[CR BWG] Les défenseurs d'Al-Qadar - saison 1 finie

[Fingolfin]

Merci pour le CR, ML. Ca reste tout à fait dans le ton de ce que j'avais lu, je pense que c'est uniquement la hype qui a pu faire percevoir BW autrement…

Par contre ça me confirme que je vais pas dépasser les 75 premières pages que j'ai déjà lues Perso ce sont les BiTs que j'apprécie, et pour l'instant Mouseguard me suffit amplement (mais si je pourrais injecter du BW à petites doses).

F.

[Whimpering Vote]

Merci les gens pour ce CR qui me fait encore plus regretter mon absence !

j'en retiendrais que Mâleboulette, elle tombe dans les pommes dès qu'elle tente de lancer un cantrip (ou elle est super balèze en sort de sommeil autocentré) !

ça promet (putain, on aurait du jouer en DD4, nos persos auraient une autre gueule ! )

Hauts les coeurs Compagnons, le mois prochain on arrivera à jouer à 3 PJ !

[chaviro]

Ouais, comme disait notre bon Meujeulune, « le concept du jeteur de sort rachitique, à BW, ça le fait pas » : c'est comme Shadowrun, le magicien, pour être dangereux, il doit savoir encaisser comme une brute. Il faudra que je lise les mécanismes de corruption ou les quelques traits qui peuvent m'aider à ne pas tourner de l'œil à la première boule de feu.

[Emöjk Martinssøn]

Hier soir, suite de la campagne, avec (roulements de tambour) les 3 joueurs réunis !
Ce miracle d'après-Noël nous a permis de constater que mon perso a toujours autant la scoumoune et que Mangelunes s'applique méthodiquement à lui empiler toutes les emmerdes du monde sur la tronche, que Madame a des amitiés qui pourraient lui coûter cher ou lui rapporter gros, et qu'elle instaure une tension sexuelle partout où elle passe, et qu'Alboin le flêcheur, faut pas trop l'emmerder.
En gros.

[chaviro]

Madame, elle était surtout complètement déboussolée par la mystérieuse disparition du Livre des Morts et le retour, après vingt ans d'absence, du templier qui l'a sortie du couvent. On prend une gomme, on efface tous ses bilifz et on recommence… non, ça ne marche pas. Maintenant, il va falloir qu'elle choisisse entre s'occuper du Temple ou des Dieux anciens sachant que, d'un côté comme de l'autre, Madame ne voit pas tellement ce qu'elle peut faire…

[Mangelunes]

Je vais la faire courte mais hier donc c'était la première réunion des 3 PJs ! Dans le...

Chapitre 3 : on se croise mais on ne se met pas ensemble

Alboin Leflécheur rentre le soir à l'auberge d'Askada où il réside. La patronne, Yasmina, l'accueil comme chaque fois à la façon d'un des nombreux fils qu'elle n'a jamais eus. La journée s'est mal passée, pas de boulot à l'horizon, et le fait d'apercevoir Dent Creuse attablé avec la milice, rire grassement et flirter brutalement avec la petite serveuse, ne va pas arranger les choses. Las, Alboin préfère aller faire un tour dehors. Il tombe sur Jéhan Bérard, qui apporte son père au Temple, sur une civière, avec l'aide d'un habitant du quartier ; les deux échangent quelques propos amicaux avant de se quitter au pied du Temple. Là le père de Jéhan est admis dans l'aide hospitalière. Avec bien caché dans son coussin le Livre des Morts...

De son côté, Arégonde de Réville, inquiète par sa récente déconvenue, tente de se renseigner sur Sitarane, en vain. Elle apprend seulement que l'Egyptien est au service d'Ar-Sulba. Elle décide alors de se tourner vers le Temple en accusant son rival de sorcellerie mais elle n'est pas autorisée à y entrer. Jéhan lui promet tout de même d'en parler à son supérieur. Quelle n'est pas sa surprise en rentrant dans sa chapelle de voir le sorcier noir l'attendre. Une discussion tendue s'en suit, où Sitarane lui propose de s'allier à lui pour restaurer le culte des Dieux Anciens - lui apprenant au passage qu'il arnaque Ar-Sulba en prétendant le défendre contre le prophète qui s'est installé dans le quartier et qu'on raconte doté de pouvoirs surnaturels. "Tu es comme moi, une manipulatrice, tu te caches sous les oripeaux de leur dieu de pacotille auquel tu ne crois pas. Ensemble nous pourrions faire de grandes choses !"

