Content que ça te plaise mais je dois préciser que c'est une vision parmi d'autres de ce que peut être une campagne d'Ars Magica, comme on peut le voir sur le fil dédié au jeu, il y a bien d'autres façons d'y jouer.
En tous cas bienvenue au club des amateurs de mythologie grecque
Paiji a écrit :
Le groupe progresse à travers champs en direction de la ville quand il est attaqué par une patrouille de soldats, vêtus comme les soldats perses qu’ils ont pu voir sur les rouleaux du vieux Tobiah. La patrouille est promptement neutralisée. Les mages se dirigent directement vers le grand escalier du temple, écartant toute opposition. Sur l’escalier, ils affrontent un prêtre qui manie une magie divine liée au feu (dédicace spéciale au Zakhan). Severian est gravement blessé mais ils l’emportent. A la suite de cet affrontement spectaculaire et violent, les gardes perses et les autres prêtres abandonnent le terrain. Le groupe peut pénétrer dans le temple puis dans les appartements attenants pour y récupérer la statue et quitter le regio sans s’attarder.
.
Pfff, encore l'esprit "300" avec les Perses qui se font marav quoiqu'ils fassent? Un jour Zarathoustra reviendra, et on verra si vous continuerez à faire les malins!
Tiens j'espère que l'Iran rencontrera la Grèce en Coupe du monde et lui mettra la pâtée!
Expliquer une blague, c'est comme disséquer une grenouille. On comprend le mécanisme, mais elle n'y survit pas(Mark Twain, un peu modifié)
Jamais content. Je lui met des perses et un temple de Zoroastre et il trouve encore le moyen de râler. Essayez de faire plaisir à un ingrat, voilà comment il vous remercie.
Pour l'anecdote, je n'avais pas du tout envisagé que la rencontre serait aussi violente. J'avais prévu que les perses acceptent de leur rendre la statue contre ... un troupeau de vaches et quelques taureaux pour pouvoir s'assurer un cheptel pour leurs sacrifices. Ils ont neutralisé la patrouille perse sans la moindre victime mais à l'arrivée au temple, ils n'ont pas cherché à négocier et ont tiré les premiers. C'est sans doute de ma faute, je n'ai pas su leur faire comprendre qu'ils pouvaient négocier. Ou alors, il se faisait tard et ils ont préféré abréger ...
Les mages pénètrent dans le regio et se retrouvent à flanc de montagne. Devant eux, une petite vallée encaissée, et, au fond de la vallée, une série de bâtiments typiques de l’époque grecque classique : un sanctuaire, un amphithéâtre, un trésor et un gymnase. Les bâtiments ont l’air en ruine. Le sanctuaire est rond et entouré de nombreuses colonnes, son toit s’est effondré, mais il a l’air d’être le mieux conservé. Une petit route pavée mène vers le fond de la vallée et les mages s’y engagent.
Dans cette vallée, toutes les couleurs sont plus vives, l’air est plus pur, les sons plus cristallins. Ganz jette un sort et confirme à ses compagnons qu’ils sont au milieu de puissantes auras magiques, et que la plus forte est centrée sur le sanctuaire.
Alors qu’ils se rapprochent, ils distinguent une silhouette, une femme qui les observe depuis l’ombre d’un olivier. Vêtue à la grecque, elle porte des sandales enflammées et sur sa tête une guirlande de serpents. Ganz se remémore cette description qui correspond à un aspect de la déesse Aktiophis, qu’elle utilise pour manifester son déplaisir. Les mages la saluent poliment mais elle ne répond pas, se contentant de les fixer avec un air courroucé. Ils décident de continuer leur chemin.
Arrivés au milieu des ruines, ils distinguent maintenant des formes spectrales qui s’enfuient à leur approche. Un imposant taureau à trois têtes s’est matérialisé devant le sanctuaire mais se contente de les regarder d’un air menaçant. Ils gravissent les escaliers qui mènent à l’intérieur du sanctuaire pour se trouver nez à nez avec une jeune fille aux pieds nus couverts de boue. Elle est vêtue de voiles safran et elle aussi portent une guirlande de serpents dans ses cheveux.
