[CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

[sherinford]

Superbe lecture, comme toujours.

Marrant: tes joueurs semblent apprécier modérément de se voir imposer un double jeu. Les miens auraient plutôt tendance à créer eux-même ce genre de situation pour que deux PNJ se neutralisent mutuellement...

[Sargrak]

Superbe lecture, comme toujours.

Marrant: tes joueurs semblent apprécier modérément de se voir imposer un double jeu. Les miens auraient plutôt tendance à créer eux-même ce genre de situation pour que deux PNJ se neutralisent mutuellement...

Les joueurs sont pas vraiment contre. Les PJ, eux, ne sont pas vraiment des gros vicieux.
Pierre et Henri sont plutôt gentils et confiants, Gonzague est incapable de mentir correctement et Jehan s'intéresse plus aux bouts de bois qu'aux gens. Heureusement, il reste Martin.

[Akhad]

Heureusement, il reste Martin.

Comme quoi, on a toujours besoin de moins scrupuleux que soi... encore que Martin ne soit pas vraiment un pourri. Il navigue entre réalisme et idéalisme et l'idéalisme est un luxe qui coûte cher.

[Sammael99]

Superbe lecture, comme toujours.

Marrant: tes joueurs semblent apprécier modérément de se voir imposer un double jeu. Les miens auraient plutôt tendance à créer eux-même ce genre de situation pour que deux PNJ se neutralisent mutuellement...

C'est exactement comme dit Shagrak. Je pense que les joueurs trouvent ça génial, mais que la plupart des personnages soient mal à l'aise au vu de ce qu'ils sont. Encore que ça les empêche pas de dormir... pour le moment !

[Jiohn Guilliann]

On a discuté de ça entre nous.

Nos PJ ne sont pas des politicards habitués à naviguer dans les eaux troubles. Ce sont avant tout des employés licenciés d'une maison de commerce de deuxième ordre qui tentent de se faire un chemin dans deux mondes qu'ils ne connaissent pas (3 si on compte Terre Neuve :-) ) : La direction d'une nouvelle maison de commerce et la politique Concordienne.

Donc non, nos PJ ne cherchent pas à jouer double ou triple jeu. Nos adversaires sont bien plus puissants que nous et infiniment mieux connectés à des réseaux de tous ordres. Mais oui, ça fait partie des objectifs de la compagnie (comme on le verra dans nos prochaines répartitions de PEX, je suppose).

Jiohn Guilliann

[Sammael99]

Fêtés en héros à leur retour à Concorde, les membres de la compagnie de Terre-Neuve en profitent pour accélérer les dernières formalités liées au départ. Avec l’aide d’un Martin Lassègue reconnaissant, ils obtiennent même une autorisation exceptionnelle habituellement réservée aux navires de la Marine Militaire de Concorde, à savoir celle de quitter le port avec leurs deux navires au milieu de la nuit.

Lorsque l’aube arrive, l’Archibald et le Terre-Neuve sont déjà loin au sud et presque assurés de n’avoir aucun poursuivant puisque selon toute probabilité, leurs concurrents les cherchent au Nord. La traversée, bien que longue, se passe sans encombre. Le départ à la belle saison est de toute évidence plus sûr. Après 6 semaines de navigation (sans arrêt nécessaire à l’Archipel de la Vasque) Gonzague mène les deux navires à proximité de leur point d’accostage précédent.

Les deux navires manœuvrent pour trouver un mouillage dans l’estuaire de la rivière à côté de laquelle ils avaient établi le premier campement.

- « Il faudra qu’on lui trouve un nom à cette rivière. Un truc à propos des poissons à dents pointues, peut-être… » dit Gonzague alors que les premières caisses sont descendues à terre.

- « En attendant, j’aimerais comprendre pourquoi le campement est complètement détruit » dit Jehan n s’approchant de l’ancien abri.

- « Bah, on peut pas demander à Henri et Clothaire d’entretenir ce truc tout seul. Ils ont du bouger au village. Enfin, j’espère… »

Entre temps, Jehan s’est approché de l’abri calciné et l’examine.

- « Si je ne me trompe pas, l’abri a été détruit à coups de massues puis brulé. Moi aussi j’espère qu’ils sont au village. J’espère très fort ! »

Entendant cela, Martin redresse la tête, pose la caisse de graines qu’il vient de descendre de l’Archibald et scrute les frondaisons. Il prend son temps. Au bout d’un moment, il lui semble apercevoir un mouvement furtif. Il parle alors sans hausser le ton mais sans non plus quitter la forêt des yeux :

- « Pierre, tu sors ton épée. Jehan tu retournes sur le bateau, les colons aussi. Faites descendre les hommes d’armes, tout le monde charge ses arbalètes ! »

Tout le monde s’exécute, et pas un instant trop tôt. Des sous-bois émergent une dizaine d’indigènes, leur grande taille et leur peau jaune impressionnante. Ils sont armés de massues et de toute évidence ne sont pas animés d’intentions généreuses…

