[CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

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Humphrey B
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[CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

Message par Humphrey B »

J'ouvre ce fil pour y faire le CR de la campagne Bloodlust que je viens de lancer. Je ne sais pas si cette campagne tiendra sur la longueur, on verra, mais j'espère que ce CR sera une façon de me motiver !

Origines de la campagne
A l'été 2012, j'ai maîtrisé à mes joueurs habituels au bord d'une piscine le scénario du livre de base. Les personnages se retrouvent, bien contre leur gré, réduits en esclavage. Ce début force les personnages à coopérer avant qu'ils ne deviennent porteurs. Tout le monde s'étant bien amusé, nous avons décidé de continuer avec ces mêmes personnages. Ils souhaitaient se rendre à Serne, ville la plus proche du lieu où se déroulait le scénar. Ça tombait bien, j'aime bien les quelques lignes qui sont consacrées à Serne dans le livre de base. J'ai donc développé le contexte, avec pour ambition d'y lancer les personnages dans une ambiance un peu "sandbox". Les personnages ont été remaniés, deux joueurs sont partis, un autre est arrivé et voilà...

Postulats
Nous avons décidé de jouer en mode "on joue les Porteurs". Les Armes sont cogérées entre le MJ et le Porteur. On verra si on reste sur ce mode, où si l'on le fait évoluer vers le mode "croisé". On utilise le système Métal sans amendement particulier pour le moment, et on joue en virtuel avec Rolistik + Skype.

Personnages
Voici les personnages crées par les joueurs. Les deux premiers sont ceux qui ont participé au scénar du livre de base. Les parties en italiques sont les présentations des personnages que j'ai demandé aux joueurs d'écrire.

Peorl est un hysnaton étincelant, aux traits elfiques marqués. Ancien prostitué d'une maison luxueuse de Pôle, connu dans ce milieu sous le nom de "Banban les doigts de fée", il s'est retrouvé esclave sans doute pour avoir tenté de faire preuve d'indépendance.
Peorl, qu'on avait surnommé Banban les doigts de fée dans sa vie précédente, semble désireux de croquer la vie à pleines dents maintenant qu'il est à la fois libre ET porteur d'un Dieu: autant dire que ça réveille des ambitions chez ce séduisant hysnaton à la peau de lait et à la crinière parfumée, qui a toujours un regard chargé de promesses luxurieuses.
Il est le Porteur de Caresse, une dague en cristal elfique. Caresse est une Arme tournée vers le plaisir, et obsédée par l'époque mythique des Elfes.

Maciste est le fils d'un important noble Vorh. Il avait tout pour réussir... s'il n'était pas affligé de nanisme. Sorte d'éternel étudiant, bon vivant malgré sa tendance à faire des phrases pompeuses, il fut la victime collatérale des complots qui agitent l'Hégémone, et s'est retrouvé dans la même file d'esclaves que Peorl. Libéré et devenu Porteur par hasard, Maciste cherche à comprendre ce qu'il lui est arrivé.
Maciste est une personne débonnaire, bonne vivante, qui associe la bonne humeur à la préciosité intellectuelle. Il prend un malin plaisir à saisir les turpitudes de ses semblables et malgré un premier abord parfois prétentieux, c'est quelqu'un qui aime particulièrement l'âme humaine, dans ses bons comme ses mauvais cotés.
Maciste est le Porteur d'Ataraxie, une chaîne de combat en mercure, animé d'un flux constant qui lui donnerait presque l'apparence de la vie. Arme dionysiaque et secrète, il répugne autant à Ataraxie d'obéir que de commander.

Aetius est un militaire vorozion. Homme du rang de la Légion, devenu officier par ses qualités, Aetius a été remarqué par le Venicius Marcus Caeso, figure montante du camp pacifiste de la nation vorozionne. Trouvant enfin une figure méritant sa loyauté, Aetius devint un des bras droits du général. Hélas, le Venicius devenait trop gênant. Aetius assista impuissant à son assassinat et ne pu que ramasser sur son corps le bouclier-Dieu du général. Aetius, au fond du trou, fut trainé à Serne par quelques anciens de la 3ème légion... à moins que ce ne soit le bouclier qu'il a ramassé sur le corps du général qui le pousse au cul !
Aetius n’est plus que l’ombre de lui-même… Du fier officier de la Légion Vorozion il ne reste plus qu’un uniforme défraichi et un regard glacial mais vide. En perdant tout ce à quoi il croyait, tous ceux qu’il aimait, c’est son humanité qui semble s’être fait la malle. Il parle peu, frappe fort , est dénué de toute pitié : il est le candidat idéal pour les plus sales boulots qu’on peut trouver à Serne.
Aetius est un homme dangereux…

Aetius est le Porteur de Rempart, un pavois-Dieu embué qui ressemble à un vieux bouclier en bois. Arme relativement idéaliste, défendant une vision de la civilisation, Rempart a cru que l'Hégémone pourrait incarner cette utopie. Elle a appris à ses dépend qu'il ne vaut mieux pas marcher sur les plate-bandes de certains...

Ah, oui, dernière chose. La Sernoise est la spécialité de Serne. C'est une soupe de poissons pêchés dans l'imposant lac qui jouxte la ville, le Lac Noir. La Sernoise peut être, selon qui la prépare, un délice ou un immondice. A l'image de ce qui peut arriver à ceux qui viennent y chercher fortune...
“Harry, I’m going to let you in on a little secret. Every day, once a day, give yourself a present. Don’t plan it. Don’t wait for it. Just let it happen. It could be a new shirt at the men’s store, a catnap in your office chair, or two cups of good, hot black coffee.” – Agent Dale Cooper
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Humphrey B
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Re: [CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

Message par Humphrey B »

Je vous propose de commencer ce CR par l'email que j'ai envoyé au joueur d'Aetius pour introduire le premier scénario.
-----------------

"On arrive bientôt ?
- Tu comptes me le demander toutes les dix minutes ?"

