CasusNO

Capitaine Caverne a écrit :À Abstract Dungeon, qd le MJ dispose d'une réserve de dés égale à 80 pourcents de celle des joueurs, ils finissent la partie sur les rotules mais il y a peu de chances qu'ils y passent.

Ah c'est comme ça que tu calibres... J'ai beau être dans les maths , j'y vais plus à l'instinct qu'autre chose, mais je testerai ton postulat.
Les attaques des PJs principaux font bien la différence aussi, surtout quand tu as une équipe où plusieurs persos ont négligé la même carac...

Il y avait un générateur de prises de kung fu, parfois inspirant parfois hilarant, sur un fond de page jaune, mais je ne le retrouve plus... Il y en a plein d'autres, iciet là. Il y a même des fous (et je dis ça admirativement) qui se sont lancé le défi d'en faire des style pour Feng SHui.

Max le Velu a écrit :

Capitaine Caverne a écrit :À Abstract Dungeon, qd le MJ dispose d'une réserve de dés égale à 80 pourcents de celle des joueurs, ils finissent la partie sur les rotules mais il y a peu de chances qu'ils y passent.

Ah c'est comme ça que tu calibres... J'ai beau être dans les maths , j'y vais plus à l'instinct qu'autre chose, mais je testerai ton postulat.
Les attaques des PJs principaux font bien la différence aussi, surtout quand tu as une équipe où plusieurs persos ont négligé la même carac...

Cool ce 80%, ce qui me bloquait dans Abstract Dungeon c'est de choisir le nombre de dés pour le MJ.

Cette valeur, c'est clairement du pifomètre mais le resultat a été vérifié "empiriquement". Je calcule le total des dés des joueurs, je budgète mon opposition et je tiens le compte de toutes les dépenses. Ainsi, les obstracles et conflits peuvent être créés à la volée en cours de partie mais il faut prévoir un réajustement qd le boss de fin de niveau se pointe. Par ex, lors du scénario, un PNJ (la concubine) est passée d'opposante à figurante.

Pour une rencontre finale plus difficile (la seule qui importe en fait), il faut pousser le curseur un peu plus. Penser aussi à varier le type de rencontre (mur de sbires qui bloquent l'accès aux gros monstres, zones) et ne pas hésiter à accorder des dés bonus circonstanciels.

Capitaine Caverne a écrit :Cette valeur, c'est clairement du pifomètre mais le resultat a été vérifié "empiriquement". Je calcule le total des dés des joueurs, je budgète mon opposition et je tiens le compte de toutes les dépenses. Ainsi, les obstracles et conflits peuvent être créés à la volée en cours de partie mais il faut prévoir un réajustement qd le boss de fin de niveau se pointe. Par ex, lors du scénario, un PNJ (la concubine) est passée d'opposante à figurante.

Pour une rencontre finale plus difficile (la seule qui importe en fait), il faut pousser le curseur un peu plus. Penser aussi à varier le type de rencontre (mur de sbires qui bloquent l'accès aux gros monstres, zones) et ne pas hésiter à accorder des dés bonus circonstanciels.

Ok, merci pour tous ces conseils.

Je ramène ma science une dernière fois... il y a aussi l'opposition façon dungeon crawling où le mj n'équilibre rien. C'est aux joueurs de gérer leurs restaurations, avec la perte de XP qui va avec et le risque de voir l'ennemi repenser son plan d'action. C'est une manière de faire que je n'ai pas encore tester mais j'ai envie de le faire dans une perspective sandbox avec fronts. Les joueurs se baladent comme ils veulent mais à chaque restauration, le(s) front (s) augmentent d'un cran.

Max le Velu a écrit :Il y avait un générateur de prises de kung fu, parfois inspirant parfois hilarant, sur un fond de page jaune, mais je ne le retrouve plus... Il y en a plein d'autres, iciet là. Il y a même des fous (et je dis ça admirativement) qui se sont lancé le défi d'en faire des style pour Feng SHui.

Je ne t'ai pas remercié pour les liens qui me seront bien utiles. J'en ai fini avec mes prétentions "naturalistes" et "crédibles" à Wulin. Je ne connais pas assez la culture chinoise pour arriver à autre chose que de l'exotisme de pacotille. Au lieu de le regretter, autant l'assumer : je vais virer au Naruto rpg, ce dont mes joueurs me remercieront probablement (au moins un, assurément).

