[CR] - La Cense de Maître Luige (Brigandyne dans le Dodé)
Publié : dim. févr. 12, 2017 4:01 pm
Séance du 10/02/2017
Univers : Les Essarts, dans le Dodécaèdre
Système : Brigandyne
Scénario : La Cense de Maître Luige
PJ :
Dulgrim, mage nain apprenti élémentaire, amical et attentif (ours)
Aladryss, Chasseur de prime demi-elfe cynique, distant mais honorable (loup)
Banon, cartographe humaine amicale, attentive et suiveuse (mouton)
Rose, ancienne esclave humaine altruiste, loyale et jalouse (chien)
Joran, vagabond humain honorable et distant (loup)
Il s'agissait pour les joueurs de prouver leur innocence dans une affaire de vol. La présence d'une bourse appartenant à leur hôte dans les affaires d'un des PJ l'accable...
Je dois dire que j'ai un avis assez mitigé sur la soirée, car si le système et le scénario ont bien fonctionné ensemble, la soirée ne s'est pas déroulée comme prévue et me laisse un arrière goût amer d'insatisfaction...
L'introduction mettait en scène la rencontre d'un sympathique barde avec les aventuriers. Le scénario étant plutôt orienté enquête, j'ai préféré mettre une petite bagarre contre des brigands histoire de faire plaisir aux joueurs et de tester un peu cet aspect du système.
Les PJ ont donc sauvé le barde des griffes d'une bande de bandits (dont l'un finira décapité d'un coup d'espadon, un autre brûlé par une flèche magique, les autres ayant fui devant les redoutables aventuriers).
Le barde Biaggio les remercie et leur demande à se joindre à eux.
Dès lors le malaise a commencé à monter en moi qui n'a cessé d'être présent pendant la soirée. En effet, deux joueurs ont commencé à se comporter de manière désagréable avec le barde, sans réelle raison. Réflexions désagréables, mépris affiché... bref, je n'ai pas compris. Ça aura au moins eu le mérite de me faciliter la tâche dans le choix de mon PJ accusé à tort.
La pluie commençant à tomber de manière de plus en plus importante, ils vont trouver refuge dans une ferme fortifiée toute proche alors que le chemin se transforme en torrent et que l'orage commence à gronder.
Le vieil Orell leur ouvre en ronchonnant. Il les conduit à la salle commune où ils sont reçus selon les règles de l'hospitalité en vigueur dans ces contrées. On leur sert de la soupe, du pain, du fromage et de la bière.
Assez rapidement Biaggio anime la soirée pendant que nos gougnafiers se gorgent de bière (au lieu de profiter de l'occasion pour parler avec les gens - je plaide coupable, je n'ai pas su profiter de l'occasion, j'aurais dû rendre les gens de la ferme plus curieux d'avoir des nouvelles de ce qui se passe ailleurs dans le monde...)
Pendant la soirée, Luige, le Maître des lieux passe dire aux PJ qu'il a un truc à leur demander le lendemain... (en fait il a besoin que les PJ portent un courrier pour lui à sa sœur, dans la toute proche ville de Cimier)
Biaggio est logé dans une salle attenante à la grand salle, les pj logés dans la grange.
Pendant la nuit, le vil barde sort son ami Terepo de son sac ; c'est un neuton, un lutin de 10cm qui porte des chaussures à semelles de bois laissant des empreintes de chat.
Tous deux se livrent à un manège qui visent à jouer un mauvais tour à Joran qu'ils ont trouvé fort désagréable et qui, par son allure de vagabond, constitue un coupable tout désigné.
Terepo vole donc une bourse d'or chez Luige, et la dépose dans le sac de Joran. Pendant de temps, Biaggio assure la diversion en distrayant la femme de Luige qui n'arrive pas à dormir (de manière très respectable, en lui chantant des chansons et récitant des poèmes d'amour) et en imitant la voix de Joran près de chez le couple de vachers imbéciles dont il sait qu'ils ne pourront s'empêcher de faire savoir ce qu'ils ont entendu...