Aetius ne pensait pas que Rempart puisse être aussi pénible.
"- Non parce que je ne sais pas si tu te rends compte. Tomber là-dedans, pour moi ce serait la fin. Et ce rafiot ne me parait pas très sûr.
- C'est une barge.
- Barge ou pas barge, il ne me parait pas très sûr."

Les trois "Foulards Noirs", comme on appelle à Serne les membres de la Guilde des Bateliers qui contrôle le trafic sur le Lac Noir, poussaient tranquillement la petite barge le long du rivage. Pour calmer Rempart, Aetius avait insisté pour que la barge reste proche du rivage. Il devait avoir pied. Mais Rempart continuait à chouiner.
"En plus, l'eau, c'est plein de poissons tout moches.
- Pfff...
- C'est pas le Venicius qui m'aurait emmenée sur un bateau, il avait de la dignité, lui !
- TA GUEULE !"

Aetius pouvait supporter bien des choses, mais pas que Rempart le compare à son ancien Porteur, le Venicius Marcus Caeso.

Mais reprenons l'histoire du début...

Depuis qu'il assisté à l'assassinat du Venicius Marcus Caeso et à la disparition de sa famille, Aetius a été plus été trainé qu'il n'a pris d'initiative personnelle. Il a commencé par suivre des camarades de la Légion, eux-aussi fidèles du Venicius, loin de l'Hégémone. Le trajet fut l'occasion de faire connaissance avec Rempart. Enfin, Rempart essaya de faire connaissance, mais fut plus ou moins renvoyée dans les cordes. Il arriva à Serne il y a quelques semaines. Ses trois compagnons essayèrent de la convaincre de rejoindre une Compagnie Mercenaire. Aetius n'était pas d'humeur à ça, et la réaction méfiante des recruteurs qui constataient qu'il était Porteur n'aida pas. Aetius fit le salut de la Légion à ses anciens frères d'armes, et les laissa s'engager sans lui. Ils font désormais partie d'une compagnie qui s'appelle Les Loups Rouges.

Après leur départ, Aetius commença par se prendre une grosse biture. Puis une deuxième, pour voir s'il pouvait aller plus loin. Lors de la troisième, un type essaya de lui faucher Rempart. Il eu effectivement Rempart. En plein dans les valseuses. Cette sortie, et quelques autres exploits de brute avinée, attirèrent l'attention de Reinhald, le peu disert propriétaire de l'Auberge de l’Écu (un nom prédestiné, selon Rempart) qui depuis loge Aetius pour une somme plus que modique en échange d'un service d'ordre minimum dans son établissement prompt à la bagarre (il faut dire qu'il y traine pas mal de mercenaires). La présence d'Aetius, et le regard qu'il jette parfois à certains clients, ont considérablement réduit le nombre de bagarres et de chaises cassées à l’Écu.

C'est à l’Écu qu'Aetius a été contacté par Tarik le Souriant. Tarik est le principal Épicier de Serne, en tout cas c'est le plus officiel et le seul qui semble être réellement initié à l'art de l'Epice. Tarik est effectivement un homme affable, comme sait l'être tout Batranoban qui cherche à prospérer dans son commerce, mais ce n'est pas l'origine de son surnom. S'il est le souriant, c'est plutôt à cause de la grande cicatrice qui lui traverse la gorge d'une oreille à l'autre. Tarik avait un problème avec un concurrent. Un petit jeune plein d'ambition, qui avait jugé bon de lui piquer sa came. Un petit jeune qui devait servir d'exemple. Aetius mena une enquête rapide et brutale, trouva le petit con, et le démolit en pleine rue. Les quelques témoins semblèrent incommodés par le bruit des os qui craquaient et s'enfuirent sans demander leur reste. Lorsque Aetius laissa sa victime, elle était encore en vie. Mais il espère sincèrement qu'une âme charitable l'aura achevée, car vivre dans un corps en bouillie ne doit pas être une chose plaisante.

Tarik sembla satisfait du travail d'Aetius, suffisamment en tout cas pour l'inviter à diner à sa table. Ce repas pris en compagnie de Tarik et de son cousin Lotfi (un médecin, mais Aetius sait que les médecins Batranobans ont d'autres talents) reste la principale source d'information d'Aetius sur la politique locale. Tarik parla de la prise de pouvoir, il y a environ quatre ans, par celui qu'on appelle le Patricien. Ce vorozion d'origine, trésorier d'une compagnie mercenaire (qu'on appelle simplement La Compagnie), renversa le chef local - un nobliau faible sous la coupe d'une bande de marchands intrigants - avec le soutien du capitaine de la milice locale, un certain Alceste Grisaille. Grisaille est le seul "homme de pouvoir" de l'ancienne équipe qui soit encore en place, les autres ayant été soit éliminés, soit exilés. Grisaille est actuellement le Chambellan de Serne, sorte de premier ministre et d'assistant au quotidien du Patricien. La Compagnie est désormais sédentaire, et a absorbé et remplacé la milice locale. Selon Tarik, la Compagnie est bien plus efficace que l'ancienne milice corrompue, ce qui est - pour un homme d'affaires comme lui - à la fois une bénédiction et une malédiction. Mais depuis l’accession au pouvoir du Patricien, Serne est une ville plus dynamique et a raffermi son emprise sur les alentours. La ville sert de port d'attache à de nombreuses Compagnies mercenaires, qui savent être toujours bien reçues dans une ville tenue par l'une des leurs. Tarik glissa aussi quelques allusions à la Guilde des Bateliers, la corporation qui gère l'ensemble du transport sur le Lac Noir. Aetius n'est pas sûr d'avoir bien compris, car à ce moment là Tarik tirait sur un cigare d'épices dont la fumée l'importunait, mais il semblerait que la Guilde ait aussi des activités disons... peu légales.