J'avais vu un CR où l'opposition était un seau de dés :"sortir de la ville la mafia sur le dos", c'était marrant comment c'était géré... Pas le temps de l retrouver tout de suite...
En tout cas encore merci pour la partie.
Pour le naturalisme, l'exotisme de pacotille ou Naruto (sic.), je crois qu'on peut trouver des réglages entre ces trois pôles, tu as de la distance avec Naruto, si ça peut te rassurer. Après ne perdons pas de vu que l'essentiel c'est de s'amuser...

Poursuite Mascarade période seconde guerre mondiale. Novembre 1940.
Les PJ, en mission officielle à Londres pour Villon, se retrouvent à enquêter indirectement sur le sort de Mithra, disparu depuis le début du Blitz. Que d'emmerdes en perspective !

Hier soir, j'ai fait jouer un scénario qui doit faire partie de ceux que j'ai le plus masterisé dans ma vie roliste: Duel au Pinceau de Denis Beck.
Paru dans un vieux Casus Belli ( le même que celui qui contenait Le Réveil de Fafnir ), c'est un bijou d'originalité et de simplicité. Il peut se jouer en trois heures sans problèmes et il est largement adaptable à tout univers fantastique.
Je l'ai utilisé dans l'univers de Midgard, plus précisément dans la ville de Zobeck qui a un petit côté Laelith par rapport à la quantité de raclures que l'on peut y croiser.

8e épisode de D3

Les PJ ont identifié le meurtrier, mais hélas il est décédé lors de l'arrestation.
La tour de Jenga était à la limite de tomber quand a eu lieu cette scène finale, alors j'ai proposé au joueur :
- si tu ne tires aucune brique, le meurtrier t'abat en premier
- si tu tires une brique, tu as le temps de tirer en premier mais tu le tues (bye bye le procès et surtout les explications)
- si tu tires deux briques, tu as le temps de tirer en premier et il est encore en vie

Le joueur a testé les briques une par une, et a cru pendant un bon moment qu'aucune brique ne pouvait bouger et que donc son perso allait y passer.
Lui restait l'option de faire volontairement tomber la tour, ce qui aurait provoqué sa mort mais la neutralisation du meurtrier.
Et puis une brique s'est libérée. Mais il n'a pas pris le risque d'en enlever une seconde. Blam, blam, blam : trois balles dans la poitrine, comme à l'entrainement.

Donc satisfaction d'avoir trouvé qui a fait le coup, mais victoire à la Pyrrhus.

Nous allons jouer l'épilogue la semaine prochaine car les PJ ont entre les mains des preuves variées et compromettantes qui menacent des gradés, des bikers cisgenres non-vegans, des politiques, des victimes collatérales. L'enquête sur la mort de leur collègue était ce qui unissait les PJ, mais maintenant que cette affaire principale est résolue, reste à régler à les conflits entre eux. Car certains PJ sont intervenus pendant l'enquête pour protéger leurs affaires louches, il y a clairement des lignes de fractures. On risque donc de faire du PvP en racontant comment cette affaire a (ou non) durablement influencé sur Détroit et le DPD. J'aime le PvP avec le système de Dread, car si un PJ veut faire un coup de pute à un autre PJ, le premier tire une ou deux briques, à son choix. Si le PJ attaqué veut bloquer, il doit en tirer autant. S'il veut répliquer, il tire une ou deux briques... Les enjeux montent très vite, donc il faut faire des compromis ou bien se préparer à la chute inéluctable de cette tour (ce qui provoquera un final particulièrement pessimiste).

Cédric Ferrand a écrit :8e épisode de D3

Les PJ ont identifié le meurtrier, mais hélas il est décédé lors de l'arrestation.
La tour de Jenga était à la limite de tomber quand a eu lieu cette scène finale, alors j'ai proposé au joueur :
- si tu ne tires aucune brique, le meurtrier t'abat en premier
- si tu tires une brique, tu as le temps de tirer en premier mais tu le tues (bye bye le procès et surtout les explications)
- si tu tires deux briques, tu as le temps de tirer en premier et il est encore en vie

Ça fait envie, d'autant que je viens de récupérer Dread et une tour Jenga. Légère déception à la lecture du bouquin. Le système de résolution tient en fait dans l'exemple que tu donnes...
Mais tjs est-il que ce système m'enthousiasme : les choix des joueurs sont au centre de l'action et ils prennent des risques en toute connaissance de cause, les compromus sont choisis et n'apparaissent pas comme la conséquence d'un lancer de dé. La tour Jenga semble permettre la même chose que les jeu à attrition où les "oui" sont fréquents en début de partie, puis à mesure que l'intrigue progresse viennent les "oui mais" voire les "non".
Reste à voir dans quel cadre je l'utiliserai. Étant une vraie girouette, ça aura changé entre mes envies du moment (Gotham Central, Hellywood sandbox) et la partie...

