[CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

[Dof Man]

la réponse ci dessous :
https://www.youtube.com/watch?v=lMWlWVwDVbI
entre la seconde 55 et 1'30".

ps : j'adore ce passage ! et le professeur alors !!?

[Soulyacémoa]

Bon si je comprends bien, pour avancer dans l'intrigue de Ligen,
il faut soit comprendre Shakespeare dans le texte soit être fan inconditionnel du Captain Flamm...

Cher Baron d'euuh Mille et une Ligen et néanmoins Chef respecté,
comme vous l'aviez si bien dit, lorsqu'on soupçonne une trahison,
il ne faut rien laisser transparaître et au moment opportun,
agir avec détermination, célérité et vigueur.

Pour ce qui est de votre idée Chef, je pensais pour ma part que le regard vide des Princes de Ligen permettait à d'autres bien éloignés et insoupçonnables de nous voir et d'agir à notre insu (une Brune dont j'ai quelquefois susurré le nom...).

Mais vous Chef, vous avancez et c'est une grande et généreuse idée de Chef indéniablement,
que le regard absent du Prince habitait d'autres corps, les animant et intrigant ainsi sous notre nez aveugle
et nous permettant de quitter Ligen avec le sentiment d'avoir franchement bien manœuvré
et surtout survécu ce qui après tout, est bien l'essentiel du bien qu'on se souhaite.
C'est une vraie idée de Chef c'est évident mais je ne suis pas Chef...
Cependant, je partage l'idée Baron que nous avons tiré notre épingle du jeu trop facilement en Ligen
avec un homme dragon rouge pour le moins suicidaire voire écervelé tout écarlate qu'il soit...

Si on souhaite y voir plus clair dans cette sombre et vaste intrigue, dont nous ne saisissons que quelques éléments,
affleurant accidentellement au milieu de nos aventures chaotiques,
si nous souhaitons reprendre la main et cesser de nous faire balader et missionner ça et là,
revenir en Ligen me paraît plus qu'indiqué, incontournable.

Je ne sais quelle musique on nous jouera à notre retour en Ligen,
mais je crains que le rythme soit plus soutenu, le tempo infernal et la mélodie assassine.

[komiladi]

C'est comme il a dit le chef... Alors on fait quoi chef....

[Snorri]

Je proteste. Le capitaine Flamme, du 56e bataillon de chasseurs à pieds, a été tué dans les premiers combats de la guerre 14-18, du côté de Verdun.

http://fr.wikipedia.org/wiki/56e_batail ... s_de_corps

[Dof Man]

le baron est dans la place !!

je me doutais bien d'un truc pourri en Ligen. et je ne parle pas de ma douce et tendre famille qui après m'avoir humilié et maltraité durant de nombreuses années ne m'a laissé comme choix que l'exil et la fuite. c'est du passé...

je parle du présent.

avec un peu de temps devant nous avant de rejoindre Skaldorf, nous avons sollicité et obtenu du sénéchal de Sebald la possibilité de retourner en Ligen avec un statut nous permettant d'y résider en "toute tranquillité". nous formons une ambassade impériale en Ligen chargée de vérifier que les termes de l'accord avec la Galicorne sont bien respectés.
prétexte que cela. je n'aime pas être manipulé, ou tout du moins, si on doit me ba**er qu'on le fasse avec un peu de tendresse.
que cache ce chantier ?
que viennent faire ces hommes dragons en Ligen ?

nous nous sommes donc présentés à Alexandre de Conti, le fils du défunt Prinzratter, celui que l'on nomme l'inverti, celui qui a l'oreille du prince. il doit bien avoir autre chose que l'oreille, mais bon, ça ne m'intéresse pas. chacun est libre de sa liberté.

il nous a autorisé à occuper l'auberge dans laquelle résidait son père.

peu rassurés nous décidons de passer au peigne fin cette bâtisse et bien nous en a pris.
un passage obstrué assez récemment est découvert. nous l'empruntons après l'avoir dégagé.

je ne reviendrai pas ici sur les nombreuses péripéties rencontrées. une trop grande présence de glace et une proportionnelle absence de grâce. je laisse le soin à d'autres de commenter glissades, cascades et noyades...

