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Re: Hier j'ai joué à un truc et j'ai envie d'en parler ici

Publié : mer. févr. 10, 2016 5:19 pm
par XO de Vorcen
Jeudi dernier nous avons fini le mini-scénario Folie climatique paru pour Chroniques Oubliées Fantasy et joué en Savage Worlds.

Il nous aura fallu 4 courtes séances en ligne pour cela malgré le format. Mais nous avons pas mal digressé et pris le temps de tirer des personnages qui serviront peut être à terme pour la campagne Anathazerïn. Sans vraiment rajouté de scène, j'ai pris le temps d'étoffer.

Les lieux, prétexte à l'introduction du groupe
Deux royaumes frères en guerre depuis des générations séparés par un fleuve au milieu d'une immense plaine fertile. Ceux-ci se disputent la possession d'une bande de terre entre le fleuve et un affluent majeur, tantôt à l'un, tantôt à l'autre selon le hasards des armes. Le Royaume Oriental vient juste de le reconquérir et une trêve précaire est signée, comme tant de fois par le passé. Le fleuve coule vers les collines inhabitées du Nord avant de s'enfoncer dans les hauts plateaux, grande steppe peuplée de clan orques nomades.

Le groupe
Tous sont frères et sœurs d'arme depuis longtemps (PJ créés directement au rang aguerri) et appartiennent à une compagnie mercenaire, les Fiers de Hache, servant actuellement les Orientaux. Ils ont combattu récemment en bataille rangée et après de lourdes pertes. Les 4 PJs sont des Puinés (vétérans) et ont reçu des bleus (cadets) à encadrer et former (6 alliés pour étoffer le groupe). Comme c'est une période de trêve, la compagnie est en demi-solde et morcelée en petites sections. Chacune a des tâches spécifiques et doit sauter sur l'occasion d'arrondir leur solde. Celle formé des PJs et leurs cadets fait dans la patrouille rurale le long du fleuve dans le Nord du Royaume Orientale.

Les puinés (PJs aguerris)
- Violette Drian, grande gueule bagarreuse portée sur la boisson.
- Clegis Holsborn un homme mûr, un roc costaud et une montagne de muscles adepte de la hallebarde. Il préfère l'action aux palabres mais dispose d'une code d'honneur personnel.
- Grenouille, jeune archère aimant bondir de couvert en couvert.
- Split est un homme mûr assez fluet. Plutôt causant c'est le porte-parole et négociateur de la section. Conscient de son gabarit, il préfère soutenir ses compagnons à l'arc. Mais quiconque viendra lui chercher des noises trouvera Charogne, son fidèle molosse, sur son chemin.

Les cadets (extras alliés bleusaille)
J'ai typé rapidement les cadets pour que ce ne soit pas que de la chair à canon. Ils ont grosso-modo un profil commun avec 1 ou 2 traits particuliers pour compenser d'éventuelles absences chez les PJs (mais sans le dé du héros pour le coup)
- Lacogne : fort comme un bœuf, bête comme un âne mais indéfectible.
- Belle Gueule : coureur de jupon compulsif
- La plaie : intrépide, il a toujours une blessure en cours de guérison
- Furet : de grandes dents et de petits oreilles rognées par la justice pour larcin avant d'intégrer la Compagnie.
- Pal : asocial et taiseux, il préfère la compagnie des bêtes. Il a rejoint la compagnie quand ses fourrageurs ont razzié le troupeau de moutons dont il avait la garde. Il s'occupe actuellement des montures.
- Sauterelle : fillette maline collée dans les pattes des PJs. Elle prétend avoir atteint l'âge du choix même si avec sa petite carrure le doute subsiste. Elle compense par une énergie débordante. Le capitaine en personne a prié officieusement les PJs de veiller sur elle le temps qu'elle s'aguerrisse. Certaines mauvaises langues prétendent qu'elle serait fille d'un(e) gradé(e) (un(e) aîné(e)) des Fiers de Hache qui se serait échappée de sa pension.

L'histoire
En ce début d'automne où le temps reste estival, la section patrouilles les villages au pied des collines du Nord quand ils se trouvent pris sans signe avant coureur dans un blizzard. En catastrophe et n'étant pas vêtu pour ce climat, ils se dirigent en hâte vers un bosquet entraperçu avant que la visibilité ne chute à quelques pas pour y tendre une tente de fortune. Tout à coup une gueule surgit du néant blanc suivi de griffes monstrueuses qui envoient à terre Violette (surprise, relance à l'attaque, explosion des dégâts, il faudra un jeton pour encaisser suffisamment et éviter de justesse l'état critique d'entrée de jeu). Les compagnons arrivent à tuer l'énorme ours blanc, une créature dont ils n'ont jamais entendu parler. Le temps se calme. Avec la visibilité de retour, la section réalise que la neige s'étend sur quelques centaines de pas, guère plus.

