Mahar a écrit : ↑ven. janv. 13, 2023 4:04 pm
Erwan G a écrit : ↑ven. janv. 13, 2023 1:59 pm
Mahar a écrit : ↑ven. janv. 13, 2023 8:27 am
Je conteste. Mon expérience sur des textes juridiques français uniquement me ferait plutôt dite :
Le principe de base du droit c'est que ça veut dire exactement ce qui est écrit, mais dans une langue que tu ne peux pas comprendre...
... majoritairement parce que tu ne sais pas parler français.
C'était une tentative d'humour que j'ai mal interprétée ou bien une vraie attaque gratuite ?
Parce que là je suis sûr d'avoir compris tous les mots et leur sens.
Et comme je crois me souvenir que tu es toi-même avocat, je préfère croire que c'est juste une blague dans un message un peu trop rapide pour bien toucher sa cible, plutôt que de la vraie condescendance de celui-qui-maitrise-le-jargon-juridique vs le-français-normal-qui-parle-pourtant-très-bien-français-mais-n'a-pas-étudié-le-droit
Mais je suis peut-être aussi naïvement optimiste...
C'est une attaque humoristique

. Je l'ai faite sur la base des mêmes a priori et ton que ton message. Ton but n'était pas d'insulter les juristes comme mon intention n'était pas d'insulter les non juristes.
Les mots sont français, même si leur sens a été parfois conservé, parfois oublié. Le grand souci, aujourd'hui, est plutôt la perte de ce que tu qualifies de "jargon" juridique : nous arrivons à un langage administratif qui nécessite des tas de mots pour dire des choses que l'on disait plus efficacement avec moins de mots.
La difficulté du droit ne vient pas des mots (qui, à part cofidéjusseur) sont des mots assez classique, mais des notions qu'ils renferment : responsabilité n'a pas exactement le même sens dans le langage courant et dans l'utilisation juridique, ce qui peut être compliqué : tu peux penser l'avoir compris parce que les mots font sens, mais tu ne le comprends pas parce qu'il y a des notions juridiques derrière certains mots qui sont effectivement compris par les juristes mais pas forcément par les non juristes. C'est un peu comme les mots "paranoïaques", "bipolaire" ou "pervers narcissique" qui ont des sens différents entre le français courant et le langage technique. J'ai eu le droit à un échange lunaire sur un réseau social avec un individu qui trouvait très juste et très parlant l'ensemble de mots "viol du consentement libre et éclairé". C'est un peu comme si je disais "l'IOS de Windows fonctionne très bien sous Linux".
Bref, tout cela pour dire que la difficulté, ce n'est pas les mots, mais les concepts. C'est toujours la difficulté.
Sauf quand on dit des trucs comme
nemo auditur ou
de cujus ou cofidéjusseur, bien que dans le premier terme, le souci est
vraiment le concept, un latiniste ne s'y retrouverait pas plus qu'un profane.