans cette histoire.

[Emöjk Martinssøn]

CAN OF WORMS #2 // The Lady Vanishes
Le Visiteur
Le lendemain, RHONDA, qui a décidé de rester à San Francisco pour le moment, jette un oeil au disque laissé par Alzis, qu'elle a récupéré. Malheureusement, celui-ci ne contient en tout et pour tout qu'une piste audio d'environ une minute, sur laquelle deux hommes parlent dans une langue ressemblant à l'Arabe. Il lui semble entendre un mot ou deux d'anglais, mais sans qu'elle puisse identifier exactement quoi. Se souvenant que l'agent Wang est un spécialiste des langues, elle décide de lui donner rendez-vous le lendemain soir, à sa sortie du boulot, pour qu'il puisse traduire ce dialogue pour elle. Et en attendant...
Une sorte de grattement à la fenêtre interrompt ses pensées. Il lui semble voir une forme orange et floue passer devant les carreaux de sa chambre d'hôtel... Elle commence à reculer lentement vers la porte de sa chambre, tout en pianotant sur son téléphone le numéro de l'Agent RED. Celui-ci ne répondant pas, elle lui laisse un message, un peu tremblante... Et se rend soudain compte en raccrochant que dans un coin de sa chambre, sans qu'elle l'ait remarqué auparavant, se tient Michael Grunning. C'en est trop : elle perd connaissance.
Lorsqu'elle revient à elle, nous sommes le lendemain matin. Elle est allongée au-dessus de ses draps, toute habillée, et rien ne semble avoir bougé dans sa chambre. Rien, à part un épais carnet posé sur sa table de chevet. Sous la couverture se trouvent deux iPods Shuffle, avec écouteurs, qui ne marchent pas quand on les branche sur un ordinateur. Quant au carnet lui-même, il contient une centaine de pages écrites avec fièvre par RHONDA elle-même - et bien sûr, elle n'en a aucun souvenir. Sur ces pages sont répétées les mêmes phrases, encore et encore : "Je dois fermer la Porte. 14 juin 2010. 202 Oak Street, 11 heures. Je ne dois pas regarder dans le miroir. C'est nécessaire pour l'Intervalle Zéro. Je dois fermer la Porte..." Nous sommes le 13 juin.
A peine a-t-elle refermé le carnet que RHONDA se retrouver nez à nez avec Jack, apparu dans sa chambre pendant qu'elle avait le dos tourné. Il lui apprend que RED lui a faussé compagnie sans prévenir, et qu'il ne sait pas où il est ; en attendant son retour, il a un service à lui demander. Quelque part dans la Bibliothèque du Congrès, à Washington, se trouve un passage protégé magiquement, derrière lequel il y a le livre qu'il cherche pour rentrer chez lui. Problème : les créatures magiques ne peuvent pas franchir ce passage... Il faut donc que RHONDA le fasse à sa place. Après quelques minutes de discussion, elle accepte, à condition que Jack l'aide à "fermer la Porte". Jack lui apprend alors que cette histoire "d'Intervalle Zéro" lui dit quelque chose... C'est un autre nom donné à la supposée fin du monde en 2012, mais elle ne croit pas à ces âneries, n'est-ce pas ?

