cdang a écrit : ↑mar. déc. 03, 2024 1:33 pm
V
Ce que je combats, c'est qu'on dise que favoriser le transport sans voiture c'est favoriser les bobos.
D'ailleurs, personne n'a contesté le fait que les personnes les plus pauvres n'ont pas de voiture.
Si.
En fait tu confonds pauvreté et misère. Proletarait et lumpenproletariat. Le riche met toujours en avant le miséreux pour dire aux pauvres de fermer leurs gueules, voir de se serrer encore la ceinture.
Cibler le prolo avec sa diesel permet au bobo CSP+, d'aller en vacances en avion (et ça, non, on va pas le cibler quand même, puisque nos amis députés sont des CSP+ urbains).
Mieux, lui peut avoir sa tesla qui coute une blinde sans risquer d'être exclu des zones crit'air alors que le prolo, ne pourra plus y avoir accès.
Ou son vélo électique à 3K, qui coute plus cher qu'une caisse pourrie d'occase.
Favoriser le transport sans voiture est, avant tout, une mesure cosmétique, une diversion, pour continuer ce qui contribue le plus est de manière absolu a la problématique écologique, à savoir la croissance, la consommation et le commerce international.
Alors, oui, personnellement, l'hypocrisie du concept, autant que le fait qu'on cible, toujours, les classes populaires, me gonfle. Au moins autant que toi que la voiture te gonfle.
Tu vois de la justice sociale dans le climax pro-vélo? Moi j'y vois un climax anti-gueux bien orchestré pour, qu'en plus, il prenne le rôle du méchant tandis que le bobo pourra s'enorgueillir de sa supériorité morale. Alors, oui, l'heureux citadin ayant les moyens de vivre en centre-ville aura une jolie citée verdoyante, avec moins de bruit, moins de pollution, tandis que, le gueux, lui aura le choix entre s'excentrer toujours plus loin en perdant un temps infini a venir au travail (oui, parceque lui, en plus, c'est pas du télétravail) ou vivre dans des clapiers urbains: joie, bonheur et extase.
Mais, ne te méprend pas sur mes pensées, privilégier le vélo, flinguer la voiture, pourrait faire partie de la solution, le problème, c'est quand on décide, sciemment, de n'exécuter que la seule partie du programme que les dominants vont pouvoir accepter sans se mettre à mal, ni mettre à mal la sainte-trilogie: croissance, internationalisation, consommation. Dis autrement que tout le monde, paye, Ok. Que les pauvres se serrent le ceinture pour que les riches continuent à jouir: non.