revenons à ce passage. un premier croisement. une ascension vers le manoir, une herse, nous laissons cette partie pour plus tard. nous faisons le choix de poursuivre et de remonter la rivière souterraine, de nous rapprocher de la source de ce froid intense, anormal et inquiétant.

qu'est-ce qu'un dragon ? ce n'est après tout qu'un vulgaire crocodile de 8m de long. bon ce crocodile vole. bon ce crocodile pourrait vous réduire les os à l'état de pulpe rougeâtre en vous mâchouillant négligemment. bon ce crocodile, tout blanc, a par son seul souffle la possibilité de régler son problème de conservation des aliments, précisons que n'ayant pas une connaissance fine du régime alimentaire des dragons, je peux venir à en supposer que seule mon absence significative de chère sous ma peau rend mes compagnons plus nutritifs que moi. il ne me congèlera pas, il me boulottera façon tapas ou pickles. bon ce crocodile lance des sortilèges, a les griffes d'un matou de 35 tonnes et a des dents, bah oui, il a aussi des dents...

voilà pourquoi sur une patinoire de 35cm de large sans barrière de sécurité, surplombant une rivière glacée, alignés comme à la parade, on en vient à préférer le bluff, l’esbroufe, la flatterie à toute autre forme de résolution de conflit probable.

la discussion a une autre vertu, elle permet d'obtenir de précieux renseignements qu'aucun cadavre ne sera disposé à nous fournir. on cause d'abord, on cogne après. l'inverse suppose que l'on retienne ses coups et je n'ai pas une attirance particulière pour cette option.

nous lui proposons nos services et il nous invite à rejoindre son maître. il a un maître... réservons lui un chien de notre chienne.
mais pour l'heure nous rebroussons chemin.

nous ne sommes pas des lâches, je ne suis pas un lâche, mais mon intelligence me permet au moins de compter jusqu'à un et ça suffit largement pour savoir comment se battre, quand se battre et comment se battre.

nous rebroussons chemin mais nous ne tarderons pas à revenir.

[Orlov]

le baron est dans la place !!

je ne reviendrai pas ici sur les nombreuses péripéties rencontrées. une trop grande présence de glace et une proportionnelle absence de grâce. je laisse le soin à d'autres de commenter glissades, cascades et noyades...

Personne n'aurait l'impolitesse de revenir sur événements comique mais disons que le barde, Zmey et l'Etranger ont bien mérité ça : 3.2, 3.3, 3.5, des notes artistiques de champion !

revenons à ce passage. un premier croisement. une ascension vers le manoir, une herse, nous laissons cette partie pour plus tard. nous faisons le choix de poursuivre et de remonter la rivière souterraine, de nous rapprocher de la source de ce froid intense, anormal et inquiétant.

qu'est-ce qu'un dragon ? ce n'est après tout qu'un vulgaire crocodile de 8m de long. bon ce crocodile vole. bon ce crocodile pourrait vous réduire les os à l'état de pulpe rougeâtre en vous mâchouillant négligemment. bon ce crocodile, tout blanc, a par son seul souffle la possibilité de régler son problème de conservation des aliments, précisons que n'ayant pas une connaissance fine du régime alimentaire des dragons, je peux venir à en supposer que seule mon absence significative de chère sous ma peau rend mes compagnons plus nutritifs que moi. il ne me congèlera pas, il me boulottera façon tapas ou pickles. bon ce crocodile lance des sortilèges, a les griffes d'un matou de 35 tonnes et a des dents, bah oui, il a aussi des dents...

voilà pourquoi sur une patinoire de 35cm de large sans barrière de sécurité, surplombant une rivière glacée, alignés comme à la parade, on en vient à préférer le bluff, l’esbroufe, la flatterie à toute autre forme de résolution de conflit probable.

la discussion a une autre vertu, elle permet d'obtenir de précieux renseignements qu'aucun cadavre ne sera disposé à nous fournir. on cause d'abord, on cogne après. l'inverse suppose que l'on retienne ses coups et je n'ai pas une attirance particulière pour cette option.

nous rebroussons chemin mais nous ne tarderons pas à revenir.

Et ils sont revenus ... la suite dès que possible.

[Soulyacémoa]

Blou blou glou glou...

Que Dugall soit avec vous chers compagnons.