The Butterfly Tattoo
Pendant ce temps, REMBRANDT profite de ses vacances improvisées à San Francisco. Tranquillement, dans sa voiture de location, il parcourt les rues de la ville... Jusqu'à ce qu'au passage d'un carrefour, il remarque soudain Stephen Alzis dans son rétroviseur, assis sur la banquette arrière. La surprise le fait s'emboutir avec une voiture débouchant de la rue d'en face. Le conducteur sort, totalement furieux, mais Alzis, tout de blanc vêtu, le prend à part quelques minutes. REMBRANDT les voit discuter, et le conducteur soudain fondre en larmes, et venir s'excuser. Puis Alzis repart à pied, comme si de rien n'était... REMBRANDT va garer sa voiture, qui provoque de nombreux coups de klaxon, et le suit.
Tout en lui offrant une cigarette (de marque Arabe, apparemment), Alzis demande à REMBRANDT si ce dernier est toujours prêt à travailler pour lui. En échange ? Tout ce qu'il voudra. "Disons que je suis un bon génie, et que je vous accorde un voeu..." Alzis lui conseille de bien réfléchir à ce "voeu", mais en attendant, s'il accepte, il a une petite mission pour lui. Il s'agirait tout simplement de récupérer les documents de ROOK, actuellement en la possession de RHONDA, et de lui amener à une adresse qu'il lui tend sur une petite carte de visite. REMBRANDT hésite un instant... puis serre la main tendue d'Alzis, qui s'éloigne en souriant. Puis il dégaine son portable et appelle RHONDA, lui proposant de se retrouver le soir même. Elle accepte, lui donnant rendez-vous dans sa chambre d'hôtel, après son propre entretien avec Wang.
Celui-ci est en effet en mesure de traduire le disque laissé par Alzis. Il s'agit d'un dialogue entre deux hommes, parlant un arabe un peu vieillot, et s'invectivant pour savoir s'ils vont tuer ou non un certain Hunt. D'après ce que Wang peut entendre, l'une des personnes s'appelle Random, et l'autre Richard... Drôle de nom pour des Arabes... Wang laisse ensuite RHONDA et ce satané chat qui parle pour rentrer chez lui. Sur le chemin, au détour d'un feu rouge, il aperçoit Alzis qui fend la foule pour venir lui parler. "J'espère que vous avez apprécié mon petit enregistrement ? Allons, ne faites pas l'innocent... De la famille à vous, parlant arabe, venue aux Etats-Unis au début du siècle..." Wang ne réagit pas, impassible. "En tous les cas, j'ai un carnet qui vous appartient, que vous aviez égaré il y a un moment. Si ça vous intéresse de le récupérer, tout ce que je demande en échange, c'est un autre carnet... Celui que vous aviez récupéré chez ROOK... Amenez-le moi à cette adresse." Alzis lui tend une carte de visite, puis disparaît dans la foule.

Une petite heure plus tard, RHONDA, Jack et REMBRANDT se retrouvent à l'hôtel. Ce dernier a une douleur à la cheville qui le dérange depuis cet après-midi... Il profite d'être en avance pour examiner sa jambe, et découvre avec surprise le tatouage d'un oeil, style égyptien, sur sa cheville gauche ; tatouage qu'il n'a jamais vu de sa vie. Il n'y pense plus lorsque les autres arrivent, et annonce à RHONDA qu'il voudrait mettre les documents de ROOK en sécurité, par exemple dans une consigne dont ils auraient tous les deux la clef. RHONDA, au début pas convaincue, finit par accepter, et confie les documents à REMBRANDT le temps qu'il trouve l'endroit adéquat. Puis celui-ci s'en va. A peine a-t-il claqué la porte que Jack apprend à RHONDA que "quelque chose" a changé à propos de REMBRANDT ; il craint qu'il ne soit sous la mauvaise influence d'Alzis. Tous deux décident alors de le filer sans qu'il ne s'en aperçoive.
C'est ainsi qu'une demi-heure plus tard, REMBRANDT, sans se savoir suivi, arrive à l'adresse donnée par Alzis. Il a alors la surprise de voir Wang arriver de l'autre bout de la rue, se dirigeant visiblement exactement au même endroit...

[Emöjk Martinssøn]