Après 2-3 autres aberrations climatiques, le groupe arrive dans un village ayant souffert de-ci de-là de la grêle, de la foudre et autres joyeusetés. Les habitants et leur représentants sont enthousiastes de voir arriver aussi rapidement des gens du Dragon flamboyant, une compagnie mercenaire rivale servant également leur employeur. Ils expliquent la méprise mais apprennent en retour qu'un sorcier crée le chaos dans le coin. Le chef a envoyé une requête à ce sujet chez leur concurrents. Sa fille les prend à part pour leur expliquer qu'elle pense que c'est son amoureux qui est pris pour un sorcier et elle les supplie, contre espèce sonnantes et trébuchantes, de l'épargner.

Le soir tombant et Violette étant grièvement blessée, la troupe prend ses quartiers à l'auberge. Au vu des toits alentours dévastés par des phénomènes climatiques, ils déclinent l'offre des chambres à l'étage pour le dortoir du rez-de-chaussée. La rebouteuse du coin vient s'occuper de Violette tandis que Split et Clégis mettent fin aux ébats de Belle Gueule et d'une villageoise à coup de seau d'eau. Ce premier se verra assigner la première garde. Mais c'est durant son tour que Sauterelle éveillera Grenouille pour lui faire part de mouvements furtifs, de grattements et de ricanements provenant de la cour de l'auberge. Celle-ci lui demande d'éveiller les autres et se faufile sur la pointe des pieds vers l'étage avec son arc. Sauterelle réveille les hommes puis cavale à l'étage retrouver sans discrétion Grenouille pour lui annoncer que Violette ne se réveille pas. Un peu agacée par le bruit de sa novice et pensant que Violette s'est encore pintée avant de dormir elle ordonne à Sauterelle de lui renverser un pichet d'eau sur la tête. Celle-ci repart avec le même enthousiasme peu discret s'acquitter de sa commission avant de revenir rendre compte de l'inefficacité du procédé au moment où Grenouille se préparait à se hisser silencieusement sur le toit par une lucarne.

Pendant ce temps là Clégis a investi la cour sans rien y trouver. Split en appui finit par trouver des traces d'énormes chiens devant la porte de l'écurie. Pal qui y dormait en sort rassuré par la présence de ses frères d'arme et confirme les ricanements et grattement sur le battant de la porte.
Clégis tentera en vain de suivre les traces à la lueur d'une torche avec des cadets tandis que Split ayant quelques connaissances de guérisseur constatera que Violette est dans le coma, qu'elle est assez froide et que l'humidité n'y est pas pour rien. Plus alarmant, le cruchon qu'elle a emmené au lit est à peine entamé. Au petit matin ils envoient quérir la rebouteuse qui confirme que ce sont ses soins qui l'ont plongé dans un profond sommeil réparateur (jet de récupération en 1 jour au lieu de 5, j'ai pris des liberté avec la règle d'or. Violette passe de -3 à -1). Par contre comme Violette n'avait écouté que d'une oreille distraite les recommandations d'abstinence d'alcool, elle se paiera la gueule de bois la plus carabinée de sa vie (pure rollplay).

Les mercenaires partent sur la piste des chiens et finissent par les rattraper et les abattre. Ils sont gros, bossus, avec un museau aplati et produisent d'affreux ricanements (des hyènes inconnus des PJs). Puis ils se rendent à la ferme de l'amoureux pour constaté qu'elle est prise dans une gangue de glace. La famille a été massacrée, la ferme a subit un début de pillage avant que les agresseurs ne se débandent. Une flèche orque leur indique la nature des attaquants. C'est inquiétant car humains et orques restent chacun sur leurs terres. Seuls quelques marchands connus commercent avec les clans frontaliers.

La journée étant bien avancée avec la chasse aux hyènes, la troupe décide de remettre la traque au lendemain et se replie au village où elle rencontre le groupe dépêché par les Dragons flamboyants. Après quelques amabilités de rigueur, les deux troupes décident de faire front unique face à la menace orque. La magicienne des dragonneux écrit un message pour ses aînés avant de plier en oiseau puis d'une formule magique lui fait prendre son envol. Ne disposant pas de tels artifices mais désireux de prévenir leur hiérarchie, les Fiers de Hache dépêchent Pal et Sauterelle pour mettre cette dernière à l'abri.

