C'est toujours aussi passionnant à lire !
J'attends la suite avec impatience
"Genre, c'est pas nécessairement des trucs de narrativistes végans pro-justice sociale ni rien." (Pogorzelski)
"Minecraft, c'est le Dogs in The Vineyard du jeux video" (FibreTigre)
Voilà, deux ans que chacun a repris une vie plus ou moins normale. Dans le cas de nos agents, la normalité n’a rien de bon et prend le visage d’une drôle de guerre où l’attente et l’ennui sont leurs pires ennemis.
Le 2 octobre 2016, Egon reçoit un mail envoyé par Max Taker (voir saison précédente). Ce dernier lui fait laconiquement savoir qu’il prend le premier vol pour San Diego. Une photo est jointe à l’envoi. On y découvre Filip Filipovitch, allongé sur le ventre, visiblement mort. La photo est datée de la veille.
Une analyse fine de ce cliché conduite par Sun et Louis Simenthal permet de découvrir du sang coagulé étrangement gélatineux au niveau de la bouche et des traces de décomposition assez incohérentes sur le corps. Par ailleurs, les agents sont certains qu’il s’agit d’une photo prise par un coroner quelque part aux US. Difficile d’aller plus loin.
La valse des agents
Egon rejoint le vieil espion britannique à l’aéroport de San Diego et le questionne sur l’origine de la photo. Malheureusement, l’agent reste assez évasif. Après les évènements de Sibérie, il a mis en mouvement son réseau pour retrouver la trace de Filipovitch et Boggossian.
Il doute de sa capacité à remonter jusqu’à l’agent arménien. Ce dernier a trop de ressources, trop de contacts et est bien trop malin. Par contre, il savait que tôt ou tard, il parviendrait à trouver Filipovitch.
Il semble avoir trouvé la mort aux États Unis sous une fausse identité. La photo a été envoyée à Max par un contact qu’il connait peu. Un jeune agent du FBI du nom de Walter Ruskin. Ce dernier est prêt à transmettre toutes ses informations si Egon accepte de collaborer avec lui pour élucider ce meurtre. Rendez-vous est pris dans un restaurant chic de Santa Monica.
24 heures plus tard, par un temps radieux, Egon, Max et Ruskin se rencontrent autour d’une belle table dressée sur un balcon privatif qui domine la plage. Ruskin est un jeune agent du FBI, amitieux et intelligent. Egon apprécie la vivacité d’esprit de ce dernier alors que Max reste très en retrait.
Egon livre ce qu’il sait sur Filipovitch (tout en masquant les aspects les plus perturbants de cet étrange personnage) et Ruskin fait de même :
Le 1er octobre à 6h45, un livreur DHL découvre le corps sans vie de Monsieur Tibalt Grieves sur le porche de sa maison. À 7h01 le shérif du comté arrive sur place et découvre le corps de l’épouse de Tibalt Grieves sur l’arrière de la maison. À 7h32 les services du coroner débarquent et constatent que les corps se décomposent à un rythme inhabituel. Des photos sont prises toutes les minutes sur chacun des deux corps. À 8h15, il ne reste plus rien. Uniquement une sorte de boue noirâtre et écœurante qui est collectée. À 8h21, alors que des recherches approfondies sont conduites dans la demeure, une série d’empreintes de pied ressemblant à celle d’un enfant sont découvertes dans la cuisine. Le shérif pense alors à la présence d’un enfant caché dans la maison. Une nouvelle recherche approfondie est ordonnée et un laboratoire secret est découvert dans la cave. Le shérif alerte le CDC et le FBI. Le lieu est placé en quarantaine. Le CDC et le FBI arrivent sur place en fin de matinée et la police fédérale en début d’après-midi.
Le 2 octobre, l’intégralité des échantillons biologiques prélevés sur la scène de crime (échantillons et corps des victimes) quitte la morgue du comté et s’envole vers les laboratoires du CDC à Atlanta. L’avion s’écrase ce même jour entre 9h49 et 11h22. Les corps des pilotes n’ont pas été découverts de même que la cargaison de l’avion.
Le FBI sait que Monsieur Grieves n’existe pas. Il s’agissait d’une identité factice derrière laquelle se cachait Filip Filipovitch.