Le lendemain matin, alors que Luige s'en va chercher le courrier à déposer ainsi que quelques piécettes pour remercier Biaggio pour la veillée, il s'aperçoit de la disparition de la bourse. Il ordonne donc la fermeture des portes et la fouille de ses invités. La bourse est retrouvée dans le sac de Joran, qui n'aura de cesse de crier son innocence...
Luige est maître chez lui et le vol est puni de pendaison. Il accepte cependant que les aventuriers prêtent le serment de Jupiter (jurent de ne pas fuir et de ne pas faire usage de violence) et prouvent leur innocence. Tâche dont ils s'acquitteront de manière assez lamentable. Assez rapidement, ils s'en prennent au barde qui avait pourtant pris leur défense, et s'acharnent à vouloir fouiller son sac (ce qu'il refuse, car bien que Terepo se soit caché ailleurs, le sac contient plusieurs de ses affaires). Ils auront passé la plus grosse partie de l'enquête à le harceler, ne cessant de ternir leur propre image ; j'ai à plusieurs reprises dû faire appel à mes pnjs pour les rappeler à l'ordre pour les empêcher de faire preuve d'intimidation physique voir de violence. J'étais abasourdi. Accusés d'un vol, avec toutes les preuves contre eux (bourse dans le sac plus témoignage des vachers), ils trouvent encore le moyen de se montrer désagréables avec des gens qui leur laissent l'opportunité de prouver leur innocence en attendant l'arrivée des voisins (qui seront consultés pour la sentence)...
Ce faisant, ils n'ont pas sû aller voir les gens pour leur parler en toute humilité (ce qui est la moindre des choses quand on est accusé, même à tort) et en apprendre plus sur eux et sur ce qui s'est passé pendant la soirée ; ils ne s'intéresseront que bien tard aux traces laissées par Terepo, et n'auront même pas tiré parti du fait que le menuisier halfling était prêt à les aider.
Il a fallu que je crée une opportunité pour qu'ils puissent prendre le sac au barde, découvrent les habits du neuton qui s'y trouvaient. Là encore, il a fallu que je fasse intervenir la fillette de Luige pour les aider à éviter le pire, et si Luige n'avait pas utilisé le flair de son chien pour retrouver le neuton on y serait encore...
Face à l'évidence des preuves, Biaggio est enfermé (il s'échappera, naturellement), Luige présente ses plus plates excuses aux PJ et leur remet de quoi se payer un repas et une nuit d'auberge à Cimier. Banon acceptera même de transmettre le courrier à la sœur de Luige.
J'ai été profondément déçu par le manque de recul de mes joueurs dans cette enquête et par leur manque de curiosité et de ruse. Si je n'avais pas passé mon temps à leur rappeler les règles et les lois des Essarts, deux d'entre eux se seraient laissés aller à des excès de violence incroyable.
De mon côté, je n'ai pas su faire vivre de manière assez intéressante la ferme, mais l'obsession des joueurs pour le sac de Biaggio et la façon directe et brutale dont ils s'en sont pris à lui m'a profondément agacé. C'est certes un fieffé bandit, mais certains joueurs ne lui ont pas accordé une once de sympathie de toute la soirée, et ce, sans autre raison que "c'est mon perso qui est comme ça". Passer la soirée à rappeler que "non, tu ne peux pas t'en prendre au garçon de ferme qui ne te parle pas comme tu aimerais, parce que ça ne se fait pas et que sinon tu seras parjure (tu as prêté le serment de Jupiter) et qu'en plus ses copains sont derrière avec leurs fourches" ou "tu ne peux même pas envisager de tuer qui que ce soit ici, sinon ça va finir en massacre, d'où s'échapperont certains ; vous serez poursuivis, retrouvés, tués"...
Mais qui se conduit comme ça dans la vie ? Je trouve incroyable d'avoir à rappeler tout ça.
Tout ça m'a coupé l'inspiration et je n'ai pas su reprendre le dessus, sinon pour leur tendre des perches pour boucler l'enquête.
Côté système, ça tourne au poil, même si une de mes joueuses a trouvé que le système est trop low level et qu'on rate trop souvent... Je peux la comprendre, j'aime aussi les ambiances plus pulp quand je joue. Je pense conserver Brigandyne pour les Essarts mais je tenterai probablement BoL ou Mordiou dans le Consulat.
