[CR]Roll20 13e Age Soleil Noir

[Matam42]

Compte rendu, toujours du joueur incarnant Nox

Serait-ce le contrecoup du combat difficile? La première rencontre avec des créatures aussi immondes que des Démons ? Un simple retour de karma pour la somme de ses mauvaises actions ? Impossible de savoir ce qui causa l’elfe Makabee à s’écrouler, pris d’un mal foudroyant. Le groupe n’avait d’autre choix que de continuer sans lui et le laissa donc aux soins des apprentis Druides.

La rencontre avec les Démons, ces êtres dangereux directement venus d’un autre monde, ne laissa aucun doute dans l’esprit des aventuriers : Il ne faisait pas bon s’éterniser dans les Bois Sauvages. Il était temps de reprendre le chemin vers Port-Neuf, qui se trouvait encore à une bonne semaine de marche d’ici. Cependant il n’était pas question pour le groupe de partir avant d’avoir puni les responsables de leurs périls. Direction le village où les attendait le Paladin Sir Roland.

C’était avec un sérieux inhabituel, sûrement renforcé par l’absence du Voleur, que la troupe reprit le chemin les menant au village. Il ne leur fallut pas longtemps pour remarquer la colonne de fumée qui s’élevait au-dessus des arbres et avec elle l’odeur de la chair calcinée. Une fois encore, la mort les attendait au bout du chemin. Des survivants de la veille, il ne restait rien. Seul Sir Roland et l’un de ses compagnons se battaient encore contre le dernier des Démons, de la même espèce que ceux ayant attaqués le refuge des Druides, disparaissant et réapparaissant à volonté. Mais Sir Roland n’en était pas à son premier contact avec les créatures Démoniaques et c’est au bout d’une lame sacrée que réapparut, une fois de trop, le dernier Démon.

C'était un Paladin épuisé, un chef sans armée, qui s’adressa alors aux aventuriers : La corruption ne venait aucunement des Druides retranchés dans l’ancien temple. C’était la grande Prêtresse, gardienne du village et de la Forêt elle-même, qui avait abaissé les barrières magiques de celle-ci. Permettant aux vils créatures d’attaquer une nouvelle fois ce simple village, qui ne survécu pas à un deuxième assaut. Les flammes rongeaient les derniers bâtiments encore debout et avalaient les cadavres à la fois d’innocents villageois, de nobles paladins et d’ignobles démons. La Prêtresse quant à elle était cachée à l’intérieur de son sanctuaire, un immense arbre creux, dont l’entrée était protégée par une puissante barrière magique.

De tous, c’était sans surprises le Paladin Sombre Nox qui était le plus affecté. Les Démons s’étaient joués de lui une fois de plus, une fois de trop. Définitivement consumé à la fois par son fanatisme, sa rage et son désir de laver l’humiliation de sa dernière bataille, c’est un véritable Avatar de destruction qui se dirigeait maintenant vers le Sanctuaire de la Prêtresse. Plus rien ne l’arrêterait si ce n’est la mort de cette pucelle qui avait communiée avec les Démons. C’est ainsi qu’à la seule force de sa volonté il parvint à franchir la barrière magique et à pénétrer dans le Sanctuaire. Il fallut toutefois plus de temps au reste du groupe afin de parvenir à le rejoindre. Ce fut le Sorcier, le nain Grimur, qui réussit à déchiffrer les runes qui composaient la barrière et à la désactiver.

A l’intérieur, la corruption semblait se nourrir de l’air lui-même tellement elle était présente. Les esprits de chacun étaient confus et c’est ainsi que Paelias le guerrier se fit tomber une porte dessus en pensant déjouer un piège fictif. En descendant les marches les menant aux racines de l’arbre le groupe tomba sur une nouvelle scène de carnage : Trois nouveaux Démons, des êtres composés seulement d’une bouche et de tentacules, semblaient dévorer les derniers Druides gardiens du village encore en vie. Malgré la charge immédiate de Nox, ces créatures étaient assez vives pour attaquer les premières et c’est une terrible attaque psychique qui frappa le groupe. Terrible, certe, mais pas autant que le désir de destruction du Paladin Sombre qui après une courte altercation se débarrassa de deux d’entre eux. Le dernier succomba bien vite aux attaques conjuguées du Guerrier Paelias, du Sorcier Grimur et du Barde Burzum.

A peine ce combat fini, Nox abattait à coup de hache une autre porte et s’engouffrait dans la prochaine pièce. Ne laissant au reste du groupe ni répit, ni possibilité d’établir une stratégie d’attaque. N’allaient-ils pas directement à leur perte en allant confronter une puissante Magicienne ? Est-ce qu’une armée de Démons les attendaient au cœur des racines de l’arbre-sanctuaire ? Tout cela n’avait que peu d’importance maintenant que l’instable Paladin s’enfonçait de plus en plus dans les méandres de l’arbre. Ils finirent par découvrir une survivante prisonnière du sanctuaire. Seule et unique personne ayant une mémoire des personnes ayant un jour habité un village maintenant rasé. Elle confirma rapidement le récit de Sir Roland, la grande Prêtresse devenue corrompue permettant aux Démons de passer les défenses magiques.