Aujourd’hui, l’affaire est en suspens. La juridiction n’est pas claire et chacun espère être en charge de l’affaire. Le procureur fédéral et le procureur du comté semblent en désaccord.
Walter souhaiterait prendre tout le monde de vitesse et demande l’aide d’Egon. Il souhaiterait emmener les ex-agents du SCOP le plus vite possible sur la scène de crime, dans la Napa Valley. Ils peuvent y être le soir même en prenant un avion en milieu d’après-midi.
Enquête officieuse
Egon rassemble son équipe et part pour San Francisco. L’orage menace et Pascalle ainsi que Louis ne font pas confiance à l’avion. Ils se rendent sur place en voiture.
Egon, Sun et le doc rejoignent ainsi Walter Ruskin à l’aéroport de San Francisco qui les conduit jusque dans la Napa Valley, cette terre de vin, de mesa rocheuse et de sol sablonneux. Direction Yountville (1900 hab) et plus exactement, une villa d’architecte perdue dans les vignes sur les hauteurs, non loin de Veteran Peak.
Il est très clair pour les 3 agents que Walter Ruskin ne sait pas grand-chose de l’affaire. Il explore la scène de crime pour la première fois et demande aux héros de ne laisser aucune trace sur place. L’affaire ne lui a pas été attribuée. Il compte livrer un dossier ficelé à son procureur. Jusque là, il n’est pas censé enquêter sur ce cas.
Plusieurs heures passées sur place permettent de se faire une idée sur la vie de Filipovitch depuis son départ de Sibérie. Tibalt Grives dispose d’une identité excessivement approfondie. Egon trouve des photos de familles, des diplômes bidon, une vie de biologiste en freelance étoffée et tout à fait cohérente. Seuls le MOSSAD, le SCOP ou l’organisation de Ianis Goulandris (voir saison précédente) sont capables de ce type de travail. Tibalt s’est marié avec une stripeuse du nom de Mandy Griffin il y a quelques mois. Cette dernière ne semblait pas mécontente de la vie que pouvait lui offrir son riche mari. Sun découvre en effet que Tibalt / Filipovitch disposait de 21 millions de dollars sur son compte en banque.
En sous-sol, le doc explore le laboratoire dissimulé dans la cave. Il est impressionné par la quantité et la qualité du matériel à disposition. Il doit bien y en avoir pour 2 millions de dollars. Pour le doc, Filipovitch disposait de deux types de matériel : du matériel de recherche génétique et du matériel de production pharmaceutique. Ses connaissances professionnelles lui permettent de savoir qu’une chambre BSL-4 à air sous pression négative dispose d’un n° de série qui lui permettra de remonter jusqu’à son acheteur. L’information clef est collectée.
Tension
Changement d’ambiance ! Une voiture est en approche ! L’agent spécial Walter Grieves abandonne son personnage de jeune surfer décontracté. Il devient précis, directif et menaçant. Tout le monde descend dans le sous-sol.
Ruskin est informé par SMS des évènements extérieur. Un mystérieux interlocuteur du nom de OPHELIA lui fait savoir qu’une Nissan modèle sport est en train de remonter l’allée en direction de la villa. Voilà Pascalle et Louis qui font leur apparition.
Un premier moment de tension passé, les investigations reprennent. Tout le monde s’intéresse aux empreintes de pas étrangement déformés présentes sur la scène de crime. Tibalt Grieves et Mandy Griffin avaient-ils un enfant ?
À nouveau, un véhicule est en approche. Ruskin exige que tout le monde descende dans la cave. OPHELIA continue à informer Ruskin par SMS et les nouvelles sont mauvaises. Deux hommes armés de fusils mitrailleurs et disposant sans aucun doute d’une formation militaire font le tour de la maison. Après avoir essayé d’entrer, ils quittent les lieux. Durant ces minutes de tension, OPHELIA a le temps de texter « il y autre chose dans les collines. HELP HELP » avant de cesser de communiquer.
Riders of the storm
Inquiété par le dernier message de son binôme, Ruskin quitte la villa afin de porter secours à OPHELIA. Les agents le suivent dans la voiture de Pascalle. L’orage fait rage et la pluie tombe à verse ! Les chemins de terre entre les vignes se transforment en torrent de boue.