- « Je comprends pas. Tu crois qu’Henri les a tellement emmerdé qu’ils ne peuvent plus nous blairer ? »

- « Ce ne sont pas les mêmes », répond Pierre. « Leurs tatouages sont différents… »

- « Je sais pas comment tu peux voir ça… En tous cas, leurs massues ont pas l’air de faire moins mal. Mais attendons avant de tirer. Je vais essayer de parlementer ! »

Martin s’avance. De sa main droite, il tient son arbalète, mais sa main gauche est vide. Il la lève en signe de paix et dit :

- « On ne veut pas se battre. Parlons entre amis ! »

L’homme le plus grand de la troupe s’approche d’un pas félin puis, alors qu’il est à quelques mètres de Martin, il s’élance d’un bond, la massue levée pour frapper. Martin relève son arbalète et lâche un carreau réflexe. L’homme s’écroule au sol, ses intestins se répandant sur le sol.

Le reste de la troupe se rue vers Pierre, Martin et les hommes d’armes en hurlant des imprécations incompréhensibles. La mélée est brutale. Martin, qui a rapidement dégainé est blessé légèrement au bras mais il parvient à éliminer son second adversaire d’un coup de lame. Pierre transperce lui aussi un des hommes de sa rapière. Parmi les hommes d’armes, deux se retrouvent submergés par leurs adversaires et le combat devient un instant illisible.

Bénissant les adversaires d’avoir une couleur de peau si distinctive, Martin taille dans le lot, tentant de libérer ses hommes. Au bout de quelques instants, il ne reste plus que trois indigènes debouts, mais les deux hommes d’armes sont grièvement blessés ou morts. Voyant qu’ils sont désormais largement dominés, les sauvages s’enfuient en courant vers la forêt. Un des hommes d’armes canarde un des fuyards et le tue tandis que les deux derniers disparaissent dans les sous-bois.

Pierre va immédiatement examiner les corps des deux hommes d’armes tombés, mais il n’y a rien à faire. L’un a le crâne défoncé et est mort, l’autre a le torse enfoncé. Les os de ses côtes ont transpercé ses poumons, et s’il respire encore d’une horrible et sifflante manière, Pierre sait qu’il n’y a rien à faire pour le sauver. Il jette un œil à Martin qui, comprenant la question, hoche la tête. Pierre sort sa dague et abrège les souffrances du mourant.

Sur les bateaux, équipage et colons ont regardé la scène d’un air atterré. Les colons en particulier sont tous plus pâles les uns que les autres, et quelques femmes ont perdu connaissance.

Gonzague se tourne vers eux, et de sa meilleure voix de capitaine leur dit :

- « Bienvenue à Terre-Neuve ! »

[Franck B.]

Gonzague se tourne vers eux, et de sa meilleure voix de capitaine leur dit :

- « Bienvenue à Terre-Neuve ! »

[Sammael99]

Un soleil au Zénith brille sur les colons nouvellement arrivés. Entre la peur de l’assaut de la veille, la chaleur et les instructions de Martin (« on s’éloigne pas du camp, on va pas sous les arbres ombrageux, on fait pas peur aux bêtes poilues à six pattes qui pendent des arbres ») le moral n’est pas exactement au rendez-vous.

C’est alors qu’Henri, Clothaire et Annek arrivent, accompagnés d’Oujeda et de quelques hommes du village. La veille au soir, Clothaire (qui se rendait à chaque coucher de soleil en haut de la colline surplombant le village pour tenter d’apercevoir l’Archibald) a vu les feux du camp des colons et en a averti ses compagnons.

Les embrassades sont courtes. Martin signale immédiatement à Henri et Oujeda les cadavres des natifs. Oujeda les examine, et dit à Henri :

- « Ce sont des guerriers des Trois Collines… »

Henri traduit pour Martin, et demande à celui-ci d’expliquer les circonstances de l’attaque, qu’il traduit ensuite tant bien que mal à Henri. Oujéda écoute attentivement, demande quelques précisions supplémentaires, puis il dit à Henri :

- « Il faut rentrer au village immédiatement. Les Trois Collines sont sur le sentier de la guerre. »

- « Moi comprends pas, pourquoi eux méchants avec nous ? »

- « Je t’ai déjà expliqué. Pour eux, les hommes à la peau blanche sont des démons qui mangent ceux qui parlent… »

Oujéda exige que Martin l’accompagne au village, et Henri est évidemment de la partie. Clothaire et Annek restent avec les colons. Avant de partir, Martin confie le commandement à Pierre et exige qu’une garde constante soit maintenue jour et nuit, jusqu’à son retour.