Jéhan ose parler du sorcier à son supérieur, Gil de Verdante. Alors qu'il mentionne le nom de son informatrice, Arégonde, il voit le commandeur changer brutalement d'attitude, lui poser de nombreuses questions et se montrer étonnamment poli, avant que le naturel ne reprenne le dessus et que la conversation ne prenne un tour plus désagréable. Jéhan se voit congédier avec l'ordre de trouver des preuves tangibles des activités impies de l'Egyptien sans quoi ses accusations resteront lettre morte.

Le lendemain, Alboin apprend de la bouche de Yasmina la tenancière que la petite serveuse n'a pas pris le service du matin. Il mène son enquête auprès des parents de la jeune fille, inquiets de ne pas l'avoir vue rentrer cette nuit, et mû par une intuition fort justifiable, va interroger les miliciens qui étaient avec Dent Creuse. Ces derniers confirment avoir laissé le salopard en charmante compagnie et acceptent de lui donner son adresse [NdMJ : j'ai bien galéré à ce moment pour trouver la compétence adéquate, on a finalement opté pour Persuasion] Mais le suspect n'est pas chez lui, il y a même du sang sur sa couche, et un mendiant qu'une pièce rend docile affirme l'avoir vu sortir avant le lever du jour, un gros tapis sur l'épaule.

Remise de ses émotions, Arégonde découvre la disparition du Livre des Morts et devine qu'il se trouve dans l'oreiller, avec le père de Jéhan, au Temple ! A ce moment deux templiers viennent la chercher sur ordre du commandeur Gil de Verdante. Elle les suit et croise Jéhan en chemin. Ce dernier est inquiet : son père semble faire des cauchemars terribles ; Arégonde décide de lui mentir et émet l'idée que l'oreiller du pauvre homme pourrait avoir été ensorcelé par l'Egyptien lors de sa dernière visite. Pendant que Madame se rend chez le commandeur, Jéhan tente donc de récupérer l'oreiller, mais ce dernier en piteux état a été emmené avec le reste du linge pour être brûlé ; le frère chargé de se débarrasser des frusques paraît mal à l'aise (comme s'il cachait quelque chose) mais affirme ne pas avoir trouvé de signes spécifiques sur l'objet ; Jéhan a d'autres chats à fouetter, aussi n'approfondit-il pas la question.

Arégonde se retrouve donc face à l'homme qui l'a sauvée du couvent dix ans auparavant avant de l'amener en Terre Sainte pour la planter en plein Jérusalem. Elle tente de le convaincre qu'elle n'a aucune velléité de vengeance et que sa vie lui convient, mais le commandeur semble mal à l'aise, empli de culpabilité, et peu ouvert à l'écoute. La conversation finit comme elle a commencé, par une impasse. Elle se voit congédiée et a à peine le temps de croiser Jéhan qui lui affirme ne rien avoir trouvé avant d'être mise à la porte du Temple. Jéhan quand à lui se voit intimer l'ordre de ne plus se rendre au quartier d'Al-Qaddar et de cesser toute relation avec cette mendiante, pour le bien de son âme.

Alboin quand à lui croise en chemin Dent Creuse, un tapis vide sur l'épaule. Enervé par le sourire que lui adresse le salopard, il se saisit de lui en pleine rue ; les cris alertent la foule environnante, on se tourne vers eux, Alboin assomme son adversaire et l'emmène dans un coin plus tranquille. Après l'avoir réveillé, il interroge sa victime, exige de savoir où est le corps de la petite, mais Dent Creuse se contente de clamer son innocence. Voyant que l'homme ne parlera pas, Alboin le poignarde en plein coeur et se débarrasse du corps. Quelques heures plus tard, la milice vient le chercher à son domicile : il est accusé du meurtre de Dent Creuse dont le corps a été retrouvé ; des témoins l'ont vu en effet assommer l'individu.

La séance se termine tandis qu'Alboin voit la porte de sa cellule se refermer, que Madame interroge les astres pour savoir quoi faire et que Jéhan s'abandonne dans la prière du soir pour chercher un échappatoire à ses problèmes.

