Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°57 mai - juin 1990)

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Re: Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°51 mai - juin 1989)

Message par Vociférator »

Michel Mouton a écrit : mer. juin 26, 2024 9:23 am Petite précision : je n'étais pas seul (loin de là  😁 ) à organiser cet événement.

Vi vi, j'en suis bien conscient mais comme tu es le seul à le représenter ici, c'est pour ça que je fais ce raccourci abusif.

Grand moment en effet cette interview de Jean, et un peu flippante quand il qu'il s'était tellement éloigné du milieu suite à trop plein que ce n'est que lors de ce colloque qu'il a appris le décès de Roland Wagner il y a plus de 10 ans.
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Michel Mouton
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Re: Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°51 mai - juin 1989)

Message par Michel Mouton »

Vociférator a écrit : mer. juin 26, 2024 12:41 pm
Michel Mouton a écrit : mer. juin 26, 2024 9:23 am Petite précision : je n'étais pas seul (loin de là  😁 ) à organiser cet événement.

Vi vi, j'en suis bien conscient mais comme tu es le seul à le représenter ici, c'est pour ça que je fais ce raccourci abusif.


Y'a pas de soucis @Vociférator :yes: :yes: :yes:
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Re: Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°52 juillet - août 1989)

Message par Vociférator »

Casus Belli n°52, c’est parti pour ce numéro de l’été 1989 (juillet – août). Alors que la disparition de Bruno Chevalier est encore récente, la couverture résonne encore de son œuvre puisqu’elle est réalisée par son compère Thierry Ségur, illustration originale mais complètement reliée aux Légendes des Contrées Oubliées dont le tome 2 est paru peu avant.
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Ce numéro pour les « vacances » est rempli d’aides et de matériel de jeu, et préfigure d’une certaine façon les Hors-Série qui paraîtront dans les années 1990 pour cette même période estivale. Tiens, à propos de Hors-Série, c’est dans ce numéro que Casus se paye une pleine page pour annoncer très sobrement et un peu énigmatiquement la parution prochaine de son premier Hors-Série, SimulacreS de Pierre Rosenthal, qui connaîtra une destinée plus heureuse que le Athanor récemment publié.

Un petit tour avant sur l’actualité mondiale du moment : celle-ci prend une pause estivale avant de s’emballer lorsque ce sera la rentrée, je vais donc faire une revue assez limitée. Toujours avec cette année 1989 et le bi-centenaire, un vent de liberté continue de souffler même si la répression en Chine après le massacre de la place Tien An Men se poursuit. Le régime de l’apartheid continue de se fissurer en Afrique du Sud, tandis que le Chili de Pinochet sort progressivement de sa dictature de plomb, même si le sinistre Ernesto reste encore au pouvoir. Enfin, au Cambodge, la situation se normalise progressivement après le génocide des Khmers Rouges et l’occupation vietnamienne. Aux Etats-Unis, on notera cette ironie de l’Histoire où Colin Powell est nommé Chef d’Etat-Major interarmées de Bush père, avant de servir Bush fils avec le succès qu’on lui connaît.

C’est surtout en Europe que les événements à retentissement mondial ont lieu. Les signes extérieurs se multiplient avec la présence de Gorbatchev à Strasbourg, suivi peu après d’une tournée de Bush en Pologne puis en Hongrie, comme par hasard… Les Allemands de l’Est changent massivement leur destination de vacances avec cet été 1989 : comme leur frontière avec l’Ouest demeure infranchissable, ils passent par les pays « frères » soit pour investir massivement les ambassades de la RFA, soit pour franchir la frontière hongroise. Ainsi ce 19 août 1989 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Piqueniqu ... op%C3%A9en

Car le grand frère soviétique est fortement bousculé de l’intérieur : les mineurs de charbon se mettent en grève, les nationalités se déchirent pour régler leurs comptes comme en Géorgie avec l’Abkhazie, ou au contraire s’unissent comme dans les Pays Baltes pour réclamer leur indépendance. On en reparlera.

En France, il fait chaud en cet été 1989 avec une vague caniculaire qui nous semblera de courte durée maintenant puisqu’elle se limite du 20 au 23 juillet 1989, mais déjà avec des pics de température de près de 40°. Cette vague de chaleur arrive heureusement peu après les festivités du 14 juillet qui ont convié le monde entier à Paris en ce mois de juillet. Point d’orgue de tout un semestre de préparations et d’événements qui ont déjà jalonné le début de l’année, le faste voulu par la République Française ne s’arrête pas aux festivités du jour de la Fête Nationale. Cet été est en effet constellé d’inaugurations grandioses : l’Opéra Bastille pour la symbolique, et cela quelques mois après la Pyramide du Louvre, tandis que le G7 qui a lieu en même temps se tient dans la Grande Arche de La Défense, elle-même inaugurée juste après.

