Coureur de Pluie de Cendres: CdO joue dans Plagues !

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Orlov
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Coureur de Pluie de Cendres: CdO joue dans Plagues !

Message par Orlov »

Séance 1:

La partie est maîtrisée par Capitaine Caverne avec comme victimes consentantes: Le Moine errant, Graou et Orlov.

On joue dans Plagues, un univers rigolard et optimiste dans lequel :
  • - Une maousse épidémie a décimé la population mondiale il y a 150 ans
    - Les morts sont revenus à la vie, ne sont pas contents, squattent des nécropoles et forment des armées pour aller casser du vivant
    - Il pleut des cendres, ce qui n'est pas très pratique pour l'agriculture et la survie
    - Les nains se calcifient façon Tsathoggua, les Elfes pourrissent de l'intérieur, les orques sont encore plus barges que de coutume
    - Les Dieux se sont barrés ou sont aux abonnés absents
    - Les religions sont mortes mais l'intolérance et les tabous ont survécu
    - Le métal, même l'or, part en poussière à la Baldur's Gate I, mais les gemmes brillent de plus en plus, elles brillent tellement qu'elles sont devenues la monnaie mondiale
Si ce résumé vous semble quelque peu embrouillé, vous pouvez toujours vous reporter à la fiche de la gamme sur le grog.

Une grosse demi-heure de discussion nous a permis de définir la région, de créer deux ou trois PNJ et de créer nos personnages (pour les PJ, ça prend moins de cinq minutes chrono).

[La région]C'est un peu comme un rêve, un univers étranges, vieux marais insalubres, émanations putrides.

La région: nous habitons et travaillons à Cyrse, une cité fortifiée (vaut mieux avec les mauvaises habitudes qu'ont pris les morts récemments) située au bord d'un lac, ou plutôt d'une étendue fangeuse qui correspond à la partie septentrionale du delta de la rivière turbulente (en réalité un fleuve). Celui-ci coule du nord, depuis une chaîne de montagne voisine vers le Sud où il se jette dans la Grande Eau, formant un vaste delta marécageux dans lequel les eaux du fleuve se perdent entre ajoncs, chanvrières pourries et rizières putrides. La région est dominée par la grande cité portuaire de Salines. Tandis que les Montagnes sont essentiellement des terres aux mains de tribus barbares aussi incultes que belliqueuses, le marais comprend les rares terres agricoles fertiles. Elles sont mises en valeur par un système de plantations esclavagistes. Cyrse est bordée au nord est par une forêt dense et mystérieuse, la forêt de Solena au coeur de laquelle se trouve, selon les rumeurs, des ruines elfiques qui seraient devenues une nécropole dont l'existence même menace l'existence de la cité. Cyrse s'entasse sur des murs construits au dessus du lac, mais elle se prolonge dans le lac par le biais d'étranges tours émergées qui s'échelonnent comme les perles d'un chapelet vers la mystérieuse Ile d'Oriath.
Côté PNJ et personnalités, ça donne ça:
Au sommet de la pile: le Baron Boyan. 86 ans, une légende vivante par sa seule survie. Bon, en plus, c'est un sacré non lâcheur de steack. Tous ceux qui ont tenté de croquer dans son assiette se sont cassé les dents et/ou ont perdu la tête. C'est le patron, le taulier, même si l'heure tourne.
Son héritère est sa petite-fille, Lana. Une gamine anorexique de 14 ans, toute pâle. Bizarre. On raconte en ville qu'elle a tué sa mère par sa propre naissance. Son père, Stepan (le fils du baron) a disparu alors qu'il menait une troupe en direction de la métropole.
Demi-Elfe, le supposé fils bâtard du baron Boyan, lui sert de garde du corps. Son surnom lui vient du fait qu'il a des traits elfiques, oreilles pointues, regard perçant et tout ça ...
Après, il y a trois autres types dont on doit parler.
Jorek. Un nain enfin, une personne de petite taille qui sert d'âme damnée au baron.
Silas. Le capitaine de la garde. Comme il est originaire de Salines, tout le monde dit qu'il veut annexer la cité à la ville. Se verrait bien baron à la place du baron, quand le baron aura passé la lame à droite et l'âme à gauche.
Bartholoméo. Un sage. Faut expliquer. Dans Plagues, les sages c'est ce qui a remplacé les prêtres. Avant la maladie et le réveil des morts, les prêtres mentaient en disant qu'après cette vie de misère, des délices éternels attendaient les béni oui-oui assez patients pour gober les sornettes qu'on enseignait dans les temples. Maintenant, ils ne la ramènent plus parce que les Dieux furent les premiers à se tirer, laissant les vivants se débrouiller avec les morts. Mais d'autres escrocs les ont remplacé, ils racontent que les gens n'ont pas été sages et donc qu'ils ont reçu une bonne punition. Alors en se repentant et en se fustigeant, on vivra tous des jours meilleurs. Bartholoméo est l'un de ces dingues. Il fustige la corruption de la cité et ses moeurs étranges.

