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Je me rappelle avec lu des Agatha Christie vers 12/13 ans pendant des vacances où je m'emmerdais.

tauther a écrit : ↑lun. mars 03, 2025 10:49 pm Je me rappelle avec lu des Agatha Christie vers 12/13 ans pendant des vacances où je m'emmerdais.

OK, Agatha Christie c'est pas Kant, mais je pense qu'à 12/13 ans, on passe à côté de pas mal de choses (sans parler de l'Angleterre des années 20-30). J'en ai lu que quelques-uns, mais c'est pas juste du whodunit AMHA - par exemple, "Le vallon" ou "Le miroir se brisa".

Federico67 a écrit : ↑lun. mars 03, 2025 11:39 pm

tauther a écrit : ↑lun. mars 03, 2025 10:49 pm Je me rappelle avec lu des Agatha Christie vers 12/13 ans pendant des vacances où je m'emmerdais.

OK, Agatha Christie c'est pas Kant, mais je pense qu'à 12/13 ans, on passe à côté de pas mal de choses (sans parler de l'Angleterre des années 20-30). J'en ai lu que quelques-uns, mais c'est pas juste du whodunit AMHA - par exemple, "Le vallon" ou "Le miroir se brisa".

Bien sûr, ça dépend lesquels, mais les grands classiques comme Mort sur le Nil sont à mon avis très accessibles et haletants pour un/e jeune ado.

Conan Doyle, du coup ?
et les Harry Dickson de Jean Ray.

Je citerai bien aussi les Boileau-Narcejac et Frédéric Dard, mais c'est peut-être un peu rude (non pas que la langage soit trop soutenu mais chez les deux, il y a un côté inexorable de la chute du protagoniste qui peut-être assez désagréable pour ceux habitués au happy endings).

Y avait aussi les Gaston Leroux et Maurice Leblanc, mais ça date un peu...

Tgx a écrit : ↑mar. mars 04, 2025 3:22 pm Y avait aussi les Gaston Leroux et Maurice Leblanc, mais ça date un peu...

Pour avoir relu du Gatson Leroux récemment (Fantôme de l'Opéra) et aussi du Maurice Leblanc (La Demoiselle aux yeux verts) je peux dire sans hésitation que ce sont quand même des romans et un style d'écriture plutôt chiants.

Y a des chouettes moments et des chouettes idées dans les deux cas, mais je ne vois pas mal fille de 13 ans avoir la patience de s'enquiller ça.

Le fantôme de l'Opera est probablement le plus rude mais j'ai de bons souvenirs des romans avec Rouletabille et des Arsène Lupin. Je devais lire ça à 10 ans. Bon ok, j'avais déjà lu le Seigneur des anneaux à cette époque...

Ce que je ne conseillerais pas en revanche, bien que lu à la même époque, c'est les mystères de Paris d'Eugène Sue. Je ne crois pas que je pourrais le relire aujourd'hui.

Sinon y a le roman noir américain classique (Chandler, Chase, Hammett) mais c'est un tout autre style...

Tgx a écrit : ↑mar. mars 04, 2025 3:46 pm Le fantôme de l'Opera est probablement le plus rude mais j'ai de bons souvenirs des romans avec Rouletabille et des Arsène Lupin. Je devais lire ça à 10 ans. Bon ok, j'avais déjà lu le Seigneur des anneaux à cette époque...

Oui, c'est pas loin d'une purge le Fantôme de l'Opéra...

Ce que je ne conseillerais pas en revanche, bien que lu à la même époque, c'est les mystères de Paris d'Eugène Sue. Je ne crois pas que je pourrais le relire aujourd'hui.

Pour une raison qui paraitra évidente à ceux qui connaissent un peu ma vie de rôliste, il est sur ma pile à lire...

Gridal a écrit : ↑lun. mars 03, 2025 6:16 pm Je préfère éviter la fantasy. Elle m'a demandé précisément de l'enquête ou du fantastique (au sens premier du terme : l'intrusion du surnaturel dans dans un univers réaliste). J'ai noté toutes vos conseils fantasy, mais ça sera pour une autre fois !

J'y pense : ça vaut quoi les Chair de poule de R. L. Stine ? Je sais que c'est culte pour pas mal de gens, mais je suis complètement passé à côté quand j'étais enfant et j'en ai jamais ouvert un.

De mémoire, ce n'était pas si mal, mais bien loin, qualitativement, des maîtres du fantastique.

Ma fille avait bcp aimé la série "Prémonitions" de L.J. Smith (3 tomes).

Elle avait enchaîné sur les Night World...

A voir si ça se trouve encore.

Merci à vous pour les idées !

