Deux reproches principaux que j’ai pour les épisodes 7 et 8 et comment je les ai retravaillés :
- L’épisode 7 se déroule à Hong-Kong et les auteurs ont eu la même clairvoyance géopolitique que le démarrage de la Saison 1 en Russie

Vu comment l’Etat orwellien et répressif chinois a pris le pouvoir dans l’ancienne colonie britannique qui devait justifier « un Pays, deux systèmes », je trouve les péripéties décrites dans cet épisode 7 maintenant peu crédibles et j’ai entrepris de le relocaliser à Singapour. A la réflexion, pour les raisons que je précise ci-dessous de proximité avec l’épisode 8, je me demande même s’il ne faudrait pas le dérouler à DubaÏ…
- L’épisode 8 est aussi problématique sur deux aspects : il se passe quelque part en Cappadoce, donc toujours en Turquie mais sans plus de précision ; et surtout il part du principe que si l’épisode 7 est priorisé sans forcément d’indices pour faire un choix avisé entre celui-ci ou l’épisode 8, les PJ échouent et que la catastrophe d’ampleur mondiale dans l’épisode 8 se produit… Hyper frustrant, mais vu l’éloignement des deux localisations, garder la possibilité de pouvoir jouer les deux épisodes en parallèle, tout en gardant la tension et ne pas séparer le groupe de PJ, tient de la mission impossible...
J’ai donc entrepris une réécriture massive de l’épisode 8 qui se découpe finalement en deux comptes à rebours :
- Empêcher le départ dans l’espace de Hades qui n’est donc pas encore à bord de la station Olympe
- Empêcher que la station se mette en orbite, ce qui lui permettra d’avoir le vecteur optimisé pour diffuser le virus mortel sur Terre
- Et enfin définir une meilleure localisation de l’épisode que j’ai donc fixé à Gaziantep, au sud de la Turquie. La base OTAN Incirlik est à 2h, et justifie donc l’assistance prévue dans l’épisode 8 : en recollant avec la réalité du terrain, le but était de les rendre les péripéties de l’épisode moins TGCM
L’épisode 7 est toujours prévu de se dérouler en parallèle. Fidèle à l’option très ouverte de la campagne, je fais démarrer notre session en demandant à ma table quelle destination il souhaite privilégier en reprenant comment les événements se sont accélérés depuis la Turquie, mais également depuis Singapour : il est en effet encore temps de gagner cette autre destination lointaine mais ça sacrifiera le premier compte à rebours.
Ca cogite, ça tergiverse, et ils finissent par décider à l’unisson de poursuivre la piste locale, et de se mettre en route vers Gaziantep, en laissant le moins de traces possibles : ils réservent donc une grosse cylindrée anonyme. C’est parti alors pour un voyage de près de 9h-10h de route à travers le pays, et à vive allure alors que différents événements diffusés par les radios et sites d’information viennent égrener le trajet.
Ces événements viennent infirmer ou confirmer des théories sur l’étendue du complot, notamment les identités d’Aphrodite ou de Zeus, mais les pistes demeurent encore incertaines. Je vois avec plaisir ma table jouer avec tous les portraits des PNJ, et tenter de recomposer où sont leurs alliés et adversaires, et qui a trahi qui, par rapport à comment j’ai développé le tout en m’inspirant lourdement de la série XIII…
Les retards résultant des hésitations ou échecs au test vont déterminer s’ils arrivent à Gaziantep après l’échéance du compte à rebours, ou peu avant. Le destin est avec eux car ils arrivent enfin à la base de lancement, alors que le lanceur est sur le pas de tir, et que les fumées qui se dégagent indiquent un départ imminent. Parviendront-ils maintenant qu’ils sont sur site à empêcher son décollage ?
Nous restons dans la même tension, où un échec aux différents tests peut se révéler fatidique et après quelques idées bien trouvées ou succès critique, ils finissent par investir la salle des opérations. On va dire aussi qu’avec les résultats aux dés, ils sont maintenant pas mal aidés par les augmentations et matériels acquis depuis les deux Saisons.
Je leur demande alors pour le jet qui consiste à déclencher une alerte et faire interrompre le décollage de déterminer si c’est l’un d’entre eux qui effectue le test, ou le groupe dans sa totalité, indiquant pour ce dernier cas que ce sera réussi, sauf en cas d’échec critique - leur tentative sera alors avortée et le lanceur achèvera de décoller.
Concertation rapide autour de la table pour retenir cette dernière option, et lancer fébrile de dés un par un, avec à chaque jet une chance sur 12 de ruiner le plan. Après 4 jets réussis, le dernier se fait dans une tension certaine !! Et ça passe dans l’euphorie générale : la salle des opérations est investie et endommagée, le tir interrompu. Il est temps maintenant d’évacuer la base, ce qui ne se fait pas sans quelques échanges de tirs et blessures.
Les voilà maintenant saufs, en ayant gagné manifestement un temps précieux sur les comptes à rebours en cours, ce qui leur laissera quelque répit pour notre prochaine session, qui devrait nous offrir le final !