Hier on a testé
Prosopopée. Un jeu à narration partagée de Frédéric Sintes.
La partie
Nous étions deux Nuances et trois Médiums : Celui qui voit au-travers, Celui qui apporte la chaleur et Celui qui trouve le chemin.
Le tableau se déroulait durant l'automne, auprès d'une grande horloge mécanique gigantesque posée au sol. La scène commence lorsque l'horloge s'arrête. Tout autour de l'horloge se trouve une communauté de personne qui observe le mécanisme s'arrêter.
Celui qui apporte la chaleur s'approche et demande aux personnes alentour ce qui se passe. On lui répond qu'il y a quelques jours, le géant aux ailes d'or est venu voler le cœur du mécanisme. Les villageois ont rapidement remplacé le cœur mais le nouveau n'était pas assez solide et s'est brisé.
Non loin, Celui qui trouve le chemin arrive près du village. Il l'observe et remarque que le village est totalement figé. De plus, la rivière commence à grossir, car l'eau n'avance plus dans le village et reste en périphérie, provoquant un barrage qui risque de tout noyer aux alentours.
Heureusement, Celui qui trouve le chemin voit au centre du village un éclat doré : il s'agit du géant ! Celui qui trouve le chemin passe par les sous-sols du village pour atteindre le monstre. Malheureusement lorsqu'il arrive à bon port, le géant n'y est plus. En parallèle, Celui qui apporte la chaleur et Celui qui voit au-travers voient arriver au village la Golem, qui fut l'épouse du géant aux ailes d'or. Elle est la gardienne du village. Si le géant a volé le mécanisme, c'est pour l'offrir à sa femme, afin de proposer un nouveau mariage.
Celui qui trouve le chemin remarque pendant ce temps une petite maison dans laquelle se trouve quelqu'un : la sorcière. Elle possède justement un philtre d'amour, qu'elle donne à Celui qui trouve le chemin en échange d'un baiser. Après s'être transformée en magnifique jeune femme, elle se dissipe au vent. Celui qui trouve le chemin retrouve les autres Mediums, qui sont en train de discuter avec le géant et la Golem. Les deux créatures sont en train de se disputer, s'accusant de mille maux. Finalement, les Mediums invitent la Golem à accepter le présent du géant, afin qu'elle puisse replacer le cœur du mécanisme au milieu de l'horloge. Celui qui apporte la chaleur réchauffe les cœurs des deux êtres, aidé par les deux autres Mediums qui jouent de la flute et de la harpe. Le géant et la Golem sont réconciliés, le mécanisme est replacé, le village est sauvé.
Le bilan
C'est la première fois que nous testions Prosopopée. On va probablement tester une autre fois. Le bilan est mitigé :
- Personnellement, j'ai bien aimé. C'est calme, reposant, les images viennent vite en tête, le cadre est inspirant.
- Un autre joueur a bien aimé aussi.
- Un joueur a trouvé ça agréable, mais un peu fouilli (j'ai pour ce compte-rendu simplifié, mais il y a eu une histoire d'œuf à épines, je n'ai pas parlé de la résolution de la rivière, etc.), et effectivement c'était un peu fouilli, et parfois incohérent. Nous avons laissé les Mediums ajouter des éléments (la cabane avec la sorcière notamment, le village), et je pense que ça doit être en fait réservé aux Nuances, sinon on en vient vite à ajouter trop d'éléments sans garder de cohérence.
- Un joueur a trouvé ça "pas désagréable", mais pas très bien non plus. Il est sceptique sur l'intérêt du jeu.
- Un joueur n'a pas aimé. Il veut bien donner au jeu une nouvelle chance, mais il trouve le jeu trop "jeu de plateau", et pas du tout "jeu de rôle".
En tout cas, ça a donné, après le jeu, une heure de débats sur les storygames, ce fut très intéressant.