[Les PJ] Qui sait qu'on appelle quand mémé sent le faisandé ? Le Dernier Sommeil, bien sûr !

Nous formons une compagnie un peu particulière. Elle est connue en ville sous le nom du Dernier Sommeil. Nous remplissons une fonction essentielle, indispensable, même, mais qui nous vaut peu de reconnaissance. Il faut qu'on s'explique: Cyrse est une cité qui a été fondée par des survivants de l'Antique Oriath. Or, cette ancienne et prospère métropole, désormais isolée sur son île, abritait ce qui semble être un Mal Terrible, une créature démoniaque qui y était enfermée. Avec la décimation de la population de la ville (seuls quelques nobles fortunés ayant réussi à quitter la cité), la créature démoniaque s'est libérée et semble désireuse d'en découdre, pour peu qu'on ne lui livre pas des créatures. L'habitude prise par la ville est une du genre qu'on ne raconte pas aux étrangers. Mais elle est ici dévoilée pour le patient lecteur: Sur Oriath, le Démon mange des Morts. Bon, parfois, ils sont même pas vraiment morts, parce qu'au fond, on est pas très sûr du régime alimentaire de la Bête de l'Ile. Ce qu'on sait c'est qu'elle n'est ni végétarienne ni planctovore, il lui faut de la chair, même pourrie. Alors, en ville, on est pragmatique ... quand mémé commence à faisander, on l'amène à l'île. Cependant, au vu du niveau général de chochotterie, c'est pas une tâche qu'on va confier à un preux chevalier en armure, à un marchand honnête ou à un savant blanchi ... Devinez qui c'est qu'on appelle ? Le Dernier Sommeil ! C'est à nous qu'on confie la mission d'aller déposer Mémé ou un esclave fatigué quand ils commencent à montrer des signes de fatigue ou passent la date limite de péremption. On n'enterre pas, on ne brûle pas, on envoie ça au démon, en espérant que ça l'occupe. Pour des raisons évidentes, l'honorable trio qui fournit ce travail considérable de salubrité publique, est déconsidéré et traité comme une bande de parias. On vit dans la zone de quarantaine, aux pieds des falaises, au milieu des marchands étrangers, des voleurs et des prostitué(e)s. C'est Wastburg (TM) on the Lake on vous dit. Bon, c'est vrai que la compagnie des morts, dans le monde dans lequel on vit, c'est pas franchement le meilleur moyen de franchir les échelons ... au contraire ça montre que vous les avez descendus les un après les autres, et que vous avez fini sur votre cul douloureux. C'est pas qu'on est mal payé, au contraire, mais ça fait pas rêver les michetons et donne zéro chance d'aller manger le gigot le dimanche chez la belle-famille.

La preuve vivante de cette assertion c'est Drogan Amundys (Le Moine Errant). Ouaip! lui même, le dernier rejeton de la petite famille Amundys, qui se portait bien avant que le pater de Drogan ait l'idée saugrenue de déloger le baron actuel. C'était il y a quinze ans ... Drogan n'a pu survivre à la vengeance légitime et assez aveugle des autorités qu'en se faisant discret et en reprenant en main le Dernier Sommeil.
Drogan (10 PV, armure mixte, Bonus d'Action +2, Protection +4, 1d8 épée longue /1d4 dague de jet, Capitaine mercenaire 2d, Haute famille de Cyrse 1d) est le personnage du moine errant. C'est un type classe, notre chef incontesté qui sait causer avec des mots de plus d'1d4 syllabes.

Du côté des salariés, on est dans la TPE plutôt que dans la multinationale. Il y a deux employés réguliers.

Chien-Dent, le personnage de Graou (9 PV, armure légère, Bonus d'Action +3, Protection +3, hache d8, hache de jet d6, Chasseur des montagnes 2d, Champion Tribal 1d, ) est un barbare des montagnes, fondamentalement. Lui aussi a eu bien du malheur, son clan a été exterminé par un autre et il s'est retrouvé à convoyer de la barbaque depuis nos riants rivages jusqu'à l'Ile noire. Il porte des peaux de loup et des tatouages, à moins que ce ne soit l'inverse.