[Mangelunes]

Madame, elle était surtout complètement déboussolée par la mystérieuse disparition du Livre des Morts et le retour, après vingt ans d'absence, du templier qui l'a sortie du couvent. On prend une gomme, on efface tous ses bilifz et on recommence… non, ça ne marche pas. Maintenant, il va falloir qu'elle choisisse entre s'occuper du Temple ou des Dieux anciens sachant que, d'un côté comme de l'autre, Madame ne voit pas tellement ce qu'elle peut faire…

Effectivement on a un peu emmêlé les fils et ça risque de devenir légèrement confus pour vous.

Je pense qu'on va pas pouvoir échapper à un peu de méta-jeu en amont de la prochaine partie, ne serait-ce que pour essayer de faire en sorte que les 3 persos aient rapidement un objectif commun (et œuvrent dans cette direction en s'entraidant). J'apprends à connaître Burning Wheel au fil des parties et ce dernier favorise vraiment la mise en place d'un gros objectif commun à tous les PJs - même si motivé par des raisons différentes (voire divergentes) - avec à côté des objectifs secondaires et des relations inter-persos.

Normalement on peut trouver ce super-objectif dans la continuité des parties précédentes :
- Jéhan Berard veut protéger la boutique de son père qui est menacée par Ar-Sulba et les Fils du Prophète
- Madame veut mettre hors d'état de nuire Sitarane, lequel travaille pour Ar-Sulba, et peut être intriguée par les soi-disant "pouvoirs" du Prophète (on peut même s'arranger pour que ce dernier récupère le Livre des Morts ce qui fera une bonne raison de l'affronter). Elle connaît déjà Jéhan Bérard, un type certes aveuglé par sa foi envers le Dieu unique mais plutôt droit qui n'a a priori pas froid aux yeux et doit savoir manier une épée. Et elle sait qu'il a un contentieux avec Ar-Sulba. De plus, même si Jéhan ignore la nature du Livre des Morts, il connait son existence. Et si d'aventure le supérieur de Jéhan empêchait ce dernier de la côtoyer, elle possède des informations qui pourraient faire plier le commandeur (non sans risques évidemment)
- Alboin Leflécheur cherche un homme pour rétablir la paix dans le quartier qui ne soit pas un type corrompu ou un fanatique. Ce pourrait être Jéhan (ou ce pourrait être Alboin lui-même). Il se trouve de surcroit que Jéhan va avoir besoin d'aide musclée s'il compte s'opposer aux types super-puissants qui dominent le quartier, et qu'il connaît justement un peu Alboin grâce à leur première aventure (ça a l'air d'un type assez honnête, et un excellent archer). Reste à le tirer du mauvais pas dans lequel il s'est fourré...

[Emöjk Martinssøn]

Elle connaît déjà Jéhan Bérard, un type qui doit savoir manier une épée.

Moi, tout ça, ça me va. C'est assez riche pour qu'on puisse en faire pas mal de choses, et ça ne me dérange pas de forcer un peu le méta-jeu pour en arriver là... Et mes emmerdes avec le Commandeur deviendront une sorte de B plot à faire intervenir de temps à autre.

[chaviro]

- Madame veut mettre hors d'état de nuire Sitarane, lequel travaille pour Ar-Sulba, et peut être intriguée par les soi-disant "pouvoirs" du Prophète (on peut même s'arranger pour que ce dernier récupère le Livre des Morts ce qui fera une bonne raison de l'affronter). Elle connaît déjà Jéhan Bérard, un type certes aveuglé par sa foi envers le Dieu unique mais plutôt droit qui n'a a priori pas froid aux yeux et doit savoir manier une épée. Et elle sait qu'il a un contentieux avec Ar-Sulba. De plus, même si Jéhan ignore la nature du Livre des Morts, il connait son existence. Et si d'aventure le supérieur de Jéhan empêchait ce dernier de la côtoyer, elle possède des informations qui pourraient faire plier le commandeur (non sans risques évidemment)