Toujours est-il que c'est bien la Guilde des Bateliers qui a été chercher Aetius. Deux "foulards noirs" (les Bateliers portent tous un foulard noir autour du cou pour marquer leur appartenance à la corporation) se sont pointés à l’Écu hier en lui expliquant que le porte-parole de la Guilde souhaitait le rencontrer et l'invitait à partager son repas. Les deux bateliers le conduisirent Aux Polards, considérée comme la meilleure auberge de Serne. Dans une salle privative, il fut installé devant un homme grassouillet, les doigts couverts de bagouzes, bien habillé et avec un foulard noir autour du cou. L'homme se présenta comme étant Rodegast, le porte-parole de la Guilde des Bateliers de Serne. Il expliqua aussi à Aetius qu'il avait pris la liberté de lui commander une sernoise, "qui est excellente ici". Tout en dégustant sa soupe, Rodegast expliqua à Aetius qu'il avait besoin d'un "homme de talents" comme lui pour résoudre un problème qui frappait la Guilde. En effet, la Guilde est sans nouvelles du comptoir de Port Noir. Port Noir est un embarcadère situé à environ 150 kilomètres au sud de Serne, d'où s'embarquent de nombreuses personnes souhaitant de rendre à Serne. La Guilde a bien envoyé une barge pour enquêter, mais elle n'est jamais revenue. Rodegast craint que quelque chose de grave ne soit arrivé. Port Noir se situant en dehors du territoire "naturel" de Serne, La Compagnie n'interviendra pas. Par contre, un indépendant riche de talents comme Aetius pourrait sûrement mener sa petite enquête et régler le problème, non ? Sûrement quelques bandits audacieux, rien qui ne soit de taille face à un Dieu. "La Guilde sait récompenser ceux qui l'aident", expliqua Rodegast, tout en tendant une bourse à Aetius, "et la Guilde sait aussi payer d'avance." L'après-midi même, Aetius était sur l'embarcadère de la Guilde à Serne et partait vers le Sud. Après une nuit de voyage à la lumière des lunes - une nuit de jérémiades de Rempart - Aetius voit enfin la silhouette de Port Noir se dresser à l'horizon...

Voilà qui ouvre l’Épisode 1, intitulé Fricassée de Gonades.

Attention : ce qui suit contient quelques spoilers du scénario du livre de base de Bloodlust Métal.
Dernière modification par Humphrey B le dim. mars 31, 2013 11:10 am, modifié 1 fois.
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Lordelric
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Re: [CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

Message par Lordelric »

Humphrey B a écrit :Ah, oui, dernière chose. La Sernoise est la spécialité de Serne. C'est une soupe de poissons pêchés dans l'imposant lac qui jouxte la ville, le Lac Noir. La Sernoise peut être, selon qui la prépare, un délice ou un immondice.
Surtout la Sernoise tiède... :mrgreen:
co-fondateur autoproclamé de l'ABA (désolé)

Le jdr : faire et se faire plaisir. What else ?
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Dr DANDY
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Re: [CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

Message par Dr DANDY »

Tiens c'est intéressant!
Comment vous gérez les jets de dés avec Rolistik? Il m'avait semblé que les spécificités du système sont difficiles à gérer avec du chat vidéo.
bintz
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Re: [CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

Message par bintz »

Il met en appétit ce CR, vous avez déjà joué la suite ou pas encore?
bintz.fr (où on parle entre autres de jdr)
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Raoul-Marx
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Re: [CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

Message par Raoul-Marx »

Bonjour,

Je suis un des joueurs d'Humphrey. Je joue Maciste. Je tâcherai de rendre compte de nos aventures prochainement.

Pour une bonne compréhension de l'aventure, notre première séance a servi à réunir Aetius et les deux autres pj qui partait de la Cambarde (scenar du livre de base).
Pour les jets c'est assez simple. Le mj a une copie de nos fiches de persos (armes et porteurs). On lui explique la constitution du pool de dés (on discute sur les aspects et les compétences). On lui dit comment on gère le pool (avec les dés gardés) et on jette les des sous rolistik.

Pour le moment, cela fonctionne. Nous n'avons cependant pas eu à gérer des confrontations.
Il me semble toutefois que notre premier contact du système autour d'une vraie table de jeu facilite la prise en main.
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Raoul-Marx
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Re: [CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

Message par Raoul-Marx »

Je commence le compte rendu de cette première séance.
Après une description de la vision de Maciste (mon PJ) et d'Ataraxie (son arme) de l'aventure, je tacherai de conclure par un debrief technique des séances, dont les opinions ne sont parfois pas partagé par tous mes compères.
Je tacherai de tenir la régularité, en essayant de gagner en synthèse.

Extraits du carnet de notes de Maciste :

La cambarde : Le début du mois des conquêtes :

Sur le seuil du départ, mon cœur est pincé de regret... Les fêtes au "Repos du Polac", mes compagnons d'infortune que je laisse derrière moi....Mais demain, c'est le grand départ.

À trop s'attarder dans les délices et la quiétude du quotidien, la chair devient molle et la volonté s'affadit. Nous avons un monde à découvrir, des jupes à retrousser et de multiples combats à mener.... Il est temps de partir.

Demain, nous partons à l'aube pour Serne. Selon notre feuille de route, établit avec Uhru Bengrad, un marchand sernois, notre première étape est de rejoindre Port Noir pour prendre un bateau direction Serne.

Ahh !! Mes poumons se remplissent déjà du vent de l'aventure. Planquez les donzelles !!!! Maciste arrive!

[...]

Quelques jours plus tard. Sur la route entre la Cambarde et Port noir.

Bon, je faisais le fier. … Après plusieurs jours le cul posé sur cette charrette a tenté de faire avancé les polacs, j’ai les fesses tallés comme la face d’une vieille gadhar. Une seule certitude en ce bas monde : les Polak, c'est lent et ça sent.

Avec ses compagnons rencontrés sur une même chaine d’esclaves, Péorl, un éphèbe qui semble s'épanouir dans les activités les plus futiles, et Boulet, sorte d’enfant de 4 ans emprisonné un corps de colosse, Maciste accompagne un marchand sernois et son escorte.
A la Cambarde, Maciste est devenu porteur, un peu par hasard. Ataraxie est une chaine en mercure, ridiculement longue par rapport à Maciste au point qu’il est obligé de s’en entourer pour ne pas être gêné par elle. Selon elle, quand les hommes se regroupent, ils s’installent avec leur bon coté et leur mauvais coté, ce qui est toujours source d’opportunités.