Prêtresse qui se trouvait justement dans la chambre qui suivait. Seule face à une sphère de magie dont la puissance rayonnait jusque dans les os de nos héros. Elle ne faisait pas attention au monde qui l’entourait, occupée à réciter des incantations qui altéraient la nature de la sphère en la rendant… Maléfique. Evidemment Nox attaqua sans tarder. Un charme se déclencha automatiquement et un énorme golem de terre se composa devant lui. Mais ses alliés réagirent aussitôt et s’occupèrent du golem, laissant au dangereux Paladin la possibilité d’atteindre la Prêtresse.

Le golem résistait à la plupart des attaques physique, mais ses coups à lui étaient bien plus difficiles à contrer. Paelias, Bruzum et Grimur faisaient tout leur possible pour détruire la créature artificielle mais le golem se reformait après chaque blessure. Pendant ce temps, Nox et la prêtresse se livraient un combat tout aussi violent. Hélas, confirmant les craintes de ses compagnons, la Magicienne était puissante, bien assez pour résister au Paladin. Elle instaura un lien entre elle et lui faisant que chaque coup qu’il lui donnait, lui était ensuite rendu. Le combat ne tournait pas en faveur de Nox. Ce fut alors au reste du groupe de le sauver, utilisant tout ce qu’ils avaient en réserve. Grimur augmenta la puissance ainsi que la fréquence de ses sorts, réussissant à blesser aussi bien le golem que la Prêtresse. Burzum lui, utilisa sa connaissance de la magie noire afin d’invoquer un groupe de squelettes, capable d’accaparer l’attention du golem assez longtemps pour permettre à Paelias de se dégager et de courir au secours du Paladin. Abandonnant toute précaution, le Guerrier agrippa la Magicienne et la plaqua au sol, l’empêchant d’achever Nox. Le Paladin ne manqua pas cette occasion et assena un puissant coup de sa hache enflammée directement dans la poitrine de son adversaire.

La Prêtresse morte, le golem disparut. La magie qui s’emparait de la sphère cessa et Nox, toujours affecté par le lien, s’effondra. Il fallut beaucoup de soins de la part de Burzum et Paelias pour lui permettre de se relever, toujours chancelant. Grimur quant à lui, étudia la sphère et il comprit que cette puissante magie était directement liée à la protection des Bois Sauvages.

Jetés malgré eux au cœur d’une intrigue aillant provoquée le début de l’apocalypse, devant affronter Démons et autres abominations, trahis plus de fois en quelques jours que dans l’ensemble de leur vie, les Aventuriers prirent alors une décision qui n’avait plus rien d’héroïque : Ils allaient s’emparer de cette puissante sphère de magie, nier les Bois Sauvages de toute protections et, une fois le souffrant Makabee remis, la vendre au plus offrant.

Burzum avait bon espoir que l’Archimage serait très intéressé.…

[Matam42]

J'ai maitrisé le classique auberge et quête. Avec une mauvaise gestion du temps et une impro mal inspirée d’embuscade. Cette fois ci, c'est le nain qui conte.

Journal intime de Grimur.

Voici quelques temps que je n'avais pas pris la plume afin de me confier à moi-même, et de perpétuer mes aventures en léguant ce recueil à mes futurs progénitures. Bon, avant d'avoir les enfants, il me faut déjà trouver une femme, et ce n'est pas avec mes nouveaux compagnons que ça va s'arranger. Mais à défaut de pouvoir jouer les entremetteurs ou autre organisation matrimoniale, je dois bien avouer qu'avec leurs personnalités propres à chacun, je suis heureux de les avoir rencontrés.

Avec eux, je ressens cet "adrénaline" que j'ai pu lire dans certains grimoires que j'ai feuilleté pour ma conférence au Rouage ! Jusque-là, ce n'était que des mots... Et je ne les remercierai jamais assez de m'avoir montré la réelle signification de cette sensation...

Tout a commencé quand j'étais parti avec un groupe d'aventuriers débutants, en direction des bois sauvages. C'était le premier frisson que l'on voulait se donner, nous qui étions tous ingénieurs pour le Rouage, nous avions besoin d'explorer autre chose que les engrenages, les fours ou encore les écrits. Ce qui se révélait être une expédition de découverte s'est changé en un événement de terreur. Le ciel s'est mis soudain à se froisser, les sols à trembler, la lumière à se dissiper et des hordes de monstres à apparaître... Aucun livre n'aurait pu me préparer à ceci. Aucune biographie n'aurait pu me retransmettre cette peur qui avait pris possession de notre groupe...

Mais après quelques instant, je repris conscience. Après tout ce que j'ai traversé, comment pourrais-je finir ici, tout de suite, sans avoir pu remercier la personne qui m'a sauvé la vie quelques années plus tôt... Ayant apeuré les monstres qui m'ont pris mes bras, me faisant les premiers soins afin de ne pas me vider de sang, m'ayant porté sur son dos et m'amenant aux peuples du Rouage... Ma vue s'étant troublée dès les premiers coups reçus, je n'ai pu apercevoir que sa silhouette : plutôt de grande taille, élancé, une chevelure rougeoyante... Seuls quelques mots, prononcés par la voix la plus féminine que j'ai pu daigner entendre, m'apparaissent aujourd'hui encore limpides : "Vis, nain. Je suis certain que tu seras capable de grandes choses !"

