Killing Joke a écrit : ↑jeu. févr. 06, 2025 1:48 pm Zéro surprise - "[Enquête] Plus de 1 000 médias en français, générés par IA, polluent le web (et Google)" : https://next.ink/153613/enquete-plus-de ... et-google/
Aux USA, il pleut désormais des centaines de milliards de dollars pour [le] développement [de l'IA], et en "réponse" la France organise un sommet international de l'IA pour attirer des projets sur le territoire : https://t.ly/xVNBC
Notre argument ? Nous avons plein d'électricité décarbonée, donc c'est chez nous qu'il faut mettre les serveurs. Nous avons plein d'ingénieurs compétents, donc c'est chez nous qu'il faut mettre les centres de recherche et les start-up.
Tout cela serait peut-être bel et bon dans un monde infini. Malheureusement, dans le monde fini, ce qui va se passer n'est pas un développement profitable à tous et sur tous les plans, mais plutôt un effet d'éviction sur d'autres secteurs, avec un risque social et environnemental à la clé.
[...]
Avec moins d'énergie en Europe, et donc une économie réelle qui a cessé de croître, plus nous allons mettre de moyens ici, et moins il en restera là. Si nous mettons plus de cerveaux, de kWh, et de cuivre pour faire de l'intelligence artificielle, il en restera moins pour rendre durables et résilientes l'industrie, l'agriculture, les infrastructures de transport, ou encore les logements.
Ce n'est pas Chat GPT qui va faire baisser la température sous les combles en cas de canicule, ou rendre les abeilles résistantes aux néonicotinoïdes ! L'IA ne va pas plus faire apparaître des hectares de terre ou faire pleuvoir plus.
Le temps, les cerveaux, les moyens matériels et l'électricité que nous allons mettre dans le superflu manquera - et en fait manque déjà - au nécessaire. A l'heure des économies budgétaires partout, où est la réflexion sur ce dont nous avons vraiment besoin ?
Il ne faut pas s'y tromper : l'IA est initialement partie d'un petit groupe d'individus qui n'ont pas d'autre besoin que de s'amuser ou de nourrir des rêves de domination parce qu'ils ont déjà tout le reste. Mais sommes nous obligés de nous mettre dans leur sillage sans nous poser la moindre question ?
La garantie d’un avenir numérique équitable et inclusif à l’ère de l’IA doit reposer sur des bases humaines et sociales solides.
Il est essentiel d’adopter une approche de l’IA dans l’éducation qui soit centrée sur l’être humain — une approche qui promeut des principes-clefs en matière d’éthique et de pratiques, pour aider à réguler et à guider les pratiques de l’ensemble des parties prenantes tout au long du cycle de vie des systèmes d’IA.
- Démystifier le battage médiatique autour de l’IA
- Comprendre les menaces inhérentes à la conception de l’IA
- Faire prévaloir les valeurs humaines et sociales
- Piloter l’IA pour le développement des capacités humaines
Les outils d’IA ne devraient jamais être conçus pour se substituer aux enseignants et à leur responsabilité propre. Lorsque l’IA est introduite dans l’éducation, un cadre juridique doit être mis en place, destiné à protéger les droits des enseignants.
- Donner aux enseignants la capacité d’utiliser l’IA de manière responsable
- Promouvoir l’inclusion
- Reconnaître le droit des utilisateurs à interroger l’explicabilité des outils d’IA
- Comprendre et surveiller l’impact de l’IA contrôlé par les humains
Avant qu’on puisse rendre les enseignants responsables du respect des principes éthiques, la sécurité et la fiabilité des systèmes d’IA en éducation doivent impérativement faire l’objet de validations.
La littératie* en IA et son accès peuvent désormais être considérés comme faisant partie des droits fondamentaux ; la compétence en matière d’IA devient l’une des conditions préalables à l’exercice du métier d’enseignant.
- Rendre obligatoire le principe de « ne pas nuire »
- Donner la priorité aux outils d’IA respectueux de l’environnement
- Assurer la certification d’une IA digne de confiance dans le domaine éducatif
- Conception et développement responsables
La formation des enseignants doit être considérée comme un parcours continu de développement professionnel qui s’étend sur l’ensemble de leur carrière et de leurs expériences de vie.
- Progresser sur le plan personnel grâce à des compétences transférables
- Guider la réflexion continue et l’amélioration des performances pratiques
- Rationaliser les programmes de formation et de soutiens
- Adapter les politiques soutenant l’apprentissage professionnel tout au long de la vie