Chef, j'ai lu et surtout bu avec attention vos propos et j'adhère presque entièrement à ce que vous avez relaté des faits survenus en votre absence. Presque... Aussi, laissez-moi vous prêter l'œil que m'a légué le regretté Borgne pour préciser ce que votre langue a survolé :

Comme vous je ne suis pas un lâche quoique je ne sois pas courageux. Je me défends pour découvrir des passages secrets, je sais danser et nager avec mes boulets de comparses la noyade désynchronisée et je sais même maintenant parfaitement tuer d'innocents dragons blancs.

Mais le barde ivrogne lui, s'il est habile à éliminer les vers blancs ailés et enragés, il n'y connaît rien mais vraiment rien à la musique. Notre hôte draconique donc mélomane de première ne s'y trompa guère lorsqu'il s'acharna à châtier le bièrde Albéric : aussi piètre barde que morceau de choix, gras et mariné dans sa bière unique.
Mais on me dira mauvaise langue, aigre barde et fielleux serpent, aussi j'en resterai là...

La suite bientôt je l'espère.

Votre Paladin dévoué, Mustov de Belgothen

[Orlov]

Mais le barde ivrogne lui ne connaît ni la musique ni l'art de dédragonner les antres de de grand vers blancs, célèbres protecteurs des arts musicaux and co. Notre hôte donc mélomane de première ne s'y trompa guère lorsqu'il s'acharna à châtier le bièrde Albéric: aussi piètre barde que morceau de choix, gras et mariné dans sa bière unique.

Il a changé, lui, depuis qu'il traîne avec un compagnon canard PNJ

[Dof Man]

JJ 2000 est in da house !

nous y sommes retournés. veni vidi vici.
je laisserai les spécialistes, les stratèges, les clowns et les ruffians commenter la bataille. épique. n'a-t-elle pas vu notre victoire éclatante ?
notre ami Albéric nous a montré une nouvelle facette de ses nombreux talents. il a su avec la grâce qui est la sienne rendre fou le dragon avec son tatouage explicite et sans équivoque. la technique du moine ivre pictural ! bravo, badass.

pourtant, cette victoire nous a plongé dans un abîme de questions ? que faisait ce parasite dans la tête du dragon ?

persuadés de toucher du bout des doigts un mystère de plus, nous décidons de poursuivre nos investigations en parcourant l'antre de cette terrible créature.

il est bien évident que nous ne sommes plus les modestes aventuriers désunis et désorganisés de nos débuts. nous avons trié le bon grain de l'ivraie et avons su rendre complémentaires nos différences. nous devenons efficaces. mais cette efficacité a un prix. le prix du devoir. il ne nous est plus possible de feindre l'incompétence et l'inconsistance pour déterminer nos choix, nos évitements et nos renoncements.
il y a quelques semaines, aurions nous poursuivi nos investigations ? ne nous serions nous pas égayés tels des moineaux à l'approche du renard un peu trop curieux ?

nous avons une mission et nous la mènerons jusqu'à son terme. nous débusquerons nos ennemis, les pourchasserons et les anéantirons.

nous avons plongé dans l'enfer... ce que nous avons découvert dépasse nos craintes, notre entendement.

l'antre du dragon n'était que l'antichambre.

nous avons été assaillis par de nombreuses créatures surgies des profondeurs de la terre et alors que nous les combattions nous avons été attaqués par surprise par une troupe composée de mercenaires et d'un individu qui ne souhaitait pas être reconnu.
il a fait pleuvoir sur nous les flammes et la chaleur des fournaises de la géhenne. seules notre chance et notre obstination nous ont permis d'y réchapper.
nous ne lui avons pas laissé la possibilité de poursuivre son assaut. nous avons contre-attaqué, utilisé nos tours les plus secrets et nos armes les plus létales. nous l'avons contraint à la fuite. nous savons que nous le connaissons sinon pourquoi se cacherait-il ? nous avons reconnu sa vois lorsque la douleur l'a fait crié. Alexandre de Conti, nous viendrons pour toi aussi. mais pas maintenant et pas comme tu t'y attendras. nous nous vengerons, sois en sûr, mais tu devras vivre dans la peur de notre vengeance. nous feindrons l'ignorance mais tu te douteras bien qu'il s'agira d'une manœuvre.

je ferai pourrir ton corps et ton âme. ta haine, ta colère, ta peur et ton impuissance seront ton poison que je saurai sublimer.