Peorl, Boulet et Maciste trainent avec eux une sorte d’enorme coffre fort dans lequel il y a Poupette, une créature gadhar, sorte d’énorme serpent à plume, capturée antérieurement. Ils ne sont pas d’accord sur le sort de la bestiole. Une chose est sure à son sujet : il vaut mieux ne pas la laisser libre.

Avant de rejoindre les rives du lac noir, ils suivent une route qui serpente entre les sombres forêts de Mortepente, dont on dit qu'elles abritent autant de villages de paisibles bûcherons alwegs que de bandits sans foi ni loi, et les plaines du centre, réputées pour ses fauves, ses exploitations agricoles et ses sekekers castratrices.
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Raoul-Marx
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Re: [CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

Message par Raoul-Marx »

SUITE


Extraits du journal de Maciste

Plaine sauvage aux fauves indomptés,
Sur mon visage éclate ta cruelle beauté.
Que de promesses d'aventures
Avec ces femelles pleines de coutures ?


Le voyage a été émaillé de multiples arrêts. Toutes les bonnes volontés étaient les bien vues pour aider sur le trajet. Aussi bien que complètement inexpérimenté en la matière, Maciste s'est porté volontaire pour faire l’éclaireur.

Il ne tarda guère par se perdre dans les herbes hautes des plaines du centre. Il semblait désorienté, sans possibilité de se repérer (il avait lu dans un livre qu’il fallait trouver de la mousse. Mais quand y en a pas, que faire ?)

Par chance, une petite butte qui lui permis d’avoir une meilleur point de vue.
Il la gravit tel un Everest. Vaillant explorateur, le regard perdu vers l'horizon…. Aucun signe des attelages et de son groupe.

Est-ce une hallucination ? Perdrait il la boule ? Il lui semble voir un cavalier au loin.

Tapis dans les herbes, il le regarde approcher. Il se retint de signaler sa présence comme sa nature première avait plutôt tendance à l’inciter dès qu'il s’aperçut qu’il ne s’agissait pas d’un homme mais d’une femme... et que celle-ci portait à son cou un collier de gonades séchées et d’oreilles coupées.
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Re: [CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

Message par Raoul-Marx »

Extraits du journal de Maciste
"A sa vue, Un frisson m'a parcouru l'échine, j'ai eu l'impression que mon sexe se recroquevillait en moi comme un animal apeuré. Je deviens un vaginmale ?... D’une discrétion rare, la Sek ne m'a pas remarqué… Enfin, je crois."

La découverte des sekekers dans les parages a eu un effet de stimulation. Hâtant nos départs, optimisant nos poses. Comme quoi l’idée de la castration peut avoir du bon finalement…
Demain, nous arriverons si tout va bien à Port noir…. Il me tarde de rendormir dans un vrai lit. … et de me régaler avec un bol de Sernoise dont on nous a tant vanté les délices.


Port noir ne sera pas le havre de repos espéré.

Fort de la confiance et de l’expérience qu’il pense avoir acquise en la matière, Maciste se propose de faire un petit tour de reconnaissance. Tel un véritable petit chien de prairie, inutile et ridicule, Il avance en zigzaguant au sein des décombres et des cadavres qui jonchent le sol de ce qu’est devenu Port noir.

Du village de pécheur, Il ne reste qu’un ensemble de cahutes brulées. Seul le fortin réaménagé en auberge paraît être encore en pas trop mauvais état.
Il y a quelques cadavres épars. Leur nombre semble indiqué que toute la population n’a pas été passé par le sabre. Mais où sont ils ? Dans le fortin ?
Maciste s’approche de la porte d’entrée. Une flèche y est plantée.

« Qui va là ? » tonne une voix grave et directive de l’intérieur du Fortin, au moment où Maciste retire la flèche.

Maciste, heureux d’entendre qu’il y a quelqu’un, entre d’un pas décidé dans la cour intérieure. En son centre, se dresse un fier guerrier portant un uniforme de la légion vorozione passablement élimé. Un bouclier en bois au bras et le glaive sorti, son regard métallique témoigne de sa détermination à faire face… quoi qu’il arrive.

Une fois ce moment de tension passée, ce guerrier se met à genoux devant Maciste, qui derrière le tain buriné, et les yeux hagards de ce dernier, reconnaît … Aetius, son maitre d’armes avec lequel il avait fraternisé, second d’un général ami de son père. Tiens n’est pas d’ailleurs le bouclier du général qu’il porte à son bras ?

Maciste reste sans voix. Revoir un tel visage amical … Ici … Après ce traumatisme de l’esclavage. C’est une joie intense. Même si ce sentiment s’accompagne de la nostalgie des temps béni de ses années de formations et de vacuité festive de Nerolazarevskaya.

Le moment n’est pas encore aux interrogations et aux discussions de retrouvailles. Il faut sortir les cadavres et faire le bilan de ce qu’il reste.

Le reste de la caravane les rejoints. Péorl repère la cuisine et décide de se mettre à préparer un bon repas.

Aetius repère la venue d’un groupe d’une cinquantaine de personnes…. Des Sekekers… Un groupe de 5 cavalières se détachent, s’approchent des portent du fort et décoche une flèche sur la porte du fortin, au même endroit que celle que Maciste avait pu décroché plus tôt dans la journée. Elles se replient et semblent s’établir à l'écart.

Pour Maciste, c'est évident. Elles recherchent quelque chose ou quelqu'un et ne l'ont pas trouver lors de leurs dernière descente. Il retourne au fortin pour le fouiller.

Dans la cuisine, Peorl s'active. Maciste monte prudemment à l'étage. L'incendie a partiellement endommagée la toiture, l'étage est, dès lors, fortement encombré de débris.
En ouvrant un placard, Maciste se retrouve aveuglé par une substance acide. Le temps de retrouver la vision, il a juste le temps de voir une silhouette, un enfant ou un homme, passer sur un trou donnant accès au toit avec une agilité déconcertante. S'en suit une course poursuite sur les toits, sur les remparts .
Rejoint par Aetius, Maciste n'arrive pas à rattraper le fugitif. Ce dernier, très rapide, les sème dans les ruines du village de pêcheur en contre bas du fortin.