Les Rats Dans Les Murs
REMBRANDT et Wang comprennent assez rapidement qu'ils sont là pour la même chose ; peu leur chaut, et ils frappent à la porte. Un petit homme portant des vêtements froissés et ayant l'air de ne pas avoir dormi depuis des jours leur ouvre. "Ah, c'est vous ? Entrez, entrez... C'est par là..." Les deux le suivent, et entrent alors dans le couloir d'un petit appartement poussiéreux, et littéralement jonché de tapettes à souris. Partout. Dans le salon, les meubles ont été poussés contre les murs, et des tas de tapettes parsèment le plancher. "Bon, alors vous (REMBRANDT) cherchez dans le couloir, et vous (Wang) avec moi. On va finir par l'avoir, ce sale rat !"
Les deux agents comprennent rapidement que d'une part, ce type est fou, et que d'autre part, Alzis n'est pas ici. REMBRANDT commence alors à s'énerver contre lui, et lui demander où est leur commanditaire. L'homme le regarde alors d'un sale oeil : "Pourquoi vous êtes deux, d'abord ? Il m'avait dit un, un seul type pour le, le rat... Vous êtes pas, pas là pour le rat ? Vous êtes avec LUI, hein ? J'aurais dû m'en douter, avec votre sale tête !" Il sort alors un pistolet d'une main tremblante, mais REMBRANDT est plus rapide et dégaine lui aussi. Il fait mouche, en pleine poitrine, mais une balle l'effleure et par réflexe il lache les documents de ROOK, qui viennent se coincer dans les multiples tapettes. A l'extérieur, RHONDA et Jack entendent les coups de feu et décident de débarquer. RHONDA comprend alors que REMBRANDT avait l'intention de les doubler, et le menace de son arme tout en récupérant les documents avec précaution. De son côté, Wang essaye d'interroger le petit homme, mais celui-ci se borne à lui dire qu'Alzis lui avait promis de l'aide concernant le rat. Puis il commence à marmonner des mots dans une langue inconnue et Wang, comprenant rapidement que l'homme tente de lancer un sort, lui met une balle dans la tête. Il fouille ensuite la pièce, mais à part les tapettes, il n'y a rien à trouver... Sauf, derrière un des meubles, un énorme trou de souris, d'une cinquantaine de centimètres de haut, s'enfonçant dans un des murs qui devrait normalement donner sur la rue. A sa demande, Jack s'y introduit, mais n'y trouve rien ; le tunnel s'interrompt après quelques mètres. De plus, il semble rétrécir, de plus en plus vite... Jack bondit dehors juste à temps pour que le tunnel disparaisse tout à fait, sans même un "plop !"
REMBRANDT essaye de convaincre RHONDA de sa bonne foi, mais c'est peine perdue. Comme les agents pensent que les coups de feu vont attirer la police, ils décident de quitter l'appartement avec précipitation. A cet instant, la montre digitale de Wang (qui filme d'ailleurs l'appartement sous toutes ses coutures) sonne 23 heures...

The Mist
Lorsqu'ils sortent, la rue est plutôt calme, même si on entend les sirènes de police au loin. REMBRANDT et Wang décident de partir d'un côté, et RHONDA et Jack de l'autre, chaque "camp" ne faisant décidément plus confiance à l'autre. Après quelques pas, les agents remarquent cependant que la température a drastiquement baissé, et surtout, qu'on n'y voit plus à deux mètres... Tous les lampadaires de la rue sont éteints, et dans le ciel ne brille rien. En fait, l'ensemble du ciel a laissé place à une sorte de brume grisâtre, rappelant vaguement à RHONDA ce qui sortait de la Porte sous l'usine de Hunt...
Les agents de police ont arrêté leurs voitures et commencent à s'aventurer dans la rue, tout en essayant d'appeler des renforts par talkie-walkie, sans succès. D'ailleurs, les téléphones ne captent plus non plus... REMBRANDT rejoint les autres Agents, alors que Wang se dirige vers sa voiture, et ils concluent que la prédiction de Grunning devait être légèrement erronée, et qu'ils feraient bien de rejoindre cette fameuse "Porte", quelle qu'elle soit. Alors qu'ils montent dans la voiture de RHONDA pour rejoindre Wang et lui demander le chemin (bin oui, c'est le seul qui vit à San Francisco...), les Agents entendent soudain des cris et des coups de feu de l'autre bout de la rue. Dans la pénombre, difficile de comprendre ce qu'il se passe, mais pendant quelques instants, ils peuvent voir un corps projeté/suspendu en l'air, des hurlements, et puis un horrible bruit de chair réduite en pulpe. Ils décident de filer sans demander leur reste.
Wang accepte de les conduire, en montant dans leur voiture, et les agents se mettent en chemin. Ils croisent quelques passants qui s'invectivent, chacun essayant de comprendre ce qu'il se passe, sans vraiment de succès. Plusieurs personnes essayent de les aborder, mais les agents les ignorent et essayent de se dépêcher le plus possible (quand les passants deviennent trop collants, c'est Jack qui leur demande de les laisser tranquille, ce qui est assez efficace). De temps à autre, ils peuvent entendre des grondements dans le lointain, ou des hurlements, plus près... Une ou deux fois il leur semble voir "quelque chose" onduler devant leur visage, mais rien de plus.
Après quelques minutes, ils arrivent en vue du 202 Oak Street. RHONDA, qui avait déjà repéré les lieux pendant la journée, reconnaît le portail de l'immeuble, ainsi que le vendeur de hot-dogs planté devant. Une petite foule est amassée autour de lui, et les gens commencent à être un peu hystériques. Plus loin dans la rue, certains se penchent aux fenêtre, essayant désespérément de comprendre...
Les agents n'en ont cure et se dirigent immédiatement vers l'immeuble. Mais sur le perron, RHONDA se fige soudain ; elle vient de reconnaître les deux personnes assises là, en train de mâchonner un hot-dog en tapotant leurs talkies. Il s'agit de nuls autres que les Agents FRANCIS et FAWN...