C'est ma motivation ultime quant à mon périple... Pouvoir la retrouver et la remercier pour cette chance d'être encore en vie ! Je ne l'ai toujours pas dit au nouveau groupe, sûrement par fierté. Que pourraient-ils penser d'un nain qui a commencé son Histoire par le sauvetage d'une femme inconnue ?!

Bref, revenons à nos moutons.

Étant le seul rescapé du groupe d'intellectuels, je me suis enfui et, à la vue d'un temple, suis entré dans le but de me mettre à couvert. C'est là que j'aperçus quatre aventuriers, jonchant le sol, étourdis. A leur réveil, ils m'offraient la possibilité de les accompagner, pendant un certain temps tout du moins. Était-ce leur côté altruiste qui les avait poussé à me faire cette proposition ? Était-ce la pitié de voir un nain, au visage marqué par la tristesse d'avoir perdu des compagnons ? Avec le temps, je verrai que cette hypothèse est absolument impossible... La pitié doit être pour eux ce que le mot "pécho" est pour moi : quelque chose d'inconcevable !

Nous nous mîmes donc en route, traversant nombres d'obstacle et de déboires. Je me pose une question à ce propos : j'ai l'impression qu'une entité démoniaque poursuit notre paladin, embrasant les endroits où N0x est passé. Je n'ose rien lui dire, mais je pense qu'il est en partie au courant. Je l'ai vu une fois faire une danse autour du feu, certainement dans le but de demander à cette entité de partir. J'espère que le démon accédera à sa requête, car la dernière fois, un village entier est parti en fumée... Pauvre N0x, il doit se sentir responsable ! (oui, Grimur est crédule :p )

[... on passe à la partie de l'histoire relative à hier soir ...]

Nous quittâmes le village, ou tout du moins, ce qu'il en restait. Après quelques jours de marche, nous sortions enfin de ces bois maudits, en direction de Port-Neuf. Peut-être allons-nous cette fois réussir à en voir sa couleur, sans qu'un nouvel événement ne nous l'empêche. Les décors boisés laissaient place à d'immenses plaines, tant attendues par le groupe. Mais à peine le temps de souffler que nous aperçûmes déjà des cadavres de centaures et de roturiers, dispersés de part et d'autre. L'ambiance était pesante, mais ce sont les mises en garde de Paelias et de Makabee qui nous ont mis sur le qui-vive. Le sang froid de Paelias, à toute épreuve, lui permit de saisir de la terre et de la lancer en direction d'une brise légère qui n'avait pas lieu d'être. Est-ce donc ça l'intuition d'un marin expérimenté connaissant fort bien les courants naturels ? Le projectile toucha une gnomesse, en plein visage, perdant son sort d'invisibilité. Quatre autres apparurent au même moment, et les cinq gnomesses partirent rapidement, dans cinq destinations différentes.

Nous avons bien tenté de les immobiliser, et deux tentatives ont même touché leur cible, mais ce n'était que des illusions, probablement façonnées par la gnomesse au visage sali par le jet de Paelias. Celle-ci arriva donc à s'enfuir. Enfin, nous avons décidé de la laisser partir, voyant qu'elle était apeurée. Nous retournant vers le champ de bataille des centaures, Paelias indiquait au groupe qu'une lettre était tombée au sol du lieu de l'apparition de la gnomesse. Mais, pris par une violente pulsion, celui-ci se jeta sur une charrette et demanda au groupe de s'en occupé. Notre barde pris alors la lettre, et nous la lut. Celle-ci nous invitait à rejoindre le rédacteur à l'auberge de l'Ogre Salé, afin de discuter des possibilités de négociations de l'Orbe.

N'y portant pas une attention particulière, nous décidâmes de reprendre la route, vers Port-Neuf. Nous accélérèrent la cadence quand Paelias nous rejoignit, nous précisant qu'un ours-hibou voulait lui réquisitionner son miel.

Un nombre conséquent de pas dans la direction du nord-est, nous tombâmes sur cette fameuse auberge. Après concertation, l'équipe décida que ça ne coûtait rien d'écouter la proposition du mystérieux inconnu. Une fois dans l'auberge, Paelias rencontra une ancienne connaissance, un marin rencontré à Glitterhaegen. Ils échangèrent sur le passé et sur l'extraordinaire survie du guerrier elf, au fur et à mesure des verres vides qui s'enquillaient les uns sur les autres sur leur table. Nous les laissâmes discuter tandis que Makabee revit la gnomesse. Avec son esprit de déduction inné, il comprit qu'elle était l'instigatrice de la lettre.

Celle-ci se prénomme Mityava, et est venu nous proposer quelques pistes de négociation pour l'orbe. Trois possibilités de marché se détache du lot au vu de la gnomesse :
- Un dragon bleu pouvant mettre 20 000 pièces d'or sur la table ;
- Un membre de l'Archimage offrirait, au choix, des objets magiques ou une grande invocation de sort ;
- Un partisan du Roi Liche pourrait nous faire bénéficier de sa protection, et nous vampiriser.