Tandis que Maciste tente de percevoir les mouvements du fugitif, Aetius défonce méthodiquement chacune des portes branlantes des maisons de pêcheur, réduisant à néant toutes les tentatives de localisation de Maciste.

Ce dernier décide de se lancer dans un discours afin d’exhorter le fugitif à les rejoindre, car sans eux c’est la mort assurée pour lui. Son monologue, des plus emphatiques, reste lettre morte.
Maciste fait un signe, demandant de partir à un Aetius, passablement consterné par son monologue.

Fin de la première séance.
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Raoul-Marx
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Re: [CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

Message par Raoul-Marx »

Débriefing technique :

Petites précisions préalables :
Nous sommes trois joueurs dont deux on déjà pratiqué le système métal sur table cet été avec Humphrey.
Je possède également le bouquin de base ce qui permet de préciser le cas échéant les points de règles.
Nous jouons en dématerialisé via Skype et Rolistik. Nous pratiquons ainsi depuis un certain temps. On a déja joué sur ce mode à Pavillon noir, Delta green, Yggrasil, Pathfinder, L5R.
Les séances durent généralement entre 2h30 et 3h.

Ce qui suit, ne sont que mes impressions personnelles et n'ont pas fait l'objet d'une délibération collective. Donc, Humphrey ou mes compères pourront avoir un sentiment ou un jugement différent.

L'objectif de cette première séance était de pouvoir réunir les personnages. Deux des personnages (porteurs) ayant un passé et des axes problématiques commun. Maciste a été réduit en esclavage sans savoir pourquoi ? LA famille d’Aetius paraît avoir été les victimes collatérales d’une machination interne à l’empire vorozion.
Nous avons donc commencé séparément, le personnage d'Aetius étant séparé de Peorl et de Maciste au début.
De ce fait, Humphrey n'a pas trop privilégié l'aspect aventure de la progression de la caravane. Cela a été traité que de manière elliptique. Personnellement, je pense que l'utilisation du système Cheap tales pour la narration de ces trajets est vraiment bien fichus. (cela n'a pas été encore le cas ici)

Sur l’utilisation de Rolistik:
pas de souci pour le moment pour gérer le système métal mais nous n’avons pas eu à gérer de situation trop touchy : tel que le combat.
La seule contrariété a été que le MJ ne puisse créer des dialogues par armes


Sur le rapport Armes/Porteur : ce sont surtout les porteurs qui ont été sur le devant. Humphrey ne les faisant intervenir que de manière sporadique. Seul Aetius et Rempart en raison de leur voyage sur l’eau ont un peu travaillé sur leur rapport.

Les interrogations sur le système sont les mêmes que l’on pourrait avoir quand nous avons testé le système sur table. Elles portent principalement sur les compétences (genre préparer un repas, est ce bougeard ? mais si c’est pour faire un repas succulent à la Jean François Piège n’est pas plutôt artisan ou artiste.) ou encore sur l’interprétation des aspects (Mener des recherches est ce dédier uniquement à la recherche en bibliothèque ou est ce une tournure d’esprit, une méthodologie qui peut servir quand on recherche quelque chose)
Sur les aspects, il me semble que mon approche serait plus libérale que Humphrey. J’aurais tendance à les gérer comme dans Cheap Tales, si le joueur peut le justifier.

D’une manière générale, la résolution des incertitudes s’effectue par une délibération collective tranchée en dernier ressort par le Meneur.

Pareillement, il y a aussi la question des interactions des jets d'un perso sur celui des autres. Par exemple, lors de la fouille du village à la fin, Aetius a loupé son jet, tandis que Maciste a fait un jet de discrétion observation avec 4 qualités. On a considéré que Aetius avait finalement empêché l'action de Maciste (qui deplus n'était peut être pas si facile que cela a caractériser)

Sur le plan de l’expérience, les porteurs ont gagné 2 pex, avec la possibilité de ne pas les affecter.
C’est une facilité pour les joueurs, mais je reste septique en réalité.
En effet dans métal, on peut mettre des pex sans pour autant atteindre un palier qui permet d’avoir une augmentation d’un rang d’un aspect ou d’une compétence, il me semble donc intéressant de devoir les affecter des les gains pour éviter des affectations en fonction de la capitalisation « hors sol »(je suis donc pour l’investissement des pex mais pas leur capitalisation) il me semble préférable par exemple d’investir ses petits points par petits points dans une compétence que de ne rien préprogrammé mais de dire tiens j’avais 16 pex inutilisés donc je prend un rang 3 dans telle compétence.
Bien entendu,je pense que cet investissement doit être relié avec les évènements vécus et les actions menées par le personnage durant la séance.
Mais, bon, comme je suis joueur, cela va à notre avantage si je puis dire.

C’est donc à voir pour le moment.
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Humphrey B
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Re: [CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

Message par Humphrey B »

Pour ce compte-rendu tellement roleplay, et son échantillon de poésie vorozionne, Maciste gagne instantanément 2 points d'expérience !

Quelques précisions. Après leurs aventures à la Cambarde, nos deux héros ont décidé d'accompagner le marchand sernois Urhun Bengrad à Serne. La petite caravane comprend aussi deux gardes du corps d'Urhun, Vitos le Borgne (porteur d'une Arme mineure) et Bastidus. Leur ex-compagnon d'infortune Boulet, un géant simple d'esprit auquel Maciste s'est attaché, les suit également. Plus exotique, lors de leurs aventures à la Cambarde ils sont réussi à capturer une créature des jungles gadhares, sorte de serpent à plume volant et particulièrement agressif. L'animal est enfermé dans une solide cariole. Peorl espère le revendre à quelqu'un qui souhaiterait en faire une créature de spectacle. Urhun a proposé aux personnages de faire étape à Port Noir, une auberge fortifiée tenue par les bateliers de Serne. De Port Noir, il est possible de prendre un bac pour Serne et ainsi gagner du temps. Enfin, si leurs Armes sont d'accord bien sûr...