Chien-de-Paille joué par Orlov (7 PV, armure légère, bonus d'action +3, Protection +3, 1d6 arc, 1d8 épée, Pêcheur des marais 2d, marchand interlope 1d) ressemble au paysan madré qu'est son père. Mais, à force de faire de la contrebande dans le marais, Chien-de-Paille s'est persuadé qu'il était encore plus habile et finaud que son paternel de maquignon. Tout le reste de sa stature et de ses actions prouve le contraire: il est trop grand pour être discret, trop peureux (il a peur des Elfes) pour prendre des risques, born to lose ! :rock
Dernière modification par Orlov le ven. juin 26, 2015 12:50 am, modifié 2 fois.
Cryoban a écrit : lun. juin 26, 2023 7:56 am Le vrai problème c'est les gens.

Mildendo aka Capitaine Caverne a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.
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Orlov
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Séance 1: suite. Un peu d'aventures.

Message par Orlov »

Alors, c'est comme ça que ça a commencé.

Chien-de-Paille, Chien-dent et seigneur Drogan sont sur un bateau, devinez qui frappe à la porte ? Jorek ! Et il nous dit "eh les peigne-culs, vous avez vus vos nifles ... à croire qu'elles puent encore la dernière cargaison que vous avez transportés sur l'île". Alors, en effet, c'est un poil plus poli, mais c'est l'idée, vous comprenez, quoi ... Et il nous dit, ce nain, que le baron lui même veut s'entretenir avec nous.

Alors on s'installe dans notre barque et on fait route jusqu'à la forteresse du chef. Il est malin, le chef, il s'est même pas mis dans la ville. Avant, il y avait un pont qui reliait l'île à la rive. Le tablier s'est barré pour que les bourgeois se claquemurent, les piles sont restées et on a construit dessus. C'est un super abri, faut-dire. C'est pas là-haut, au milieu de l'eau que les morts iront vous bouffer les fesses. Alors, nous, on arrive ... on s'amarre au bas de la pile, ensuite on nous monte par un astucieux système jusqu'à la tour du chef. Il nous reçoit. Y a Jorek, Demi-Elfe, Lana et le Vieux. Chien-Dent (c'est pas parce qu'on est barbare qu'on n'a pas d'éthique professionnelle) prend déjà les mensurations du vieux pour qu'on trouve une cage adaptée à son transport, tandis que Chien-de-Paille mate la déco et se demande combien tout ça peut valoir. Le seul qui parle pour le Dernier Sommeil, c'est Drogan puisse que la Fortune a voulu qu'il sache lire et qu'il connaisse des mots compliqués comme "pourpre" ou "oui, merci, je reprendrais bien de ce faisan". Donc les chefs et les nobles discutent, nous on évalue. On comprend qu'il y a de l'or prévu pour nous pour qu'on accepte une petite mission:

"Alors voilà, je vais crever et je suis pas sûr que ma fille puisse me succéder parce que 1/ C'est une fille et c'est pas que les gens soient machos mais ... 2/ Elle est légèrement malingre et c'est pas que les gens soient idiots mais ils préfèrent un gros balaise pour les défendre 3/ J'ai plein d'ennemis et la petite elle est en danger. Alors, ça serait sympa, que vous les traine-culs prêts à boire de la colle à bois pour un lapis-lazuli, vous accepterez de l'emmener 'achement loin et dans un lieu dangereux récupérer un bouclier". C'est du moins ce que les deux Chiens comprennent. Le baron Boyan veut asseoir la légitimité de sa descendante et veut qu'on aille récupérer un bouclier qui se trouverait dans son château d'Arboris, la demeure de sa lignée qui se trouve à moins d'une semaine de la ville dans les montagnes. Nous, on comprend, qu'on peut améliorer le crédit de l'équipe auprès des autorités et que ça peut peut être aider notre chef, Drogan, à récupérer une position sociale enviable qui pourrait faire de nous, les Chiens des rues, de hardis lévriers en livrée. Donc, oui, on accepte, cent p.o. tope là ! Bien le bonsoir m'sieur dames !