Ouvrons maintenant ce numéro 52, alors que la célébration du bi-centenaire est imminente : forcément l’édito est au diapason, tout comme les debriefings des manifestations, et GN, dont beaucoup sont sur le thème de la Révolution, avec parfois des partenariats avec des manifestations publiques. Malgré la première vague de panique morale importée des Etats-Unis et qui a commencé à être médiatisée en France, le jeu de rôle a encore ses lettres de noblesse (hu hu) puisque les événements de Carpentras et d’Amiens n’ont pas encore eu lieu.

Comme je l’évoquais avant, la presse ludique est en ébullition : Casus annonce avec ce numéro la fin de Jeux et Stratégie avec son numéro 60, publié lui-même chez Excelsior, et qui en quelque sorte a largement contribué à l’essor de Casus Belli. Comme Casus, il y aura une tentative de relancer quelques mois après ce titre emblématique mais l’expérience sera de courte durée. Quant à Chroniques d’Outre-Monde, la toute nouvelle équipe est au travail mais Casus s’interroge sur le propriétaire douteux de la revue, avec ses publicités qui renvoient vers du minitel rose. A suivre ! Le Barbare nous livre un petit billet d’humeur, déjà sur fond de politique et d’élections européennes pour dénoncer (déjà... drôle de résonance avec maintenant) les mouvances d’extrême-droite et leurs tracts douteux anti-métalleux, anti-trans/homo (en préfigurant une clone de Mylène Farmer !), et anti-sous culture, en préfigurant pour cette dernière partie les images des Crados qui ont envahi les cours de récréation. Arrivées début 1989, elles détournent ou relancent la panique morale qui s’est déjà excitée sur JDR. Petit détour pour celles et ceux à qui cela évoquera des souvenirs avec un florilège des articles parus à l’époque sur le phénomène :

Libération :
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Madame Figaro :

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Le Parisien :
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Télé 7 Jours :
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Exceptionnellement pour ce numéro, les revues BD et SF sont publiées tout à la fin et en format allégé, dû à la période estivale. C’est donc une revue assez expéditive que font respectivement Roland Wagner et André Foussat. Roland Wagner met en avant le dernier ouvrage fantasy de Clive Barker, Les Royaumes des Devins, et fournit une liste de lectures pour la plage issue de ses dernières chaudes recommandations. Sur la partie d’André Foussat, c’est à nouveau une belle sélection qui est proposée : Fulu (tome 1), Les Héritiers du Soleil (tome 3), Thorgal (tome 14, déjà) etc, etc. Jetez-y un œil si vous pouvez, il y a du choix et du premier choix.

Passons maintenant sur les sorties de JDR destinées à occuper l’été. La production francophone est dans la lignée des numéros précédents et toujours soutenue. CROC continue sur ses deux jeux : des scénarios pour Bitume et Animonde ; Dragon Radieux également avec Hurlements et Empires et Dynasties. Jeux Descartes poursuit le développement de ses gammes traduites pour occuper l’été : le déjà antédiluvien Cthulhu (Cthulhu 90 alors beaucoup plus contemporain qu’il n’est complètement désuet aujourd’hui), James Bond (Goldfinger), Warhammer (le premier tome de La Campagne Impériale), Star Wars (Commando Shantipole), Paranoïa (Les Complexités du Complexe Alpha). Un commentaire laconique annonçant l’arrêt des gammes Légendes / Premières Légendes vient consacrer ce repositionnement de Jeux Descartes à l’orée des années 1990. Oriflam n’est pas en reste avec Runequest (Genertela) et Hawkmoon (la traduction revue et améliorée comme le jeu de base de la campagne L’Île Brisée). Toujours dans les traductions qui semblent rattraper une production US qui par ailleurs s’essouffle, Hexagonal annonce celle de Rolemaster et Transecom est toujours confiant pour sortir très prochainement la VF de 2ème édition du Manuel des Joueurs pour AD&D, malgré un léger (et on verra funeste) retard. Pour ce qui reste de la production 100% cocorico, on trouvera aussi Ludodélire qui relance les Miroir des Terres Médianes pour Rêve de Dragon avec L’élixir du Haut-Rêve et Siroz qui essaye maintenant de développer trois gammes phare (et dont une seule passera à la postérité) : Whog Shrog et Athanor (sortie des écrans pour les deux jeux), et Berlin XVIII (publication de la 2ème édition en dur).

La production UK & US reprend elle-même timidement quelques couleurs avant la tenue de la GenCon 1989. Comme Jeux Descartes, Games Workshop confirme son repositionnement puisqu’à part une réédition quasi à l’identique de Judge Dredd et Runequest, c’en est fini pour la production de JDR de l’autre côté de la Manche. GURPS continue sa montée en puissance avec GURPS Supers ; et toujours dans le monde des Super Héros, Mayfair Games annonce une nouvelle édition de DC Heroes, et surfe surtout sur la batmania en annonçant un spin off complet avec Batman RPG. Enfin TSR relance, en parallèle de AD&D 2ème édition, sa gamme historique D&D puisque les Gazeteers du Known World sortent à nouveau à un rythme soutenu.