De son côté, Aetius a été déposé à Port Noir par les bateliers. Si aux alentours de Serne, le rivage du Lac Noir est plat et marécageux, en avançant vers le sud le paysage devient plus accidenté. Port Noir est donc perché sur une petite falaise, et la forteresse domine le lac. Un petit village de pêcheurs est blotti au pied de ses murailles. Les bateliers l'ont déposé juste au nord de la forteresse, au niveau d'un sentier utilisé par les pêcheurs de Port Noir pour accéder à leurs embarcations. Les bateliers ont ensuite fait demi-tour, ils reviendront le lendemain matin pour récupérer Aetius.
Aetius trouva un village vidé de ses habitants. Une maison a été incendiée, un homme a été massacré, mais c'est tout. L'ancien légionnaire se dirigea alors vers la forteresse, qu'il trouva dévastée. A l'intérieur, plusieurs cadavres mutilés portant un foulard noir, et les bâtiments en bois ont brûlé. Seul le corps principal, en pierre, a survécu aux flammes. Dans la cuisine, Aetius trouva le cadavre mutilé de l'homme qui devait être le cuisinier et dans une grande poêle, une préparation assez particulière de rognons blancs en fricassée... C'est alors qu'il entendit du bruit dehors et tomba sur la figure familière de Maciste. Le reste a été conté par Maciste.
“Harry, I’m going to let you in on a little secret. Every day, once a day, give yourself a present. Don’t plan it. Don’t wait for it. Just let it happen. It could be a new shirt at the men’s store, a catnap in your office chair, or two cups of good, hot black coffee.” – Agent Dale Cooper
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Captain Ralgar
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Re: [CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

Message par Captain Ralgar »

Voila le compte rendu des deux premières séances, vu depuis les yeux d'Aetius. C'est tout de suite un langage beaucoup moins soutenu :D

Port noir, un vieux fortin, quelques cabanes de pêcheurs. De prime abord pas âme qui vive. Les vautours ne laissent rien présager de bon. A peine quelques pas fait dans le village et je tombe sur un cadavre de pêcheur, il a dû vouloir se défendre, il aurait dû éviter, amateurs... Je monte du coup jusqu’au fortin. Porte ouverte, vautours, pas un bruit et une vieille odeur de bruler. A l’intérieur, quelques cadavres de défenseurs, la plus part des bâtiments en bois ont brûlés, ceux en pierre sont en partie effondrés. Dans la ruine de l’auberge, je tombe sur le cadavre du tavernier (vu l’embonpoint)… émasculé. Identifié le problème de Port Noir, ça, c’est fait.

Quelqu’un approche du fortin, sans aucune discrétion. Seul, sans doute. Je me positionne au milieu de la cour, prêt au combat, j’espère qu’il va se défendre, j’ai besoin de relâché la pression après ma « nuit » de bac.

Surprise, je connais l’intrus, Maciste, une jeune Vorozion affligé de nanisme, fils d’un noble Vohr. Son père m’avait engagé pour l’instruire au métier des armes, à la discipline. Sans doute le seul ami que j’ai réussi à me faire en dehors de la Légion. Mais qu’est-ce qu’il fout la ??

Je mets un genou à terre pour le saluer d’une brève accolade. Comme d’habitude il parle beaucoup. Je comprends qu’il s’est retrouvé esclave, peut être emporté par le même complot qui a vu la mort du Venicius Caeso. Je lui apprends donc l’assassinat du Venicius, de mon épouse de mes enfants et mon arrivée à Serne. Il a l’air interloqué. Le plus étonnant dans tout ça c’est que le jeune maître est lui aussi devenu porteur, il porte une longue chaîne de métal vivant qui ne laisse pas planer le doute sur sa nature. Je suis content de le revoir.

La discussion s’arrête là, les compagnons de voyage de Maciste nous rejoignent dans le fortin : un marchand et ses deux gardes du corps, un grand mec balèze et un hisnaton aux traits elfiques très marqués. Dans cette petite troupe, deux autres porteurs (d’après Rempart) l’hisnaton, sans doute la dague qu’il porte au côté et Vitos l’un des gardes. Une caisse volumineuse contenant un monstre. Drôle de troupe.

Pas le temps de s’éterniser en présentation, une troupe d’une cinquantaine de cavalier s’approche. Un groupe de 4 se détache, des Sekekers, et tire une flèche dans la porte du fortin avant de rejoindre le gros de la troupe. Pas de message sur la flèche. Les Sekekers ne semblent pas se positionner pour un siège. Maciste arrive et les complications suivent… tout cela a comme un air de déjà vu.

Maciste part visiter la place, l’hisnaton (Peorl) prépare le repas. Un bac devant venir me récupérer à l’aube, nous nous préparons à passer la nuit. J’observe les Sekekers stationnés à bonne distance. Je ne comprends pas leurs intentions.

Maciste à débusquer quelqu’un dans le fortin. L’intrus s'enfuit dévale de l’autre côté du rempart. Il va peut-être se cacher dans les cabanes de pêcheurs. Maciste le poursuit, sortant des fortifications… je ne le connaissais pas si tête brûlée. Du coup je le suis pour fouiller rapidement et méthodiquement le village. Personne. Maciste souhaite continuer à fouiller, seul, en dehors des fortifications, avec les Sekekers à proximité. Je lui demande de rentrer au fortin, il obtempère, penaud. Ma façon de demander à dû lui rappeler le temps où j’étais son instructeur. Quinze ans de légion ça laisse des traces.
Dernière modification par Captain Ralgar le mer. avr. 03, 2013 10:32 am, modifié 1 fois.
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Captain Ralgar
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Re: [CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

Message par Captain Ralgar »

Nous rentrons au fortin. Mangeons le repas préparé par Peorl. C’est plutôt bon pour du navet, meilleur que les ragouts des cuistots de la légion. Nous discutons de nos opportunités de fuite. Le plus sûr semble être la poterne. Elle donne accès par un chemin étroit à flanc de falaise à un ponton sur la lac. La bête pourrait nous servir à perturber les sekekers si besoin. Peorl assure pouvoir ouvrir la cage sans risque. Les Sekekers tire quelques flèches enflammées dans al cour, il n’y plus grand chose à faire brûler. Je ne comprends toujours pas bien leur comportement. J’essaye d’organiser la garde pour la nuit.