Peu de temps après avoir quitté la villa, des phares dans le rétroviseur de Pascalle lui font savoir qu’ils sont pris en chasse. La voiture qui les suit essaie de les envoyer dans le décor. C’est rapidement chose faite pour Ruskin qui rate un virage. Sa voiture part en tonneau dans les vignes.
Pascalle fait face et commence à distancer son poursuivant. À la sortie d’un virage, un SUV lui barre la route. Sur son capot, un homme en position de tir ouvre le feu sur la voiture du pilote. Ce dernier braque et essaie de garder le contrôle de sa Nissan dans les vignes. Sous cette pluie, l’opération est difficile et la voiture part en tonneau.
Tous nos héros sont blessés à l’exception de Pascalle bien aidé par l’airbag. Il est le premier à s’extraire du véhicule et à prendre de la distance. Dans les vignes et sous cet orage, il est facile d’approcher de la voiture sans se faire repérer. Pascalle est certain que leurs assaillants vont venir les débusquer. Il prend un peu de hauteur et repère un militaire il fait feu et manque sa cible. L’ennemi a également arrosé la carcasse de la voiture d’une rafale de trois balles
Tous nos héros ont pu s’extraire de la voiture et Egon repère également une cible. Il fait feu ! Pris entre deux tireurs, les ennemis, prudents, récupèrent leur voiture et disparaissent.
Pascalle retourne à la villa pour récupérer une voiture. Alors qu’il parcourt les vignes, il a la sensation d’être suivi par une menace qui pourrait être un gros animal. La chose est furtive, inquiétante et empeste le chlore. Il finit son chemin au pas de course, terrorisé par son poursuivant.
Révélation à l’hôpital
Direction l’hôpital de St Helena où les héros retrouvent Ruskin. OPHELIA, une ravissante jeune femme blonde d’une trentaine d’années est dans le coma bien qu’elle n’ait aucune blessure apparente. Ruskin est mort d’inquiétude pour elle. Il est clair que ce dernier n’est pas simplement son binôme.
Pressé par Egon, Ruskin est d’accord pour leur livrer certaines informations. Il ne se nomme pas Walter Ruskin et propose qu’on l’appelle OSCAR. Il n’est pas agent du FBI. Il appartient à une « organisation » secrète. Il considère que les buts de cette organisation ne sont pas différents de ceux poursuivis par le SCOP et maintenant par WWI.
Cette organisation protège les populations civiles et fait ce qui est nécessaire quand c’est nécessaire. Il précise qu’il ne peut en dire plus, mais qu’un « gradé » prendra rapidement contact avec eux pour répondre à leurs questions légitimes.
Il pense, comme Pascalle qu’une créature est à l’œuvre dans les collines au-dessus de Yountville. Il ne peut s’en occuper et souhaite rester auprès d’OPHELIA pour la protéger. Il pense en effet que les deux hommes présents près de la villa viendront tôt ou tard finir le travail.
Il demande ainsi aux héros de bien s’occuper de « l’animal ». Il est nécessaire pour cela d’être discret et d’agir dans l’ombre, sans laisser de trace.
Chaos dans les vignes
Sur les conseils d’OSCAR, les héros commencent par se rendre dans un box de stockage interlope situé à San Francisco. Ils y trouvent quelques armes de guerre datant du Viet Nam .Ils s’équipent en conséquence et laissent de côté une mystérieuse boite en plomb sur laquelle il est écrit : « ne pas ouvrir ».
La chasse débute dans la villa de Filipovitch. À l’extérieur, pas de trace d’une hypothèque créature mails Louis découvre la dépouille d’une corneille. Un pouce humain semble avoir poussé à la base de son cou. Le doc s’empare de cet étrange mutant.
Les héros passent toute une après-midi dans les collines et les vignes au-dessus de Yountville, sur les pentes de Veteran Peak. Ils ne découvrent rien, mais acquièrent bien vite la certitude que quelque chose est à l’œuvre ici. Plusieurs affichettes laissent en effet entendre que des animaux de compagnie disparaissent à un rythme inhabituel.