Le lendemain la traque les amène à un campement planqué dans les collines après avoir éliminé deux sentinelles. Trois yourtes, une quinzaine d'orques selon les traces avec seulement une poignée en vue. L'assaut est donné. Clégis et Violette se rue sur la plus grande yourte pour la renverser, empêtrant le chef et sa compagne. L'affrontement est poussif malgré leur supériorité numérique. Les orques les dominent d'une bonne tête et encaissent des coups qui auraient couché de simples humains. Le chef orque n'arrive à se dépêtrer que tardivement et le dernier de ses guerriers tombe. Assailli sous le nombre, il succombe à son tour. C'est alors qu'une patrouille de quatre orques de retour au camp se manifeste après avoir pris en otage les deux archers dragonneux postés sur une hauteur. La négociation s'engage par signe faute de langage commun. Les quatre créatures semblent se réjouir de la mort de leu leader. Elles expliquent qu'elles vont récupérer leurs affaires et un survivant et repartir vers les hauts plateaux en échange de la libération des otages. Ce qui leur ait accordé à contrecœur.

De retour à la ferme, la traque reprend depuis la piste solitaire jusqu'à une grotte où un homme vit en haillons. C'est l'amoureux qui les conjurent de partir pour leur bien. Comme ils n'en font rien et avancent ils passent en un clignement de paupière d'un beau ciel bleu à la pénombre d'une forte pluie d'orage avec roulement de tonnerre. Quand Split tire plus ou moins à l'aveugle avec sa fronde sur la silhouette devinée dans le renfoncement rocheux, la foudre se déchaine. Split s'en tire de justesse. Deux dragonneux s'écroulent ainsi que La plaie. La plupart décide de se retirer en trainant les blessés hors de la zone. La magicienne semble terrorisée par la puissance anormale déchaînée. Split se rue vers la grotte suivi de Grenouille. La foudre les rate à nouveau. L'homme gît inconscient. Ils l'entravent et attendent la fin de l'épisode orageux. Tout le monde les rejoint. Les dragonneux lui mettent un collier de fer incrusté de gemmes brutes sensées l'isoler de la magie ambiante. Décision est prise de l'abattre si cela ne suffit pas. L'homme est réveillé. Il explique rapidement qu'il ne sait pas trop ce qui lui arrive mais constate que cela se produit en sa présence. Tout se passe relativement bien jusqu'aux menaces de l'utiliser comme arme vivante chez les orques. L'homme sue de peur tandis que la température monte en flèche. Il est aussitôt décapité. Une fois encore la mage est ébranlée qu'il ait pu produire cet effet malgré l'entrave antimagie.

Il ne reste plus qu'à rentrer au village, partager avec les dragonneux la récompense, faire de la peine à la fille du chef. Et puis rentrer affronter le Capitaine après lui avoir renvoyé Sauterelle alors qu'il s'était empressé de l'éloigner. Mais c'était pour son bien...

Re: Hier j'ai joué à un truc et j'ai envie d'en parler ici

Publié : mer. févr. 10, 2016 8:58 pm
par Najael
Zeben a écrit :
Udo Femi a écrit :J'ai eu les mêmes aussi, toujours un pain de C4 dans le sac à dos à Always|Never|Now et ses multiples missions infiltration et discrétion.
Je vois pas du tout de qui tu parles.
J'ai la réponse à ma question donc.(que j'estimais à 98% de chances tout de même)

Re: Hier j'ai joué à un truc et j'ai envie d'en parler ici

Publié : mer. févr. 10, 2016 9:45 pm
par Rahyll
Zeben a écrit :
Udo Femi a écrit :
bheng a écrit :2eme partie de Blade in the dark..
Je dois être très mauvais MJ: c'est un jeu d'infiltration et la première fois mes subtils PJ ont fait exploser un petit pâté de maisons, cette fois ci ils ont déclenché 3 incendies et une émeute...
Oh la vache, ça promet.
J'ai eu les mêmes aussi, toujours un pain de C4 dans le sac à dos à Always|Never|Now et ses multiples missions infiltration et discrétion.
Quand on se mettra à BitD, on sera pas dépaysés alors.
Je vois pas du tout de qui tu parles.
Moi non plus, ça pue la diffamation tout ça !!!