Un bâtiment à moitié calciné s’effondre, près du grand benêt (boulet). J’entrevois une silhouette titubante dans les décombres. Le temps d’arriver sur place l’homme s’effondre et désigne Boulet dans un râle. « Il est revenu pour me tuer » laisse t’il échapper dans un dernier soupir. Il est mort. J’ordonne à boulet de s’écarter. Maciste l’ausculte rapidement. L’homme est mort de la perte de sang résultant d’un unique et violent coup porté au ventre avec quelque chose de tranchant. La blessure n’ai pas toute fraîche. Il porte un fouloir noir, il est de la guilde des bateliers.

La poussière est retombée. Une ouverture apparait dans la partie maçonnée de l’édifice. Elle était camouflé par des débris, peut être murée dans un passé proche. Maciste et Peorl décide de partir explorer la zone, peut être un chemin de sortie. Je reste dans la cour, je ne sais pas quoi penser de Boulet et puis, il y a toujours les Sekekers. Ils s’absentent un long moment. Les Sekekers tirent à nouveau quelques flèches… peut être cherchent-elles juste à nous fatiguer pour pouvoir attaquer au matin…

Maciste revient. Dans un flot de parole il m’explique ceci : l’ouverture donne accès à trois niveaux souterrain. Au dernier niveau il y a une Arme qui nous demande de lui trouver un porteur. Il y aussi le cadavre d’un homme. Bastidus, l’un des gardes du corps du marchand, entendant tout ceci se précipite dans le tunnel. Voilà le porteur est trouvé.

Je descends voir de quoi il retourne exactement. Peorl est resté au fond, près de lui le cadavre frais d’un grand gaillard tenant une énorme épée. Un esclave décérébré des Sekekers sans doute. Vu son gabarit, je comprends qu’un mourant puisse le confondre avec Boulet. Il a été tué d’un unique coup d’une extrême précision. Peorl semble avoir d’autres talents que la cuisine. Près d’un autre corps, Bastidus une rapière à la main, l’air béat. Ce cadavre est plus ancien et porte lui aussi un foulard noir. Un des gars de la patrouille envoyé par Rodegast sans doute.

L’arme que nous venons de secourir s’appelle Apoptose, drôle de nom, on dirait celui d’une maladie. Elle dit avoir été jeté dans le lac il y a six mois et par chance s’est retrouvée ici en passant par une sorte de conduit d’évacuation. Elle semble chercher quelque chose. Rien ne me retient plus ici. Peorl et Bastidus reste au fond pendant que nous remontons avec Maciste. La nuit est déjà bien avancée. Pas besoin des Sekekers pour nous gâcher la nuit finalement. Toute cette histoire commence à sentir mauvais. J’ai le pressentiment que ce n’est que le début. Peorl et Bastidus remontent, à priori pas d’accès par en bas.

Nous reprenons la garde, je prends mon tour avec Bastidus, je préfère le garder à l’œil. Il porte désormais une Arme que quelqu’un à juger bon de balancer dans un lac. Une source d’emmerde en puissance. Rien de particulier, un ou deux passages des Sekekers et de leurs flèches enflammées. Je vais réveiller Maciste et Peorl. Je reste éveiller, j’ai vécu des nuits blanches dans des conditions plus difficiles. Bastidus se pose dans un coin pour dormir un moment. Rien de nouveau, Sekekers, flèches, fatigue, tension. Je ne vois plus Bastidus. Après une inspection rapide du fortin, nous ne le trouvons pas. Peorl et Maciste veulent redescendre dans les galeries souterraines. Pas idiot. Apoptose semblait y chercher quelque chose. Une source d’emmerde en puissance...
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Re: [CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

Message par Raoul-Marx »

La même chose mais vue par Maciste (Seconde séance)

Extrait du journal de Maciste

« Maciste !!! Cessez ces enfantillages!!! » Lance d'un ton sévère Aetius.

« Mais, t’as envie de rester. N’écoute pas ces impératifs d’adjudant chef !! Reste, du risque quoi ? Les sek si elles le voulaient elles nous auraient déjà attaqué. »

Tiraillé ente la raison de son mentor, les engagements émancipateurs d’Ataraxie et son instinct qui l’incite à rester, Maciste reste figé au centre des ruines du village. Il ne sait que faire paralysé par son indécision…. Mais, la raison est la plus forte… « Pff !!! Indécrottable Vorozion » lache Ataraxie sidérée.


Penaud et honteux, Maciste rejoint Aetius. Il a une fois encore l’impression de ne pas avoir eu une vaillance à la hauteur de son ancien maitre.
Les deux compagnons rejoignent le fortin. La cour est déjà envahie par les odeurs du bon repas préparé par Peorl.

Le repas est animé par une discussion sur la tactique de défense. Les points faibles sont là… et si on mettait en place un mécanisme pour libérer Poupette sur elle ? On pourrait aussi fuir ?... Par le Ponton? Peut on tenir jusqu'à l'arrivée du Bac
Las de ces discussions sur lesquelles il n’a ni opinion ni expertise, Maciste se retire sur le rempart afin d'observer les sekekers.

Périodiquement, depuis leur arrivée, les seks font des raids tirant quelques des flèches enflammées plus pour maintenir une pression qu’autre chose. Décidément, la logique de ces femmes est des plus obscures, leurs motivations indiscernables. Pourquoi ne pas nous avoir attaqués ? « Elles veulent quelque chose et pas simplement piller peut être ? » lui susurre Ataraxie.

Afin de se reposer un brin et de trouver du calme pour écrire Maciste s'isole à l'étage.
Soudain, un grand fracas perturbe son inspiration.