Alors que le soleil se couche, nos chasseurs rencontrent quatre adolescents à vélo à la recherche de leur chien. Un des gosses leur affirme qu’une araignée géante se cache dans les collines. Elle ne sort que la nuit et se nourrit des animaux isolés. C’est vrai puisque c’est Stan qui lui a raconté…
Nos chasseurs décident alors de prolonger leur chasse de nuit. Vers 23h00, une forte odeur de chlore les met sur leurs gardes. Quelque chose se rapproche dans les buissons. Pascalle fait feu et la créature se sauve avant d’être aperçue.
Les chasseurs traquent « l’animal » jusqu’à un vieux trailer abandonné dans une vigne elle aussi laissée en jachère. Le trailer empeste le chlore. Le doc est le premier à entrer à l’intérieur. Le reste du groupe est derrière lui. Tout le monde est concentré sur ce lieu de squat et personne ne prête attention à la créature qui se rapproche dans leur dos.
Louis et Pascalle prennent conscience du danger et font volte-face. Leurs lampes torche exposent une sorte d’araignée de mer faite de cartilage, de muscle et de viscère. Des yeux, des bouches, des mains et des pieds sortent en permanence de cette masse cartilagineuse avant de disparaitre en son sein.
C’est à cet instant que le chaos s’empare du groupe. Dans les flashs des lampes torches bringballés en tout sens, Sun et Pascalle abandonnent leur arme et se jettent sur la créature. Ils font preuve d’une vitesse et d’une force surhumaine. Une vitesse et une force que les héros ont précédemment vue chez d’autres opposants : les fantômes (voir saison précédente). Pascalle pris de frénésie s’attaque maintenant au groupe et en particulier à Egon et Louis. Ses coups sont si puissants, qu’une frappe est nécessairement synonyme de mort. Pascalle manque néanmoins de précision et finit par s’épuiser ou par retrouver ses esprits. Il en va de même pour Sun qui s’est acharnée sur le monstre.
Le groupe est sous le choc et parvient mal à comprendre ce qui s’est passé. Dans la confusion, ils constatent que la créature se reconstitue peu à peu, se régénère et gagne le refuge du trailer pour soigner ses blessures.
Le groupe décide alors d’incendier la tanière du monstre.
Il est 1 heure du matin, nous sommes le 9 octobre. Le trailer s’embrase. Le groupe rejoint Yountville et disparait dans la nuit.
Après le chaos, les agents se rassemblent dans les 12m² d’une chambre de motel pour une mise au point. Egon mène la danse. Il interroge Pascalle qui a reprit ses esprits. Ce dernier est persuadé d’être un envoyé de Dieu. Il a été touché par la grâce divine pour lutter contre le « Diavolo ». Dieu lui a même conféré des pouvoirs. Quant à Sun, plus taciturne que jamais, elle affirme que « tout est sous contrôle ».
Retour à San Diego
De retour à San Diego, c’est l’occasion de creuser différentes pistes. Le compte en banque du « docteur Grieves » et le numéro de série de la chambre stérile découverte en sous sol renvoie vers une mystérieuse société basée à Seattle : Potentia Holding. Une société immobilière dirigée par un dénommé Michael Bellek.
Doc de son côté examine les divers échantillons ramenés de la nappa valley et commence à se faire une idée sur nature de ce retro virus qui occupait Filipp Filippovitch et les scientifiques de KryoCorp. Il s’agit de cellules à base de carbone disposant de deux enveloppes et dont la capacité de régénération est étonnante.
Pascalle se rend à l’hôpital pour une visite de courtoisie à l’agent OSCAR Ce dernier est plus inquiet que jamais et affirme que la vie d’OPHELIA est menacée par des hommes qui errent dans les couloirs.
Simenthal se consacre à son hobby habituel et espionne ses collègues. C’est ainsi qu’il découvre que le téléphone d’Egon et sur écoute. En remontant le signal il parvient à identifier une mystérieuse source basée à New Dehli.
Qu’en est il de Sun ? Cette dernière semble avoir disparu. Il faudra toute la science « del ojo » pour parvenir à découvrir son repère.
Le cafard
Sun se cache dans une chambre sordide du quartier le plus miteux de Tijuana. Egon et Salomon se rendent sur place et découvre la jeune fille, inconsciente, couchée dans son lit, une étrange trace de précipité noirâtre au coin de la bouche. Elle est encore en vie mais son état est préoccupant. Doc est appelé à son chevet.