Quelques éléments autour desquels je comptais centrer mes BITS :
1) Retrouver le Livre, car c'est une bombe atomique qui ne doit pas tomber en de mauvaises mains, parmi lesquelles cet ignorant de Sitarane.
2) Le supérieur de Jéhan : pourquoi est-il troublé ? À ce stade, je ne sais pas, mais Madame peut facilement raisonner de la façon suivante : il y a 15 ans, il l'a sauvée/sortie du couvent. Aujourd'hui, c'est lui qui semble enfermé et troublé au sein du Temple, à mon tour de l'en sortir et de le sauver (un petit enlèvement du commandant pour discuter durablement en tête à tête ?)
3) Monter mon score de corruption, manipuler Sitarane et tout le monde entier s'il le faut pour faire de Jérusalem un nouveau sanctuaire des anciens Dieux. (sacrifier le commandant kidnappé pour réveiller un ancien Dieu, histoire d'obliger tous ces monothéistes phallocrates à revoir leur copie ? Non, Madame n'est pas une Crazy Witch pour rien… ).

[Emöjk Martinssøn]

Aujourd'hui, c'est lui qui semble enfermé et troublé au sein du Temple, à mon tour de l'en sortir et de le sauver (un petit enlèvement du commandant pour discuter durablement en tête à tête ?)

J'aime beaucoup votre manière de penser, Monsieur chaviro.

[Emöjk Martinssøn]

Bon, puisque messieurs chaviro et Mangelunes ne veulent pas faire le sale boulot... Je ne le ferai pas non plus
Très bonne partie hier soir ; on a bien senti que puisqu'on ne jouait que quelques heures par mois, fallait y aller à fond ! Du coup ça a donné du character-centered à 200 à l'heure, sans concession, avec même un très beau double duel of wits de la part de notre MJ de l'impossible !
J'ai hâte qu'on soit le mois prochain !

[Mangelunes]

Ouais ça a charklé dans les chaumières. Allez hop un CR pour Whimpering Vault alias Alboin Leflècheur, l'absent du soir ! D'autant qu'il s'en est passé des choses : deux duel of wits et deux fights dans la même soirée !

Chapitre 4 : la main du destin

Tout commence dans le bureau du commandeur Gil de Verdante. Après s'être assuré que personne ne les épie, l'homme, nerveux, demande à frère Jéhan (Emojk) plus d'informations sur cette dame du peuple qui en sait si long sur les sorciers égyptiens. Jéhan sent que quelque chose lui échappe et préfère donc jouer la sécurité : il la connaît peu, c'est quelqu'un de respecté dans le quartier même si elle vit dans une chapelle abandonnée, rien à craindre. Par contre le sorcier... Chose étrange, le commandeur se montre inhabituellement assez proche de son subordonné, amical, juste avant de lui demander de surveiller les agissements de l'étrange femme... mais sans en dire mot aux autres frères, "pour ne pas attirer d'ennuis à une femme probablement innocente". Il n'y a d'autre choix que d'accepter...

Quand Jéhan débarque, Dame Arégonde est occupée à consulter les astres, bien embêtée : ses visions lui ont annoncé que le Livre des Morts n'étaient plus au Temple mais dans la demeure d'un riche sage inconnu. Son ami templier l'avertit que le commandeur la surveille de près et qu'il ne pourra pas la protéger d'avantage ("je m'en lave les mains" dit-il, l'air Pilate) mais au lieu de se tenir à carreaux, la dame exige de rencontrer d'une façon ou d'une autre le frère chargé de l'entretien du linge dans la commanderie car elle le soupçonne d'avoir subtilisé et revendu le Livre des Morts. Les deux compagnons sont en désaccord ; Jéhan en a assez de prendre des risques pour une sorcière et s'offusque qu'Arégonde mette en avant la corruption possible du Temple et le comportement étrange du commandeur - il refuse d'ailleurs de croire qu'elle ait pu connaître Gil de Verdante par le passé. La querelle ne cesse que lorsque le père de Jéhan vient saluer son fils et remercier sa bienfaitrice (Jéhan apprend au passage l'incarcération de son ami Alboin Leflécheur mais il n'a hélas pas de temps pour s'en occuper).

Pendant que Jéhan aide son père à remettre sa boutique en état, Arégonde surveille les allées et venues du Temple en espérant voir sortir le frère préposé au linge dont elle n'a qu'une description sommaire. Elle finit par apercevoir une silhouette encapuchonnée quitter les lieux, se diriger vers le quartier d'Al-Qaddar et même s'intéresser d'un peu trop près aux affaires de nos héros. La sorcière décide de confronter directement l'individu dans une auberge où il s'est arrêté, et découvre qu'il s'agit du commandeur lui-même ! Elle tente d'en savoir plus sur ses intentions, pendant que lui veut lui faire avouer ses funestes desseins. DUEEEEEEL OF WITS !!!