A cet instant, je regardai autour de moi, et vis Paelias plein de joie et de gaieté. Tantôt dansant sur la table, tantôt chantant des chants marins avec des inconnus. Mais après un signe, il nous rejoignit le temps d'une pause, et nous indiqua une autre éventualité. Le clan de la Druidesse nous présentait son offre pour l'orbe : remettre en place la protection de la forêt et enlever nos contrats de nos têtes. C'est ainsi que nous apprîmes que nos têtes étaient mises à prix... Après délibération, le choix du groupe se porta sur le clan de l'Archimage qui faisait rêver les aventuriers, le voleur et le demi-orc se voyant déjà dotés d'un pouvoir de téléportation. Mais aussi car c'était l'idée première du groupe, à la découverte de l'orbe. Mityava décida de nous accorder sa protection, le temps de nous rendre à Port-Neuf pour l'échange.

La nuit passa sans incident. Juste quelques déboires esthétiques et odorantes pour la victime de l'alcool, et le fait que Burzum ait cru apercevoir l'elfe Ilvanir, celle-là même qui avait été menacée par une flèche de Paelias, et qui périt par une des lames de Makabee, une fois ligotée. Cette éventualité poussa Burzum à nous conseiller d'être méfiant envers Mityava.

Après une petite heure de préparation, et une bonne douche pour le guerrier elf, l'équipe se remit en chemin, accompagnée par Mityava et arborant de fières montures louées par cette dernière. Qui a dit que les nains étaient trop petits pour monter des étalons ?

Afin de faire la conversation, Paelias nous raconta l'histoire curieuse d'une culotte qu'il a trouvé, je cite : "confortable". Il s'en serait rendu compte lors de sa douche matinale... Curieux ce garçon ! A la fin de l'histoire, et arrivant tous dans une gorge profonde, il nous glissa un timide "Tiens, ce serait un endroit parfait pour un guet-apens". Aussitôt dit, il s'avéra que la mise en garde de Burzum était justifiée : deux éboulements nous barrèrent la route, devant et derrière nous, nous cloisonnant et nous rendant vulnérable à une éventuelle attaque.

Trois orcs formaient la ligne de front, à portée de chacun de nous. Au sommet de la gorge rocheuse se trouvaient un orc au visage peinturluré équipé de deux gros tambours - l'un arborant un crâne d'Ours-hibou, l'autre un crâne de troll - ainsi qu'un archer, à la dextérité parfaite. Est-il utile de préciser que la gnomesse disparut immédiatement, nous permettant de douter officiellement de sa loyauté ?
Le combat intense se passa dans des échanges puissants entre les deux camps, et une fois les premiers orcs décimés, d'autres rappliquèrent suite à la symphonie du tambourinaire. Makabee se téléporta sur le barde ennemi, et parvint à le faire tomber à l'aide d'une roulade époustouflante ! Les aventuriers au corps à corps se ruèrent sur celui-ci, l'assénant de coups plus ou moins violents, et le terminèrent. L'archer décéda également, suite aux attaques combinées de Burzum et moi-même.

Paelias se vengea en lançant à nouveau de la terre à Mityava, annulant une fois encore son invisibilité. De suite, N0x assainit un coup enragé à la gnomesse... Ou plutôt à une nouvelle illusion...
Je pensai, à cet instant, que le combat venait juste de commencer...

[Matam42]

Autre CR de joueur

[extrait du journal intime de Makabee, après quelques pages illisibles mouchetées d'éclats rouges et bruns]

[...] il faut que j'arrête de me badigeonner la face avec le sang de mes victimes. C'est sûrement à cause de ça que j'ai attrapé la mégachiasse. J'arrête de lécher mon couteau, et de mettre des vers de terre dans mes poches, aussi. Je redécouvre l'intérêt d'avoir une certaine hygiène. Je suis un elfe neuf, un elfe qui a perdu 8 kilos et une bonne partie de sa dignité.

Remis sur pattes, j'ai rejoint le groupe, sans lequel, soyons honnêtes, je ne serais pas allé bien loin.

A peine sortis de ce bois maudit, et par maudit je veux dire que tout ce qu'on y a rencontré a essayé de nous tuer (sauf cet elfe, Ilvanyr, que j'ai ligoté et perforé au couteau dès que la conversation avec lui commença à m'ennuyer -la vie est trop courte!); à peine sortis de ce bois maudit, donc, nous tombâmes nez à nez avec une forme évasive, dont Paelias, d'un sournois jet de sable, dévoila la présence.

C'était une gnome, qui prit la fuite lorsque nous tentions de l'aborder à coups de flèches, de boules de feu et autres tentatives de tacle.
Alors qu'elle filait, paniquée, je réalisai que nous ne savions décidément pas parler aux femmes.

Elle avait laissée derrière elle une lettre, nous proposant de la rejoindre dans une auberge pour un fumeux contrat. On avait donc le choix: contempler les cieux déchirés par l'apocalypse naissante, pendant que Paelias cherchait du miel, sa dernière lubie, ou se mettre en marche vers une promesse d'aventure, agrémentée de quelques bières.

Suivant l'appel de l'alcool, nous nous mîmes donc à marcher en direction de ce bar, pour y arriver juste avant la tombée de la nuit.

Paelias y croisa une vieille connaissance, et put donc boire à l'œil.
Grimur, en notre compagnie, et pourtant si seul, chercha parmi la populace une éventuelle fille de joie, serveuse, ou chèvre, mais se résigna bien vite.
Nox entra dans la place, la hache à la main, mais sans haine dans son regard, chose rare, et pourtant peu rassurante.