Une petite descente maintenant dans les critiques : Tristan nous fait une revue de ce jeu hyper novateur et resté dans l’ombre qu’est Laborinthus Prince Valiant (chez Chaosium), quand Pierre Rosenthal se lamente sur la 2ème édition du DMG, contre-balançant son avis plus positif du PHB et de la 2ème édition des numéros auparavant. Même si la fin de l’Âge d’Or se profile avec la réorientation de la production, Gallimard est toujours de la partie en France avec la sortie de la série Les Terres de Légendes et les boîtes des Règles Avancées pour L’Oeil Noir (Maîtres des Armes I et II). Ces derniers suppléments pour L’Oeil Noir envoient les aventuriers en dehors de l’Aventurie : s’ils reçoivent une critique favorable de Pïerre Rosenthal, celui-ci émet quelques réserves sur les thèmes abordés qui s’écartent des canaux de la fantasy de D&D et creusent le folklore germanique aux dérives facilement douteuses : Terre Creuse, peuples aux hommes blonds et yeux bleus, condition de la femme dans un rôle d’infériorité… Hum…

Enfin, tandis qu’Hexagonal en prépare la traduction et qu’ICE annonce une édition révisée de Rolemaster, Casus fait une revue du Shadow World Master Atlas, qui restera définitivement dans l’ombre (hu hu) faute de traduction et d’enthousiasme de Casus dans sa critique (mais c’est André Foussat qui en est l’auteur).

Les deux épreuves du feu sont consacrées respectivement à deux jeux français qui ont disparu de nos paysages : Les Divisions de l’Ombre chez Flamberge avec une critique mitigée et un scénario pas très inspirant (une quête d’objet dans un cadre brouillon et improbable pour s’en emparer) ; puis Aux Armes, Citoyens dont le scénario vaut le détour pour se replonger dans l’ère de la Révolution (avec Khaos 1795 ou Chroniques Oubliées). Il se déroule en Vendée, évidemment sur fond de chouannerie et d’occupation républicaine, avec des PNJ bien ficelés et fidèles au contexte. Ce scénario est donc complété avec une longue revue de ce jeu qui s’était lancé dans l’OSR avant tout le monde (l’adaptation avec CO ne sera pas donc difficile à réaliser ^^ ). Casus se moque à raison de sa reprise des mécaniques AD&D sans adaptation et de ses personnages classe Chouan Niveau 3… Certainement quelque chose à ré-exploiter avec tout ce que l’OSR a depuis apporté.

C’est l’été et comme Casus ne publie pas encore de Hors-Série, on lira tout de même un gros dossier sur le GN écrit par le jeune @Tristan (je dis ceci en comparaison avec l’âge moyen des GNistes) avant qu’Anne Vétillard ne consacrera un hors-série complet (le n°4) sur cette déclinaison du loisir. Même si le Hors-Série a bien plus développé les thèmes présentés dans ce dossier, celui-ci reste tout à fait lisible, avec quelques moments aussi de nostalgie d’une époque révolue : la présence des appareils photos bien moins dissimulables que nos téléphones, la galère de la recherche des costumes et accessoires (mais où la surenchère par rapport à la scène GN actuelle était bien moindre), ou les inscriptions uniquement en dur 😊

Passons à l’encart Scénarios. Outre donc les deux scénarios pour Les Divisions de l’Ombre et Aux Armes, Citoyens !, Casus nous propose avec ce numéro un (court) Star Wars de Jean Balczesak mais plus que moyen (dont le thème iconoclaste annoncé par l’auteur préfigure d’une certaine façon L’Attaque des Clones avec ses droïds surpuissants et complètement en décalage avec l’univers de la Trilogie). Puis, un Runequest d’Eric Simon et Philippe Butin assez linéaire mais au moins très Gloranthien et éventuellement à reprendre dans un cadre d’introduction à l’univers avec la future boîte d’initiation Runequest à paraître : il met en scène une relique du Deuxième Âge, un aubergiste trop bavard et des Monteurs de Sanglier, le tout dans contexte âpre où les aventuriers n’auront pas moins qu’une population d’un village à sauver dans un affrontement tendu. Il mérite donc une relecture. On a après un Warhammer très bon de Pierre Lejoyeux, crade et typé comme le jeu prétend être pour ne pas être un simple clone med fan de AD&D, notamment dans sa 1ère édition puisqu’il reprend ici des choses qui ont un peu disparu ensuite : des initiés de Solkan qui cherchent à se venger de servants du Chaos (ça, c’est normal) ; et une partie plus ouverte pour les conflits moraux : un mutant persécuté, un bandit qui s’est repenti… Et enfin pour AD&D, un scénario barré de Denis Beck, toujours dans Laelith « L’Empereur Démon se marie » : même si c’est surtout un gros donjon avec le but de nous faire visiter une bonne partie du Monster Manual (eh oui, la version 2ème édition n’est pas encore parue pour ce dernier), Denis Beck nous prend à contre-pied avec un donjon transformé pour l’occasion en salle de mariage et des monstres qui se seront mis sur leur 31. Cela démarre comme une enquête mais l’intrigue reste surtout un prétexte (probablement faute de place pour la développer) pour justifier l’ambiance du scénario. Une bonne cuvée donc pour ce numéro (sauf le Star Wars, pardon Jean :bierre: ).