Cette fois le dialogue s’engage, elle les questionne longuement sur leurs motivations pour répondre à l’appel d’Apollon et leur révèle l’histoire de ces lieux, le dernier grand sanctuaire hyperboréen d’Apollon, dont les derniers prêtres ont été détruits par des mages fondateurs de l’Ordre d’Hermès pour avoir refusé de rejoindre l’Ordre. La femme, le taureau et la jeune fille sont des esprits puissants, liés au sanctuaire pour le protéger ainsi que les fantômes de ses habitants après cette attaque. Les mages comprennent que seule l’autorisation d’Apollon d’arriver jusqu’à lui leur a permis de survivre à leur incursion dans la vallée, et ils se hâtent d’aller le rencontrer dans son sanctuaire.
A l’intérieur du sanctuaire, le dieu a pris la forme d’un homme et joue de la lyre en attendant leur arrivée. Il les remercie de bien vouloir l’aider à sauver son fils de la reine Lamia.
Lamia est une faerie qui joue le rôle de la voleuse d’enfants des légendes, en volant le fils d’Apollon, elle n’a fait que respecter sa nature et le dieu ne peut pas la punir pour cela. Elle a volé son fils car il est le dieu des Oracles et elle veut qu’Apollon lui rende ses pouvoirs de divination qui ont disparu. Malheureusement Apollon en est incapable. Un décret divin a supprimé tous les pouvoirs de divination un peu avant la naissance du Christ et désormais, plus personne n’est capable d’oracles.
Puisqu’il ne peut pas punir Lamia lui-même ni céder à ses exigences, il demande aux mages d’agir à sa place. La reine Lamia a été maudite par Héra, et ne peut plus dormir. Quand ses yeux se font trop douloureux, elle vole les yeux d’une autre créature pour remplacer ceux qu’elle porte. Elle a conservé ses yeux originaux dans un récipient en cristal dans son palais et si les mages arrivent à y pénétrer et à les voler, ils pourront négocier la restitution du fils d’Apollon contre les yeux. Apollon les met toutefois en garde de bien formuler leurs conditions car Lamia s’attachera à respecter la lettre et pas l’esprit de l’accord.
Reste à savoir comment accéder au palais de Lamia. Il se trouve en Elysium, une partie de l’Arcadie consacrée aux mythes et légendes antiques, et les humains n’y ont normalement pas accès.
Mais il existe un moyen d’y arriver, un vieux rituel nommé La Route de la Destinée. Il s’agit de s’attacher aux pas d’un héros pour vivre avec lui ses aventures, de l’aider le plus discrètement possible à arriver à son but, et, si sa quête est un succès, une porte s’ouvrira pour les mages vers l’Elysium et le palais de Lamia. Là ils devront faire preuve de la plus grande discrétion. A leur arrivée ils seront quasiment invisibles aux yeux des habitants du palais mais plus ils interagiront avec eux, plus leur présence sera décelable.
Les mages acceptent la mission et Apollon produit devant eux un cratère d’or rempli de vin. Chacun à leur tour ils boivent et perdent connaissance.
Ils reprennent connaissance sur une petite colline, allongés sous un soleil brûlant. Ils sont sur une toute petite île rocailleuse et sans vie. En contrebas, une birème a été tirée sur la plage et des marins vêtus de pagnes font la navette jusqu’à une source pour remplir des outres. Le maître du navire attend à l’ombre d’une toile tendue au flanc du navire.
Les mages se portent à sa rencontre et entament la conversation. Il parle un grec archaïque mais ils arrivent à comprendre qu’il s’agit d’un marchand phénicien nommé Elmaz, en route vers une petite ville nommée Athènes. Il accepte de les prendre à son bord comme rameurs supplémentaires.