Nous approchâmes de la gnome que nous avions débusquée plus tôt, assise à une table, Mityava. Elle nous annonça que l'orbe en notre possession intéressait plusieurs camps, chacun y allant de son offre.

Le camp du dragon bleu nous proposait 20000 pièces d'or en échange de celle ci. Le camp de l'archimage proposait loot magique et rituels à la con.
Le roi liche proposait des trucs, mais nous tentions surtout de déterminer s'il pourrait faire de nous des vampires.
Émoustillés un instant à l'idée de nous faire sucer, nous conclûmes assez vite qu'être privés de sortie de l'aube à l'aurore serait un sacré handicap.

Après un moment de réflexion, nous conclûmes que l'archimage restait la meilleure option.
Nous convînmes avec Mityava de nous donner rendez-vous à l'aube pour rejoindre l'archimage.
Paelias décida alors d'entrer en coma éthylique pour le reste de la soirée, aussi décidai-je de lui jouer un tour: j'avais encore, en bon collectionneur, un slip en peau humaine que je décidai de lui faire porter à son insu, de manière à ce qu'il croie à son réveil avoir perdu sa bite.
La blague échoua, mais sa préparation était en soi suffisamment divertissante pour, à mon humble avis, compenser cet échec.

Vint le moment de dormir. Avec l'orbe en notre possession, objet de bien des convoitises, nous dormîmes à tour de rôle, d'un sommeil léger, mais réparateur.
Burzum, qui sous son calme légendaire cache un sens de l'observation qui n'est littéralement pas de cet univers, crut voir un instant notre gnomette discuter avec l'elfe dont j'avais quelques jours plus tôt percé la jugulaire, Ilvanir (ou peut-être Ilvareuvnyr?). Etrange, mais je connais bien Burzum et n'ai jamais pris ses paroles à la légère. Sauf quand il chante, bien entendu.

Premier dehors au petit matin, j'appris alors que Mityava, la gnome, avait payé pour nos montures, y compris celle que j'étais convaincu d'être en train de voler. Ne perdant pas de ma superbe, je décidai de chevaucher vers le soleil levant en criant 'le dernier arrivé est une tapette'.

Vite rejoint par le reste du groupe et Mityava, Paelias nous raconta comment son nouveau slip était pour lui comme une seconde peau. Si seulement il savait!
Quelquepart dans son long discours sur le confort offert par la fabrique de son sous-vêtement, il a dû nous avertir que la gorge par laquelle nous passions était l'endroit idéal pour un traquenard, mais pris par la conversation, nous n'y prêtâmes guère attention.
C'est alors qu'une poignée d'orcs nous tendit une embuscade.

Deux berserkers Orcs nous attendaient, accompagnés d'un archer sur l'une des falaises, et d'un mage orc sur l'autre.
Le mage attira mon attention: il portait sur lui un tambour fait de crânes qui me semblait du plus bel effet.
Je me téléportai donc sur ses épaules pour lui mettre un coup de couteau dans l'œil, avant de le précipiter au pied de la falaise. Dans l'opération, j'avoue m'être cassé un ongle.
Tandis que NoX découpait de l'orc à la hache, Burzum, enchaînant les coups dans le vent, semblait danser seul. Grimur assurait les effets pyrotechniques et ça sentait bon l'orc grillé.
Paelias, malgré sa gueule de bois, enchaînait ses manœuvres expertes en bon tacticien, et un à un, les orcs tombaient.

Mais nulle part nous ne vîmes Mityava, qui s'était évaporée dès le début du combat.

Des renforts parmi les orcs ne suffirent pas à les sauver de nos lames assassines.
Une fois le combat terminé, Mityava réapparut. Ne pouvant tolérer sa dangereuse couardise, Nox décida de lui flanquer une rouste, mais gentiment, avec le plat de sa hache.
Le coup manqua, mais le geste suffit à faire passer le message.

Alors que le danger semblait toujours présent, je ramassai triomphant les tambours du feu mage orc, puis décidai par pure paranoïa qu'étant accompagné d'une probable traîtresse, il me fallait mettre à l'abri notre fameuse Orbe magique.
Je remplaçai furtivement l'orbe par l'un des tambours du mage recouvert d'un drap, à l'insu de Mityava, avant de signaler la supercherie à mes comparses d'un geste habile.

Ce n'était que le début de ce qui s'annonçait comme une longue journée.

[la page se termine par un dessin représentant Mityava et un voleur elfe dans une situation d'une indescriptible paillardise]

[Matam42]

Pauvre flamming fist.

Burzum
Quelle putain de cuite. Quel putain de bruit à la porte aussi. Mal réveillé et la tête embrûmé, il se rappela qu'il ne devait pas promettre d'écrire des comptes rendus épique. Mauvaise idée.
Couplée au vacarme provenant du couloir, l'odeur putride d'une gnome coupée en deux laissée nonchalamment en plein milieu de la pièce pendant toute la nuit lui colla un peu la gerbe. Il failli glisser en posant le pied dessus et se consola en se rappelant que cela portait bonheur.