Dans la pénombre de la chambre, alors qu’Egon et Salomon attendent l’arrivée de Doc, ils réalisent qu’une étrange créature pas plus grosse qu’un petit crabe se dissimule sous les meubles. Cette « chose » change de forme et permanence et, parfois, on devine un œil sur son dos bulbeux. Cet œil ressemble fort à celui de Sun. Salomon, menacé par « l’insecte » l’élimine en une balle. La créature se reforme néanmoins peu à peu. C’est l’occasion pour Egon de capturer « le cafard » et d’en faire cadeau au Doc.
Quant à Sun, emmenée à l’hôpital, elle se remet étonnamment vite de ses blessures… Presque trop vite.
Le recrutement
Comme OSCAR l’avait fait savoir aux agents, la hiérarchie de Delta Green finit par prendre contact avec eux. Après un jeu de piste assez déroutant, les héros retrouvent un dénommé FATHER à Petco Park, le stade de baseball de San Diego. Il propose aux agents de rejoindre la conspiration et de les aider à retrouver Boggossian. Egon et ses coéquipiers ne sont pas prêt à signer sans savoir où ils mettent les pieds. FATHER leur propose un galop d’essai qui permettra également à Delta Green de juger de leurs capacités. L’agent KARL sera leur agent de liaison et ne tardera pas à prendre contact avec eux. Un vieux Nokia 3310 leur permettra de communiquer.
KARL
Contre toute attente, KARL est une femme distinguée d’une cinquantaine d’année. Elle œuvre à partir d’une limousine noire qui sillonne la ville et semble passer son temps à envoyer ou répondre à des SMS.
KARL leur propose de retrouver Clyde Baughman, un agent de Delta Green qui s’est occupé de surveiller la demeure du docteur Grieves. Ses rapports étaient étrangement vides compte tenu des découvertes récentes. Par ailleurs, durant cette période, le coéquipier de Baughman, un dénommé Amory Danos, a mystérieusement disparu. Elle propose aux investigateurs de debreifer leur agent. Rendez-vous est pris dés le lendemain à Amboy, en bordure du désert de Mojave.
Clyde Baughman
Baughman est une épave. Un vieillard d’une soixantaine d’année qui en parait facilement dix de plus. Atteint du cancer à une phase avancée, il empeste la chimio et l’alcool. L’ancien agent est nerveux et parle beaucoup. Il essaie de savoir à qui il a affaire et raconte sa vie lorsqu’il était agent de la DEA.
Clyde oriente les agents vers un coin tranquille où il pourra être débriefé lorsque nos héros sont pris en chasse par un SUV. Pour Clyde, il ne fait aucun doute qu’il s’agit des hommes de Delta Green venus contrôler l’efficacité des investigateurs. Il promet de tout révéler si cette voiture est distancée. Il promet même de faire savoir ce que Delta Green veut cacher.
Difficile de semer un véhicule au milieu du désert de Mojave mais Pascalle tente une manœuvre dangereuse et parvient à ses fins.
Révélations nocturnes
De nuit, sous le ciel étoilé du désert, Clyde conduit les investigateurs à proximité d’une maison en ruine qui jouxte un petit cabanon en tôle. C’est ici qu’il leur raconte l’histoire de son coéquipier, Amory Danos et de sa petite fille de 8 ans, Emy.
Clyde affirme que la surveillance de la maison du docteur Grieves a immédiatement éveillée leurs soupçons. Assez vite, « L’arménien » les a repéré. Il était toujours accompagné d’une femme aveugle « qui semblait voir ». L’arménien est venu à leur rencontre. Il savait énormément de choses sur les agents de Delta Green. Il savait en particulier qu’Emy, la petite fille de Clyde était atteinte d’une leucémie. Il leur a proposé de soigner Emy en échange d’un rapport complaisant. Clyde a accepté mais pas Amory. La femme aveugle a alors descendu le coéquipier de Clyde et l’Arménien l’a fait revivre.
Pendant un temps, tout allait bien. Amory et Emy étaient en excellente santé. Cependant, peu à peu, ils se sont transformés en quelque chose d’autre. Une chose malveillante et immortelle.
Clyde a souhaité « réparer » son erreur… mais lorsqu’on bosse pour Delta Green on ne répare jamais rien. « On merde toujours un peu plus ».