On s'équipe ... pas de bateau, faut partir à cheval. On vérifie, les sangles, les scelles, les fontes, les armes, les mors, les sabots. Après, on laisse faire Chien-Dent. On progresse pendant la nuit histoire de pas faire de rencontre. Après quelques heures, en évitant de laisser derrière nou des nuages de poussière qui nous signaleraient. Au petit jour, on se trouve un coin sympa pour camper, un tout petit peu à l'intérieur des bois. On met en place des cordes, histoire de gêner nos agresseurs et, pendant la nuit, comme on voit des bêtes et on fait un feu qui nous signale probablement à ceux qui nous poursuivent. Parce que le matin, même pas le temps de machonner la brindille ou de se rincer le gosier au groseillé, on entend des bruits, on perçoit de la poussière (enfin je dis on, mais en fait c'est Chien-Dent qui est habitué à la survie dans la nature). Alors, on décide qu'on sera pas des proies passives. On abandonne le camp, mais laissons le feu et nous disposons de telle manière à accueillir les intrus. Chien-Dent et Chien-de-Paille se mettent près d'un arbre de manière à tomber sur le râble de nos adversaires et le leur tanner jusqu'à ce qu'ils comprennent qu'il fait pas bon suivre Le Dernier Sommeil. Mésestimation ? présomption ? Ils sont beaucoup plus nombreux que prévu. Il y a Silas, le capitaine de la garde et six des siens. On entend "Retrouvez-les et ramenez la moi vivante".

Chien-de-Paille tire une flèche, elle touche Silas. La panique règne, les types remontent en selle et commencent à nous chasser, se baissant jusqu'aux éperons pour éviter les branches basses (désavantage). Chien-de-Paille tiren encore une fois. Il y met tout son coeur et tire le gros balaise comme un goujon qui vient de sauter entre les joncs. La flèche blesse le chef mais signale notre position. On est à deux contre quatre, parce que les deux autres se sont lancés pour chercher Drogan et Lana. En quelques coups, nous nous sentons très faibles et pas mal cons, Chien-Dent et moi, alors, je décide de me replier vers des positions préparées à l'avance, en courant vers nos chevaux. J'y découvre Drogan et Lana aux prises avec des afreux alors que d'autres gardes sont sur ma couenne. Je me faufile entre les chevaux, passant sous le ventre des bêtes, esquivant, vendant chèrement ma peau afin de m'enfuir (j'utilise mes dés d'héroïsme et mon expérience de la survie dans les marais pour me protéger et j'obtiens l'avantage en me cachant sous les chevaux). Pendant ce temps là, Chien-Dent se rebiffe. Il a bien repéré que Silas se sent trop blessé par mes flèches pour combattre à distance. Alors, le barbare, il tente le coup pour le coup. Il met dans le vent ses adversaires, disparaît dans les bois et utilise ses ruses de chasseur (dé d'héroïsme) pour apparaître dans le dos de Silas et serrer la gorge du captaine contre sa dague. D'un coup Silas devient raisonnable et fait rappeler ses ordres. Moi, je m'aperçois que Lana, pendant la confusion générale, s'est barrée. Elle a déjà manifesté un certain scepticisme sur nos compétences et se montre légèrement méprisante avec les évidents représentants des masses laborieuses et marécageuses que nous sommes Chien-Dent et moi même. Loin de m'offusquer de ce snobisme, soucieux de toucher ma prime et guère désireux que le baron Bojan m'explique le sens du mot "devoir", je pars à sa recherche.

Pendant ce temps là, Drogan et le capitaine Silas discutent. Silas explique que finalement c'est pas vraiment de sa faute, qu'il s'agit d'une erreur qu'il regrette mais le sage Bartholoméo lui a monté la tête et expliqué que s'il nous empêchait de réussir notre mission, cela lui ouvrirait un boulevard vers le titre de baron. Drogan écoute avec empathie, mais reste méfiant. Maintenant que ses gardes sont partis et qu'on a lavé ses plaies, Silas se fait plutôt discret mais 1/ C'est un étranger et pire encore, c'est un étranger de Salines 2/ Il a déjà trahi son patron ... alors trahir les types qui l'ont capturé, ça ne devrait pas poser problème. Une saine méfiance colore donc nos rapports avec lui.

De mon côté, c'est promenons-nous dans les bois. Moi, les bois ça me rassure pas, c'est plein d'elfes et de morts. Alors je finis par arriver jusqu'à une petite cabane en bois. Je me fais mi-discret, mi-n'ayez pas peur de moi (vous voyez le genre) et je tape à la porte où j'ai surpris un vieux tout parcheminé et malade en train de causer en elfe avec Lana. C'est pas que j'entrave leur jargon à tous les deux, mais c'est une langue bien trop mélodieuse pour être une langue humaine normale. Alors je me manifeste et demande à Lana de revenir avec moi. Je lui explique que la situation est sous contrôle, mais j'ai l'impression que, moi, elle me fait encore moins confiance que le vieux qu'elle a rencontré dans les bois. De nos jours, il faut avoir les cheveux longs et les oreilles pointues pour parler aux jeunes ! Moi j'ai pas un look de master Splinter, donc il faut que je me répète et que je négocie avec la gamine (1 dé d'héroisme de marchand interlope claqué). Ensuite, le vieux m'explique qu'il sait qu'une horde de morts marche vers Cyrsé. Je cours avec Lana retrouver les autres.