Des serviteurs de la flaming fistinière martelaient la porte car ils avaient eu vent de notre rixe. Pas vraiment le temps de cacher le cadavre, et l'odeur de mort, bien qu'aussi forte que l'haleine matinale de Paelias, ne pouvait tromper les chevaliers au poing explorateur. Usant de son talent de baratineur, il se défaussa du problème en faisant remarquer à ces homosexuels refoulés qu'ils ne faisaient pas leur boulot et que Port Neuf était décidemment un vrai coupe gorge.
Après avoir envoyé Nox et Makabee faire leur rapport dans le QG des fisteurs, le trio gagnant quitta l'auberge maudite. La légende raconte que le rapport de Nox et Makabee était fini au bout de 20 minutes mais qu'ils ont volontairement voulu y passer la journée entière.

Débarassé des deux boulets, Paelias, Grimur et Burzum sont donc allés voir le gérant du magasin de magie Hasdrubal (/asstrudbal/ en phonétique) qui leur avait promis monts et merveilles en échange de l'orbe sacré. Une fois les tractations terminées sur la promesse de 500 pièces d'or (donc 100 pièces d'or pour Makabee et Nox, on est tous d'accord) et d'un bateau flambant neuf pour notre capitaine Albator, le rituel put enfin débuter dans un magnifique temple faisant office de musée des merveilles. Plusieurs draconiens aux noms imprononcables et immémorables s'étaient joints à Hasdrubal, ainsi qu'un vieux nain (vous avez remarqué comme le mot nain est toujours précédé par "un sale" ou "un vieux" quand Matam42 présente un nain?) qui s'est présenté sous le nom de Balthus, le né de la forge vu dans le temple dans la forêt maudite... Quel mystère mystérieux...

Après un rituel qui s'est révélé catastrophique comme tout bon rituel de JdR, de terribles créatures couvertes de bras, de visages et de tentacules ont déboulé de nulle part et ont commencé à dévorer la populace. N'écoutant que leur courage (et aussi un peu obligés par la véhémence des autres draconiens torse poil qui se sont jetés dans la mélée), nos braves aventuriers ont péniblement tué quelques créatures. Mais c'était sans compter sur la marée de créatures qui allait nous submerger. Après plusieurs attaques quasiment fatales, et des échanges de fluides entre Paelias et Burzum qui leur ont sauvés la vie, Paelias a sauté aux commandes d'un canon à fusion termnoculéaire et a balancé la sauce sur tout ce beau monde et sauvé la ville.

Scènes de liesse dans Port Neuf.
Femmes nues qui s'offrent à nous.
Grimur qui perd sa virginité à l'age de 48 ans.
Paelias qui préfère manger des fruits de mer. Litteralement.
Alcool qui coule à flot.
Nox et Makabee qui réapparaissent avec l'anus en choux fleur.

La fine équipe s'empare enfin de son navire tant attendu et donne les 100 pièces d'or bien méritées à leur voleur et à leur paladin.
En route pour Concorde!

[gurdn]

Enfin un navire ! L’aventure va enfin pouvoir commencer. Je décide de célébrer cet événement en commençant l’écriture d’un journal que je tiendrai à jour tant que nous aurons la chance de pouvoir naviguer…

Le temps de recruter une bande de joyeux moussaillon et nous mettons les voiles…Visiblement, les malheureux évènements de Port Neuf ont limité le choix et les seuls hommes que nous trouvons pour nous suivre nous coutent une fortune. Sans plus attendre, nous mettons les voiles et quittons cette ville pour démarrer enfin une vraie vie d’aventuriers !

La première journée en mer se passe bien. Grimur semble sympathiser avec les marins que nous avons recrutés et il progresse rapidement sur les nœuds de chaise. Je discerne en lui un réel potentiel et j’ai bon espoir qu’il devienne un jour mon second.
Burzum semble revigoré par l’air marin et ses chansons apportent une touche de gaité au voyage !
Makabee quant à lui a décidément du mal à se remettre de ses excès alimentaires et ne semble vraiment pas à l’aise sur ce bateau. J’espère qu’il s’y fera rapidement car on risque de passer beaucoup de temps en mer.
Les jeunes recrues se comportent bien et semblent clairement impressionnées par mon autorité naturelle, c’est probablement grâce à mon accent nain et mes quelques mots de draconien. De toute évidence je suis le chef qu’ils attendaient, certains me considèrent même comme leur père.

J’écris ces quelques lignes avant d’aller me coucher. J’ai confié la barre à Grimur qui s’est tellement intégré qu’il sera probablement mon point d’entrée pour parler à l’équipage. Je suis tout de même inquiet, la météo semble peu clémente, peut-être allons nous devoir naviguer en plein orage… Je préfère ne rien dire à l’équipage.

J’ai repris la barre en pleine nuit, Grimur a été parfait dans ce rôle de sous-capitaine, je peux vraiment compter sur lui. Malheureusement, une tempête semble se préparer et je préfère réveiller un marin expérimenté pour m’aider… J’arrive donc dans la cabine de Rémur et découvre avec effroi qu’il a été égorgé ! Un assassin rode parmi nous ! J’ai immédiatement réveillé tout l’équipage et ordonné à Grimur, Makabee et Burzum, mes plus fidèles lieutenants, de résoudre cette affaire, de trouver un coupable, de le faire avouer et de le balancer à la mer pour montrer l’exemple ! Personne ne tue un membre de mon équipe sur mon bateau !…
Pendant ce temps, j’en profite pour rédiger ces quelques lignes et pour renforcer une nouvelle fois mon autorité en fumant une pipe que l’équipage semble envier.

