Et voilà la suite (2 séances)
Les égouts ne sont pas un paradis !
A la Taverne des 3 Matelots, nous faisons la connaissance du neveu de
Negel le Ratier,
Ballatine, un jeune nain à la barbe courte. Il porte des vêtements en cuir épais et des cuissardes, ainsi qu’une épée courte et un épieu. Son compagnon animal, qu’il appelle
Diego, suscite notre étonnement car il s’agit d’un spécimen d’une espèce féérique rare, une sorte de lièvre géant noir avec une corne sur le front, un Al-Mi-Raj !
Sur les conseils de
Ballantine, nous troquons nos armures métalliques pour des vêtements de cuir et nous voilà partis dans les égouts à la recherche du
Rouquin meneur de rats.
Il y fait sombre, chaud, et l’odeur est rapidement insoutenable malgré le camphre dont nous avons imprégné nos foulards.
Ballantine n’est pas un égoutier professionnel, il hésite parfois, mais, après avoir trouvé des cadavres de rats normaux à moiti dévorés, nous progressons sous la ville en direction du quartier du Talus, et il nous explique comment se repérer dans les égouts, et en sortir rapidement si le besoin s’en fait sentir.
Grace à notre prudence, nous évitons de justesse une rencontre avec un cube gélatineux translucide, un des nombreux prédateurs qui vivent sous la ville, mais quelques collecteurs plus loin, nous sommes arrêtés dans notre progression par une créature formidable, qui a fait d’un grand bassin sa tanière, un otyugh.
Il faut l’éliminer pour passer.
Shaïg et
Lauran le criblent de flèches et l’attirent vers nous afin que nous puissions le finir au contact. Le combat est bref mais violent.
Sur sa dépouille, nous recouvrons une chaîne en or montée d’une pierre précieuse qui s’est coincée entre les dents de la créature. J’ouvre le ventre du monstre et faisant fi de la puanteur qui s’en dégage, nous trouvons un bras tranché, les restes d’un nain porteur d’un anneau sigillaire marqué du sceau d’une célèbre famille impériale humaine, la famille Naruto, dont l’un des membres est un des haut Conseillers de la Guilde Générale.
Shaïg (
dont le joueur a joué une carte) récupère un objet étrange, une poignée d’épée sur laquelle est montée une très courte lame, pas plus longue que celle d’un couteau à huitres.
Après ce violent intermède, nous reprenons notre progression. A un moment, des chants étranges et lugubres nous parviennent d’un égout latéral. Je reconnais des chants funéraires gobelins et un souvenir que je croyais enfoui remonte à ma mémoire, celui d’avoir assisté avec ma mère aux funérailles d’un roi gobelin quand j’étais enfant, souvenir que j’avais totalement oublié. Je ne me souviens pas non plus pourquoi elle m’y avait emmené.
Nous décidons de ne pas interrompre notre chasse au
Rouquin et poursuivons notre progression jusqu’au quartier du Talus. Dans cette zone, les caves de nombreuses maisons disposent d’un accès aux égouts, des accès anciens et plutôt bricolés mais solides.
Au pied d’une de ces portes nous butons presque sur le cadavre d’une jeune femme, en partie dévorée par les rats mais dont la mort a été causée par une lame. Elle porte des boucles d’oreilles qui correspondent au pendant trouvé sur l’otyugh. Ce qui reste de ses vêtements et de ses bijoux l’identifie clairement comme une des prostituées de la Klephte. C’est surement une des filles du
Barbu. Dans sa main serrée, nous trouvons quelques cheveux roux.
Nous ouvrons le passage devant lequel elle gît, une porte bien huilée et qui donne sur une pièce sombre. Aussitôt nous sommes assaillis par une horde de rats. Des étagères, de derrière des caisses ou des tonneaux qui meublent cette cave, il en sort de partout.
Nous combattons cette masse de rats vague après vague quand, tout à coup, je sens une main invisible me toucher et me voilà projeté dans l’égout, maculé de matières putrides et ayant perdu mon glaive au passage. Laissant
Shaïg et
Lauran s’occuper des rats,
Clèomède et moi nous précipitons dans la pièce et nous retrouvons nez à nez avec un type trapu et en guenilles qui nous regarde d’un air mauvais, le Maître des Rats, le
Rouquin !
Une javeline jetée sur lui par
Clèomède rebondit. Alors, comme un de ces méchants qu’on trouve dans les mauvaises pièces de théâtre, se croyant intouchable, il se vante d’être un serviteur du Roi Sorcier et nous nargue.
Son sourire narquois disparaît quand j’invoque une litanie du Tueur pour évoquer une épée de lumière et lui en donner un bon coup. L’épée de lumière transperce ses défenses magiques et il hurle de douleur et de rage, avant de lever un champ de force puis de se rendre invisible. Il s’enfuit.
Clèomède et moi nous lançons à sa poursuite mais il a disparu.
Shaïg et
Lauran nous rejoignent au pied de l’escalier et, après quelques soins dispensés par Clèomède, nous montons explorer la maison au-dessus des caves.
C’est une de ces maisons typiques de ce quartier modeste, très étroites et bâties tout en hauteur. Elle est en très mauvais état, quasi à l’abandon, et il y règne un froid glacial qui n’est pas naturel.
Dans ce qui servait de chambre au rouquin, un mur a été percé pour créer un passage vers la maison mitoyenne. De l’autre côté, des ombres s’animent.
Après un certain temps d’hésitation, je pénètre dans la pièce, toujours armé de mon épée de lumière, pour aller ouvrir les fenêtres et tenter de les dissiper.
La masse d’ombre se révèle être un monstre qui nous attaque. Nous avons beaucoup de difficultés à résister au froid glacial qui entoure ce monstre. D’un coup de mon épée de lumière, j’arrive à blesser la créature mais celle-ci est prise d’une frénésie meurtrière. Elle lance une série d’attaques.
Lauran est projeté à travers la fenêtre,
Clèomède est repoussée et assommée, moi-même, suite aux coups reçus, je suis aux portes de la mort.
C’est alors que
Shaïg, qui avait repéré un vieux miroir pendu au mur (vive les prouesses narratives
…) parvient à capter les rayons du soleil et à les diriger vers la créature. Sous l’effet du rayon lumineux, le monstre se désintègre littéralement (… et les dés de dégâts explosifs !
).
Nous reprenons péniblement notre souffle. Le
Rouquin nous a échappé mais nous l’avons quand même amputé d’une bonne partie de ses ressources. Notre mission est un succès !
Nous retournons au fortin pour nous soigner et pouvoir reprendre les activités de la Patrouille.
Pour notre prochain objectif nous avons décidé de prendre contact avec les Gobelins que nous avons déjà croisé plusieurs fois sous la ville et d’essayer d’en faire nos alliés.
(
Techniquement nous avons atteint 3DV et gagnés plein de points de métiers ! Youhou
Pour ma part je suis Guerrier 3, Noble 2, Prêtre 4 et Guérisseur 1 )
. Et c'est ce qui s'est passé...
). En attendant qu’elle puisse nous recevoir, nous conversons avec le capitaine Osavo de la garde lacustre, un sidhe à l’air dur qui mâchonne un cigarillo (Clint Eastwood mais sans le poncho et avec des oreilles pointues). Il y a eu 5 cas d’attaques reportés. Sous réserve que Thesilma le confirme, ses gardes étant en sous-effectifs nous avons son accord de principe pour que la Patrouille reprenne l’affaire.
