Tiens, à propos de Spider-Man, je viens de me finir
Maximum Carnage récemment réédité en VF.
C'est un gros événement paru à l'origine en 1993, mettant en scène pas mal d'amis, de rivaux et d'ennemis de Spider-Man dans une guerre sanglante... Carnage s'évade de prison, aidé de sa désormais compagne Shriek. En chemin, ils trouvent comme alliés Doppelgänger ("clone" bestial et monstrueux de Spider-Man apparu lors de la saga "La Guerre de l'Infini"), Le Bouffon Noir (
Demogoblin, l'ancien Super-Bouffon devenu une sorte de répurgateur démoniaque) et Carrion (un spectre zarbi au toucher mortel).
Face à ce sinistre attelage, Spider-Man lutte difficilement, se trouvant divers alliés. La composition du ou des groupes de "gentils" évolue au fil des blessures et des défaites, mais inclut Spider-Man, Venom, Black Cat, Morbius, La Cape et L'Epée, Firestar, Iron Fist, Deathlok, Captain America et
Nightwatch (un simili-Spawn, cf l'illustration ci-dessous).
Ces 14 épisodes sont partagés entre les 4 séries régulières de Spidey (Amazing Spider-Man, Web of Spider-Man, Spectacular Spider-Man, Spider-Man) et une nouvelle série créée pour l'occasion (Unlimited Spider-Man). Le récit alterne donc entre plusieurs scénaristes et dessinateurs, avec quelques fluctuations dans les thèmes et les PNJ, mais globalement c'est fluide. C'est les années 90, donc c'est un étrange mélange de violence gratuite et de putasserie (les dessinateurs rivalisent sur la profondeur du décolleté de la Chatte Noire, c'est Ron Lim qui gagne) mais avec la contrainte de faire de la BD grand public (il y a des centaines de morts déchiquetés, mais assez peu de sang...).
Venom est particulièrement à l'honneur parmi les alliés de circonstance de Spidey, il faut dire que c'est l'époque où démarrait sa série régulière. Il a des moments de grande crétinnerie mais aussi des poussées d'héroïsme téméraire et une excellente démonstration de ruse lors d'une évasion des griffes de Carnage.
La conclusion de l'aventure est du grand nawak, la bande à Spidey dégommant la horde de Carnage avec un canon à amour. Oui, une arme qui blalance des ondes alpha de bonheur et de fraternité, c'est tellement énorme que je suis obligé de vous le divulgâcher. Evidemment, Carnage s'échappe et l'ultime épisode est un duel Spidey-Venom-Carnage bien bourrin.
Pour un peu de remplissage, cette dernière édition rajoute un récit en fin d'ouvrage, sans aucun lien avec
Maximum Carnage sinon un ancrage résolu dans les années 90. Ce crossover, "Gènes en Kit" (
Designer Genes) confronte Spider-Man, le Punisher et Dents-de-Sabre dans des poursuites et bastons dans les rues enneigées de New York et une tour de la firme Roxxon, comme d'habitude impliquée dans des manigances scientifiques chelous.
En toute fin d'ouvrage, des annexes avec notamment des articles de "Marvel Preview" présentant le récit quelques mois avant qu'ils ne paraisse. C'est assez amusant de voir les choses qui ont changé entre ces annonces et la publication
- L'article expliquait que Carnage ayant perdu son symbiote, pour cette aventure il allait porter un costume artificiel. Finalement cette idée a été rejetée et on a établi que le symbiote Carnage vivait désormais dans le sang de son hôte.
- Il devait originellement y avoir trois équipes, les méchants, les gentils et un groupe de justiciers dârk incluant Venom, Morbius, Cardiac et Solo. Finalement on est resté sur le concept d'un affrontement entre des méchants et un groupe élastique de gentils. J'aurais quand même aimé découvrir Solo (une sorte de Deadpool pas rigolo) et Cardiac (un type avec un réacteur atomique dans le coeur, un peu comme Tony Stark) en action !
Bref, tout ça est du grand n'importe quoi, avec tout de même de bons rebondissements et quelques excellentes planches, de Mark Bagley surtout, mais étonamment cette fois j'ai apprécie le passage de Sal Buscema.