L’équipe avance bien et a déjà identifié deux suspects : un roux et un jeune homme à l’odeur dérangeante… Les recherches se poursuivent mais le navire semble ralenti par quelques chose… La nuit est maintenant bien avancée et mon esprit embrumé par la fatigue me joue des tours, je distingue maintenant des tentacules agrippant le navire, comme si un kraken nous avait attaqué, je devrais dormir…

[Matam42]

[Matam42]

Résumé du joueur Nox

Le groupe décida de fuir Port-Neuf en «réquisitionnant » un navire. Paelias en valeureux aventurier et pseudo-navigateur pris les commandes dudit navire et tous partirent heureux à la conquête des mers et de ses trésors.

Tous sauf Nox qui, dans le chaos des combats, fut séparé du groupe et fit prisonnier par de vils (et démoniaques) Sahuagins. Enfermé dans une caverne moite et puante il fut forcé de combattre jours après jours dans une arène contre nombre de créatures aussi effrayantes que puissantes… En omettant le fait de ne manger qu’une fois par jour et de dormir les poings liés, ce n’était vraiment pas la pire des conditions pour le Demi-orc. De plus son compagnon de cellule Niblen, un puissant guerrier, méritait tout son respect.

Sur l’eau le reste du groupe dû faire face à l’attaque d’un kraken, une horreur des profondeurs géante et affamée. Bien qu’ils réussirent à achever la bête un autre groupe de ces persistants Sahuagins assiégèrent leur navire et le fit couler. Paelias ne supportant pas de perdre ce navire qu’il avait enfin réussi à obtenir choisi, en bon capitaine, de couler avec. Les légendes racontent qu’il fut sauvé par les sirènes et autorisé à devenir l’un de leur mâle fertile.

Le reste du groupe : Burzum le Barde, Makabee le voleur et Grimur le sale nain sorcier furent tous fait prisonnier à leurs tours et jetés dans la même prison que le Paladin sombre, Nox. Heureux de retrouver sa bande de fortune celui-ci décida qu’il était temps de s’enfuir et de retourner parcourir le monde pour le délivrer du mal démoniaque qui le rongeait. Les vacances, c’était fini ! Il libéra donc son compagnon de cellule et ses camarades d’infortune et tous se mirent à chercher la sortie au cœur des cavernes labyrinthiques.

Après avoir débouché sur les cuisines et avoir silencieusement égorgés deux Sahuagins qui préparaient un gros nain à la broche, Nox emporté par sa joie décida d’ouvrir sans aucune précaution la porte donnant sur la pièce adjacente : Le réfectoire. S’il est une leçon à retenir de ce qui s’ensuivit c’est qu’il n’est jamais judicieux de déranger des Hommes-Poissons carnivores à l’heure du gouter. Surtout lorsque tout votre équipement vous fut retiré avant d’être jeté en prison et que votre seul moyen de défense est une casserole qui trainait dans les cuisines.

Makabee réussi l’exploit de tuer un puissant prêtre pendant que Burzum et Grimur s’occupaient de la friture. Niblen prouva au reste du groupe ce que Nox savait déjà, qu’il était vraiment un bon combattant et qu’il valait mieux être derrière plutôt que devant lui. Quant au Paladin, il commençait à fatiguer de tous les combats menés en arène et ne servit strictement à rien, sinon à accaparer l’attention des ennemis pendant que Niblen les achevaient.
Une fois le combat fini, il était temps de piller l’équipement des poissons puants et de s’armer pour la suite de l’exploration. Tous semblaient prêt à continuer leur chemin, il restait juste à savoir ce que le reste de la route leur réservait…

[Matam42]

Journal Intime de Grimur

Voici maintenant deux jours que j'ai enfin retrouvé mes pleins mouvements, après m'être changé en statue. Je ne remercierai jamais assez N0x, pour m'avoir porter à la sueur de son front..

A mon réveil, je fis la connaissance d'une personne suspicieuse. Il se tenait là, devant moi, errant de gauche à droite, les bras levés à mi-chemin, et sortant de curieux sons semblant manifester d'un état second. Il fallut attendre que le groupe me raconte mes quelques heures d'absence avant de comprendre qu'il s'agissait d'Igor Landen, nécromancien ramenant les morts à la vie, et également, si l'en s'en refaire à sa balade lugubre en état végétatif, ramenant les vivants à une pseudo-mort.

[...]

Après que notre Maître Corbeau égorgea ce qui semblait être le chef des nains de ces lieux, suite à d'innombrables insultes à répétition envers notre groupe d'aventurier, l'acolyte de celui-ci se mit à alerter les gardes. Quelques secondes après, les bruits de pas se faisaient de plus en plus proche, nous indiquant ainsi qu'un troupeau de courte-botte venait en direction du cri dont l'écho retentissait encore...

Ils étaient cinq... Dont un équipé d'une baguette ressemblant à s'y méprendre à un s'elfe toy. Mais l'habit(e) ne faisant le moine, cette arme se voulait relativement redoutable. Les autres membres nous faisant face étaient équipés de bouclier, pour trois d'autre eux, et d'une épée pour celui qui était particulièrement attiré par notre voleur.