On s'explique ensemble: nous voilà face à un dilemme. Prévenir la cité ou continuer la mission ? On décide de rebrousser chemin et de tracer vers la forteresse du baron (pas sûr qu'on soit reçu avec des flonflons en ville). Or, celle-ci se trouve sur une pile du pont, ce qui signifie trouver un moyen de transport fluvial, voire lacustre. Bref, il va falloir fabriquer une pirogue ...

Bref, moralité, si vous avez un bouclier à retrouver, une horde de morts à superviser ... Qui c'est qu'on appelle ? Le Dernier Sommeil !

A suivre au début juin ...
Cryoban a écrit : lun. juin 26, 2023 7:56 am Le vrai problème c'est les gens.

Mildendo aka Capitaine Caverne a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.
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Islayre d'Argolh
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Re: Coureur de Pluie de Cendres: CdO joue dans Plagues !

Message par Islayre d'Argolh »

Orlov a écrit :Chien-de-Paille joué par Orlov (7 PV, armure légère, bonus d'action +3, Protection +3, 1d6 arc, 1d8 épée, Pêcheur des marais 2d, marchand interlope 1d)
Purée mais t'as un don pour tirer 1 naturel sur tes PV/PE c'est impressionnant ! (Orlov avait déja fait double 1 sur ses compteurs lors de notre autre partie de playtest de CdO ^^).

En attendant super CR, tu fais celui de Sombres Figures quand tu veux :wub:
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Re: Coureur de Pluie de Cendres: CdO joue dans Plagues !

Message par Tholgren »

En attendant super CR
J'abonde avec force ! Cette bande de loosers magnifiques m'a bien donné la patate, tiens. :yes: De plus Plagues est un univers que j'affectionne particulièrement (oui, je suis un gars riant et sympa, pourquoi ?).
"En fait, on n’est pas dans le Gorafi, mais dans une prequel de Fallout." Tristan Lhomme
 
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Re: Coureur de Pluie de Cendres: CdO joue dans Plagues !

Message par Ioucounou »

Excellent ! J'adore !

J'adore le CR et tout le reste aussi ! ça donne envie ! Bravo :)
Capitaine Caverne
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Re: Coureur de Pluie de Cendres: CdO joue dans Plagues !

Message par Capitaine Caverne »

Orlov avouera-t-il la vérité ? Il a écrit le CR avant la partie. Ensuite seulement on l'a jouée, et moins bien il faut le reconnaître...

Retour de partie côté MJ...
L'idée générale est d'en faire le moins possible, de réunir des joueurs qui sont MJ la plupart du temps et de les regarder jouer. J'exagère mais à peine.

Niveau préparation de mon côté :
- Le pitch de base, cad les impératifs que je voulais absolument retrouver dans la partie.
- le scénario Nécrologies, histoire de ne pas démarrer la partie en impro totale, avec ma bite et mon couteau.

En début de partie :
- au milieu d'une feuille, le dessin d'un lac, une ville, une rivière et un bout de forêt dont on ne voit pas la fin.
- le reste a été complété par les joueurs : l'ancienne capitale, ses temples et le monstre qu'il faut nourrir ; le tabou posé sur le traitement des morts ; les marais alentours et ses colons ; les villes troglodytes de nains décorées de statues dont on se demande si ce ne sont pas des nains calcifiés ; les tribus barbares dont on craint qu'elles ne finissent par se fédérer ; la tour des elfes dont on dit qu'elle abrite à présent une nécropole.
- puis j'ai commencé à recycler des éléments du livre, Salines notamment.

L'après partie :
- faire le point de ce que les joueurs veulent. Résister à l'envie de le leur refuser. Au contraire, le donner et prévoir des conséquences qui seront encore plus problématiques.
- trier les propositions ; ce qui est vrai, ce qui n'est que rumeur. Transformer le tout en "fronts".
- surtout ne pas trop préparer la suite et profiter de l'intelligence et de la créativité de mes joueurs.

En conclusion, pour paraphraser ce qu'à ecrit Robin D. Laws dans l'Affaire Armitage...
- il n'y a pas de mauvais choix. Il n'y a pas une seule proposition des joueurs qui ne me donne envie d'inventer une suite. Lâcher la bride aux joueurs, leur faire confiance a été une super expérience que j'ai hâte de poursuivre.
- il n'y a que des mauvais choix. On joue à Plagues, bordel ! Les suites que j'imagine, je les veux bien retorses. Si les PJ devaient faire autre chose que de sombrer de Carybde en Scylla, j'aurais l'impression de manquer à mon devoir.
Pas de roleplay, ça ralentit les combats.
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Orlov
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Re: Coureur de Pluie de Cendres: CdO joue dans Plagues !

