Hier soir, jam. Il y avait un super batteur qui adore
Take Five, donc après le passage des deux groupes ouvrant la session, je vais le voir en lui disant justement : « hé, on se fait un
Take Five ce soir » ?
Et me voilà à faire l'ouverture de la session ouverte en attaquant à froid un morceau en
mi♭ mineur (six bémols, et avec des bécarres accidentels qui traînent pour pas être trop dans le confort) à 5/4, avec en plus le tampon de la 1re clef d'octave qui colle, tout seul (avec la basse et la batterie) car personne n'a osé se lancer avec moi. On rajoute le trac : l'exposé du thème a été une catastrophe (alors que ça fait bien 2 ans que je le joue chaque jour, et que le morceau avait bien tourné en atelier). Je laisse tourner la rythmique et m'éclipse en coulisses pour décoller mon tampon et rejouer le thème sans pression (pour me mettre vraiment dans le morceau). Après, j'ai fait une impro et une reprise de thème correctes, le batteur a pu s'éclater dans son solo, et bon, on était entre nous donc c'était bienveillant.
Bref, pas de regret, je dirai même : sortir de sa zone de confort et se planter en public, c'est à peu près le seul moyen d'apprivoiser le trac ^_^
Sinon, pour rendre hommage au jeune trompettiste qui est mort il y a deux semaines, on a joué
La Chanson du jongleur de Maxime Le Forestier (il était aussi circassien), en faisant tourner les solos sur un blues. Bah les jazzeux sont nuls en déchiffrage (surtout que le thème n'est pas évident et qu'on l'a pris en
up tempo swing), mais une dizaine de personnes à enchaîner des solos ça déchire grave.
Et ce soir : concert de
Mass Hysteria !
