Moi ce qui m’incite à l’indulgence c’est que la nullité crasse qui a conduit à la débâcle implique tellement de personnes, et je mets dans le même sac militaires et élus, sur une période assez longue, qu’il est malvenu de tout mettre sur le dos de ceux qui étaient encore aux manettes quand les carottes furent cuites.
Il aurait fallu des individus exceptionnels et ils ne l’étaient pas, loin s’en faut.
Par contre, pas d’excuse pour Pétain et Weygand (et Laval, et Baudoin, et Bouthillier, et Alibert etc…), ayant conclu (probablement à raison) que la partie était perdue en métropole, ont immédiatement commencé à finement pousser leurs pions pour parvenir à leurs fins : un armistice présenté comme inéluctable et surtout dont la responsabilité serait attribuée à tout le monde (notamment les Anglais, leurs adversaires politiques etc.) sauf à eux, conduisant à leur prise du pouvoir, la fin de la 3e république et l’instauration d’un régime autoritaire.
NB : si on prend en considération ce qui s’est passé après le 11 juillet 1940, naturellement, on ne met pas Laval, Pétain dans le même sac que Weygand.
@Harfang2 : sur la perfide Albion, Mers el Kebir et Dunkerque on diverge, mais franchement, je ne prétends pas détenir la vérité ni que mon opinion vaut plus que la tienne, par contre c'est ton évocation de Weygand et de ses intentions qui m’a beaucoup agité

car j’ai la conviction que tu es dans l’erreur.
Harfang2 a écrit : ↑lun. juin 03, 2024 8:22 am
Tu évoquais, à un moment qu'il y avait ceux pour qui la guerre était le présent, et ceux pour qui elle était le futur, ça me parait juste.
J'ajouterais qu’alors que la guerre était encore le présent, certains de ceux à qui la République avait confié son sort préparaient d'ores et déjà leur pouvoir futur.