Message par Orlov »

Voilà le C/R !


Comme dans l’univers de Plagues, ce fil est pas vraiment mort !

Le Dernier Sommeil ? vous vous rappelez, ceux qu’on appelle quand mémé sent le faisandé ? ça vous parle ?

Bon, ben après le dernier combat et la capture de cette catin traîtresse de Silas, on décide de rentrer fissa prévenir le baron Boyan qu’il y a des types qui lorgnent activement sa place et vont pas attendre que la petite soit rentrée, le bouclier au bras, pour opérer un changement de dynastie. Et pis, y a le vieux des bois qui nous a informé qu’une armée de Macchab’ marchait sur Cyrsé. Bref, deux très bons arguments pour qu’on rebrousse chemin et tire deux trois choses au clair (j’ai envie de dire au « clerc » vu que le vieux Bartholoméo a l’air mouillé jusqu’au coup dans la marre).
On met Silas sur un cheval qu’on a récupéré : pas de selle, pas d’étriers, pas d’armes … ça devrait permettre de le garder sous contrôle. On se dirige tous vers le village de pêcheurs. Le trajet est pas des plus plaisants, pas de ceux qu’on fait avec sa greluche. Un épais tapis de cendre, une plaine grise, automnale en mode novembre. Le village des pêcheurs : trois cahutes dégueulasses, masures foutues, noires au pied des falaises.

On a d’abord une petite discussion avec Lana. Enfin c’est plutôt le chef parce que Chien-Dent et moi, on est pas trop du genre à bercer la petite avant de dormir. En plus, moi, la gamine me blaire pas trop depuis que je l’ai tiré des griffes du Papi Elfique. Alors, on discute entre gens de bonne société : « non mais vraiment, tout va bien se passer » explique le chef, « bouh bouh mon pépé me déteste », geint la gamine. « Mais non, il te déteste pas vraiment … c’est juste qu’il préférerait avoir un hériter avec une quéquette ». Pendant ce temps là, Chien-Dent et moi, on fait nos trucs de traine-culs. Trouver un toit, installer cet abruti de Silas à un endroit où on peut l’avoir à l’œil, tout en inspectant les alentours de la cahute qui nous accueille pour la nuit. Parce que y a pas que les gars de Silas qui sont sur nos flancs, c’est pas comme si des Macchab’ errants pouvaient pas aussi roder dans le coin et venir nous proposer de rejoindre l’Ost des décédés. Alors, on fait comme on a vu nos parents faire : on crache du grog sur le sol, Chien-dent borborygmise des prières. Faut dire que le Lac fout bien les jetons. Je dis pas tout ce que je sais, parce que ça risquerait de gâcher l’ambiance, mais il y a un bon nombre de saloperies qui nagent dedans, pas toujours avec le ventre dans le bon sens dedans.

