Moi moi moi, à bicyclette

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Orlov
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Re: Moi moi moi, à bicyclette

Message par Orlov »

vivien a écrit : mar. oct. 21, 2025 7:52 pm @Orlov pourquoi les sopranos (je n'ai pas vu la série) ?

Parce que c'est un chef d'oeuvre digne des plus grands romans.
Cryoban a écrit : Le vrai problème c'est les gens.

Florentbzh a écrit : J'avoue ne pas bien comprendre ce qu'on peut jouer, mais si cela existe c'est qu'il doit bien y avoir une raison.

Mildendo a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.
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vivien
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Message par vivien »

Oui nan mais d'accord, ca je peux le lire sur n'importe quelle critique allociné, mais le lien avec la crise de la quarantaine ?
ok on a rien a se dire, mais on a tout le temps de trouver avant que le réchauffement climatique nous tue tous.
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Morningkill
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Re: Moi moi moi, à bicyclette

Message par Morningkill »

cdang a écrit : mar. oct. 21, 2025 2:15 pm Moi, j'ai 50 ans passé et je ne crois pas être passé par la crise de la quarantaine.
J'ai un doute aussi. Bon, je suis parti 3 ans au Canada, mais bon, j'ai amené femme, enfants, et chats..., pas facile pour cruiser la jeune blonde. Donc, j'ai sans doute raté ma crise.
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Orlov
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Re: Moi moi moi, à bicyclette

Message par Orlov »

vivien a écrit : mar. oct. 21, 2025 8:32 pm Oui nan mais d'accord, ca je peux le lire sur n'importe quelle critique allociné, mais le lien avec la crise de la quarantaine ?

A vrai dire je n'ai pas cité que des œuvres en lien avec la crise de la Quarantaine mais plutôt des œuvres qui se confrontent à l'humanité.
Mais, pour le coup, les Sopranos c'est comme un roman à clefs.
Donc, Tony Soprano est un mafieux du New Jersey, il appartient à ce qui est appelé par le FBI l'organisation Soprano/Aprile, un clan mafieux basé à Newark décrit comme la "cinquième famille" de la mafia new yorkaise. Tony est marié à Carmela et a deux enfants, Meadow qui est en train de finir le lycée, et Antony qui, lui, y entre. Le boss local, Jackie Aprile est en train de mourir d'un cancer, laissant ouverte la succession. Le prétendant est Junior, l'oncle de Tony et frère du père de Tony, lequel a fondé l'organisation.
Quand la série commence, Antony approche la quarantaine et est victime de crises d'angoisse avec évanouissements et palpitations. Il consulte une psi, le Docteur Melfi qui le prend en analyse afin d'aider Tony a résoudre ses problèmes. Cela n'a rien à voir avec la comédie "Analyse this" car la thérapie est réaliste et révèle les angoisses de Tony a gérer ses relations avec ses trois familles: celle dont on hérite et où il faut trouver sa place face à son oncle qui le rabaisse et à sa mère, veuve inconsolable à la personnalité borderline, celle qu'on construit et qui paraît stable mais est en fait marquée par la personnalité de Carmela, l'épouse de Tony et les personnalités de ses enfants qui commencent à comprendre que leur père n'est pas un conseiller en gestion de déchets mais un membre du crime organisé et enfin sa famille criminelle faite d'associés dont il a hérité de son père et qui ont eux aussi construit une vie privée parfois compliquée.

Voilà pour le pitch. Passons aux thèmes qui sont traités dans cette oeuvre.

La complexité psychique : la série met à nu l'inconscient de Tony et les dilemmes qui se posent à lui ainsi que les modèles justificatifs qu'il met en œuvre dans une vie de violence et de crime. Et la série est très bien faite : Tony n'est jamais un personnage sympathique, et il utilise sciemment son libre-arbitre pour faire le mal. Il se voit comme un personnage de Gary Cooper, comme un capitaine d'industrie et un stratège mais il est en fait tragiquement amoral.

La culture populaire : les mafieux de la série ont conscience de leur impact dans la culture populaire et sont eux-mêmes le fruit de la culture de populaire de leur époque, laquelle s'exprime dans la série par la musique qu'ils écoutent, les films qu'ils regardent. Façonnés par la télé voire aspirés par le cinéma, la série traite sans juger, simplement par le récit, comment la culture façonne les comportements.

