Autoédition Couleur ou Noir et blanc ?

[ikaar]

Les prix de Lulu augmentant, couplés à l'inflation, je me demandais vos préférences d'achat actuelles et à venir en matière de jeux autoédités.

En terme de référence, je crois que tous les jeux de LG sont en noirs et blancs, mais c'est peut-être aussi lié à son trait très reconnaissable.
Les jeux de Kobayashi ou d'Yno oscillent entre noir et blanc et couleur, mais c'était avant cette inflation. James Tornade vient de retirer FACES couleur de lulu, vu le tarif.
Tout ceci pose question.
En terme d'expérience personnelle, j'ai publié Egarés, errances dans La Forge des Mondes, en 3 versions : noir et blanc souple, couleur souple et couleur rigide. Je crois n'avoir pas vendu une seule version noir et blanc alors que c'est la moins chère. Beaucoup ont préféré la version couleur rigide, malgré son plus gros tarif. La version souple couleur a aussi trouvé acquéreur.

Difficile de trouver une position claire. et je me pose vraiment la question pour le prochain jeu que je rédige petit à petit. Je comptais le préparer en couleur, mais des doutes, liés à la situation économique et écologique actuelle, émergent.
Le noir et blanc pourrait être une option finalement viable. Mais l'expérience d'egarés me fait craindre des ventes anémiques, étant donné que déjà, même en couleur, en terme de volumes de ventes, ce n'est pas fou, mais j'ai au moins réussi la balance, objectif que je vise impérativement pour le prochain.

Qu'en pensez-vous ? Quelles sont vos préférences ? Préférez-vous des ouvrages autoédités NB économiques ou une version couleur qui risquerait à terme d'être quasi aussi chère que les livres du marché pro ?

[Dox]

Perso, je préfère payer plus pour avoir un beau livre en couleur.

[Harfang2]

Noir et blanc personnellement.
Trois raisons, l'une pratique, à savoir que lire du noir sur du blanc, il n'y a pas mieux, la deuxième esthétique, en terme d'illustration, la qualité du trait prime tout chez moi, qualité qui s'exprime mieux sans colorisation. Enfin, le moindre cout est un bonus qui peut déclencher l'achat.

[Léonard]

Si le jeu utilise des codes couleurs, si la couleur est importante pour la compréhension des règles, elle me paraît indispensable. Mais si c'est uniquement pour les illustrations, le noir et blanc ne me gêne pas.
Mais de toute façon, un jeu sans illustrations intérieures ne me dérangerait pas non plus.

[cdang]

Si le jeu utilise des codes couleurs, si la couleur est importante pour la compréhension des règles, elle me paraît indispensable.

Sauf si tu es daltonien ^_^

De grandes illus couleur peuvent être très inspirantes certes, mais le N&B sur papier bouffant c'est finalement ce que je préfère. Avant, on pouvait trouver un cahier central avec du papier couché et illus couleur au sein d'un bouquin N&B (dans le JdR, il y a par exemple Rifts qui faisait ça) mais je ne crois pas que ça se fasse encore ; c'était un compromis intéressant je trouve. Et si des personnes sont prêtes à payer un supplément pour avoir des illus couleur, pourquoi ne pas vendre un cahier séparé ?

[Mugen]

La couleur ne me semble intéressante que si l'ouvrage peut s'apparenter à un ”beau livre”.
Mais dans ce cas-là, j'achète moins un jeu qu'un beau livre, justement.

Il y a aussi les cas où de très belles illustrations côtoient une mise en page très sobre. Dans Trudwang, par exemple. Avoir un tableau en nuances de vert plutôt que de gris n'apporte pas grand-chose...

[Killing Joke]

Je ne pense pas qu'on puisse comparer "une édition uniquement en N&B" et "une édition disponible au choix en couleur ET en N&B" - dans ce dernier cas, probablement que beaucoup d'acheteurs verront la version N&B comme une version cheap / amoindrie, d'où (outre d'éventuelles préférences personnelles) le choix de la version couleur.

[Altay]

Coïncidence, la critique de M-Space dans CB n°41 se plaint justement que la version Lulu est imprimée en noir et blanc, ce qui donne un aspect terne et austère aux illustrations. Le rendu dépend de toute façon de la maquette. La possibilité de mettre des couleurs donne une option supplémentaire pour structurer la typographie, les différents chapitres, mettre en valeur des encarts et bien sûr les illustrations.