Le voyage dure deux jours et se déroule sans incident. Ils arrivent à Athènes qui n’est qu’une petite bourgade où l’Acropole n’a pas encore été construite. A leur arrivée, Elmaz, les accompagne jusqu’au palais du Roi Egée où les mages finissent par comprendre que leur marchand est en fait un marchand d’esclaves et qu’ils sont les derniers ajouts à un contingent qui doit être livré en Crête. Egée leur explique que tous les 7 ans, Athènes doit livrer 7 jeunes gens et 7 jeunes filles au Roi Minos de Crête, qui les livre en pâture à un monstre abominable, le Minotaure.
Au milieu de ces explications, les portes du palais s’ouvrent avec fracas et un beau jeune homme, musclé et le torse huilé, pénètre dans la salle. Il s’agit du prince Thésée, fils d’Egée, qui revient de Delphes où il a consulté l’oracle. Celui-ci lui a prédit que s’il sacrifiait à Aphrodite et qu’il prenait pour compagnons des étrangers, déguisés en femmes, il vaincrait le monstre tapi dans son labyrinthe.
Les mages acceptent d’accompagner Thésée, grimés en jeunes vierges. Quand le navire aux voiles noires qui doit les emmener en Crète fait son apparition, ils participent à un sacrifice à Aphrodite avec le prince puis embarquent en direction de leur destin.
A l’arrivée à Knossos, Thésée annonce d’entrée qu’il est là pour tuer le Minotaure et refuse d’être séparé des 7 vierges du sacrifice, en disant qu’il a juré de les protéger jusqu’à la fin. Minos accepte mais teste les qualités du prince en jetant un anneau d’or dans la mer et en lui demandant de le récupérer. Grâce à un sort discret, les mages lui confèrent le pouvoir de respirer sous l’eau et il s’acquitte facilement de sa tâche.
Le soir même Minos donne un grand banquet, les mages déguisés en vierges y assistent à la table des femmes et se rendent compte de la fascination qu’exerce le prince sur la fille de Minos, la princesse Ariane. Aphrodite est à l’œuvre !
Durant la nuit, sur les conseils d’Ariane, ils s’introduisent dans la salle du trône pour voler l’épée de Minos, qui lui a été offerte par Zeus et qui seule peut blesser le monstre. Puis, Ariane leur offre une pelote de fil magique qui les mènera à la tanière du monstre au cœur du Labyrinthe.
Sans plus attendre, ils s’y introduisent avec Thésée, qui porte l’épée. Grace au fil magique, ils atteignent la tanière du monstre qui les attend, surpris que pour la première fois, une de ses victimes ait réussi à arriver jusque-là.
Le combat est féroce, les mages aident Thésée en aveuglant le monstre ou en le distrayant, et au final, Thésée lui enfonce la lame de Minos dans le cœur. Le sang jaillit, le monstre d’écroule avec un dernier mugissement et une porte se dessine, les mages saluent Thésée et la franchissent, elle se referme derrière eux.
Les mages émergent dans un cul de basse fosse, des oubliettes, à peine éclairées par quelques torches. Dans une des cellules ils trouvent un vieillard décrépit, qui semble moisir ici depuis des lustres. Un coup d’œil sur ses orbites vides suffit à les renseigner, ils sont bien arrivés au palais de la reine Lamia.
Le vieillard aveugle se présente comme étant un ancien chambellan de la reine, il est emprisonné depuis tellement de temps qu’il ne se rappelle plus pourquoi il lui a déplu. Il accepte de guider les mages à travers le palais, jusqu’à la salle ou la reine conserve ses yeux, en échange de sa libération.
Pour cela les mages doivent d’abord récupérer les clés de ses fers dans la pièce où vit le gardien, le Surveillant. Il s’agit d’un être immonde, gras et vert, qui garde et torture les prisonniers (un mélange d’orc et de gamoréen). Le chambellan demande aux mages de lui ramener ses clés et des bouteilles d’alcool qui doivent se trouver dans sa chambre.
Les mages s’introduisent dans la salle où il demeure et parviennent à l’endormir sans déclencher d’alarme. Une fois libéré de ses fers, le chambellan les guide à travers un couloir secret jusqu’à l’étage supérieur. Ils traversent une bibliothèque emplie de livres sur la magie. Séverion en remplit son sac au passage mais ils ne s’attardent pas.