Capitaine Caverne a écrit :Légère déception à la lecture du bouquin. Le système de résolution tient en fait dans l'exemple que tu donnes...

Ah oui, tu peux aisément jouer à Dread sans avoir jamais lu les règles car les principes de base sont simples.

Le plus difficile c'est de trouver le bon rythme pour faire tirer assez de briques pour foutre la pression mais pas non plus coincer les joueurs une heure avant la fin de la séance.

Hier soir, typiquement, j'avais en tête que si la tour était encore stable au moment de la scène finale, j'allais jouer la course-poursuite de manière plus détaillée, en demandant de tirer une brique pour éviter un piéton qui déboule, une autre pour joueur au autos tamponneuses avec le meurtrier... Mais la tour branlait beaucoup, nous étions à 10 minutes de la fin de notre horaire, alors j'ai tout réglé en deux phases : un tirage de briques pour la course-poursuite et un second pour l'arrestation en elle-même.

C'est un chouette outil, très malléable.
En début de soirée, les PJ dépensent sans compter, mais leur frivolité finit par leur rendre mécaniquement la vie plus difficile en fin d'épisode.

Pour un jeu d'enquête, c'est vraiment bien car si les joueurs tirent les briques comme demandé, ils réussissent. Donc tu ne te retrouves pas avec des actions ratées qui empêchent ton enquête d'avancer : ils avancent tout le temps. Ça leur coûte, mais tu n'as pas de "Ah merde, j'ai raté le jet, j'ai pas l'indice".

Et les choix cornéliens de fin de séance sont savoureux.
Le joueur qui avait le meurtrier en ligne de mire et qui devait décider s'il jouait la sécurité (ce que son instinct de flic lui hurlait de faire) ou bien s'il prenait des risques pour avoir la satisfaction d'avoir des aveux et des explications (ce que le rôliste voulait obtenir), c'était quelques minutes d'une chouette tension.

L'épilogue devrait nous donner l'occasion de mettre en scène une tension très différente (les coups de pute politico-carriéristes), mais la tour est géniale car elle gère ça de la même manière même si l'échelle des enjeux narratifs change.

Bref, à moins que le dernier épisode ne soit une catastrophe, je recommande chaudement de jouer une saison avec la tour de Jenga, c'est une expérience ludique qui vaut le détour.

Tu joues la campagne parue dans Casus Belli ? Tes parties durent combien de temps ? Techniquement tu reconstruis le jenga à chaque fin de scénario ? Combien de chutes de la tour ?
Je trouve vraiment génial cet usage de D3 et j'aime bien la démarche visant à modifier les mécaniques de ton propre jeu qui m'évoque les expérimentations ludiques de Thomas Munier avec son univers (Millevaux).


Enfin peut-être que l'exemple me vient en tête parce que je joue, en tant que PJ, à Inflorenza avec un fan (que je ne connais pas encore personnellement).
Outre que j'aime bien croiser de nouvelles têtes, je suis très content d'avoir cette occasion de jouer dans cet univers sans animer la partie. J'ai l'impression que le jeu repose beaucoup sur ce que les joueurs vont y apporter, je dois admettre que -malgré mon admiration pour eux- les jeux de Thomas me décontenancent un peu et je suis bien content de venir les mains dans les poches à la partie de ce soir.

@ Cedric : Merci pour ces conseils

Steve J a écrit :Tu joues la campagne parue dans Casus Belli ?

Oui, j'ai quand même gardé le décor et la campagne d'origine.

Steve J a écrit :Tes parties durent combien de temps ?

Entre 2h30 et 3h en fonction de l'excitation des enfants de Sdric.

Steve J a écrit :Techniquement tu reconstruis le jenga à chaque fin de scénario ?

Au début de chaque séance. Et également si la tour s'est effondrée.

Steve J a écrit :Combien de chutes de la tour ?

1 chute involontaire en 8 séances.
Le PJ (blanc et avec un profil de bureaucrate) déboule dans un contest de rap pour arrêter la star montante de la scène underground de Détroit.
Il manque de se faire voler son arme de service, le coup part, le rappeur prend la bastos dans la gorge, les spectateurs filment et les vidéos postées sur Youtube donnent l'impression que l'intervention est une bavure. Enquête qui piétine, émeute raciale pendant plusieurs nuits, PJ sous enquête. La routine, quoi.

C'est décidé, il me faut absolument récupérer un Jenga.