Re: Hier j'ai joué à un truc et j'ai envie d'en parler ici

Publié : mer. févr. 10, 2016 11:39 pm
par Da Beast
XO de Vorcen a écrit : En ce début d'automne où le temps reste estival...
Merci pour la belle histoire en espérant une suite :yes:

Re: Hier j'ai joué à un truc et j'ai envie d'en parler ici

Publié : jeu. févr. 11, 2016 8:49 am
par mass
hier testé Technoir.

Franchement une table bien sympa, avec un Mj que je découvrais et qui nous découvrait et qui nous as tout de suite mit bien à laisse, pour faire une partie des plus plaisantes.
Une bonne soirée.

le système est très simple à prendre en main.

Re: Hier j'ai joué à un truc et j'ai envie d'en parler ici

Publié : jeu. févr. 11, 2016 9:20 am
par Zeben
Najael a écrit :
Zeben a écrit :
Udo Femi a écrit :J'ai eu les mêmes aussi, toujours un pain de C4 dans le sac à dos à Always|Never|Now et ses multiples missions infiltration et discrétion.
Je vois pas du tout de qui tu parles.
J'ai la réponse à ma question donc.(que j'estimais à 98% de chances tout de même)
Rahyll est un incorrigible bourrin... :roll:

Re: Hier j'ai joué à un truc et j'ai envie d'en parler ici

Publié : jeu. févr. 11, 2016 9:25 am
par Merlock
Zeben a écrit :Rahyll est un incorrigible bourrin... :roll:
On dit "joueur intuitif".

Re: Hier j'ai joué à un truc et j'ai envie d'en parler ici

Publié : jeu. févr. 11, 2016 9:58 am
par Udo Femi
ou "pratico-pratique"

Re: Hier j'ai joué à un truc et j'ai envie d'en parler ici

Publié : jeu. févr. 11, 2016 10:33 am
par Najael
Zeben a écrit :Rahyll est un incorrigible bourrin... :roll:
Bien essayé. :charmeur

Re: Hier j'ai joué à un truc et j'ai envie d'en parler ici

Publié : jeu. févr. 11, 2016 11:38 am
par Mangelunes
KamiSeiTo a écrit :Cette semaine j’ai fait une partie de
Mangelunes a écrit :Perdus sous la pluie
Toi, tu viens de me donner la patate pour la journée ! Bisous !

Concernant la narration, une des règles les moins fonctionnelles du jeu c'est celle qui demande aux "MJs" de parler de leur personnage à la troisième personne. Cela ne marche jamais, ou presque. Du coup faut plus le voir comme un idéal, mais clairement mieux vaut laisser tranquille les joueurs qui veulent rester in character.

Pour la cohérence du monde, je trouve que c'est bien compensé par la brièveté des parties, par le côté inconstant des enfants et par l'aspect onirique du monde. Cela reste un effort collectif bien sûr, souvent ce qui ne correspond pas est mis de côté et oublié.
Je me demande aussi si Mangelunes pense que c’est vraiment un jeu qui peut faire peur, où on peut frissonner pour sn enfant/s’attacher à lui et (dans mon sens de ce mot, je vais pas relancer le débat) s’immerger dans son perso. J’ai fait tout le jeu en pure posture intellectuelle d’auteur et je pense que c’était pareil pour les autres. On a été MJ pendant tout le jeu, quitte à incarner de temps à autre un PNJ (son "propre" perso).
Mais bon, je souligne les limites mais c’était très cool, la partie était rapide et composée uniquement de descriptions donc très chouette et porteuse. J’ai vraiment bien aimé.
Ca a marché plutôt bien pour moi, j'avoue, je me laisse généralement assez bien embarquer dans l'ambiance horrifique. Et j'ai eu de petits moments de flippe plutôt rares en jdr - je me souviens encore de la silhouette en ciré jaune frappant à la porte, ou de la girafe pelée du zoo et de son cri terrifiant.