Tgx a écrit : ↑mar. mars 04, 2025 3:46 pm  et des Arsène Lupin

Pour les Arsène lupin, je suggère de privilégier le nouvelles, plutôt que les romans...

J'ai enfin fini le court recueil de nouvelles de Ray Bradbury The Illustrated Man (L'Homme Illustré en VO).

J'aurais rarement autant galéré à finir un bouquin aussi court.

Quand on lit de la SF classique (ici, années 40-50) on a toujours le souci de comment ça a vieilli.

Ici, la réponse pour moi est sans équivoque "très mal". Autant quand je lis Asimov à la même époque, j'arrive quand même à me projeter, autant là, j'ai l'impression de voir des fusées comme dans Tintin à tous les étages, les nouvelles sont souvent trop longues, et les thématiques (à une exception près) ne me parlent pas du tout. La société Américaine des 50s est omniprésente, au point que c'en est très pesant.

La seule nouvelle qui a mes yeux sort du lot, c'est "The Other Foot" qui aborde les questions raciales avec une modernité surprenante pour la période où elle a été écrite.

Sorti de ça, je n'ai vraiment pas accroché, et je me demande si mes souvenirs de Fahrenheit 451 et des Chroniques Martiennes sont déformés ou si The Illustrated Man est vraiment moins bon...

(Ma critique en Anglais qui dit essentiellement la même chose ici :
https://benfelten.blogspot.com/2025/03/ ... dbury.html)

Dernière lecture:



"Sinistre réputation" par Miranda James.

Avec ses couvertures soignées mettant en scène l’ombre d’un félin dans diverses postures, la série du “chat du bibliothécaire” a attiré plusieurs fois mon regard lorsque je flânais dans mes librairies favorites. Lorsque deux volumes de cette collection sont apparus dans la boîte à livres en face de chez moi, je n’ai pas hésité longtemps pour les en extraire, histoire de pouvoir satisfaire ma curiosité…

Charlie Harris est bibliothécaire dans la ville d’Athena, aux Etats-Unis. Sa particularité? Il est l’heureux propriétaire d’un très gros chat, un “maine coon”, pour être plus précis, comme il ne manquera pas de rappeler l’espèce de son animal de compagnie à quatre ou cinq reprises dans ce volume, le quatrième de la série… Il a aussi une fâcheuse tendance à être impliqué dans des histoires de meurtres, et porte à cette occasion assistance à la police, qui, c’est bien connu, adore que des civils viennent mettre leurs nez dans leurs enquêtes.

Dans ce volume, la victime est Vera Cassity, une dame au caractère assez épouvantable, membre de l’amicale des amis de la bibliothèque, que tout le monde déteste en ville: le shérif de la ville ne manque donc pas de suspects. Charlie va donc mener l’enquête à l’ancienne, comme dans les romans d’Agatha Christie qu’il semble affectionner particulièrement… Il interroge les suspects, fouille dans les archives de la ville, fait une reconstitution et rassemble les indices, patiemment au fil des pages. Il est presque toujours accompagné de son chat, qui mendie de la nourriture, se fait caresser à qui mieux mieux, et vit globalement une vie de félin très banale, mais que l’auteur va vous détailler par le menu, page après page.

Lorsque j’étais étudiant, une de mes amies était une inconditionnelle des chats, qui ne se lassait pas de nous répéter qu’elle adorait ces animaux, dès qu’un silence se faisait dans la conversation. Je m’imagine que l’auteur de cette série de romans a le même genre d’amour inconditionnel et irrationnel pour les félins domestiques. C’est sympa, mais ça ne suffit pas pour écrire des romans policiers.

En résumé: si vous êtes un inconditionnel des chats et des romans policier, ce roman est fait pour vous. Sinon, sa lecture est largement dispensable.


Lectures de 2025:

Gridal a écrit : ↑lun. mars 03, 2025 6:16 pmJ'y pense : ça vaut quoi les Chair de poule de R. L. Stine ? Je sais que c'est culte pour pas mal de gens, mais je suis complètement passé à côté quand j'étais enfant et j'en ai jamais ouvert un.

Un de mes amis en était fan dans son adolescence, puis en a relu une fois adulte. Visiblement, ça ne gagne pas à la relecture, notamment les cliffhangers achifaciles des fins de chapitres. Mais quand on découvre le genre, ça ne pose sans doute pas autant problème.
Aucune idée sur les autres aspects de ces livres, en revanche : je n'en lisais pas moi-même.

Sammael99 a écrit : ↑mar. mars 04, 2025 3:33 pm

Tgx a écrit : ↑mar. mars 04, 2025 3:22 pm Y avait aussi les Gaston Leroux et Maurice Leblanc, mais ça date un peu...