Comme je disais, ce numéro d’été est aussi copieux en aides de jeu. Celle sur les Gnobelains proposent des PNJ bien troussés mais sans être impérissables, puisque les spécificités de cette espèce ne sont pas particulièrement approfondis. A lire plus pour le fun et éventuellement comme inspiration pour des PNJ un peu déroutants, que comme une utilisation directe et complète. L’autre morceau copieux est la description des Temples de Laelith, avec pour ceux qui auront la chance d’avoir gardé non seulement l’encart scénario mais aussi le poster du numéro, un joli plan couleur de ces derniers sur le verso de ce poster. Tout ce matériel aura été honnêtement repris dans les versions successives de la Cité Sainte, mais cette aide de jeu contribue à renforcer l’originalité (voire parfois l’aspect barré) de ce décor urbain de Casus, et surtout consacrer l’importance des cultes dans cette cité, et ne pas la limiter à simplement un vernis.

La partie Wargames participe aussi à ne pas s’ennuyer pendant les vacances d’été puisqu’il contient en encart un wargame (?) complet, Article 104, sur les manifestations et le maintien de l’ordre. Comme je pouvais le relater dans les actualités couvertes depuis l’année 1988, les manifestations sont fréquentes, parfois violentes (surtout les agriculteurs, il y a encore relativement peu de casse urbaine) et ce wargame propose de simuler tout ceci. A ressortir avec l’actualité passablement agitée de notre été 2024 qui se profile ? En tout cas, l’introduction de ce wargame sur la difficile équation du maintien de l’ordre est un modèle d’analyse dont je recommande la lecture ! Le reste du dossier Wargame est consacré à l’épopée Napoléonienne et aux différents jeux alors disponibles. On y trouve un article peut-être un peu trop court ou trop ambitieux pour présenter « L’art de la guerre sous Napoléon », et un portrait de famille, trop bref également, sur les moult titres déjà disponibles. Seuls quelques jeux sont mis en plus en lumière, avec un favoritisme cocardier affiché (Auerstaedt 1806), et le fameux Les Aigles (même si les autres règles pour les jeux à figurine), et le monster game Empires in Arms.

La partie Ludotique vient finir de compléter le tout avec un Battletech encensé par Pierre Rosenthal, et un War in Middle Earth défoncé par le même Pierre. On annonce aussi une série de titres à venir « Gary Gygax présente » maintenant que ce dernier essaye de vivre par son nom et sa marque personnelle, mais Pierre garde une prudente réserve en attendant de voir.

Et rendez-vous pour la rentrée !
Dernière modification par Vociférator le ven. juil. 05, 2024 8:49 pm, modifié 1 fois.
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Re: Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°52 juillet - août 1989)

Message par Florentbzh »

Merci.

Pour les crados, je me souvenais de la réaction du Cdt Cousteau, mais pas qu'il estimait que les gosses allaient finir à la cocaine. :D
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Re: Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°52 juillet - août 1989)

Message par Arno »

C’est excellent @Vociférator , merci beaucoup !
Tristan
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Re: Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°52 juillet - août 1989)

Message par Tristan »

 un gros dossier sur le GN écrit par le jeune @Tristan (je dis ceci en comparaison avec l’âge moyen des GNistes) 

J’étais déjà GNiste depuis une petite année avec une demi-douzaine de GN au compteur. Juste assez pour avoir une idée de ce dont il s’agissait sans être immergé dans ce milieu et impliqué dans ses querelles de chapelles.

Et comme c’était les années 80, j’ai fait mes interviews en direct plutôt que par Skype. Ce qui m’a permis de faire une balade à Nantes aux frais de Casus.

C’est un chouette souvenir, ce dossier  :D
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Re: Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°53 sept - octobre 1989)

Message par Vociférator »

Casus Belli n°53, action ! pour notre numéro de la rentrée 1989 (septembre – octobre). C’est Fred Blanchard aux commandes pour l’illustration de couverture avec un numéro qui va largement traiter la dernière grosse production de GDW, Space 1889 :

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Après un été où la France a été au centre de l’attention du monde avec les célébrations du bi-centenaire de la Révolution Française, et notamment une scénographie de Jean-Paul Goulde déjantée mais qui de mémoire aura laissé un souvenir bien plus mitigé que celle sur nos Jeux Olympiques de 2024, le réel reprend ses droits et les yeux du monde se braquent sur quelques centaines de km plus à l’est en Europe.