Le capitalisme : Tony se décrit comme un capitaliste. Ses idéaux sont ceux de Trump : le profit, la réussite et le bling bling parce qu'il pense qu'ils équivalent au bonheur. Mais comme le président, son rêve américain est un cauchemar pour la société, un cancer qui la corrompt.

L'histoire des EUA: les Sopranos descendent d'un ancêtre venu d'Avellino en Campanie, ils sont fiers de leur héritage et estiment que la société américaine leur doit une place en raison du travail laborieux de leurs ancêtres immigrants. Évidemment, cela se traduit par du mépris et du racisme envers les autres communautés vues comme des assistés. Cela se traduit également par la défense contre la pensée moderne que cela concerne le couple, la sexualité ou le récit national qui n'est plus celui des années 50. D'où une de mes répliques préférées quand Antony, le fils, explique à son père que son professeur lui a raconté en cours d'histoire que Colomb n'était pas qu'un explorateur mais un type avide d'or et ayant permis la réduction en esclavage des Indiens. Tony lui dit en substance " Peut-être que, dehors, tout le monde pense que Colomb est un assassin, mais ici, dans cette maison, ça sera un héros. Point final".

La Mafia : pas de lac Tahoe ou d'affranchis en costard, mais des entrepreneurs âpres au gain qui parasitent l'économie réelle, montent des arnaques, détournent des fonds sociaux grâce à leurs contacts avec des hommes politiques, des flics, tous complices, tous intéressés. La série est très réaliste et street level de ce point de vue là. Elle est aussi très violente avec un mort (au moins) par épisode, parfois pour des motifs futiles.

La condition humaine: la série fait une grande place au couple, à la maladie, au deuil, au vieillissement, aux addictions. Rien de ce qui est humain n'est étranger à la série.
Cryoban a écrit : Le vrai problème c'est les gens.

Florentbzh a écrit : J'avoue ne pas bien comprendre ce qu'on peut jouer, mais si cela existe c'est qu'il doit bien y avoir une raison.

Mildendo a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.
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vivien
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Re: Moi moi moi, à bicyclette

Message par vivien »

Merci, ca me donne envie de la regarder.
Dernière modification par vivien le mar. oct. 21, 2025 10:18 pm, modifié 1 fois.
ok on a rien a se dire, mais on a tout le temps de trouver avant que le réchauffement climatique nous tue tous.
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Re: Moi moi moi, à bicyclette

Message par fafnir »

Harfang2 a écrit : mar. oct. 21, 2025 5:59 pm
wonder coco a écrit : mar. oct. 21, 2025 5:53 pm Le progrès c'est l'union libre sans l'œil du religieux sur ce que tu fais ou la version républicaine qui singe le mariage-sacrement pour lutter contre la toute puissance de l'Eglise il y a 150 ans.

Bref je suis très très à gauche.
Une fois n'est pas coutume nous sommes d'accord je suis aussi anti-mariage  :mrgreen: (Mais bon, ma défiance envers le droit moyen du pouvoir est forte)
Le contrat n'est, pour moi, toujours qu'un acte de défiance, qui implique que l'autre veut ou va te baiser et qu'il faut t'en prémunir. Avec une personne avec qui je suis sensé finir ma vie, ça me parait hors de propos.
Dis autrement, quand la poignée de main ne suffit pas c'est à se demander si ça vaut le coup de faire un accord.

Je ne sais pas si le mariage est le signe de l'absence de confiance dans une relation, un mauvais présage, mais la dernière fois que j'ai vérifié, 100% des gens qui divorcent s'étaient mariés avant ça...coïncidence ?  :D
J'ai fait toutes les crises et maintenant j'attends celle de la cinquantaine : le mariage pour la pension de réversion  :mrgreen:

 
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Pyth
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Re: Moi moi moi, à bicyclette

Message par Pyth »