On s’installe pour la nuit. Si je dis que tout est trop calme, vous allez tous penser "ce Chien-de-Paille, il ménage ses effets" et vous me gueulerez "parle coquin !". Et si vous me repayez un coup à boire, je vous explique qu’on se fait bien surprendre par une créature qui déploie des appendices hydroptérides pour bouffer les chevaux. On se casse vers l’appontement où j’ai bricolé un radeau pendant que le chef et Chien-dent cognent comme des sourds sur les branches émergées. Au moment où la saleté sans nom du lac comprend qu’on se fera pas bouffer comme ça, on se casse, à grand coups de rames. On barcasse jusqu’au point du jour et on arrive à la tour du baron Boyan. Même décor que la dernière fois : le hall pourpre (trop bad karma comme lieu, tout le monde sait que les couleurs vives attirent les Morts). Le baron est pas ravi-ravi de voir qu’on revient sans son foutu bouclier et avec une héritière qui s’est cassé deux ongles et a un peu abîmé son pourpoint. Ce qui est bien dans ces cas là, c’est que Chien-dent et moi, on n’a rien à dire « Bien M’sieur, oui M’sieur, vous avez raison votre munificente altesse ». Le gros du coup de tabac c’est le chef qui l’encaisse et c’est lui qui plaide notre cause avec l’éloquence dont il est coutumier. A un moment, il remporte la manche parce que le Baron est pas non plus complètement idiot. Je dis « pas complètement » parce qu’il découvre ainsi qu’il a un traître dans son entourage. Vous me direz tous « tout pourri ton retournement, Chien-de-Paille, ça vaut pas un pet. C’est grillé que le traître c’est le bâtard demi-elfe ». Et vous aurez bien raison, les amis, parce que, pour moi, c’est évident que le Fils Maudit Aux-oreilles-pointues, il se pose là, niveau coup de trafalgar. Les Elfes c’est tous des juda ! c’est à moitié un elfe, ergo, comme disent les sages, c’est à moitié un maudit bougre. Je dis aussi que le baron est « pas complètement idiot » parce qu’il est pas non plus complètement intelligent. Son autre mesure est de passer Silas à la question. Nous on a bien essayé de le défendre, le Sil' vu que ça a été un crabe acceptable dans notre panier et qu'il a pas fait chier pendant le voyage. En plus, Chien-Dent, il est persuadé que le Silas il est contrôlé par le gros Bartoloméo par le biais d'un filakter. Bref, votre honneur, c'est pas vraiment sa faute au pauvre Silas si lui et sa bande nous ont agressé. Pensait pas à mal ... faut être compréhensif. Plaidoyer aussi inutile qu'embrouillé Silas, ils l'emmènent et ensuite c'est l'heure du bourreau. Evidemment, on n’est pas naïf. Silas va caner et si possible loin de nous, parce que le baron veut pas qu'on fourre nos nez morveux dans les magouilles de l'entourage. Bref, quelques minutes plus tard, on nous appelle pour un petit convoyage. Faut aller amener Silas à sa dernière demeure. Et qui c’est qu’on appelle dans ce cas ? Ben voyons, c'est nous-zigues.

Alors, on embarque Silas dans une boite et on le convoie jusqu’à bon port. Ca peut peut-être vous intéresser de savoir comment on fait pour se débarrasser des Zombies de par chez nous ? Parce que, là, on est bien. Un toit sur la tête pour se protéger de la pluie de cendres, un bon feu de bois et de la groseille pour arroser les amygdales. Mais, demain, qui sait ce qu’il faudra faire pour survivre. Je vous entends, vous êtes impatients, vous me dîtes « Mais vas-y Chien de Paille ? Comment qu’vous faites pour traiter les zombis à Cyrsé ? ». Bandes de petits curieux, je vous le dis à vous mais le répétez pas, c'est pas bon pour le business. Nous, à Cyrsé, on amène le Macchab’. Par "Nous" faut bien entendre, le Chef, Chien-Dent et moi. L’arche c’est un début de pont qui reliait autrefois l'île aux Macchab' à la cité. On y attache la barque, Chien-dent saute sur le bord et hisse le Macchab dans sa cage. On ouvre la cage au milieu de l’arche. Il y a deux grilles de chaque côté du passage. Au début, on laisse la grille de derrière ouverte parce que c’est celle qu’on va utiliser pour se barrer. Quand il sort de la cage, le Zombi est un peu secoué, alors, pendant qu’on recule on le tient à distance avec de longues pinces, qu’on appelle les croque-morts, des petits barbillons permettent de contrôler le client et de le mener gentiment vers la grille du fond qu’un troisième larron (le chef en l’occurrence) actionne. Quand on a poussé le Zombi vers la grille, on desserre la pince, on recule pendant que le chef baisse la grille. Le Zombie peut désormais folâtrer au milieu des siens. On se retire et on baisse la première grille. Tout est sécurisé. Alors, je vois ce que vous allez me demander parce que vous vous croyez plus malins que le chef, Chien-dent et moi, « Mais pourquoi qu’vous les brûlez pas, les Macchab’. » et ceux qui, parmi vous, auront voyagé dirons « Ouais, pourquoi qu’vous faîtes pas comme à Salines ? un petit barbecue et on en parle plus ». A ça, j’ai envie de répondre que 1/ A Salines, c’est quand même que de gros péquenauds. 2/ Vous avez jamais fait le lien entre les pluies de cendres et les brûlots sur lesquels on crame les corps des morts dans une grande partie du monde ? Moi, si … Peut être que le ciel serait un chouïa moins gris, si on grillait pas la viande partout. Evidemment y en a aussi qui disent que c'est parce que, depuis bieeeeenn bieeeeeen looooooongtemps, y aurait une bête qui vivrait sur l'Ile. A l'époque on lui livrait de la chair fraiche (on devait pas en manquer), désormais, désolé la bête, mais c'est du poulet boucané que tu vas becter. Moi, j'y crois pas trop à ces histoires mais ça m'est arrivé quand j'étais gamin d'entendre des bruits du côté de l'Ile. A vous faire dresser les cheveux sur la tête.