Tous les soubresauts de la première moitié de l’année vont en effet connaître leur dénouement accéléré et inattendu avec cette dernière partie de l’année. Le premier coup de tonnerre vient de la Hongrie qui, après avoir autorisé une brèche dans le Rideau de Fer, ouvre désormais officiellement sa frontière avec l’Autriche dès début septembre. L’exode des Allemands de l’Est, toujours sous la férule d’Erich Honecker, devient alors massif, rejouant en sens inverse une année 1961 avec la construction du Mur de Berlin, pour profiter de cette liberté encore perçue comme fragile et temporaire pour s’exiler en Allemagne de l’Ouest avant que cela ne devienne à nouveau impossible. Parallèlement, les premiers mouvements populaires débutent à Leipzig. Pendant de la Hongrie, la Pologne nomme de son côté un Premier Ministre non communiste, tandis que la Yougoslavie commence elle-même à craqueler sous le poids des revendications de nationalités qui vont s’exacerber avec la fin de cette ère : la Slovénie réclame son droit à l’autodétermination, en vue d’une prochaine sécession...

Ce vent de liberté en cette année symbolique 1989 continue de souffler aussi ailleurs dans le monde : on l’a vu en Amérique Latine, et encore en Afrique du Sud où l’élection de Frederik de Klerk en septembre accélère le démantèlement du régime d’apartheid encore officiel.

Un monde disparaît et annonce une chimérique Fin de l’Histoire maintenant que le modèle de la démocratie occidentale semble triompher sur le plan idéologique, et que celle-ci s’impose progressivement à tous les pays de la planète. Mais en se focalisant sur la désagrégation du futur ex-bloc soviétique, on ne devine pas certains signes qui sortent de ce carcan binaire et vont façonner le monde multipolaire de nos jours.

D’abord avec la relégation en arrière-plan de la Chine pour quelques années suite au massacre de la place Tien An Men qui a eu lieu un peu avant. Mais surtout avec un Maghreb et Proche-Orient qui restent la même cocotte-minute que celle actuelle, mais dont le modèle politique alors des Etats laïcs ou prétendument islamiques et sous le contrôle de l’appareil d’Etat (la Lybie) est à bout de souffle, et va favoriser des projets d’Islam politique au sein de mouvements populaires restés jusqu’ici marginaux. Ainsi en Algérie avec le FIS qui se légitimise en vue des élections à venir, en devenant un parti légal ; ou l’Afghanistan qui s’enfonce dans la guerre civile après le départ des soviétiques, ou encore un Irak qui se prétend une puissance majeure régionale après avoir résisté au nom des sunnites à l’Iran. Le terrorisme rampant lié à cette situation instable reste présent : après le drame de Lockerbie il y a moins d’un an, c’est au tour du vol 772 du DC10 d’UTA d’en être victime, avec toujours le pouvoir lybien en coulisse, prélude à un moyen d’action politique qui va dramatiquement s’étendre.

Le débat s’invite aussi en cette rentrée scolaire 1989 en France avec l’affaire du voile à Creil et une République, qui après avoir célébré les valeurs de Liberté, Egalité et Fraternité pendant l’été se retrouve empêtrée avec la dernière ajoutée : Laïcité. Faut-il que celle-ci garantisse la liberté de pouvoir afficher ses convictions religieuses au même plan pour tous, ou au contraire l’égalité de tous en les bannissant absolument ? Trois élèves sont exclues du collège avec cette rentrée pour port du voile, une première qui devient hyper médiatisée. Les médias s’embrasent sur ce qui va quitter le champ du fait divers isolé pour devenir un sujet de société majeur. La société civile s’invite au débat, en plus de la classe politique et de la justice, avec Malek Boutih le vice-président de SOS Racisme et Danielle Miterrand. Au final, le jugement de Salomon - où la Justice désavoue le proviseur de Creil, mais le Gouvernement renvoie la responsabilité aux chefs d’établissement - mécontente tout le monde et ouvre la porte à des débats passionnés pour de nombreuses années, et qui durent encore. Je vous mets un extrait de journal télévisé d’octobre 1989 mais les archives de la toile et le regard postérieur porté sur cette affaire et les acteurs de l’époque, notamment Malek Boutih, est intéressant à ré-explorer sur cet événement largement disparu des mémoires.

Vidéo de l'INA - Journal Télévisé du 9 octobre : https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/vid ... s-de-creil

Le reste de la rentrée en France se fait avec la même agitation sociale que l’année précédente (agents des finances, infirmières), annonçant une situation économique qui se détériore et vont faire de la décennie suivante des années moroses, où les promesses de la fin de cette décennie 1980 avec son nouveau contexte international seront déçues. Mais on en reparlera pour nos prochains numéros !