Encore un couloir secret et les voilà dans un magasin. Au milieu de la pièce se trouvent deux monte-charges, un qui mène vers le haut et un qui mène vers le bas. Ils sont actionnés manuellement par un géant à l’air stupide qui les regarde s'approcher, inexpressif. Le chambellan leur fait prendre place sur le monte-charge qui mène vers le haut et le géant tend une main énorme en direction des joueurs. Séverion comprend qu’il faut lui donner quelque chose et lui donne une bouteille d’alcool. Le géant s’en empare et la vide d’un trait avant de tendre la main à nouveau. Sévérion répète l’opération 2 fois avant que le chambellan ne comprenne ce qui se passe et tente de l’arrêter en disant « Pas plus d’une bouteille ». Trop tard, le géant s’effondre, ivre mort. Pour les mages, il va falloir monter par leurs propres moyens. A l’aide de sorts, ils augmentent leur force et grimpent à la force des bras, le chambellan accroché à leur dos. L’ascension est longue mais ils finissent par arriver au sommet du palais, puis, via une nouvelle porte secrète dans la salle où la reine Lamia conserve ses yeux. Ceux-ci trônent sur un piédestal en cristal. Aucune protection magique ne semble être en action, les mages s’en emparent.
Quelque part dans le palais la reine Lamia se rend compte de ce qui se passe et se précipite mais il est trop tard, les mages détiennent ses yeux et comme dans toute bonne légende, elle doit négocier pour les récupérer.
La négociation est longue est ardue, les mots sont pesés avec soin mais un accord est conclu, liant les mages, le chambellan et la reine Lamia.
L’enfant est rendu aux mages, il a bien grandi depuis sa disparition et est devenu un bel adolescent.
Les mages rendent ses yeux à Lamia.
Une porte s’ouvre et ils la franchissent, pour se retrouver dans leur alliance.
J'espère que tu as décrit un Thésée imbu de lui-même et lourdingue, façon footballer américain de college. Parce que pas longtemps après il abandonne Ariane sur un île, le salaud...
(Ils n'ont pas été tentés de lui rappeler de bien changer sa voile en arrivant à Athènes ?)
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
hé hé très bon ça... ils ont pas rencontré Dédale et Icare en plus? y'a pas à dire la mythologie grecque, ça dépote bien. Ca me rappelle la Vengeance d'Althéos, nyarf...
Expliquer une blague, c'est comme disséquer une grenouille. On comprend le mécanisme, mais elle n'y survit pas(Mark Twain, un peu modifié)
Sammael99 a écrit :Cool, souffle épique nous voilà!
J'espère que tu as décrit un Thésée imbu de lui-même et lourdingue, façon footballer américain de college. Parce que pas longtemps après il abandonne Ariane sur un île, le salaud...
(Ils n'ont pas été tentés de lui rappeler de bien changer sa voile en arrivant à Athènes ?)
C'était tout à fait ça, lourdingue et sur de lui, et poussant des cris pour se motiver ... mais quand même sympa ... par contre je leur ai bien décrit Egée donnant une voile blanche à son fils mais ils n'ont pas pensé à lui rappeler de changer de voile avant de le quitter.
Après l'abandon d'Ariane sur une île, c'est peut être parce que la magie d'Aphrodite a arrêté de produire ses effets, allez savoir ...
Pas morte, non, mais en stanby, un des 3 joueurs n'est plus disponible et on joue à Oltrée en moment ... mais rien ne dit qu'on ne refera pas une partie un de ces jours ...
Je viens de voir tes comptes rendu. Il faut que je les lises tous, ça à l'air très très bien.
Chaque campagne de Ars est vraiment différentes. La tienne ne ressemble pas à celle que je mène ni à celle de Djinnfizz. C'est excellent.
Il y' a pas mal de table à Ars sur Nantes, il y fait vraiment bon d'y vivre.
Je t'encourage à continuer. Ta campagne semble très très bien.