nous avons failli perdre notre ami Albéric, pris dans les filets tressés par la singularité du regard de cette chose sortie de terre, bâtie de roche, à l'ascendance animale.
mais nous ne perdons pas un compagnon comme nous pouvons perdre un sou de cuivre, un chapeau ou une paire de gants. par inadvertance ou négligence.
nous perdons un compagnon si nous le décidons et seulement si nous le décidons. aucune force, aucun être, aucune monstruosité nous imposera l'abandon.

alors nous y sommes retournés, épuisés, affaiblis et peut-être un peu apeurés, sauf pour notre ami Devlin qui ne connait pas la peur, ce concept étrange.
nous avons puisé dans nos dernières forces. et nous avons fait comprendre à cette chose qu'elle aurait dû rester dans les entrailles de la terre. mais je crois qu'elle ne l'a compris que trop tard.

[Dof Man]

mon compte rendu sommaire ne rend pas hommage aux hauts-faits de notre collectif.

Devlin a été égal à lui même. âpre au mal, brutal et mortellement efficace.
Cylène est un guerrier accompli aux multiples talents qui sait les utiliser au bon moment. un prodigieux stratège.
Albéric ne cesse de nous étonner par sa nonchalance qui dissimule une fulgurance quand le besoin s'en fait sentir.
l'Etranger est un chasseur émérite qui sait distribuer ces traits avec précision et acuité.
Zmei, le nouveau, nous apporte ce qui nous manquait, de précieux sortilèges qui apportent la mort parmi nos ennemis.
le chevalier Belgothen, un peu voleur, menteur, mais si important dans le soutien qu'il propose depuis sa reconversion en maître Iago, barde de son état.
et enfin votre serviteur, celui que vous avez choisi pour chef, un phasme dans sa demi-plaque. mon seul talent est d'avoir su m'entourer, mon seul objectif, vous maintenir en vie, mon seul désir, nous voir au sommet du monde. la plus éclatante des réussites sera la plus absolue de mes vengeances.

[Orlov]

Bravo, M'sieur le baron.

Nous, on continue ce soir, Le Borgne nous ayant planté.

[Orlov]

L'affaire de Ligen se révèle toujours plus complexe ...

Rappelons-le, le Baron, Iago, Devlin, Cylenzara, l'Etranger, le Moine et leur nouveau compagon, Zmey l'Ensorceleur sont donc, au départ, revenus en Ligen pour enquêter sur l'étrange état qui semble rendre le Prince Ludwig mélancolique et inapte aux affaires politiques.

Or, la politique a rattrapé le Ligen. Qu'on en juge. Existe-t-il un endroit à travers tout Seconde qui cristallise d'avantage les tensions que cette minuscule principauté coincée entre Belgalide et Empire, au beau milieu de la ligne de front opposant les armées de Thorsen à celle du roi Henri ? Quelque chroniqueur futur saluera sûrement le génie posthume du prinzratter Conti, lequel était parvenu à soustraire la principauté de la guerre, sans remettre en cause ses devoirs envers son impérial suzerain. Hélas, ce triomphe diplomatique tourna court dans ce qu'il est convenu dans le milieu empesté qui entoure le prince Ludwig comme "L'Affaire des Sorciers Homme-Dragons". Le prinzratter Conti est mort et son fils, Alexandre Conti, a désorrmais fermement les affaires en mains. Savoir qui il est, trouver comment il exerce son influence sur le prince Ludwig et quels sont ses plans, tels étaient les plans de nos héros.

L'on sait comment les choses ont tourné: explorant les environs du quartier qui leur avait été assigné, les compagnons ont d'abord eu la surprise de rencontrer un dragon - dont le comportement enragé et l'absence de l'intelligence subtile qui caractérise, selon Zmey (promu par le groupe expert es-choses draconiques), l'espèce aviaire, branche écailles, tendance crocs, griffe et souffle - dénotaient quelque bizarrerie. Après un combat épique, les personnages firent le lien entre la présence d'une sorte de ver ou de larve d'une espèce inconnue dans l'estomac du dragon avec son comportement aberrant. Intrigués et pensant avoir fait l'essentiel en terrassant un si terrible adversaire, les PJ s'aventurèrent dans un réseau de caverne. Celui-ci s'avéra truffé de créatures aussi dangereuses qu'inconnues. Chacun tenta de trouver un nom aux monstrueux insectes dont l'apparence ressort d'une théorie de l'évolution qui aurait suivi les desseins fous d'un dieu dément. Semblables à des cloportes roulés en boule, se propulsant à grande vitesse à travers des couloirs étroits avant de se déplier, les créatures tiennent autant de l'araignée que du crustaé. Lorsqu'elles relèvent leurs torses, elles dévoilent en dessous de la carapace, un complexe système digestif externe hérissé de pinces, d'antennes chitineuses pointues, d'une fosse spinéale où crépitent des arcs électriques bleutés et d'une guele hérissée de dents pointues.