Pour avoir relu du Gatson Leroux récemment (Fantôme de l'Opéra) et aussi du Maurice Leblanc (La Demoiselle aux yeux verts) je peux dire sans hésitation que ce sont quand même des romans et un style d'écriture plutôt chiants.

Y a des chouettes moments et des chouettes idées dans les deux cas, mais je ne vois pas mal fille de 13 ans avoir la patience de s'enquiller ça.

Eh bien, ça dépend beaucoup de ses goûts. S'il y en a un à lui faire essayer, c'est Le Mystère de la chambre jaune, qui existe en éditions jeunesse illustrées (enfin, ça existait en Folio junior édition spéciale). Pas grave si elle ne le finit pas, ce sera déjà très bien qu'elle y ait goûté. Possible d'enchaîner sur le film avec Denis Podalydès ensuite.
Le Parfum de la dame en noir, je l'ai lu il y a peu de temps et pour le coup le rythme est très différent, ça passerait certainement moins bien.

Sammael99 a écrit : ↑mer. mars 05, 2025 12:07 pmQuand on lit de la SF classique (ici, années 40-50) on a toujours le souci de comment ça a vieilli.

Ici, la réponse pour moi est sans équivoque "très mal". Autant quand je lis Asimov à la même époque, j'arrive quand même à me projeter, autant là, j'ai l'impression de voir des fusées comme dans Tintin à tous les étages, les nouvelles sont souvent trop longues, et les thématiques (à une exception près) ne me parlent pas du tout. La société Américaine des 50s est omniprésente, au point que c'en est très pesant.

Bradbury est un grand écrivain tout court, mais pas "de science-fiction", au sens où il ne se plie pas du tout aux codes habituels du genre. Même dans les Chroniques martiennes, on a zéro détail technique sur le fonctionnement des fusées, il n'en a très visiblement rien à faire : ce qui l'intéresse, c'est la colonisation, l'imaginaire collectif, le passage du temps, le nucléaire et effectivement la société américaine de son temps envers laquelle il est très critique. C'est aussi un auteur dont le style lorgne régulièrement vers la prose poétique et qui vaut beaucoup par la force de son style et de la construction de ses nouvelles (pour moi, c'est un maître du genre). Personnellement, j'adore, mais c'est sûr que ça n'a rien, mais alors rien à voir avec Asimov (chez Asimov, on voit aussi la société américaine du milieu du XXe siècle, mais le peu de nouvelles de lui que j'ai lues ne montrent pas le moindre recul critique et ont assez mal vieilli pour le coup).

Dans L'Homme illustré, pour autant que je m'en souvienne, c'est pareil. Je n'ai pas le temps de refeuilleter le volume, mais, de ce dont je me souviens en revoyant le sommaire, il y a de petites merveilles quand même. La Pluie se passe sur une planète où il pleut tout le temps, mais ce n'est pas du tout une nouvelle sur le climat des exoplanètes, c'est une nouvelle sur la cruauté des enfants. Pareil dans L'Heure H mais je ne suis pas objectif parce que ça été l'une de mes premières lectures dans la catégorie "nouvelle sur une invasion extra-terrestre" et elle m'a incroyablement marqué.

De même, je deconseille Flaubert, même si salambo est plus rythmé que le reste.
Dard, chase et fleming je lisais cela en cm2, mais je suis pas forcement un modèle.
Fleming lu en vf, j ai de bon souvenir de lecture mais comment dire on est en plein homobritanicus superior, je deconseillerai donc.
Chase de memoire les romans situé en France sont assez tourné vers l'espionnage donc guerre froide, le cycle en floride est plus générique, mais on reste sur du roman noir.
Dard j adore mais on est vraiment dans du roman noir.
Le horla peut etre une bonne introduction au fantastique, de meme Poe.
Sinon les contes fantastiques de Conan Doyle, une serie de nouvelle sur le fantastique, d'ailleurs ses nouvelles sur le sport et les medecins ou l'histoire sont assez sympathiques.
Fantomas je n ai absolument pas acroché.
 

Sammael99 a écrit : ↑mer. mars 05, 2025 12:07 pm Ici, la réponse pour moi est sans équivoque "très mal". Autant quand je lis Asimov à la même époque, j'arrive quand même à me projeter, autant là, j'ai l'impression de voir des fusées comme dans Tintin à tous les étages, 

Tu veux dire comme dans Fondation, où tout, jusqu'au décapsuleur est atomique ?

J'ai un bon souvenir de ce bouquin que j'ai lu au lycée, je pense. Mais je veux bien croire que ça a mal vieilli. je l'ai senti à ma relecture de Fondation : Entre l'adolescence et la maturité, il y a des choses qui passent moins bien. Moins de patience ou plus d'XP, j'ai mon idée.