Cédric Ferrand a écrit : ↑mer. août 15, 2018 3:14 pm
Cléanthe a écrit : ↑mer. août 15, 2018 2:56 pmJ'attends beaucoup de cette refonte d'Hawkmoon. La v2 française d'Oriflam est très bonne, et certains suppléments ont été écrits uniquement pour la vf, mais en gagnant en précision et en réalisme presque historique, le jeu a un peu perdu en baroque et en folie.
Je ne garde pas de bons souvenirs de mes parties d'Hawkmoon, ni des romans, mais je vais suivre cette nouvelle édition par amitié et surtout par curiosité vis-à-vis de l'approche éditoriale. Et puis bon, en ces temps de Brexit, un jeu post-apo avec des Grands Bretons en antagonistes, je ne sais pas pourquoi, mais ça me parle plus que quand j'avais 20 ans.
Il y a deux Michael Moorcock, l'intello et l'auteur populaire. J'ai toujours eu du mal avec le premier – quoique
Le Chien de guerre... Mais le second a eu des fulgurances.
Pour moi, les quatre premiers
Hawkmoon sont de l'art brut, torché par un auteur bourré/défoncé qui savait assez ce qu'il faisait pour dédier l'un des volumes à son banquier, "source inépuisable d'inspiration". (Par contre, les trois volumes suivants sont l'œuvre du Moorcock intello, et peuvent être fuis en toute bonne conscience.
![Docteur Green :mrgreen:](./images/smilies/icon_mrgreen.gif)
)
(Je me souviens, il y a fort longtemps, d'avoir lu un article très sérieux par un monsieur érudit qui expliquait des éléments du décor et de l'intrigue par les événements de la période de rédaction – genre le pont qui relie Granbretan au continent est décrit comme impeccable parce qu'il y avait une campagne de pub sur le ramassage des déchets en Grande-Bretagne – mais fondamentalement, c'est un jeu où les dieux suprêmes de l'empire du Mal avec un M capital sont les putain de Beatles.)
Après, je n'ai pas remis le nez dans tout ça depuis vingt ans, si ça se trouve, je m'emmerderai, mais bon, les combats désespérés contre les hordes fascistes du Ténébreux Empire, ça se démode rarement.
Quant au jeu, j'ai acheté la version américaine dans les années 80. Elle contenait cette phrase merveilleuse : "Châtillon-sur-Loire est une petite ville des Pyrénnées, à quelques kilomètres de Paris", qui mérite d'être enseignée dans toutes les écoles de
game design, leçon "consulte un atlas avant d'écrire sur un pays que tu ne connais pas".
La version française a été intégralement refaite par Eric Simon, qui a ensuite passé le flambeau à Olivier Saraja. Tous les deux ont superbement bossé, chacun dans un genre un peu différent.