Amory est enterré sous la cabane en tôle depuis plus d’un an et Emy est enfermée dans une citerne quelque part dans le park naturel de Joshua Tree. Si les agents mettent fin à leur vie, Clyde acceptera de leur donner tous les relevés et toutes les photos prises durant l’observation de la demeure Grieves. Il sait que seul le feu pourra mettre fin à tout ça.
Amory Danos
Après une longue discussion, les investigateurs se répartissent les rôles. Salomon sera chargé d’éliminer Amory avec une grenade incendiaire, Pascalle et Sun creuseront, Egon et Simenthal tiendront compagnie à Clyde pendant que le doc restera en observation de la scène.
Après trente minutes de décaissement, les héros découvrent un cercueil en PVC. C’est alors qu’ils entendent une voix qui provient de ce cercueil : « Clyde c’est toi ? Libère moi. Je te ferrais rien » et puis « N’écoutez pas Clyde, il vous manipule… »
Les héros décident d’ignorer la voix et lancent une grenade incendiaire dans le trou qu’ils viennent de creuser.
L’affaire semble clause. Pourtant, malgré les flammes et la fumée, Amory Danos sort en hurlant de la cabane. C’est une torche vivante mais les investigateurs doivent vider leur chargeur sur lui avant qu’il ne s’effondre.
Doc pose ses yeux sur le cadavre noirci d’Amory. Sa mâchoire ressemble à celle d’un chien, son crâne est étrangement déformé et surtout… Ses pieds sont ceux d’un bouc.
La douce petite Emy a-t-elle subit les mêmes mutations monstrueuses ?
- Au fin fond du désert
Pascalle, Sun, Salomon et le doc se rassemblent autour de la carcasse fumante de cette étrange créature qui est parvenue à s’extraire du cercueil en feu. Ils contemplent le cadavre d’un humanoïde calciné dont certaines caractéristiques ne sont pas humaines. C’est le cas de cette dentition qui fait penser à celle d’un chien, de la forme allongée de ce crâne ou de ce pied qui se termine pas un sabot.
A quelques mètres de là, Egon et Simenthal aident le vieux Clyde Baughman à encaisser l’horreur de la scène. Clyde leur fait savoir qu’il ne se sent pas de taille à vivre la même chose avec sa petite fille. Egon et Simenthal se montrent compréhensifs et laissent le vieil homme disparaitre dans le désert.
- L’assassinat de la chose qui fut Emy
Pascalle roule toute la nuit et emmène les héros jusqu’au parc national de Joshua Tree. C’est là bas, au milieu des mesa rocheuses que Baughman à « réglé le problème Emy ». La gamine est enfermée depuis plusieurs années dans une citerne hors-sol à l’arrière de la cabane de Baughman.
La cabane n’est pas bien grande. On y devine les reliefs d’une vie qui aurait pu être douce : un dessin accroché au frigo, des photos sous cadre, une tasse au nom de Nancy, des magasines avec des mots croisés…
La citerne est disproportionnée par rapport à la cabane. Il s’agit d’un réservoir rouillé de 4 mètres de long sur 1,5 mètres de large et 1,5 mètres de hauteur. Les valves et les vannes ont été soudées. Les héros devinent bien vite qu’une personne est enfermée à l’intérieur. Ils l’entendent marcher puis sont directement interpellés par la captive. La délicate petite Emy les supplie de la libérer. Elle pleure, elle sanglote, elle leur dit qu’elle a faim et soif. Elle demande à voir son grand père et promet d’être sage. Elle dit qu’elle est guérie…
Les héros se montrent inflexibles et versent de l’essence dans la citerne. Ils allument le brasier et endurent pendant plus d’une dizaine de minutes les cris de souffrance de la jeune enfant. Beaucoup plus tard, certains d’entre eux iront voir le cadavre d’Emy et constateront que ce dernier n’avait plus rien d’humain.
- La folie rôde
Mettre un terme aux souffrances d’Amory Danos et surtout d’Emilie ont mis la santé mentale des investigateurs à rude épreuve. Le doc voit Emy partout. Il lui parle et converse avec le fantôme de la jeune enfant en toute circonstance. Cette attitude n’est pas sans inquiéter son épouse. Par ailleurs, il ne parvient plus réellement à apprécier la présence de sa fille qui l’effraie et le met mal à l’aise.