Passons maintenant au détail de ce numéro 53 qui annonce cette rentrée 1989. L’édito est sous une petite illustration qui montre que la batmania bat encore son plein, et est long, très long même pour parler de plein de trucs qu’on va évoquer ici. Mais le morceau de choix est l’annonce de la parution prochaine de SimulacreS qui va devenir le nouvel étendard de Casus pour l’initiation (et depuis repris opportunément dans Geek Magazine).

Avec la fin de l’été, plein de débriefs d’événements : l’édition annuelle du fameux FSO de Toulon, le GN L’Arc et la Faux à Parthenay organisé par Paradoxes, la société d’organisation de GN d’Anne Vétillard à l’époque, ou un autre GN à Compiègne dans le prolongement du Killer organisé précédemment et qui donne naissance en parallèle à la Guilde de Picardie gérée par deux fameux Olivier. On a aussi droit à un détour par les US avec la tenue d’Origins (indépendamment de la GenCon) où Cyberpunk fait le buzz, Shadowrun apparaît timidement en avant-première, et où on trouvera évidemment avec cette année le Batman RPG de Mayfair, spin off commercial mais bien fichu du JDR DC Heroes déjà paru.

Sur les sorties plus en général, les annonces reprennent des couleurs : Hurlelune n°2 et Anashiva Reahana n°3 chez Dragon Radieux, en plus du jeu de plateau Aristo, European Entertainment pour les Divisions de l’Ombre chez Flamberge, du James Bond (Octopussy, l’Equipement) et du Warhammer (Middenheim) chez Jeux Descartes en attendant qu’Illuminati et Civilisation viennent se loger sous le sapin de Noël maintenant qu’ils sont prévus. Siroz sort la 2ème édition de Berlin XVIII pour en faire désormais un vrai jeu, et pas seulement un supplément Universom. Ailleurs c’est TSR qui réaccélère : sortie du Monstruous Compendium pour boucler le triptyque, développement des Royaumes Oubliés et redémarrage sur Greyhawk depuis le départ de Gygax.

Où en est-on d’ailleurs sur la VF de AD&D2 ? Comme Casus l’annonce c’est le cataclysme de cet été : Transecom a perdu sa licence au 31 juillet alors que l’éditeur français avait repris une belle dynamique – traduction de la 2ème édition (on en reparlera dans le prochain numéro), les Gazeteers de D&D (malheureusement limitées aux deux premiers – Karameikos et Yluaram), le module Ravenloft, Eauprofonde et le Nord. Même si Casus indique que tout risque de rester en stand by jusqu’à début 1990, il se veut optimiste en disant qu’un éditeur français va forcément se positionner pour récupérer cette manne. On verra dans quelques mois que ce sera davantage de la soupe à la grimace qu’une manne, pour plein de raisons pas bien réjouissantes.

Le reste de la production US est elle-même plus fournie avec l’impulsion des grandes conventions de l’été : The Great Old Ones pour Cthulhu chez Chaosium, GURPS Conan chez SJG, le Galaxy Guide 1 pour Star Wars chez WEG qui a aussi compris que les consommateurs plébiscitent les scénarios, même quand ils sont pourris en ne sortant pas moins Otherspace, Scavenger Hunt et Battle for the Golden Sun. Enfin, on parlait de Games Workshop qui ne faisait plus de JDR et des Crados dans le numéro précédent, et voilà que l’éditeur UK propose les jeux Trolls avec des K7 de chants trolls, ou dixit Casus des musiques « où des adultes fin beurrés chantent n’importe quoi ».

Dans les critiques, @Tristan célèbre avec raison la VF de Genertela et le premier Hurlelune. Pierre Lejoyeux est plus circonspect sur la VF d’un Cthulhu 90 maintenant complètement périmé. Pierre Rosenthal chronique les premiers suppléments du phénomène Cyberpunk, notamment Hardwired issu du roman Câblé de Walter Jon Williams, lui-même précédemment auteur de JDR : Pierre profite donc de cette critique pour espérer de prochains rapprochements entre la littérature fantastique et le JDR, qui malgré les efforts de la rubrique de Roland Wagner peine à sortir du regard condescendant sur notre loisir que les auteurs de SF ont.

La proximité du wargame avec le JDR reste encore bien présente, en témoignent les autres critiques disponibles : d’abord pour le Space 1889 avec le supplément Soldier’s Companion de GDW, éditeur de wargame, où Pierre Lejoyeux relève que sur les 193 pages du supplément, seulement 3 sont spécifiques au JDR :roll: et Laurent Henninger aborde dans ce numéro 53 Suprématie 2, la version augmentée du Risk++ qu’est le jeu Suprématie paru chez Descartes, et un improbable Soviet System, sorte de Trivial Pursuit édité MB alors que l’Empire soviétique vacille.