De son côté Jéhan est invité chez le prince de la pègre, Ar-Sulba, pour prendre sa décision : va-t-il travailler pour le crime afin de sauver son père ? Après quelques gorgées de thé à la mente, le templier attaque frontalement : Jéhan travaillera pour Ar-Sulba pour tirer son père d'affaires, mais il veut en plus la peau de Sitarane le sorcier égyptien que le parrain emploie à son service. Ar-Sulba pense que les dettes du père sont une récompense amplement suffisante. DUEEEEEEL OF WITS !!!

Un double DoW alterné, le truc à ne jamais faire mesdames et messieurs ! Jéhan plie le sien en deux rounds à peine. Le marchand, pourtant habitué à cet exercice, tente bien l'esquive, la ruse, mais il ne fait pas le poids car son adversaire met toute son énergie dans la balance. De leur côté, Madame et le commandeur ont plus de mal à avancer, têtus comme ils sont. Après quelques échanges sur la corruption de l'église ou la folie païenne des mendiantes, Gil de Verdante sort les grands mots : elle est devenue arrogante et impie, il n'aurait jamais dû la sortir de l'orphelinat, ni prendre sa défense et celle de sa mère contre leur père. C'est d'ailleurs à cause de tout cela qu'il s'est engagé dans les Templiers, pour expier ses fautes, et c'est là son seul destin sur cette Terre. Le duel se solde sur une égalité et chacun repart dans son coin, furieux.

Jéhan vient peu après annoncer à son amie la bonne nouvelle : Sitarane a perdu son influent soutien et Ar-Sulba viendra bientôt témoigner au Temple ! Madame le remercie, puis se rend discrètement chez Ar-Sulba avec l'intention de parler à Sitarane lui-même (au grand désespoir d'Emojk : mais mais mais pourquoi faiiiiire ?). Une fois sur place, elle apprend de gardes peu amènes que l'Egyptien a quitté les lieux et qu'il n'est plus en "odeur de sainteté". Déçue, Madame tente de retrouver sa piste quand un long couteau, presque une machette, est passé silencieusement sur le fil de sa gorge. Elle sent le corps musculeux du sorcier contre elle. Elle tente d'incanter avant d'être égorgée... Son adversaire l'interrompt sans parvenir à la blesser. Madame se retourne, son bâton de marche à la main. L'homme en face d'elle est bien Sitarane, un masque grimaçant peint en blanc à même le visage. FIIIIIGHT ! Sitarane attaque une fois, deux fois, Madame esquive de justesse, elle tente de le duper mais l'Egyptien ne cesse d'attaquer : d'un violent coup de sa machette, il tranche le ventre de la sorcière qui s'effondre en haletant. L'homme la saisit alors par les cheveux, approche son couteau et dit avec fermeté : "Tu aurais pu travailler avec moi mais non, tu m'as rejeté, tu m'as volé ma place. Dis-moi maintenant femme, où est le Livre des Morts ? Dis-le moi et je te laisse vivre, sinon je t'égorge comme une truie". Pour survivre, Arégonde lui ment : le livre est avec le templier. "Le templier ? reprend Sitarane. Tu veux dire cet homme qui traîne avec toi ? Il n'a pas un père qui vivrait dans le quartier ?" Arégonde acquiesce avant de s'évanouir.

Le lendemain, Jéhan plutôt satisfait se rend chez son père mais découvre la maison sans dessus dessous et vide. Un mot laissé sur le lit lui demande de venir le soir avec le Livre des Morts, s'il veut revoir son père vivant bien sûr. Furieux, le templier s'en va confondre le préposé au linge et lui demande violemment ce qu'il a fait du livre qu'il a récupéré tantôt. Et pas de mensonges cette fois. La réaction du frère coupable ne se fait pas attendre : bousculant son accusateur, il fuit à travers le Temple jusque dans les quartiers populaires. Une battue est organisée par les serviteurs du Temple, et finalement le frère coupable est ramené. Coincé par le temps et au centre des attentions après tout ce remue-ménage, Jéhan met le commandeur au courant du problème ; Gil accepte de mettre des hommes en renfort et soutire au frère coupable le nom de l'acheteur du Livre, un riche marchand du nom de Ben-Ouazid. Le commandeur refuse néanmoins d'aller chercher le Livre impie, il remet donc à Jéhan un livre pieux dont la couverture fera illusion, le temps d'appréhender le sorcier.