Sur ce, les trois hommes escortés par quelques guerriers indigènes se mettent en route pour le village. Ils voyagent toute l’après-midi et une partie de la nuit avant d’arriver au village. Quelques heures de sommeil, et il est temps de rencontrer le chef.

L’entrevue avec le chef a lieu en présence d’Oujeda et de Henri (qui sert de traducteur) :

- « Oujeda me dit que les Trois Collines vous ont attaqué hier ? »

- « Oui », répond Martin par l’intermédiaire de Henri. « Nous en avons tué quelques uns, mais d’autres se sont enfuis. Je crains une nouvelle attaque… »

- « Ils ont décidé qu’ils n’aimaient pas les hommes blancs. Il va falloir leur donner une leçon. »

- « Euh, grand chef » intervient Henri, « ça ne justifie peut-être pas de se battre… »

- « Tu es plus couard que le Dindon, Ha-ri. Mais de toute façon, ça n’est pas la question. Nous vous avons prêté cette terre, ils la bafouent. Si nous ne faisons rien, notre honneur est bafoué. Le problème, ce n’est pas nous, c’est vous… »

- « Hein, quoi, comment ? » demande Henri, interloqué.

- « Qu’est-ce qu’il raconte, traduis-moi, bordel ! » interjecte Martin qui voit bien que la discussion est animée.

- « Pas la peine de m’interrompre à toutes les phrases, je te dirais à la fin de la conversation ! »

- « Chef, pourquoi vous dites que le problème c’est nous ? »

- « Parce que vous n’êtes pas de notre clan. Nos lois ne vous concernent pas. Donc je peux leur interdire de venir sur mes terres, mais s’ils le font, je ne peux pas leur interdire de vous massacrer. Il y aura un duel, soit ils gagneront le droit d’aller et venir sur les terres que je vous ai octroyées, soit ils perdront de leurs terres de nouveau. Mais dans tous les cas, rien n’empêchera leurs guerriers de vous trucider à la première occasion… »

- « Est-ce qu’on ne pourrait pas trouver d’autres, terres, qui soient plus loin de la tribu des Trois Collines ? »

- « Ils ne sont peut-être pas les seuls à vous considérer comme des démons sanguinaires… Non, il y aurait bien une solution mais… »

- « Mais ? »

- « La solution c’est que je vous accueille au sein du clan. Normalement, ça ne s’utilise que lorsque qu’une tribu a été décimée, souvent pas une éruption ou des inondations. La tribune voisine les accueille, ils deviennent membres de ce nouveau clan et bénéficient de la protection de la tribu. »

- « Et si on fait ça ils ne pourront plus nous attaquer ? »

- « Si, bien sûr, mais alors le conflit sera réglé selon nos coutumes. Au lieu d’une bataille rangée due au fait que vous serez des étrangers, les femmes médecine décideront des enjeux, et un duels de champions règlera la question… »

- « Génial ! » s’exclame Henri.

Il explique ensuite la solution proposée par le chef à Martin. Celui-ci est un peu plus réticent :

- « Ca veut dire quoi qu’on appartient au clan ? C’est lui qui nous donne des ordres ? »

- « Euh, ben, oui, je suppose… »

- « Ah ben merci, tiens. Et tu y as pas pensé à ça ? »

- « T’énerves pas, je vais voir avec lui… »

Henri se fait expliquer les conditions de « l’adoption » des étrangers. Effectivement, le chef les dirigera, mais ses lieutenants gardent un certaine autonomie pour ce qui est de leurs intérêts personnels. Et il désire que Martin soit un de ces lieutenants. Cela signifiera qu’il sera responsable du bon comportement des colons en tant que nouveaux membres du clan. S’il exerce correctement la discipline, leur interdit les actions Tojû et travaille à l’occasion pour le bien du village, il gardera une liberté d’action sur ses hommes.

- « Une sorte de vassal, en somme… » dit Martin.

- « C’est ça. » répond Henri. « Ou une bataille rangée contre les Trois Collines… »

[Sammael99]

Sinon, juste pour vous dire que j'ai vu un crobard du dessin offert par Wenlock pour me remotiver à écrire, et

Je suis remotivé !!!

[Wenlock]

Je suis machiavélique...

[Sammael99]

Je suis super fier et heureux de vous présenter l'oeuvre de Wenlock. C'est un portrait en pied d'Oujeda, le bras droit du chef des Lac aux Mille-Dents.


Vous pouvez le voir en plus grand ici: http://www.flickr.com/photos/10043599@N04/4734635369/

Bon, déjà c'est direct 10 XP pour Wenlock!

Merci du fond du coeur!

[Wenlock]

Je t'en prie, l'exercice était intéressant.

[BlackJack]

Et le résultat est impresionnant

[Bistiole]

Je choucroutise! J'apprécie beaucoup les CR (qui donnent vraiment envie d'y être) et cet Oujeda les rend encore plus "vivants": merci!

[KamiSeiTo]

Wenlock m'a bluffer