Univers : Les Essarts, dans le Dodécaèdre
Système : Brigandyne
Scénario : La Cense de Maître Luige
PJ :
Dulgrim, mage nain apprenti élémentaire, amical et attentif (ours)
Aladryss, Chasseur de prime demi-elfe cynique, distant mais honorable (loup)
Banon, cartographe humaine amicale, attentive et suiveuse (mouton)
Rose, ancienne esclave humaine altruiste, loyale et jalouse (chien)
Joran, vagabond humain honorable et distant (loup)
Il s'agissait pour les joueurs de prouver leur innocence dans une affaire de vol. La présence d'une bourse appartenant à leur hôte dans les affaires d'un des PJ l'accable...
Je dois dire que j'ai un avis assez mitigé sur la soirée, car si le système et le scénario ont bien fonctionné ensemble, la soirée ne s'est pas déroulée comme prévue et me laisse un arrière goût amer d'insatisfaction...
L'introduction mettait en scène la rencontre d'un sympathique barde avec les aventuriers. Le scénario étant plutôt orienté enquête, j'ai préféré mettre une petite bagarre contre des brigands histoire de faire plaisir aux joueurs et de tester un peu cet aspect du système.
Les PJ ont donc sauvé le barde des griffes d'une bande de bandits (dont l'un finira décapité d'un coup d'espadon, un autre brûlé par une flèche magique, les autres ayant fui devant les redoutables aventuriers).
Le barde Biaggio les remercie et leur demande à se joindre à eux.
Dès lors le malaise a commencé à monter en moi qui n'a cessé d'être présent pendant la soirée. En effet, deux joueurs ont commencé à se comporter de manière désagréable avec le barde, sans réelle raison. Réflexions désagréables, mépris affiché... bref, je n'ai pas compris. Ça aura au moins eu le mérite de me faciliter la tâche dans le choix de mon PJ accusé à tort.
La pluie commençant à tomber de manière de plus en plus importante, ils vont trouver refuge dans une ferme fortifiée toute proche alors que le chemin se transforme en torrent et que l'orage commence à gronder.
Le vieil Orell leur ouvre en ronchonnant. Il les conduit à la salle commune où ils sont reçus selon les règles de l'hospitalité en vigueur dans ces contrées. On leur sert de la soupe, du pain, du fromage et de la bière.
Assez rapidement Biaggio anime la soirée pendant que nos gougnafiers se gorgent de bière (au lieu de profiter de l'occasion pour parler avec les gens - je plaide coupable, je n'ai pas su profiter de l'occasion, j'aurais dû rendre les gens de la ferme plus curieux d'avoir des nouvelles de ce qui se passe ailleurs dans le monde...)
Pendant la soirée, Luige, le Maître des lieux passe dire aux PJ qu'il a un truc à leur demander le lendemain... (en fait il a besoin que les PJ portent un courrier pour lui à sa sœur, dans la toute proche ville de Cimier)
Biaggio est logé dans une salle attenante à la grand salle, les pj logés dans la grange.
Pendant la nuit, le vil barde sort son ami Terepo de son sac ; c'est un neuton, un lutin de 10cm qui porte des chaussures à semelles de bois laissant des empreintes de chat.
Tous deux se livrent à un manège qui visent à jouer un mauvais tour à Joran qu'ils ont trouvé fort désagréable et qui, par son allure de vagabond, constitue un coupable tout désigné.
Terepo vole donc une bourse d'or chez Luige, et la dépose dans le sac de Joran. Pendant de temps, Biaggio assure la diversion en distrayant la femme de Luige qui n'arrive pas à dormir (de manière très respectable, en lui chantant des chansons et récitant des poèmes d'amour) et en imitant la voix de Joran près de chez le couple de vachers imbéciles dont il sait qu'ils ne pourront s'empêcher de faire savoir ce qu'ils ont entendu...
Le lendemain matin, alors que Luige s'en va chercher le courrier à déposer ainsi que quelques piécettes pour remercier Biaggio pour la veillée, il s'aperçoit de la disparition de la bourse. Il ordonne donc la fermeture des portes et la fouille de ses invités. La bourse est retrouvée dans le sac de Joran, qui n'aura de cesse de crier son innocence...
