- notes préliminaires :
Il s'agit d'une adaptation du scénario "Three days to kill". Spoilers en approche.
Les personnages sont
Kathy Womh Han (la blonde à Go@t), "A 200m, je te taille les poils du nez à coups de flèches."
Sacha, dresseur de dragounets (Plouf), "Vous êtes tous méchants ! Pika, attaque foudre !!"
Moleshka, Fils de Dieu (Shamzam), "Lâche ça petit, tu vas te faire mal."
Cohen (Kandjar), "Entre un médecin et un assassin, la plus grande différence, c'est le consentement du patient."
- Aaah nom des dieux, c'était bon !!
- Tu es de plus en plus exceptionnel au plumard, mon doux chéri. Qu'est-ce qui t'es arrivé pour que tu me reviennes aussi plein de fougue ?
- Pour changer un peu, Natalie-jolie, j'ai sauvé les miches de tout le monde. Et là pour le coup, on revient de loin !
- Raconte-moi, mon amour, que je sache quel héros tu es devenu !
- Avec les deux bras cassés habituels, l'elfe et le gamin, on a accepté une petite mission d'escorte vers Profonde. Le genre routine. Des marchands de bouffe, une route sûre... du blé facile. Avec un polsar dans l'équipe, un type bizarre, qui se prend pour je-ne-sais-quel dieu, mais avec ses deux pieds de plus que le plus costaud des soldats, sa peau dure comme de l'os et sa tronche pas commode, on n'a même pas eu tant que ça à se battre. On a sympathisé : c'est le genre de gonze que j'aime avoir avec moi.
Quand on est arrivé à Profonde, c'était le festival de l'abondance : des tas de gens venus pour boire, manger, faire la fête, se battre et parier... Hé ! Ça commençait à ressembler au paradis ! Même l'elfe s'en est mise plein la panse, de leurs pâtés...
Enfin, tu l'imagines, le gamin a fait de son mieux pour nous pourrir le plaisir. Il avait un coup dans le nez et deux fois de suite il a fait griller des types pas commodes qu'on venait de maîtriser : un connard qui a essayé de voler notre réputation, et qu'on a fait pisser dans son froc, et un nain à grande gueule que le polsar a fini par plonger dans la merde. Remarque, il se battait bien le nabot, mais il était quand même pas de taille...
On a fini par assommer Sacha. Sans déconner, c'était le clou de la soirée !
Mais on avait à peine recommencé à s'amuser qu'un type est venu nous proposer du boulot : nos employeurs, des gusses déguisés en animaux, cherche pas, moi je cherche pas... voulaient déranger une petite fête : un chef brigand était sur le point de se faire de nouveaux copains et nos amis les bêtes nous payaient pour qu'on leur gâche la rencontre.
- Bien payé, mon cœur ?
- Le polsar a bien discuté un peu, ils nous offraient un peu de matériel, je suis sûr qu'on aurait pu s'en mettre quelques poignées de plus dans les poches, mais tu me connais ma toute belle, je n'aime pas trop me mettre en avant. Bref, on a conclu.
Du coup on est parti se coucher... départ à l'aube !
On a un peu marché dans la forêt, tout était tranquille jusqu'à ce qu'on arrive à notre objectif : une assez belle baraque planquée dans les bois, un peu en hauteur, d'accès pas évident. Les invités ne devaient arriver que le soir : on avait encore quelques heures pour observer et se préparer.
Sauf qu'apparemment les autres étaient plutôt du type malpoli, et étaient arrivés en avance : des gars avec de grandes robes noires, genre culte maléfique. Pas tellement engageants, même de loin...
Avec Kathy on était monté dans des arbres et on cherchait un plan, quand on a vu que le gamin était parti devant avec ses deux bestiaux. Il avait l'air de vouloir la jouer discret mais on savait très bien que ce n'était l'affaire que de quelques minutes avant que l'alerte soit donnée.
Ça n'a pas loupé, mais il a quand même réussi à nous surprendre et plutôt que de gueuler des ordres à ses dragons il a libéré un orc capturé la dernière fois dans sa drôle de boule... Le temps qu'il se fasse tailler en pièces, j'étais descendu de mon arbre, l'elfe les arrosait de loin et le grand chargeait comme un sauvage.
Ça n'a pas duré longtemps : on avait la surprise avec nous. Seul le polsar a pris une belle estafilade à la poitrine, que j'ai nettoyée en urgence.
Au moment où on est entré dans la baraque, tout est devenu bizarre.
- Bizarre comment ?
- Bizarre chelou. Le ciel tout noir, de la brume qui pique...et surtout de drôles de zigs qui s'approchaient : des démons araignées avec des têtes de bébé, des chiens infernaux, un grand machin en gaz et en ronces... Je te garantis qu'on faisait pas les fiers !
Et ces fumiers en robes noires qui étaient contents d'eux !! D'ailleurs je ne sais pas ce qu'ils avaient fait à Sacha, mais il était au sol, pas mort mais pas loin, tout blanc...
Pendant que l'elfe et le polsar décanillaient les prêtres, puis, faute de mieux, les démons, j'ai repéré la source du problème : un grand miroir noir avec un cadre en os. Quand je l'ai caillassé, il s'est brisé et le ciel est redevenu normal. Le portail n'était pas vraiment refermé, pas du tout même, mais au moins on était revenu chez nous.
Ni une ni deux, on n'a pas demandé notre reste est on s'est tiré. Les démons, c'était pas dans le contrat.
- Cohen, mon tout-beau, tu sais que j'adore tes histoires, mais le sablier est vide, je dois y aller. Ça te fera vingt dragons....
- Jette un coup d'oeil à la bourse qui traîne sur la commode, ma Lili joli-cul. Si tu restes avec moi toute la nuit, elle est à toi !