Moi moi moi et ras le bol des corpos, 2527ème épisode. Heureux détenteur d'un casque HyperX Cloud 2 filaire avec un son qui dépote, je constate la semaine dernière que le pauvre bidule, au bout de plusieurs années de bons et loyaux services, commence un peu à partir en morceaux. Et vas-y que je te sème des bouts de plastoc de temps à autre et que mon faux cuir pèle d'un peu partout.
Bon, qu'à cela ne tienne, j'achète son petit frère, le même et tout et tout, à la couleur de coque près, et carrément dans la boutique officielle HyperX tiens, vu qu'en plus y a une promo. Je le reçois aujourd'hui et là, en l'essayant... un son quasi dénué d'aigus, genre comme depuis l'autre coté d'une vitre, ou sous l'eau. Affreux.
24 tests divers et variés plus tard, rien n'y fait du coup, je vais sur le net et là... un concert de gens qui râlent sur la médiocrité du son déjà, et ensuite, la raison : depuis le rachat d'HyperX par HP, le son du Cloud 2 a carrément baissé en qualité. Merci HP.

Bon, j'ai à peu près réussi à le rectifier après installation d'un égaliseur tiers et modifications lourdes sur la courbe de sortie. mais je souhaite bon courage à celles et ceux qui n'y connaissent rien et qui se coltineront perpétuellement le son de sortie d'usine. Sérieux ça mériterait un retour à l'envoyeur.
All things are true. God's an Astronaut. Oz is Over the Rainbow, and Midian is where the monsters live.
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Re: Moi moi moi, à bicyclette

Message par Erwan G »

wonder coco a écrit : mar. oct. 21, 2025 5:53 pm Le progrès c'est l'union libre sans l'œil du religieux sur ce que tu fais ou la version républicaine qui singe le mariage-sacrement pour lutter contre la toute puissance de l'Eglise il y a 150 ans.

Bref je suis très très à gauche.

Alors, c'est une très mauvaise interprétation de ce qu'est le mariage en droit français depuis 1975, date à laquelle le mariage quitte définitivement la vision religieuse et s'autonomise constamment depuis, autant sous la direction de la société civile (divorce amiable, mariage pour tous, abandon de la filiation adultérine comme cause de différence successorale) que de la jurisprudence (disparition de l'obligation de communauté de vie, de l'adultère...).

Depuis, il s'agit d'un contrat à durée déterminée qui fixe les modalités de gestion patrimoniale de la famille, la dévolution des noms de famille et la gestion de l'autorité parentale.

Encore une fois, on peut ne pas considérer le mariage d'un point de vue sociétal, comme le faisait Brassens, sans que ce soit politique. Sociétalement, ça peut aussi se discuter (quid des unions à plus de deux ?). Mais politiquement, je ne comprends toujours pas.

Pour la crise de la quarantaine, je n'ai pas de piste, notamment parce que je ne pense pas que cela existe réellement aujourd'hui. Amha, les causes sont autres que simplement avoir atteint le milieu de sa vie : les regrets des choix faits, l'usure d'une situation (professionnelle, personnelle, familiale) qui ne va pas, reproduction de comportements parentaux, burn out, dépression... Les causes sont multiples.

De ce que je vois professionnellement (je fais beaucoup de droit de la famille), s'il y a une "midlife crisis", elle est plutôt chez les femmes qui 1. En ont marre de jouer la mère de tout le monde 2. Se sont engagées trop jeunes dans une vie toute tracée et remettent en cause les choix qui n'ont pas nécessairement été les leurs 3. La découverte qu'elles ne sont pas que des filles et des mères.

Mais bon, c'est un point de vue empirique tiré d'une pratique professionnelle particulière.
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Erwan G
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Re: Moi moi moi, à bicyclette

Message par Erwan G »

Harfang2 a écrit : mar. oct. 21, 2025 5:59 pm
wonder coco a écrit : mar. oct. 21, 2025 5:53 pm Le progrès c'est l'union libre sans l'œil du religieux sur ce que tu fais ou la version républicaine qui singe le mariage-sacrement pour lutter contre la toute puissance de l'Eglise il y a 150 ans.

Bref je suis très très à gauche.
Une fois n'est pas coutume nous sommes d'accord je suis aussi anti-mariage  :mrgreen: (Mais bon, ma défiance envers le droit moyen du pouvoir est forte)
Le contrat n'est, pour moi, toujours qu'un acte de défiance, qui implique que l'autre veut ou va te baiser et qu'il faut t'en prémunir. Avec une personne avec qui je suis sensé finir ma vie, ça me parait hors de propos.
Dis autrement, quand la poignée de main ne suffit pas c'est à se demander si ça vaut le coup de faire un accord.
 