Lors de ce combat, je ressentis un coup de fatigue, comme si l'on drainait une partie de ma vie. Ne comprenant en aucun cas ce qu'il se passait, je regardais fixement les ennemis, mais aucun ne semblait me viser... Que se passait-il ? C'est quand je vis notre elfe se relever que je compris qu'une partie de mon énergie vitale lui avait été transférée. J'avais déjà ressenti cette sensation lors de précédente rencontre, mais c'est lors de celle-ci que j'avais compris que c'était un coup fraternel. C'est alors que je découvris en moi une part d'altruisme, envers ce groupe. J'étais même honoré de venir en aide à notre groupe de cette façon, faisant oublier un temps mes nombreux échecs...

Nous battîmes ces mécréants, et en profitâmes pour nous reposer. Une pièce pour quatre apprentis héros et demi, c'est peu, mais nous réussîmes à trouver de la place. Melvin, prenant énormément de place, prit tout logiquement le lit... Makabee le placard, en bon elfe qu'il est, et je mis sous le bureau, me rappeler les années à l'école du Rouage... Concernant Igor, je n'ai pas eu le temps de voir où il s'était installé, devant récupérer l'énergie qui m'avait été subtilisée.

Nous fûmes réveillés par des discussions démoniaques, reconnues par notre paladin sombre international. Prenant son courage à deux mains mécaniques (et fortement aidé par N0x, sorti précipitamment de notre nouvelle chambre tout confort), le groupe s’aventura le long du couloir. Suite à une halte donnée par Makabee à la vue de plusieurs gardes, ce dernier se téléporta et frappa celui qui paraissait être l’obstacle à notre victoire : haut de presque trois fois ma taille, une mâchoire abondamment dentée à faire pâlir un escargot (malheureusement, le gabarit n’était point le même), et arborant pas moins de deux paires de bras... Je voyais bien un sourire narquois s’esquisser sur le visage de notre voleur, sûrement en s’imaginant les possibilités de ce dernier atout en pratiquant l’onanisme... Plus rien ne m’étonne depuis que je côtoie mes charmants compagnons !

Les coups s’enchaînèrent entre le mastodonte et nos corps, parfois mutilés et scarifiés. Makabee tombait quelques fois à terre, étant la principale cible de nos nombreux ennemis. Mais ce n’était sans compter les capacités de notre Nécromancien qui l’aidèrent à se relever...

Oh Grand Tout, que je suis fatigué... Mon pouvoir s’échappe encore de mon corps. Mes nombreuses offrandes que j’ai offertes à votre fidèle représentant n’auront rien changé à la fatalité, et ne m’empêcheront pas de subir des dégâts fratricides... Heureusement que c’est pour la bonne action !

L’issue du combat initialement incertain se finit finalement assez vite, chaque membre brillant de mille feux par leurs réussites plus belles les unes des autres.

Mais entendant à nouveau une patrouille arriver dans notre direction, le groupe ne put se reposer et nous remontions le cours d’eau, piste d’une éventuelle sortie que nous avait signalée l’elfe nécromancien... Signalée à l’aide d’un stylo et d’une feuille, avant de se trancher la gorge sous nos yeux, nous évitant ainsi de salir nos mains déjà si souillées.

Tout le monde résista au violent courant. Tout le monde excepté le nain du groupe... Mes enfants, je vous assure et vous promets qu’un jour, je serai un aventurier légendaire. Mais pas demain, j’ai taverne !

Après quelques mètres, nous trouvâmes une berge afin de se reposer rapidement. Précipité par l’idée de sortir de cet endroit que se voulait de plus en plus être notre tombeau, nous rencontrâmes une petite poignée de goules, qui ne posa aucun problème pour le groupe, gagnant au fil du temps une certaine expérience.

Sur les volontés de celui qui voulait s’autoproclamer chef, Igor nous demanda d’explorer un tombeau qui se trouvait devant nous. Makabee, dont la grâce l’embellit à concurrence de ces actions héroïques, se faufila et s’assura qu’aucun danger n’était présent en ces lieux. C’est à la découverte de cadavres disséminés dans les alcôves de l’endroit que le groupe, pris d’un rare instant de réflexion, mit au point un plan infaillible : de l’huile, du feu et des tranchages de gorges. L’huile se répandit par terre, le groupe en dehors du voleur sortit du tombeau, je me concentrai de toutes mes forces afin de pouvoir sécuriser une possible résurrection desdits morts. Makabee planta sa lame dans la gorge du premier cadavre, mais les autres corps sans vie se relevèrent. Makabee se téléporta aussi tôt auprès de nous, et pris par un élan athlétique, fonça en direction de la porte afin d’empêcher la progression des futurs anciens cadavres... Mais sa volonté fut arrêtée net lorsqu’il trébucha sur un crâne, certainement un précédent reste des goules qui jonchaient encore le sol...

Les nouveau-(re)nés sortirent par dizaine, mais nous étions dans une forme de possession, décimant ceux-ci à coup de marteau, de dagues, de requiem et de sorcellerie.

Était-ce les prières au Grand Tout qui nous donnait cet impressionnant sens de la réussite ? Était-ce la synergie du groupe qui prenait tant d’ampleur ? Était-ce le charisme de notre nouveau chef tyrannique ? L’avenir nous le dira... D’autant plus qu’un fantôme apparut devant nous afin de nous demander de l’aide, une quête de vengeance. Le groupe luttera-t-il contre l’injustice vécue par ce spectre, ou voudra-t-il simplement sortir de ce récent purgatoire ?