[Emöjk Martinssøn]

Marathon Man
Ceux-ci ne reconnaissent pas RHONDA, ou bien ils font très bien semblant. De toute façon, elle a d'autres chats à fouetter, et entre dans l'immeuble à la suite des autres. Ils sont stoppés dans le hall par un filet de brume flottant dans l'air, sans raison apparente... Puis des gémissements les mènent au premier étage, où un homme, juste sur le perron de son appartement, se tient la tête à deux mains. Il se plaint d'intenses douleurs, et du sang est en train de lui sortir des narines... Jack, qui semble d'ailleurs avoir légèrement gagné en gabarit, comprend rapidement ce qu'il se passe et ordonne à RHONDA de lui mettre une balle dans la tête. Sans réfléchir, elle s'exécute ; elle dégaine son arme et presse la détente, en même temps que l'homme tente de la repousser du bras. La balle atteint son but et RHONDA, sans que l'homme ne l'ait touchée, est projetée contre le mur derrière elle. Un simple coup de feu n'aurait pas provoqué ce recul...
L'appartement de l'homme, tout comme le reste de l'immeuble, n'a rien de spécial. Où est donc cette fameuse Porte ? C'est alors que des cris et des coups de feu, venant de l'extérieur de l'immeuble, poussent les Agents à redescendre dans le hall - mais aussi parce qu'ils veulent de nouveau jeter un coup d'oeil au filet de brume. Ils voient alors FAWN et FRANCIS débarquer, l'air agité. Ils expliquent aux Agents que "quelque chose" s'est manifesté dehors, et a massacré la foule en quelques secondes. RHONDA décide alors de leur dire qu'ils sont du même bord, et leur présente la Cellule R. Les deux Agents ont l'air interdits pendant un instant, puis expliquent aux autres qu'ils travaillent actuellement dans l'immeuble où habitait ROOK. Là-bas, les "blouses blanches" se sont menées à un essai et ont créé une sorte de "Porte", en rapport avec les "zombies" qui avaient débarqué il y a quelques jours... Pas besoin d'en dire plus, les Agents décident de foncer à cet immeuble, à quelques centaines de mètres. RHONDA demande tout de même à FAWN et FRANCIS ce qu'ils faisaient là (essayant de comprendre pourquoi Grunning l'a envoyée à cette adresse) ; ils lui répondent qu'ils étaient tout simplement venus s'acheter un hot-dog, ceux de ce vendeur étant particulièrement bons...
Dehors, il ne reste justement plus rien à part la baraque renversée du vendeur et des corps complètement réduits en pulpe. Les Agents se mettent à courir de toutes leurs forces, laissant tomber la voiture, alors que la brume semble s'être considérablement épaissie depuis tout à l'heure, comme si le ciel leur descendait lentement dessus... Au fil de leur course, il leur semble voir encore des ondulations dans l'air, et entendre de sourds grondements, comme quelque chose qui s'écroulerait ; mais ils ne perdent pas de temps à réfléchir. Ils courent, à perdre haleine, et Wang doit ralentir un instant, pris par un point de côté. FAWN le rejoint, mais avant de pouvoir dire quoi que ce soit, il... disparaît ; seuls ses vêtements flottent encore un instant en l'air, puis s'écroulent à leur tour. C'est tout ce qu'il faut à Wang pour reprendre sa course.
Pendant ce temps, Jack décide de sauter délibérément dans un nuage de brume près du sol. Il réapparaît immédiatement de l'autre côté, mais semble avoir encore grossi (il a maintenant la taille d'un très gros chien), et sa peau est comme putréfiée par endroit... Cela décide FRANCIS à aller chercher FAWN ; puisqu'il n'y a pas son corps, c'est qu'il n'est pas mort, n'est-ce pas ? Il s'élance dans la brume, malgré un ordre contraire de Jack (qui se dresse pour l'occasion sur ses pattes arrière, et semble allonger ses pattes avant plus qu'il n'est animalement possible). Les autres Agents n'attendent pas qu'ils reviennent pour continuer, d'autant que l'immeuble de ROOK n'est plus qu'à une vingtaine de mètres.