Ce sont donc ces cruelles aberrations caractérisées par les bruit de claquement de leur mandibule que nos héros ont d'abord combattu avant de se replier en bon ordre. Ce repli stratégique sur des positions préparées à l'avance fut contrarié d'abord, on l'a vu, par un groupe de mercenaires, les mêmes que ceux employés au chantier du château. Mais des créatures asservies issues des profondeurs de l'outre-terre furent se joignirent aux combats. La retraite menaça de tourner court, mais gardant bon ordre, puisant dans leurs dernières ressources et dans leur instinct de survie, le groupe parvint finalement à revenir à l'auberge par le souterrain qui avait été mis à jour et emprunté à l'aller. Pour une fois, les discussions tournèrent court et le groupe tâcha de s'enfuir hors de la vue du château. L'instinct naturel de l'Etranger, les compétences de Dévlin et l'esprit déductif de Iago ne furent pas de trop pour trouver d'une part un endroit pour se reposer et d'autre part le camp des rebelles que nos héros savait se trouver dans la forêt.

Lors d'une précédente aventure en Ligen, le Baron avait eu la surprise de voir qu'un groupe pittoresque de fanatiques religieux aussi faméliques que déterminés le reconnaissait comme légitime souverain du Ligen. La motivation en était qu'en raison de ses moeurs offensantes, le prince Ludwig avait perdu la grâce de Melrose et qu'en l'absence du markgraff Uxel, l'intérêt de la princesse Katarina et de son fils Alexandre pour la magie noire étant par ailleurs connu et détesté, le baron était bien le seul prétendant légitime à la couronne du Ligen, malgré sa bâtardise. Cette opinion ultra-minoritaire était défendue par le Pasteur. Cet homme aveugle que le baron Ligen connut comme confesseur de sa mère, la servante Isolde, était un homme pieux membre d'une secte kahirite qu'on appelait les Unitaristes. Sans entrer dans les ramifications byzantines qui caractérisent les cultes melrosiens. Rappelons d'abord que le Canon de Melrose présuppose qu'il existe un Melrose et des Saints. C'est ce dogme qui est majoritaire dans l'empire. Les Kahirims, considérés partout comme des hérétiques, mais qui sont nombreux au sud-ouest de l'empire et en Belgalide, affirment que si Melrose a bien eu des compagnons, rien ne justifie de leur rendre un culte. Quant aux Unitaristes, ils sont une branche encore plus radicale du Kahirisme puisse qu'ils nient l'existence de dits compagnons, les récits de la vie et du martyr de Melrose étant une déformation funeste qui empêchait de se concenter sur l'essentiel: souffrir autant que Melrose a souffert et gémir autant que les mortels le devraient pour avoir refusé d'entendre la Sainte Parole.

Lorsque nos héros parvinrent à retrouver la piste de la bande du Pasteur, ils furent repérés par des sentinelles qui les conduisirent sous bonne garde jusqu'à un 'urgan où le Pasteur, désormais appelé le Prohète Aveugle, restait tapi avec ses hommes. Le Vieil Homme ne se réjouit pas d'entendre l'arrivée du Baron. Il lui donna sa bénédiction et plaça ses hommes à son service. Il expliqua également que son groupe avait fusionné avec des partisans du Markgraf et que la cause du Baron attirait à ses rangs un nombre croissant de gens. Anciens combattants, partisans et fanatiques religieux cernaient le château et les mercenaires au service du malfaisaint et hérétique Conti avaient fort à faire pour les chasser. Malgré ces succès de la rébéllion, le Prophète Aveugle avait du se retirer dans la forêt. En effet, un groupe de ses hommes avait été capturé et était revenu au camp. Dans la nuit, ils attaquèrent leurs camarades. Les hommes du Prophète expliquèrent alors qu'on trouva dans les entrailles des traîtres un étrange parasite, identique à ceux que Zmey, Devlin et Iago avaient eu l'occasion d'observer sur le dragon ou que le groupe avait découvert sur quelques duergars qui montaient la garde dans le complexe derrière la caverne du dragon. Parmi les rebelles, personne ne pouvait dire ce qu'étaient ces créatures vermiformes, mais le Prophète Aveugle, craignant quelque magie, préféra replier les hommes qui lui restaient. Il se montra prêt à mettre ses hommes au service du Baron "Commande, ô Baron et nous obéirons!" à condition qu'on utilise l'intégralité de ses hommes pour l'assaut et qu'on soit sûr d'y trouver la mort.