Afin de se reposer un brin et de trouver du calme pour écrire Maciste s'isole à l'étage.
Soudain, un grand fracas perturbe son inspiration.

Descendant les escaliers à l’étage, il rejoint Aetius et boulet devant les restes d’une structure en bois. Certainement les restes d’un auvent calciné qui a cédé. Cette chute laisse découvrir une entrée en pierre vers les soubassements du frotin.
Un homme chancelant sort des décombres. Il tient ses tripes à la main. " Il est revenu pour me tuer» dit il en désignant dans son dernier râle Boulet. Puis s’étale de tout son long.

Aetius s'approche du corps sans vie. "C’était un foulard noir" dit il, un regard noir envers Boulet. Ce dernier recule et bredouille des dénégations.

Maciste s'approche du corps. La tripaille à l’air …faut avoir le cœur bien accroché. …Le coup est net. Il a été asséné avec une très grande violence. La coagulation du sang indiquerait qu’il ne vient pas juste de recevoir ce coup. Ce qu’il a du souffrir.
Certes, Boulet est une force de la nature. Certes, sous l'énervement, Maciste l'a déjà vu broyer le crâne de ses mains. Mais il n'ose pas croire qu’il puisse être impliqué. Il était avec nous … ce cadavre est un inconnu … C’est forcément une méprise, un délire.

Boulet ne comprend rien et continue dans une litanie de dénégations comme un écolier qui vient d'être pris entrain de commettre un bêtise légère. Le groupe est sur ses gardes. Certains compagnons d' Urhun ont déjà la main sur leur pommeau de leurs glaives. Peorl remonte du ponton sur ces entrefaites.

Sentant la suspicion dans le groupe Maciste attrape le bras de Boulet et lui demande de le regarder dans les yeux. Un halo de lumière sombre semble parcourir Ataraxie, tandis que Maciste semble absorbé dans la contemplation du vide craintif des yeux du colosse.
Après ce court moment où le temps semblait suspendu. Maciste relâche vivement le colosse comme si un choc électrique lui avait fait lâcher prise. Reprenant ses esprits, Maciste affirme en transpirant : « Boulet n’a rien à voir dans ces évènements. Il n'avait jamais vu cet homme. »
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Raoul-Marx
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Re: [CR] [Bloodlust Metal] A la Sernoise

Message par Raoul-Marx »

[ Suite de la seconde séance vue par Maciste]

L’attention du groupe se trouve désormais attirée par l’entrée en pierre dégagée par la chute de la structure. Elle semble donner sur des caves. Devenu parfaitement éclaireur, Maciste descend. Peorl le rejoint rapidement.

L’escalier donne sur un réseau de couloir, d’alcôve et de salle d'une complexité et d’une surface insoupçonnée. Port noir devait réellement être une pièce important du dispositif de défense dérigion. A moins que ce soit encore plus vieux ? En effet, après deux niveaux, le troisième semble plus vieux de facture et plus bas de plafond. Serait-ce un des restes de races oubliées ?

A l'aise visiblement dans les endroits sombres et caverneux, Peorl prend de l’avance. Maciste suit les traces de sang et remonte à sur une grande flac de sang. A ce moment, tous deux entendent des raclements venant des allées qui sont devant eux.

Avec un courage inhabituel,Peorl se dirige vers la zone d’émission de ce bruit qui ne présage rien de bon.
Soudain, Caresse appelle Ataraxie. Elle lui demande de bien vouloir chercher Aetius et un porteur potentiel. Elle a trouvé un dieu. Un certain Apoptose. Caresse est toute exaltée par cette découverte. Ataraxie n’arrive guère à partager l’enthousiasme de la dague de verre elfique. Encore une découverte qui ne présage rien de bon.

Maciste remonte tout de même à la surface car les raclements entendus lui fond dire que du soutien pourrait être un plus, car bon, lui et le combat… ben… même armé d’une arme dieu,.. il est un peu réservé.

Une dizaine de minute plus tard, accompagné de Aetius et de Batistus, un garde d'urhun, il retrouve Peorl. Les raclements ont cessé.
Au pied du délicat hysnaton, git inanimé un colosse de 2 m. A son bras était enchainé un cimeterre énorme.
Une inspection rapide du corps permet de conclure sans ambigüité que sa mort a été provoquée par un coup d’estoc précis au niveau de la carotide juste au dessus de sa clavicule. Mais, les marques qui affectent son crane permettent également d’affirmer que ce cadavre avait du subir une lobotomie de son vivant. Aetius souligne que les Sek ont souvent recours à cette pratique pour leurs "premières lignes".

Un peu plus loin, Batisdus ramasse la rapière gisant aux pieds du cadavre d’un autre membre de la guilde des bateliers. Il est désormais le porteur d’Apopthose. Elle nous informe qu'elle a été jetée dans le lac et a été bloque dans les latrines de ce lieu pendant 6 mois avant d'être récupéré. Elle nous remercie fort courtoisement.

Ataraxie écoute poliment les dires Apopthose, un peu trop bavarde à son gout. La courtoisie de cette dernière ne permet pas d’atténuer son scepticisme. « Pour être Balancer dans l’eau soit tu as fâché grandement plus puissant que toi, soit tu es une merde ambulante, dans tout les cas, elle ne nous dit pas tout et doit nous enfumer grave. »

Tout le monde remonte à la surface saufs Peorl et Bastidus qui décident de rester encore dans les sous sols.

Dans le fortin, on s'active à nouveau pour passer la nuit. Aetius organise les tours de garde sur les deux points stratégiques que sont le ponton attenant au fortin et les remparts. La nuit est stressante en raison des vagues de sekekers. Le repos est difficile, mais Maciste arrive à trouver un sommeil partimonieux.

Vers l'aube, au moment des relèves, Aetius sonne le réveil. Il ne trouve pas Bastidus. ...Caresse nous informe qu’ Apopthose semblait chercher quelque chose dans les sous sols. …

Peorl et Maciste s'engouffrent dans le dédale des caves, tandis qu’Aetius, vigilant, organise la défense à la surface.

Fin de la seconde séance.
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