Bref, une fois qu’on a déposé Silas dans sa nouvelle famille, on rentre à la tour. Le Hall pourpre me fout toujours les jetons, d’autant qu’on voit maintenant les feux d’un incendie qui vient lécher les toits de la ville. L’Armée des Putréfiés s'approche investi les faubourgs. On discute avec le Baron qui nous propose de le débarrasser de Bartholoméo (que ce corniaud salinois pourrisse dans sa saumure !). Avant faut quand même qu'on aille chiner le bouclier. Alors, on s’y remet. Direction Arboris comme l’avant-avant-veille. En chemin, on tente de vendre à Lana toutes les qualités éminentes du chef. Il est beau garçon, c’est un meneur d’hommes et surtout c’est notre pote. Si la fortune devait favoriser ses projets dynastiques et notre chef étendre son règne bienveillant sur notre belle cité, il y aurait quand même deux ou trois miettes qui tomberaient en direction des chiens couchés sous la table … Alors Lana + Le Chef = ASD (Amour à Supputation Dynastique). Bon, le chef, il est pas trop branché parce que la Lana c’est encore une gamine. Mais vu l’histoire troublée qui existe entre le baron Boyan et la famille du chef, un beau mariage vaudrait quand même mieux qu’une moche guerre civile, non ?

Bon, j’arrête de digresser. Il fait soif, remplis ma choppe. Arboris : la cité mythique, le fort des légendes, le tas de ruines perché sur les collines où se trouverait le bouclier des Anciens. Deux jours plus tard, après une navigation jusqu’au village des pêcheurs, nous voici en train de compter les gargouilles qui ornent les escaliers monumentaux de l’antique ruine. Lana trouve le foutu bouclier. Je m’attendais à ce que ça pète, qu’il y ait de l’orage, de la lumière électrique comme un foutu feu-vert qu’on voit parfois dans le Marais. Nakache ! une larme de lumière mauve, à peine un reflet d’aube qui miroite sur la surface polie dudit bouclier et fermez-le-ban. Retour au village et dernière pause avant de retrouver Cyrsé assiégée. On se pose à nouveau. Cette fois-là, on a largement le temps de voir la nuée de morpions à face humaine qui veut nous tomber dessus. Une énième tentative de Crado-Bartholoméo et de son complice d’Elfe à double face pour nous faire la peau. Mais c’est là qu’on voit que notre chef a pas qu’une tête pour porter un casque. Il a tout prévu. Il nous manœuvre devant le flot de gros bâtards qui veulent nous raser de près. On en découpe un peu mais comme ces connards reviennent sous forme de macchab', on risque d'être submergé. Mais le chef c'est vraiment un chef. Il a tout prévu et nous fait reculer, lentement, en direction du ponton. On a saboté le ponton de telle manière qu'on puisse en retirer une bonne portion. Les Macchab' ça aime pas vraiment l'eau (enfin, c'est ce que je pensais à l'époque) alors, comme en plus, ils brillent pas vraiment par l'esprit, ils restent là comme des piquets à nous regarder en grognant. Alors, nous, on les chicotte à l'art et flèche. Tchouink, "tombe !" Tchouink, "mes amitiés à la créature du lac !". Le problème c’est que Chien-Dent est entouré d’ennemis, et que la décision de retraite a, de ce fait, été un peu précipitée. Le chef rejoint Chien-dent pendant qu’un gros balaise tente de se rapprocher. Han ! taille à gauche, Blam ! frappe à droite … Claques, épées, haches et jurons. Je mets Lana et le bouclier dans la barque et arrose autant que je peux pour éliminer les sous-fifres et tenter de dégager mes camarades. Mais là, putain ! voilà que ça recommence, une grosse algue vient s’enrouler à ma cheville comme le jarretière d’une putain. Je manque de paniquer et d’aller faire un trou dans l’eau noire. « Enfant du marais, tu retourneras au Marais ! », j’entends sonner le glas et se rapprocher les rivages fantômatiques de l’Ile au Macchab. Mais, Han ! un sursaut, une vie qui ne veut pas se rendre, du sang, de la sueur, de la sève. Je frappe, me libère. Chien-dent et Dragan, notre chef, nous ont rejoint. On retire la passerelle, les autres continuent à nous regarder bêtement de la grève ... On file.

'Tain, qu'est-ce que j'ai soif !
Cryoban a écrit : lun. juin 26, 2023 7:56 am Le vrai problème c'est les gens.

Mildendo aka Capitaine Caverne a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.
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