Honnêtement, je n'ai aucun problème à acheter du noir et blanc souple pour des productions amateurs mais je sais qu'autour de moi beaucoup préfèrent le format couleur. D'ailleurs, même les couvertures rigides ont tendance à être préférées pour l'aspect « beau livre » qu'on va pouvoir offrir. Pour mes prochaines productions, j'ai tendance à plutôt basculer au format couleur. Un peu la mort dans l'âme parce que j'adore le noir et blanc sur papier crème.

[Pyth]

Personnellement, j'aurai plus tendance à me laisser séduire par la qualité des matériaux d'une couv', d'une reliure ou des pages d'un livre, qu'à sa mise en couleur : Étant donné qu'on peut faire de magnifiques compos en noir et blanc comme de véritables horreurs en couleur et qu'en prime, l'utilisation de la couleur peut vite se faire au détriment de la lisibilité, il faudra vraiment que l'utilisation de la couleur amène une plus-value flagrante au bouquin pour que je la considère nécessaire. Et là, de tête je n'ai pas énormément d'exemples qui me viennent où je me dis qu'une couv', des encarts voire des pages couleur serait vitale : Les jeux tirés d'univers fortement en rapport avec la couleur, justement, comme des jdr issus de comics ou de films où l'utilisation de palettes de tons particulières est si fortement associée à la licence qu'elle participe à son identification (le jaune des Watchmen par exemple), et c'est à peu près tout.

[Inigin]

Noir et blanc personnellement.
Trois raisons, l'une pratique, à savoir que lire du noir sur du blanc, il n'y a pas mieux, la deuxième esthétique, en terme d'illustration, la qualité du trait prime tout chez moi, qualité qui s'exprime mieux sans colorisation. Enfin, le moindre cout est un bonus qui peut déclencher l'achat.

Choucroute.

[Orlov]

Honnêtement je suis guidé par le prix, donc le noir et blanc me va, surtout s'il est bien fait, c'est à dire que les illustrations ne te donnent pas l'impression d'avoir été en couleur et d'avoir perdu leur âme avec le passage en n&b.

[shotgun]

Qu'en pensez-vous ?

Si imprimer en couleur n'est pas économiquement viable, je ne vois pas beaucoup d'alternatives.

Peut-être peux-tu demander (si tu peux) aux acheteurs de Egarés, errances dans La Forge des Mondes ce qui a motivé leur choix ?

Quelles sont vos préférences ? Préférez-vous des ouvrages autoédités NB économiques ou une version couleur qui risquerait à terme d'être quasi aussi chère que les livres du marché pro ?

Je passe par l'impression à la demande pour des bouquins en petit format, pratiques à emporter et que je pourrais emporter partout. Donc le noir et blanc, ça me va bien.

Les bouquins pour lesquelles j'aurais envie de couleurs (et qui le font correctement) passent plutôt par le circuit traditionnel.

[Ravortel]

Noir et blanc personnellement.
Trois raisons, l'une pratique, à savoir que lire du noir sur du blanc, il n'y a pas mieux, la deuxième esthétique, en terme d'illustration, la qualité du trait prime tout chez moi, qualité qui s'exprime mieux sans colorisation. Enfin, le moindre cout est un bonus qui peut déclencher l'achat.

Choucroute.

Choucroute de la choucroute.

[Cléanthe]

De manière générale, je préfère le N&B avec la maquette aérée qui permet la lisibilité qui va bien. J'en ai un peu ras la casquette des productions tout couleur de 500 pages avec une police illisible qui devient monnaie courante dans la production "professionnelle". Comme ceux qui me précèdent l'ont déjà très bien dit : une belle couverture, la lisibilité et des illustrations évocatrices par leurs traits pour l'imagination. J'achète un jdr, pas un artbook.

Des exemples que je trouve top : toute la production Chibi est un modèle du genre (sauf les formats livre de poche difficile à compulser), DCC RPG par Akhileos ou OSE chez 500 nuances de Geek. En pro : Vampire 1ère édition : de belles marges et des illus n&b très évocatrices et dernièrement Fléaux par Kobayashi avec une maquette très originale et néanmoins lisible, une couv' très chouette en couleur et l'intérieur en n&b.

[Cléanthe]

Une exception tout de même : les ouvrages de Snorri dans le Dodécaèdre s'appuie sur des oeuvres du 16-17ème siècle ou la couleur se justifie entièrement.