Comme je disais enfin avec la couverture, Space 1889 se taille la part du lion puisqu’il sera la seule épreuve du feu de ce numéro, avec en plus un scénario d’introduction et une aide de jeu qui donnent envie de redécouvrir ce jeu de qualité, furieusement victorien et steampunk, avant que le genre steampunk ne prenne son nom et devienne une sorte de déversoir foutraque où mettre tous les délires pourvu que ça ait de la vapeur et des crinolines.

C’en est fini pour la revue de la production de ce bimestre et intéressons-nous maintenant à la partie plus rédactionnelle. Premier gros morceau, le courrier avec une tribune signée d’une mystérieuse Cornélia. Présentée comme une personne qui a écrit pas mal de scénarios et d’aides de jeu, j’ai longtemps pensé qu’il s’agissait d’Anne mais ça ne colle pas : elle précise qu’elle a commencé le JDR il y a 7 ans (donc en 1982) et ouvre une tribune pour promouvoir l’absence de système, qui préfigure les tendances des années 1990, mais n'est pas du tout system matters! Cela va faire couler pas mal d’encre dans les numéros suivants. Après avoir percé le mystère du Barbare Déchaîné et de Brigitte Brunella, qui m’aidera à trouver cette fameuse Cornélia ?

Pour revenir au contenu de la tribune et des réactions à suivre, eh oui, même sans forum, il y avait déjà le 3615 CASUS pour poster des réponses enflammées, ou même la rubrique Courrier désormais présente à chaque numéro (ici deux pages, dont celle savoureuse d’un lecteur qui en cette année 1989 estime que l’URSS est un pays beaucoup plus humanitaire que les USA). Cela introduit donc un alter ego plus paisible que le Barbare (qui est d’ailleurs absent de ce numéro) avec le Moine Thatyon, dont la signature était aussi celle de Pierre Rosenthal si je ne fais pas erreur.

Les inspis sont à nouveau en fin de la revue, avec la Ludotique. Dans les romans, Roland a un enthousiasme mesuré : il étrille un certain nombre de romans, et parmi les ouvrages recommandés on notera surtout des classiques : du Burroughs réédité, du Pern par Anne McCaffrey, du Marion Zimmer Bradley et du Philip K Dick (ses nouvelles avant la parution de ses premiers romans. Seuls Jean-Marc Ligny avec la série des Voleurs de Rêves surnage dans les nouveautés qui trouvent grâce aux yeux de Roland.

L’Actualité BD n’est pas en reste avec des titres un peu confidentiels ou qui n’ont pas traversé les décennies : Orkaëlle par Taffin, L’Or du Temps, La Geste de Gilles de Chin ou Le maître des brumes. Dans les plus classiques, la Batmania permet cependant de sortir les 4 tomes de la série Enfer Blanc, et V pour Vendetta voit la parution de son tome 3. Seule la Ludotique (qui va bientôt disparaître après la rubrique Inspi Ciné) a des couleurs en mettant des titres phare de l’époque à l’honneur : la première version de SimCity, Populous, et une annonce de North and South à venir, le jeu inspiré par la BD des Tuniques Bleues.

Passons au matériel de jeu avec pas mal de matière. D’abord avec AD&D : pour accompagner la transition vers la 2ème édition, Casus propose une aide de jeu fournie pour gérer la migration des différentes classes de perso de la 1ère vers la 2ème édition, tout en proposant un synopsis d’une campagne planaire pour mettre en jeu tout ceci, et une aide de jeu poour aller plus loin avec les prêtres et les magiciens spécialisés. Sans manquer une page d’interview faite lors du passage de Gygax à Paris à l’occasion de sa collaboration avec Infogrames : c’est touffu comme du Gygax, ça vomit sur la 2ème édition comme du Gygax (avec un peu de complaisance coupable de Casus), et ça refait le match comme du Gygax en se donnant le beau rôle. A lire pour le souvenir ! A côté de ceci, un Profession : Maître du Futur Antérieur par Tristan que j’avais relue à l’occasion de la sortie de la nouvelle version de Hawkmoon et qui est toujours aussi bon. Enfin, suite du numéro précédent, on continue sur les PNJ et portraits de Gnobelains, et l’univers s’élargit avec un Bâtisse & Artifices par la fameuse Brigitte Brunella consacré à leur château et la présentation de leur moinde Goferfinker.

Sur l’encart scénario, on trouve plein de propositions tentantes (Rêve de Dragon, Stormbringer, AD&D, James Bond 007) mais qui sont assez sages et basiques, un peu tous orientés Dungeon Crawl, ou en tout cas très linéaires. Le Stormbringer est de Tristan et pour la 1ère édition : il ravirait @nonolimitus mais il ne faudra pas trop lui en demander (au scénario, pas à @nonolimitus 😊 ). Idem pour le Rêve de Dragon, toujours inspiré mais avec un développement assez sommaire et qui se finit comme un Donjon : un cran inférieur que la production du numéro précédent mais pourquoi pas pour faire découvrir RdD ? Le AD&D est de Denis Beck mais n’est plus dans Laelith (il est pourtant repris dans le Recueil de BBE), et est lui-même très classique par rapport à ce qu’on a pu voir dans sa production antérieure. Quant au James Bond 007, c’est le plus atypique des quatre : mais à part le fait qu’il est issu d’un scénario de tournoi, il se révèle vraiment pas fameux. Donc pas de gros coup de cœur ou madeleine de Proust particulière avec ce numéro.