Après discussion, il fut convenu entre les personnages de ne pas abuser de l'hospitalité du Prophète et de ses pas très gais compagnons. On se contenta de discuter avec lui des prochains mouvements. Une partie du groupe échaudé par l'exploration du complexe derrière la caverne du dragon jugeait préférable, soit de porter les efforts ailleurs sur une cible moins risquée, une autre partie du groupe pensait que le mieux était de rentrer dans l'Empire pour rapporter les événements au sénéchal de Sébald. Le baron écouta chacun des membres du groupe. Devlin et Cylenzara défendaient eu une autre option: rentrer dans le complexe derrière la caverne au dragon pour détruire ce qui avait été identifié par le groupe comme un cocon plein d'oeufs par Devlin. Cette proposition était soutenue par Le Moine qui privilégiait généralement les solutions les plus directes. Comme souvent dans ces situations, le baron se rallia au groupe des guerriers. L'on discuta avec les rebelles qui dévoilèrent qu'il était possible de rentrer dans la grotte par la cascade en restant en dehors de la surveillance des gardes qui devaient quadriller le village où se trouvait l'éphémère ambassade. Une dangereuse ascension était le prix à payer pour cette expédition. Le groupe examinant ses maigres ressources se trouva forcé de solliciter les rebelles qui fournirent à chacun une potion de soin ainsi que des cordes de soie (les Unitaristes proscrivant le chanvre, plante dont les effets euphoriques supposés en faisaient l'instrument des désmons, expliqua le Prophète Aveugle). Passons sur les détails de cette escalade qui s'avéra fort périlleuse, en particulier pour Dévlin qui eut bien du mal à progresser dans la voie ouverte par Iago.

Revenus dans la caverne au dragon, le groupe fonça vers le cocon qu'il avait repéré la veille. Hélas, il semblait que les os avaient éclos puisse que ne restait de la gangue cadavéreuse nourissant les vers que des os blanchis, sucés et rongés jusqu'au dernier lambeau de chair putride. Prêtant attention aux alentours, le groupe découvrit que des sons impies provenaient d'un couloir. Couvrant les claquements excités des mandibules des créatures chitineuses, la voix d'Alexandre Conti proférait des psalmodies monstrueuses d'où il ressortait que Yog Sototh était le Mâitre et la Clé. Un sinistre vrombissement rythmait les incantations ténébreuses. Le groupe se rua dans le couloir en direction de la cérémonie. Arrivés sur une plateforme, tous virent le spectacle malsain, baigné par une lueur glaque, verdâtre et surréelle de la cérémonie dans lequel Alexandre Conti se prosternait devant un amas de tentacules pourpres se dressant, tels de gigantesques lombrics du sol au plafond. Suivant ses inclinaisons, le peuple des créatures chitineuses se prosternait en vagues rythmées par le bruit des mandibules entrechoquées. Cinq mercenaires, couverts de chasubles bleues nuit, complétaient le tableau. Devlin jeta alors à Conti une pierre, préalablement enchantée par un sort de silence par le baron. La pierre atteint son but, touchant Conti avec une grande force tandis que la psalmodie s'interrompait. Le groupe fit feu de toutes ses flèches et de ses sorts, emportant en quelques secondes, Alexandre Conti. Las, les forces déchaînées par l'interruption du rituel se déchainèrent alors. Les tentacules se jetèrent au hasard sur le groupe comme sur les participants à la cérémonie. Il y avait fort à faire pour résister à l'horreur et à la folie suscitée par la présence malsaine et dérangante de la créature souterraine dont on n'appercevait que les tentacules pourpres, gorgées d'un mortifère liquide séminal. Fascinés et terrorisés par cette orgie d'au delà des abymes du temps et de l'espace, le groupe manqua d'être pris au piège. Saisi par une des quatre tentacules de la créature, Iago semblait désemparé, comme paralysé. Heureusement pour celui que plus personne n'appelait chevalier, le groupe réagit avec rapidité. En quelques instants, la tentacule fut cisaillée et brûlée par les sortilèges de Zmey, lequel s'avéra être un expert à enflammer les surfaces même les plus ignifugées. Libéré de l'emprise monstrueuse du Dieu sous la Montagne, le groupe battit en retraite poursuivi par les rares créatures chitineuses qui pouvaient voler tandis que la Créature se repaissait des participants à la cérémonie. C'est ainsi que le groupe atteint, presque en bon ordre, la caverne du dragon.