Le soir venu, frère Jéhan place ses troupes à distance (il rate son test et les place trop loin) puis se place dans la ruelle indiquée dans le message et attend. L'Egyptien ne se fait pas attendre ; il fait signe à Jéhan de monter sur le toit où se trouve le père du templier, ligoté mais en bonne santé. Lorsque Sitarane demande qu'on lui remette le livre, Jéhan jette l'objet un peu plus loin, au bord du toit. Agacé, le sorcier s'approche, et Jéhan profite du moment où il se baisse pour plonger contre lui (le test se solde par une égalité) : tous deux basculent dans le vide avec un cri et s'écrasent quelques mètres plus bas. FIIIIIGHT ! Se relevant en même temps que son adversaire, Jéhan tente de dégainer son épée. L'Egyptien se rue alors sur lui et le renverse d'un coup d'épaule, puis le sorcier se jette sur son adversaire et tente de l'immobiliser. Jéhan se débat mais est rapidement neutralisé ; le vainqueur, furieux, annonce au templier que cette trahison se paiera, avant de violemment l'assommer contre un mur.

Quand Jéhan se réveille, il est entouré par les siens. Tous ont le visage grave. "Et mon père ?" demande le blessé. Gil de Verdante s'avance, contrit. "Je suis désolé. C'est tout ce que nous avons trouvé dit-il en montrant à Jéhan la main tranchée de son vieux père.

Arégonde se réveille enfin de son coma. Quelqu'un l'a pansée dans son sommeil. Autour d'elle, une sorte de cellule spartiate uniquement remplie d'étagères et de livres. Un vieil homme à longue barbe noire, au regard vif et débordant d'énergie, vêtu très simplement, est là.
"Des livres... je cherche justement un livre, dit Madame entre deux rêves.
- Ce livre n'est sans doute pas vraiment perdu. Le savoir est fait pour être partagé, pour se transmettre, lui répond son sauveur.
- Qui êtes vous ?
- Vous pouvez m'appeler Ali.
Et Arégonde de sombrer à nouveau dans le sommeil.

[Emöjk Martinssøn]

Magnifique !
Tu as juste oublié un détail : quand je lui ai tout avoué, le commandeur est venu avec moi confronter Frère Vincent (le responsable du linge) pour savoir lequel de nous deux disait la vérité. Frère Vincent a avoué avoir revendu le Livre à un collectionneur, dont je n'ai donc que le nom de famille (mais je soupçonne fortement que son prénom est Ali...). En outre, alors que le commandeur a promis l'exil à Frère Vincent (il lui laissera quelques jours d'avance avant d'engager des poursuites), je lui ai promis que si mon père avait à en pâtir, il le paierait cher...
Bref, je sens qu'au prochain scénar quelques Beliefs vont voler en éclats !

[Mangelunes]

Magnifique !
Tu as juste oublié un détail : quand je lui ai tout avoué, le commandeur est venu avec moi confronter Frère Vincent (le responsable du linge) pour savoir lequel de nous deux disait la vérité. Frère Vincent a avoué avoir revendu le Livre à un collectionneur, dont je n'ai donc que le nom de famille (mais je soupçonne fortement que son prénom est Ali...). En outre, alors que le commandeur a promis l'exil à Frère Vincent (il lui laissera quelques jours d'avance avant d'engager des poursuites), je lui ai promis que si mon père avait à en pâtir, il le paierait cher...
Bref, je sens qu'au prochain scénar quelques Beliefs vont voler en éclats !

J'ai fait quelques raccourcis pour pas trop alourdir mais c'est vrai que ces éléments sont d'importance ! Je corrige dès que possible.

[Whimpering Vote]

Je vous déteste !

En même temps, quand je vois ce que tu infliges au PJ, je me dis que finalement Alboin, il est bien en taule, à se faire torturouiller pénard tout en attendant son exécution !