Si cela doit durer plus que quelques instants, la réponse est oui.

J'ai moins de crises dans les divorces/séparations où les choses sont clairement posées que dans celles où les gens sont persuadés que tout n'est qu'une question de bonne volonté. Parce que, au final, la vrai question est : la bonne volonté de qui ?

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on fait des contrats de travail. Un contrat, ça veut dire poser clairement les choses pour que tout le monde sache où et comment il va.
Va prophétiser ailleurs, c'est interdit dans le centre ville !
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Message par Le merlock »

vivien a écrit : mar. oct. 21, 2025 7:52 pm @Orlov pourquoi les sopranos (je n'ai pas vu la série) ?

Quand tu es mafieux et que tu te fais choper, t'en prends pour 40 ans de taule...
Membre unique et autoproclamé du Comité d'attribution de Point De Calembour Lame En Table Comme Seul Orphée Ose En Faire (PDCLETCSOOEF)
Lauréats :
mitriel (1)
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Message par Erwan G »

Orlov a écrit : mar. oct. 21, 2025 7:07 pm Moi je pense que @wonder coco blague. La crise de la quarantaine n'existe pas sûr Casus No parce qu'on est tous bien plus vieux pour ça.
Blague à part, je rejoins @eskhiss se faire aider par quelqu'un de compétent quand on ressent le besoin de faire le point sur sa vie ne peut pas faire de mal.
Sinon, il y a toujours la littérature, la vraie, celle qui aide à vivre. Pourquoi pas te plonger dans Vassili Grossmann (pour ce qu'implique de vivre en être humain), Emmanuel Carrère (dont la vie littéraire semble être une crise de la quarantaine qui aurait trop duré) ou les Sopranos ?

Emmanuel Carrère, pour moi, c'est un truc à lire quand tu veux savoir si tu as un problème d'ego. Si tu occupes autant de place dans la vie des gens que lui dans ses livres, la réponse est oui 😋

@Orlov : si je partage une partie de ton analyse sur les Sopranos, il y en a une partie sur laquelle je ne suis pas d'accord mais qui nécessiterait un clavier pour te répondre. En bref : il n'y a pas tant de morts que cela, il y a une morale et une morale forte même si elle diffère de celle de la société et deux concepts essentiels : la tradition et la fraternité.
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Message par Harfang2 »

Erwan G a écrit : mar. oct. 21, 2025 9:56 pm
Harfang2 a écrit : mar. oct. 21, 2025 5:59 pm
Une fois n'est pas coutume nous sommes d'accord je suis aussi anti-mariage  :mrgreen: (Mais bon, ma défiance envers le droit moyen du pouvoir est forte)
Le contrat n'est, pour moi, toujours qu'un acte de défiance, qui implique que l'autre veut ou va te baiser et qu'il faut t'en prémunir. Avec une personne avec qui je suis sensé finir ma vie, ça me parait hors de propos.
Dis autrement, quand la poignée de main ne suffit pas c'est à se demander si ça vaut le coup de faire un accord.

Si cela doit durer plus que quelques instants, la réponse est oui.

J'ai moins de crises dans les divorces/séparations où les choses sont clairement posées que dans celles où les gens sont persuadés que tout n'est qu'une question de bonne volonté. Parce que, au final, la vrai question est : la bonne volonté de qui ?

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on fait des contrats de travail. Un contrat, ça veut dire poser clairement les choses pour que tout le monde sache où et comment il va.
L'employeur et moi avons des intérêts divergents. Je ne lui fait pas confiance, il ne me fait pas confiance, c'est bien pour ça qu'il y a un contrat, pour pouvoir trouver une entente temporaire, une trêve, à un conflit d'intérêt explicite, à savoir moi, travailler moins pour plus de pognon, lui que je travaille plus pour moins de pognon: cqfd. Ce n'est pas le rapport que je veux avec un conjoint et, pour moi, le couple c'est autre chose que deux volontés individuelles c'est un projet qui dépasse les intérêts personnels et que je veuille continuer ou arrêter je ne considère pas que l'état ait quelque chose a en dire.
Bref, mon point de vue est clair et assez inébranlable. Celà étant posé, toute la théorie du droit considérant que celui-ci défend et garantit les libertés m'est connu, mais cette théorie contrevient à celle qui m'apparait plus crédible a savoir que le droit ne sert, avant tout, que les dominants et l'homéostasie sociale qui leur est nécessaire pour conserver leurs privilèges.
Mais, bon, malgré ce que j'en dit celà n'est pas une position passionné, juste un constat blasé et cynique.
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Message par killerklown »