Par contre, aucune de mes parties n'a été 100 % sérieuse - joueurs en train de trembler, concentration maximale, etc. On rigole beaucoup à se faire des sales coups, à tenter d'être le survivant ou au pire à emporter quelqu'un avec soi, et à s'en prendre plein la tronche. C'est normal, cela fait partie du jdr à mon sens.
Dernier point, sur le livre, l’objet est très chouette, je trouve les illustrations très chouettes et à propos, dommage que la fiche de perso soit si ratée (esthétiquement). ^^’
Pour son petit prix, pour un jeu qu’on peut ressortir sur le pouce pour faire une partie courte et intense, je le recommande vivement aux amateurs de jeu du genre (Fiasco, Prosopopée, etc.). n_n
C'est marrant, d'autres personnes n'aiment pas les illustrations mais adorent la feuille de personnage (enfin bon, les "contre" ont à chaque fois des arguments valides hein, c'est clairement perfectible esthétiquement). ;)

Re: Hier j'ai joué à un truc et j'ai envie d'en parler ici

Publié : jeu. févr. 11, 2016 11:43 am
par Ozen
Troisième session de Sur les Frontières hier, avec un méchant mysogine et tatoué, des barbares aux yeux troublants, des aigles géants, un paquet de points de destin grillés et une situation qui a échappé à qui croyait la contrôler.

Envoyés en mission suicide par un Héros qu'ils sont sensés remplacer et qui ne veut pas décarrer de son poste, les quatre aspirants héros arrivent à la citadelle de Zoroddu, un barbare avec lequel on les envoie négocier... sans aucun argument ni élément. Le bonhomme vit dans une citadelle impressionnante, au sommet d'un éperon rocheux, et ses hommes montent des aigles géants. Rien à voir avec le tas de boue et de cailloux dans lesquelles les (maigres) troupes impériales sont retranchées (ils apprendront plus tard qu'il s'agit d'une nécropole et que leurs troupes ne doivent leur salut qu'aux réticences des barbares à aller se battre au-dessus de leurs morts...). La mission infiltration foire et les gamins se font prendre en plein cœur de la citadelle. Mais le plus geignard des gosses parvient à s'imposer durant les négociations, alors que personne ne misait sur lui. Grosse rancœur de la part des deux jeunes aspirants leaders.

Le retour à leur citadelle se déroule relativement bien jusqu'à ce qu'ils repèrent des troupes en armes qui se dirigent dans le même sens.
S'ensuit une bataille épique qui voit la fuite du Héros et notre geignard pacifier l'ennemi grâce à un très beau tour de force (et un coup de main de la discrète Lilla qui aide aux négociations en sabotant les accords tout juste acceptés par Zoroddu).

Moralité: C'est chouette, les personnages sont là, le décor est bien stimulant, le jeu tourne et, si ça manque encore peut être d'une ou deux scène de roleplay un poil plus intense, caramba, c'était une sacrée session!
Un compte-rendu dès que passible sur La Partie du Lundi.

Re: Hier j'ai joué à un truc et j'ai envie d'en parler ici

Publié : jeu. févr. 11, 2016 12:09 pm
par Steve J
KamiSeiTo a écrit :Je me demande aussi si Mangelunes pense que c’est vraiment un jeu qui peut faire peur, où on peut frissonner pour sn enfant/s’attacher à lui et (dans mon sens de ce mot, je vais pas relancer le débat) s’immerger dans son perso. J’ai fait tout le jeu en pure posture intellectuelle d’auteur et je pense que c’était pareil pour les autres. On a été MJ pendant tout le jeu, quitte à incarner de temps à autre un PNJ (son "propre" perso).
J'avais fait un CR d'une partie particulièrement horrifique(le premier playtest du jeu sans Mangelunes ceci expliquant peut-être cela :mrgreen: ). Je ne dis pas qu'on était terrifiés mais on était clairement chancelants à la fin de la partie.
Après plusieurs parties je peux affirmer que l'ambiance peut changer du tout au tout.

Re: Hier j'ai joué à un truc et j'ai envie d'en parler ici

Publié : jeu. févr. 11, 2016 1:41 pm
par bheng
Suite de nos aventures à blades in the dark (un peu gâché par la joueuse qui est pas du tout du tout rentrée dans l'histoire, peut être par ma faute, je mène l'enquête).
Bon, ils ont voulu provoquer un massacre de la StBartelemie en faisant s'affronter 2 processions dédiés à deux dieux différents le même jour (dans le but d'affaiblir leurs rivaux respectifs).
En pratique, aller demander aux GO l'heure, l'itinéraire, le nombre de croyant attendu à la processions, quand on ne bosse pas à la préfecture, ça n'est pas une bonne idée.
Du coup ça c'est transformer en mission de sauvetage de l'assassine du groupe, "baptisé" par les membres du Culte de l'extase de la chair, en présence de la souveraine Pontif et de 2000 fidèles (PEGI18).
Bon, faire exploser une bombe dans le tambour bondé de monde et exiter les fidèles attendant de participer à la cérémonie contre les haut dignitaires en les accusant de pas vouloir laisser leur tour, c'était efficace. En revanche, ça 'n'était pas discret.