Simenthal semble encore plus paranoïaque que jamais. Il se sent épié par un homme portant un manteau noir à capuche. Ce dernier fait souvent irruption dans l’environnement immédiat « del ojo » pour lui délivrer des messages prophétiques. Il lui prédit notamment l’avènement « du grand festin », lorsque les morts festoieront des vivants. Par ailleurs, Simenthal est sujet à d’importants trous de mémoire. Des heures entières semblent déserter sa mémoire. Il se retrouve alors souvent en possession de matériel sans en comprendre l’origine. Principalement des armes et des explosifs.
- Poursuite des investigations
Clyde Baughman a pu transmettre aux investigateurs l’ensemble des photos et des relevés liés à sa période d’observation de la demeure de « Tibalt Grieves ». L’exploitation des photos permet de repérer un « coursier » en charge d’acheminer des colis et des substances plus ou moins légales jusqu’à Filippovitch. Il s’agit d’Evelyn Wells, une détective de l’agence Dinot, Belton et Wells. Une recherche permet de savoir que cette agence de détective a été fondée en 1992 par Aaron Dinot, un officier de police à la retraite de Seattle. Ses bureaux sont désormais établis à Sonoma non loin de la Napa Valley. Dinot est retiré des affaires et vit à San Francisco. Depuis cette date, le bureau est entre les mains de son associé Ted Belton. Ce dernier a embauché Evelyn Wells, une ancienne détective de Sacramento en 2002.
Les héros découvrent que l’agence a été détruite le 3 octobre, le lendemain de la mort de Filipovitch. Le 4 octobre Evelyn Wells a fait l’objet d’une tentative d’assassina, elle est désormais dans le coma. Egon et Simenthal effectuent une courte investigation au sujet de ce double crime sans parvenir à découvrir quoi que ce soit de pertinent : Un explosif a été utilisé pour détruire l’agence de détective et un calibre 7,63 pour assassiner Evelyn Wells.
Les dossiers de Baughman attirent à nouveau l’attention des investigateurs sur la société Potentia Holding. En approfondissant leurs recherches sur Potentia, les héros découvrent que la société finance directement le docteur Tibalt Grieves et la société Silverman et Green Law Firm. Par ailleurs, au milieu des sociétés immobilières possédées par Potentia, la holding dirige également une entreprise d’armement dénommée ANCIL. ANCIL est dirigée par un jeune homme de 31 ans (Robert Justin Ortega). La société dispose de nombreux brevets dans le domaine de l’armement et en particulier un plastique traité appelé Titanite. La Titanite pourrait remplacer le kevlar à court terme. Par ailleurs, ANCIL dispose d’un département informatique de pointe dont les travaux semblent particulièrement prometteurs. Voilà sans doute pourquoi Halo et Sun ne parviennent pas à hacker les serveurs de Potentia. Salomon envisage alors de pénétrer dans les locaux de cette société pour mettre à jour ses secrets.
En dernier lieu, les héros découvrent dans les dossiers de Baughman un cliché sur lequel Boggossian, Filipovitch et un troisième homme sont rassemblés en compagnie d’une dizaine de garde du corps. Ce troisième homme, un personnage ventripotent portant une chemise hawaïenne, semble avoir une certaine importance. Il pourrait s’agir de Michael Bellek, le Directeur de Potentia Holding. Il est par ailleurs accompagné d’un triste personnage connu des héros : L’homme au fusil mitrailleur qui les avait prit pour cible dans les vignes de la Napa Valey. Sun et Simenthal allient leur force pour l’identifier et parviennent à leurs fins. Il s’agit du Major Earl Daniel, vétéran de la guerre du golf et de l’Afghanistan. Depuis 2003, il gère officiellement une pizzeria à Sandy Creek Los Angeles.
- La fin du monde ?
Pendant leurs investigations les héros sont confrontés à d’étranges nouvelles qui semblent venir des quatre coins du monde : Halo affirme que le cyber monde se nécrose. Des parties entière de la planète n’émettent plus et ne reçoivent plus rien. L’IA de Sun prétend par ailleurs que toutes les statistiques montrent que l’entropie s’accélère. Le monde se meurt. Si les chiffres de la criminalité s’effondrent, c’est simplement parce que les forces de l’ordre ne font plus leur travail. De fait, des centaines de personnes semblent disparaitre tous les jours et personne n’en fait état. Les murs se couvrent d’avis de recherche dans la plupart des capitales du monde.