La terre tremble, le lac de glace s'est effondré ... la rivière charrie désormais de noirs blocs de glace ... Quelque chose de terrible se prépare !

"YOG SOTHOTH EST LE MAITRE ET LA CLEF ! FTAGHN ! IA ! IA" hurlaient les cultistes lorsque le Dévoreur de monde les entraînant vers ses mille et une gueules affamées.

[Dof Man]

le baron est dans la place !
salut les potos !

une seule alternative, la fuite.
en ligne le long d'une corniche étroite et glissante. Devant nous une de ces créatures étranges, une sorte d'insecte géant accompagné de 4 archers, derrière nous, un long tentacule. il a fallu se battre, sauver notre peau dans cette situation de terreur extrême. affaiblis et inquiets, ce fut note combat le plus difficile.
nous avons survécu. mais à quel prix.
notre compagnon le moine, pris dans ce tentacule a commencé à ressentir une étrange influence. une voix l'incitant à faire des choses, à retourner vers les geôles, à se séparer de nous. au prix d'un effort de volonté il a su y résister.

une fois hors de ce cauchemar, nous avons marché, longuement, pour rejoindre notre camp. le seul lieu que nous savions sûr.

persuadés que notre ami le moine avait lui aussi un parasite dans son corps nous devions agir, agir vite.

Iago avait eu en sa possession des partitions mystérieuses, il avait pris le temps de les déchiffrer. l'une d'entre elles s'intitulait le chant du réveil. il pensait que celui-ci aurait pu sauver notre ami. et bien il s'est trompé. terriblement trompé.
son chant, dès ses premiers sons, nous a plongé dans l'horreur et la folie. je n'ai pas de mots pour décrire ce que nous avons vécu. entre la douleur et l'angoisse, la mort et l'ignoble. rien en ce monde n'aurait pu écrire ou prononcé ces mots. pourtant habitué à la proximité d'êtres odieux et maléfiques, n'ai-je pas été élevé en Ligen près du prince Alexandre et de sa mère, je n'avais jamais ressenti et vécu une telle horreur. rien de mauvais dans ce chant, en tous cas rien de mauvais que je ne puisse déceler ou comprendre, mais un mal bien plus ancien, primal, une promesse de souffrance et de destruction, une haine du vivant et de la raison, un chaos absolu. même la mort de semble pas être une délivrance.
voyant ce qu'il se passait, Iago mis fin à son chant. qui est cet homme qui par juste quelques sonorités émises peut soumettre tout un groupe à la torture ? un homme dangereux, un homme à surveiller, un homme à détruire avant que se propage sur notre monde la folie contenue dans son savoir.
nous primes une autre décision. celle de laisser à notre compagnon une chance, une chance de vivre parmi nous, de vivre pour oublier son savoir mais au prix d'une promesse : il serait immédiatement mis à mort par l'ensemble des membres de notre groupe s'il devait ne serait-ce qu'un instant prononcer ces mots maudits. son corps déchiqueté, ses restes éparpillés et son âme déchirée. son nom proscrit et son souvenir oublié. nous lui promettons bien plus qu'une mort physique.