La crise de la quarantaine, c'est pas quand tu commences à acheter plus de livres de jdr que tu ne pourras en lire dans le reste de ta vie? :mrgreen:
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Message par Saladdin »

killerklown a écrit : mar. oct. 21, 2025 11:27 pm La crise de la quarantaine, c'est pas quand tu commences à acheter plus de livres de jdr que tu ne pourras en lire dans le reste de ta vie? :mrgreen:

Non, ça pour moi c'était déjà la crise de la vingtaine. Et de la trentaine aussi. Bon, ok, de la quarantaine aussi, mais...
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Erwan G
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Re: Moi moi moi, à bicyclette

Message par Erwan G »

Harfang2 a écrit : mar. oct. 21, 2025 11:19 pm
Erwan G a écrit : mar. oct. 21, 2025 9:56 pm
Harfang2 a écrit : mar. oct. 21, 2025 5:59 pm
Une fois n'est pas coutume nous sommes d'accord je suis aussi anti-mariage  :mrgreen: (Mais bon, ma défiance envers le droit moyen du pouvoir est forte)
Le contrat n'est, pour moi, toujours qu'un acte de défiance, qui implique que l'autre veut ou va te baiser et qu'il faut t'en prémunir. Avec une personne avec qui je suis sensé finir ma vie, ça me parait hors de propos.
Dis autrement, quand la poignée de main ne suffit pas c'est à se demander si ça vaut le coup de faire un accord.

Si cela doit durer plus que quelques instants, la réponse est oui.

J'ai moins de crises dans les divorces/séparations où les choses sont clairement posées que dans celles où les gens sont persuadés que tout n'est qu'une question de bonne volonté. Parce que, au final, la vrai question est : la bonne volonté de qui ?

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on fait des contrats de travail. Un contrat, ça veut dire poser clairement les choses pour que tout le monde sache où et comment il va.
L'employeur et moi avons des intérêts divergents. Je ne lui fait pas confiance, il ne me fait pas confiance, c'est bien pour ça qu'il y a un contrat, pour pouvoir trouver une entente temporaire, une trêve, à un conflit d'intérêt explicite, à savoir moi, travailler moins pour plus de pognon, lui que je travaille plus pour moins de pognon: cqfd. Ce n'est pas le rapport que je veux avec un conjoint et, pour moi, le couple c'est autre chose que deux volontés individuelles c'est un projet qui dépasse les intérêts personnels et que je veuille continuer ou arrêter je ne considère pas que l'état ait quelque chose a en dire.
Bref, mon point de vue est clair et assez inébranlable. Celà étant posé, toute la théorie du droit considérant que celui-ci défend et garantit les libertés m'est connu, mais cette théorie contrevient à celle qui m'apparait plus crédible a savoir que le droit ne sert, avant tout, que les dominants et l'homéostasie sociale qui leur est nécessaire pour conserver leurs privilèges.
Mais, bon, malgré ce que j'en dit celà n'est pas une position passionné, juste un constat blasé et cynique.

C'est pareil pour une union : tu donnes et tu reçois, tu prends des choses égoïstement de l'autre et tu donnes pour les mêmes mauvaises raisons. Et, globalement, l'état se fout de savoir si tu es marié ou pas. Nous ne sommes pas en Russie. Ils sont plus intéressés par le fait que tu aies des enfants et que tu paies des impôts. L'intervention de l'état, c'est dans le but de limiter les conflits et de préserver la paix sociale. Les positions judiciaires n'arrangent jamais personne : les pensions alimentaires sont toujours trop élevées pour ceux qui les paient, trop basse pour ceux qui les perçoivent.

Croire que le droit ne sert qu'à régler autre chose que des conflits potentiels ou avérés, c'est illusoire. Et, non, le droit ne permet pas de conserver les privilèges des dominants, sauf à considérer que certains groupes sont des dominants quand ils sont dominés (exemple : le droit de la consommation, la loi Badinter de 85, la loi de 89...).

Il y a des droits entiers qui ne sont que cela, par contre (le droit des assurances, par exemple).
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