Sun, de son côté, parviens à entrer en contact avec Pavel. La communication est mauvaise mais ce dernier affirme qu’à Moscou « Les morts marchent dans la rue ».
Salomon est sollicité par le MOSSAD qui lui fait savoir que la grande bataille à commencé. Les services secrets israéliens l’informent par ailleurs que Boggossian se trouve à Grozny.
Un ancien collègue du doc prend contact avec lui et lui demande son aide pour « disparaitre ». En prise direct avec les statistiques épidémiologiques, ce scientifique est persuadé que la race humaine va bientôt s’éteindre. Il envisage de détourner 2 millions de dollars, d’en donner 600 000 à WWI et de garder le reste pour vivre en ermite en Alaska avec sa famille.
En dernier lieu, Egon et Salomon sont conviés par l’agent KARL à une étrange visite sous psychotrope au fin fond du désert. Dans une cabane improbable, ils sont confrontés à une femme sans âge qui leur place sous les yeux un ouvrage aux pages parcheminées. Il s’agit du « de vermis misteris » de Ludvig Prinn. L’ouvrage décrit comment Morddigan reviendra sur terre pour permettre au peuple sous terrain de « festoyer ». Le Grand Ancien annoncera les grands changements et l’extinction de la race humaine. Sa venue sera précédée de celle de son héraut : Celui qui porte le numéro.
- Delta Green
Face à ces révélations, les héros s’interrogent sur la nécessité de s’allier à Delta Green. Au terme d’une longue discussion la décision est soumise au vote. Seul Salomon s’oppose à cette idée. Ainsi, Egon informe KARL que WWI est prêt à rejoindre la conspiration.
Plus tard ce même jour, les investigateurs font face à l’agent KARL qui cherche à éprouver leur loyauté. KARL leur fait savoir que l’agent OPHELIA est potentiellement infecté par cet étrange mal dérivé du virus RM666. Elle leur demande de mettre fin à sa vie en injectant dans sa perfusion une seringue de chlorure de potassium. Sun et Salomon réagissent de manière très brutale à cette proposition et refusent immédiatement. L’entrevue prend rapidement fin mais Egon récupère la seringue sans accepter ni refuser clairement la proposition de KARL.
- La mort de Salomon
Après une longue préparation Salomon se rend à Seattle pour pénétrer par effraction dans les locaux de Potentia Holding. L’espion parvient sans mal à entrer dans les locaux et met la main sur plusieurs informations stratégiques. Il devine notamment l’identité de Michael Bellek.
Comme Salomon s’y attend, l’accès au local informatique s’avère plus complexe qu’il n’y parait. Le local est fermé et la serrure est récalcitrante. Le spécialiste en infiltration force la serrure et déclenche les cinq détonateurs asservis disséminés derrière la porte et au pied du bâtiment. Salomon est soufflé par l’explosion et n’aura jamais conscience que l’immeuble s’effondre sous ses pieds.
A San Diego, Egon et les collègues de WWI apprennent la mort de Salomon durant la nuit.
- Partir ou rester ?
Potentia Holding sait garder ses secrets, Egon n’a pas encore fait savoir s’il envisage d’assassiner OPHELIA, le Major Earl Daniel n’a pas encore reçu la visite des investigateurs, WWI n’a toujours pas fait savoir à l’agent du CDC s’il acceptait sa proposition et Boggossian s’est peut être refugié à Grozny.
Le groupe semble prêt à partir en Tchétchénie sur les traces de l’Arménien mais un nouveau problème montre son visage.
Le doc a transmis à Wayne Turlling, un ancien collègue du CDC, différents échantillons biologiques à analyser. Un séquençage de l’ADN des créatures infectés par le virus RM666 lui a été demandé. C’est par la presse que les investigateurs apprennent que Wayne Turling a été arrêté avec des morceaux de cadavre dans le coffre de sa voiture. Il est maintenant nécessaire pour les investigateurs de « régler le problème turling » avant leur départ pour Grozny.