le mal dont souffrait Albéric ne nous permettait pas de trop penser à cette situation et fort heureusement.
Cylenzara, plein de ressources, mis à profit son savoir des poisons et des remèdes pour élaborer une décoction, un puissant laxatif.
nous incitâmes le moine à consommer abondamment de l'alcool et nous profitâmes de son ivresse pour lui faire boire.
l'effet fut presque immédiat. des crampes terribles le saisir, ses sphincters lâchèrent, au milieu d'un flot de sang et de merde, entre ses cris de souffrance et ses sanglots, désirant que la mort viennent le prendre, la chose qui s'était introduite dans son corps fut expulsée. petite chose chétive et immonde. elle mourut empoisonnée par la décoction, l'alcool ou l'air qu'elle ne pouvait respirer.
j'espère que le moine ne conservera pas de cette terrible nuit un quelconque souvenir.

il s'agissait maintenant pour nous de nous reposer, de prendre soin de notre ami et de retourner au palais des nymphes pour y poursuivre notre devoir. éradiquer ce mal.

alors que Iago s'était absenté pour effectuer une reconnaissance, nous discutâmes de l'avenir et la singularité de notre assemblée.
sa prise de décision, sans nous avoir prévenu et concerté aurait pu tous nous détruire. Zmei n'avait pas apprécié que ni moi ni Iago ne lui ait apporté de secours quand il fut blessé et proche de fléchir.
je ne suis pas un médecin, je n'ai pas choisi d'honorer mon dieu si particulier pour soigner les corps ou les âmes. je ne suis pas un confesseur.
il n'y aura pour personne un traitement particulier. si je dois porter secours à l'un de mes compagnons ce ne sera que pour le ramener de cette route étroite que je ne souhaite pas lui voir emprunter. proche de la mort ou de l'inconscience n'est ni la mort ou l'inconscience. je ne pratiquerai pas de soins préventifs.
faire appel à mon dieu pour soigner un compagnon m'empêche de faire appel à lui pour terrasser ou soumettre mes ennemis.
je ne suis ni un soigneur ni un confesseur. je suis un bâtard, un baron, un prêtre de Celui Qui Est Caché, un homme de parole, de paroles. mais aussi le chef de cet assemblée, de ce groupe et de toutes les individualités qui le composent.
qui sommes nous, individuellement nous sommes des parias, des rejetés, des tristes sires. nous avons de sombres secrets et nous sommes enclin à la violence, nous avons une appétence pour la brutalité et l'argent, nous nous accommodons bien aisément de la mort d'innocents, nous savons fermer les yeux sur ce qui nous dérange, nous sommes lâches, un peu idiots et maladroits, nous sommes, nous sommes, nous sommes. mais ensemble, nous sommes à notre place. nous avons une place.

enfin reposés, c'est la désolation qui nous accueillis au palais des nymphes. un grand cratère où toute vie est absente, un lieu funeste. la désolation de Ligen.
nous n'y trouvâmes aucun survivant.
il est temps pour nous de rentrer...

[Soulyacémoa]

Le Baron on the top of my world, halleluja Joannes !!!

Merci d'avoir sauvé ma peau et ma place
dans le diamant de boue et de gloire que nous formons.
Comme vous l'avez dit fort à propos,
nulle place pour des Tristes Sires de notre espèce sur un monde à seulement douze faces...

Pas de retraite, la mort ou la gloire.

Il faudra que je raconte tout ça à ma brune de soie et d'ombre,
mais d'abord un peu, juste un peu de repos...

Pardonnez-moi Baron si je perturbe le camp ce soir :
lorsque je me couche exténué, il m'arrive de chanter dans mon sommeil.
Surtout n'hésitez pas à me réveiller, en hurlant, si je vous incommode.

Estimé Chef, compagnons d'armes, je vous souhaite la bonne nuit...

[Dof Man]

je nous sens mûrs, je nous sens prêts.
il nous manquait un acte fondateur à notre groupe, il nous manquait les bases.
notre nuit d'horreur baignée de larmes, d'alcool, de cris et de merde,de folie et de stupeur me permet de voir clairement ce que nous sommes et ce que nous deviendrons.
je créé officiellement en cette sainte nuit la Compagnie Triste-Sire et j'invite chacun d'entre vous à en devenir membres fondateurs sous mon autorité de Capitaine.
nous établirons ensemble nos règles, nous déciderons ensemble de nos buts, nous créerons notre symbole et partagerons nos reliques.
longue vie aux tristes sires
longue vie à son capitaine
longue vie à la compagnie.