Re: Hier j'ai joué à un truc et j'ai envie d'en parler ici

Publié : jeu. févr. 11, 2016 2:04 pm
par KamiSeiTo
@ Mangelunes : eh bien j'en suis ravi. J'adore filer des patates (euh... Nan, pas dans le sens pugiliste. >_<")

Je note pour la troisième personne et le laisser tranquille. J'ai aussi un jeu sur le feu où je demande aux joueurs de narrer d'une certain façon, et au tout début je voulais le faire appliquer de façon stricte. Mais ça casse l'élan, voire la motivation, je me suis aussi rendu compte que c'est contre-productif et j'ai maintenant adopté le même point de vue que toi : il faut l'encourager mais laisser aux joueurs le temps de s'y faire, de s'y essayer et d'y aller tant qu'ils sont à l'aise (a.k.a que ça ne les bloque pas dans leur narration, je veux pas les voir préférer se taire ^^"). Un idéal à atteindre.

C'est amusant que tu parles de monde onirique, je ne sais pas ce que tu mets derrière ce mot exactement, et je n'ai pas eu l'occasion de lire le livre (juste le feuilleter), mais c'est ce qui nous a gêné à un moment. ^^'
Pour étayer un peu ce "souci" de cohérence, on en a eu 2. Un ultra mineur et qui n'a pas posé de problème, juste après la partie en débrief on a partagé qu'on était plusieurs à avoir remarqué cette "incohérence" finalement pas forcément gênante. On sentait clairement une ambiance 21è siècle chez l'un (radio-réveil, interrupteurs) et une ambiance plus fin 19è chez une autre (carosse, lampe à huile). Ça pourrait être un mélange étrange volontairement sympa, mais dans les faits c'était un manque d'écoute des joueurs, même si a posteriori on s'est dit "mais venaient-ils de la même époque, ces enfants ?! tin ! tin ! tin ! ♪♫..."

Le deuxième, et c'est là que j'en viens à l'onirique, c'est qu'on avait une ambiance à mes yeux (et visiblement aux yeux de tous sauf un) fantastique. Le fantastique littéraire, où on peut encore douter entre interprétation naturelle ou surnaturelle des choses (on était aux ¾ de la partie, en gros) et justement un des joueurs a commencé à narrer un élément clairement surnaturel dans une veine onirique (un hameau dont on avait dit qu'il faisait 5 maisons, et en voulant en sortir il nous a décrit un "labyrinthe" de maison qui faisait qu'on n'arrivait pas à sortir du village). Et le joueur qui nous faisait la partie de découverte l'a interrompu pour lui dire que ça semblait hors canon justement, puis on a repris (en restant dans le fantastique). Non pas que PSLP ne le permette pas, mais c'était pas ce qu'on avait développé, sauf bien sûr pour ce joueur pour qui c'était parfaitement dans le ton qu'il voyait onirique.

Bon voilà, je détaille un micro point de rien du tout, ça n'a été un "problème" que 4 secondes 30. J'en parle parce que c'est une des choses qui font que même si j'aime jouer à des jeux à narration partagée, j'ai une préférence pour les jeux où un MJ (ou une paire de MJ ou un référent ou le bouquin lui-même ou autre) peut donner une direction. Un chef d'orchestre, en fait.

OK pour l'horreur, Mangelunes & Steve J. Je vous dirai après ma prochaine partie, si j'ai eu un peu plus "peur". n_n
Et je pense qu'aucune partie d'aucun jeu d'ambiance ne se déroule sans moment de rires, de sorties d'immersion, de méta ;) bien évidemment. Heureusement à mon sens.

Pour finir sur la feuille de perso, elle est chouette, c'est juste [mode subjectif]l'horrible[/mode subjectif] rond en haut à droite avec le nom du jeu que je trouve dommage. ^^"

Re: Hier j'ai joué à un truc et j'ai envie d'en parler ici

Publié : jeu. févr. 11, 2016 4:07 pm
par Cryoban
Mangelunes a écrit : ou de la girafe pelée du zoo et de son cri terrifiant.
Le cri terrifiant de la girafe, on en parle jamais assez.