Luige est maître chez lui et le vol est puni de pendaison. Il accepte cependant que les aventuriers prêtent le serment de Jupiter (jurent de ne pas fuir et de ne pas faire usage de violence) et prouvent leur innocence. Tâche dont ils s'acquitteront de manière assez lamentable. Assez rapidement, ils s'en prennent au barde qui avait pourtant pris leur défense, et s'acharnent à vouloir fouiller son sac (ce qu'il refuse, car bien que Terepo se soit caché ailleurs, le sac contient plusieurs de ses affaires). Ils auront passé la plus grosse partie de l'enquête à le harceler, ne cessant de ternir leur propre image ; j'ai à plusieurs reprises dû faire appel à mes pnjs pour les rappeler à l'ordre pour les empêcher de faire preuve d'intimidation physique voir de violence. J'étais abasourdi. Accusés d'un vol, avec toutes les preuves contre eux (bourse dans le sac plus témoignage des vachers), ils trouvent encore le moyen de se montrer désagréables avec des gens qui leur laissent l'opportunité de prouver leur innocence en attendant l'arrivée des voisins (qui seront consultés pour la sentence)...
Ce faisant, ils n'ont pas sû aller voir les gens pour leur parler en toute humilité (ce qui est la moindre des choses quand on est accusé, même à tort) et en apprendre plus sur eux et sur ce qui s'est passé pendant la soirée ; ils ne s'intéresseront que bien tard aux traces laissées par Terepo, et n'auront même pas tiré parti du fait que le menuisier halfling était prêt à les aider.
Il a fallu que je crée une opportunité pour qu'ils puissent prendre le sac au barde, découvrent les habits du neuton qui s'y trouvaient. Là encore, il a fallu que je fasse intervenir la fillette de Luige pour les aider à éviter le pire, et si Luige n'avait pas utilisé le flair de son chien pour retrouver le neuton on y serait encore...
Face à l'évidence des preuves, Biaggio est enfermé (il s'échappera, naturellement), Luige présente ses plus plates excuses aux PJ et leur remet de quoi se payer un repas et une nuit d'auberge à Cimier. Banon acceptera même de transmettre le courrier à la sœur de Luige.
J'ai été profondément déçu par le manque de recul de mes joueurs dans cette enquête et par leur manque de curiosité et de ruse. Si je n'avais pas passé mon temps à leur rappeler les règles et les lois des Essarts, deux d'entre eux se seraient laissés aller à des excès de violence incroyable.
De mon côté, je n'ai pas su faire vivre de manière assez intéressante la ferme, mais l'obsession des joueurs pour le sac de Biaggio et la façon directe et brutale dont ils s'en sont pris à lui m'a profondément agacé. C'est certes un fieffé bandit, mais certains joueurs ne lui ont pas accordé une once de sympathie de toute la soirée, et ce, sans autre raison que "c'est mon perso qui est comme ça". Passer la soirée à rappeler que "non, tu ne peux pas t'en prendre au garçon de ferme qui ne te parle pas comme tu aimerais, parce que ça ne se fait pas et que sinon tu seras parjure (tu as prêté le serment de Jupiter) et qu'en plus ses copains sont derrière avec leurs fourches" ou "tu ne peux même pas envisager de tuer qui que ce soit ici, sinon ça va finir en massacre, d'où s'échapperont certains ; vous serez poursuivis, retrouvés, tués"...
Mais qui se conduit comme ça dans la vie ? Je trouve incroyable d'avoir à rappeler tout ça.
Tout ça m'a coupé l'inspiration et je n'ai pas su reprendre le dessus, sinon pour leur tendre des perches pour boucler l'enquête.
Côté système, ça tourne au poil, même si une de mes joueuses a trouvé que le système est trop low level et qu'on rate trop souvent... Je peux la comprendre, j'aime aussi les ambiances plus pulp quand je joue. Je pense conserver Brigandyne pour les Essarts mais je tenterai probablement BoL ou Mordiou dans le Consulat.