Les jeux de plateau pour ce bimestre se résume à Axis & Allies, sorte aussi de Risk++ dédié à la 2ème Guerre Mondiale et chaudement recommandé par Frank Stora. Bien qu’édité par MB, dommage qu’il ne soit pas sorti en français. Enfin, la section wargame est consacrée au très instructif (et très documenté dans les wargames d’Outre Atlantique) conflit de la Guerre de Sécession, avec notamment un dossier bref mais dense sur les bouleversements des armements militaires de cette période (dont on peut dire que la Guerre de Crimée en avait été la répétition). Vu la profusion de wargames publiés par nos cousins ricains sur cette période traumatisante de leur Histoire, Casus tente de faire une revue thématique à défaut d’être exhaustive : les jeux de Richard Berg, les simulations stratégiques, l’échelon intermédiaire avec les jeux se focalisant sur une campagne, les batailles navales avec l’introduction des premiers cuirassés et les jeux d’histoire avec les figurines. Comme d’habitude avec cette section dans Casus, c’est copieux et robuste, et ça pourra être de première utilité pour Space 1889 avec le reste du numéro.

La boucle de Space 1889 étant bouclée, c’est ici que se se termine la lecture de ce bimestre septembre – octobre !
Dernière modification par Vociférator le ven. sept. 13, 2024 9:43 pm, modifié 1 fois.
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Re: Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°53 sept - octobre 1989)

Message par Olivier Fanton »

Passionnant, merci !
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Mugen
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Re: Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°52 juillet - août 1989)

Message par Mugen »

Vociférator a écrit : ven. juil. 05, 2024 6:24 pm (...), Gallimard est toujours de la partie en France avec (...) les boîtes des Règles Avancées pour L’Oeil Noir (Maîtres des Armes I et II).

Contrairement au jeu de base, Gallimard n'avait pas traduit ces suppléments-là, qui ont été exclusivement produits par Schmidt.
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Re: Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°53 sept - octobre 1989)

Message par Orlov »

Merci @Vociférator !
(J'aurais pu être l'auteur de la lettre comparant favorablement l'URSS aux EUA mais je n'ai jamais écrit à Casus de ma vie et même le moi de l'époque n'aurait pas associé l'Union Soviétique à l'idée d'humanisme - il y a des limites même à l'aveuglement).
Cryoban a écrit : lun. juin 26, 2023 7:56 am Le vrai problème c'est les gens.

Mildendo aka Capitaine Caverne a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.
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Re: Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°53 sept - octobre 1989)

Message par nonolimitus »

@Vociférator : toujours aussi intéressant et nostalgique :yes:  Merci :yes:

"Le Stormbringer est de Tristan et pour la 1ère édition : il ravirait @nonolimitus mais il ne faudra pas trop lui en demander (au scénario, pas à @nonolimitus  )."

Je l'ai sûrement fait jouer mais je ne m'en souviens guère... Tu aurais le titre ?

Et, je suis toujours chaud bouillant pour animer une partie de StormbringeR :rock
Le DIEU avec du gobelin dedans !!!

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Re: Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°53 sept - octobre 1989)

Message par Killing Joke »

Vivement le Kickstarter pour l'édition compilée et aggrégée en arbre mort de tous ces comptes-rendus ;)
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Re: Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°53 sept - octobre 1989)

Message par Florentbzh »

Vociférator a écrit : jeu. sept. 12, 2024 10:43 pm

Le reste de la production US est elle-même plus fournie avec l’impulsion des grandes conventions de l’été : The Great Old Ones pour Cthulhu chez Chaosium, GURPS Conan chez SJG


C'est étrange comme la mémoire est sélective....j'étais persuadé avant de lire l'article que GURPS Conan prédatait largement Space 1889....ce doit être l'usure de mon premier par rapport au deuxième qui induit ce biais cognitif. :neutral:
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Re: Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°53 sept - octobre 1989)

Message par Da Beast »

Cette madeleine à chaque fois, et la mise en contexte est géniale.  :wub:
Merci @Vociférator 
Maya, la plus belle des Apiss ? Mouais, c'était surtout une belle garce...
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Llanvabon
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Re: Casus Belli - Tempus Fungi (Revue du n°53 sept - octobre 1989)

Message par Llanvabon »

nonolimitus a écrit : ven. sept. 13, 2024 9:31 amJe l'ai sûrement fait jouer mais je ne m'en souviens guère... Tu aurais le titre ?

Au-dela des ténèbres
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