[CR] Delta Green: Secret House Against The World (Terminée)

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Abdul Alhazred
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Re: [CR] Delta Green: Secret House Against The World

Message par Abdul Alhazred »

Emöjk Martinssøn a écrit :Le problème posé par la machine installée sur l'USS Eldridge, c'est qu'elle génère une sorte de champ magnétique, si vous voulez, qui la rattache à l'espace N. C'est le nom que nous avons donné à l'endroit où a disparu le bateau ; c'est également là qu'une partie de San Francisco a été envoyée lorsque nous avons essayé, sans succès, de reproduire une machine similaires d'après les plans incomplets dont nous disposions. Le problème, donc, c'est que, même si cette machine a été désactivée - par vous - en 1943, elle continue d'émettre aujourd'hui, puisque vous n'êtes pas encore partis la désactiver. Et que si nous ne faisons rien, la charge qu'elle émet continuera à grandir jusqu'à englober la Terre d'ici 2053. Inutile de vous expliquer ce qui arrivera alors.
Petite contestation, pour la forme et parce que ça fait longtemps que je n'ai pas contesté un CR.

Il n'a absolument pas mentionné le test raté lors de sa présentation.
Une fois la présentation terminée, Wang lui a demandé un truc du style : "Et qu'est-ce qui nous dit que la nouvelle machine ne créera pas le même bordel qu'à San Francisco ? Parce que c'était vous à San Francisco, si je ne me trompe ?". Le chef a répondu, l'air gêné, que c'était bien eux à San Francisco mais qu'évidemment ce coup-ci il n'y aurait pas de problème, hum hum, d'autres questions ?
Emöjk Martinssøn
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Re: [CR] Delta Green: Secret House Against The World

Message par Emöjk Martinssøn »

Oui, et d'autres choses qu'il n'a pas dites sont mentionnées également ; mais j'ai fait une sorte de synthèse pour expliquer certains détails des scénarios précédents (ça me fait penser que je n'ai pas parlé de l'antenne qui a fait disparaître RHONDA, mais le rapprochement n'est pas difficile à faire).
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Emöjk Martinssøn
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Re: [CR] Delta Green: Secret House Against The World

Message par Emöjk Martinssøn »

Wang a de plus en plus de problèmes avec sa mémoire dans les jours qui suivent. Ce n'est pas qu'il oublie tout au réveil comme avant, au contraire : il n'oublie plus rien. Ni sons, ni odeurs, ni visions : c'est un peu comme si, dès qu'il convoquait un souvenir, il le revivait comme s'il s'agissait du présent. En conséquence, il passe chaque matin plusieurs heures avant de se lever à se "synchroniser", c'est-à-dire refouler au maximum ses souvenirs pour se "situer" dans le présent. Cela n'aide pas son sommeil. En plus de cela, il a beaucoup de difficultés à faire le tri entre ce qui est important ou non dans ce qu'il vit, et ses capacités d'analyse s'en ressentent fortement (il met toujours au moins quelques heures à faire une déduction quelconque). Enfin, dès qu'on lui demande de se souvenir de quelque chose, il est obligé d'en faire un compte rendu très exhaustif... Tout cela n'empêche pas qu'il continue de filmer et noter un maximum de choses, étant incapable de savoir si sa condition va changer à nouveau du jour au lendemain.

Quelques jours après son entretien avec Boyd, Wang contacte son "oncle", contact des services secrets chinois. Celui-ci lui apprend que leurs employeurs sont furieux de la manière dont s'est déroulée la mission à Gobi ; ils devaient se charger d'empêcher les Agents d'accéder au site avec son aide, et au contraire il les a aidé à voler des documents. Wang plaide l'amnésie, mais ça n'a pas l'air de convaincre. Pour se racheter, il déroule à son oncle les révélations de Boyd, et promet de remettre au Bureau un rapport complet sur le projet Rebond.

Le lendemain, alors qu'il sort de chez lui, Wang se retrouve soudain accosté par un homme qu'il reconnaît grâce à la lecture de ses carnets : Michael Grunning. Celui-ci commence à lui parler du projet Rebond et de ses conséquences, lorsqu'il se passe une chose étrange : soudain Wang voit les choses de loin, comme s'il s'observait lui-même en train de parler avec Grunning. Mais dans le même temps, il n'a pas l'impression d'avoir quitté son corps... La sensation dure à peine dix secondes et tout redevient normal. À temps pour entendre Grunning lui dire que lui et le Mouvement savent que quelque chose va foirer lorsque le projet Rebond sera mis en oeuvre, mais ils sont incapables de dire quoi. L'implication de Wang, comme d'habitude, brouille leur vision d'habitude si nette ; et s'ils sont certains que la Terre existera toujours en 2013, ils déconseillent à Wang de s'impliquer plus avant dans le projet de D-12 avant de savoir exactement ce qui peut/va tout faire rater.

À la fin de la semaine, Wang remet son rapport au Bureau, via son oncle. Ses supérieurs se montrent extrêmement satisfaits, et le chargent d'une nouvelle mission : dans la semaine prochaine, il devra se débrouiller pour faire entrer par effraction des agents du Bureau dans les locaux de D-12, pour qu'ils puissent récupérer un maximum de données. Ensuite le Bureau mettra tout en oeuvre pour construire plus vite que les Américains une machine à remonter dans le temps, et en tirer profit.
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Re: [CR] Delta Green: Secret House Against The World

Message par Emöjk Martinssøn »

Peu après la réunion avec Boyd, RICHARD est un matin interpellé en pleine rue par une adolescente d'une quinzaine d'années. Celle-ci lui remet un médaillon dans la main avant de tourner les talons, sans prononcer un mot. RICHARD met quelques secondes à replacer ce médaillon ; mais il n'y a pas de doute, c'ets bien celui qui appartenait à Stephen Alzis... Accroché au médaillon, le ticket de caisse froissé en boule d'un diner avoisinant. RICHARD s'y rend aussitôt, se pose dans un carré dos au mur et face à la porte, et commande un milk-shake. À peine la serveuse s'est-elle éloignée qu'un homme s'installe pesamment en face de lui : la quarantaine, l'air sévère et militaire de celui qui n'est pas là pour plaisanter.
"Agent RICHARD ? Je suis l'Agent MONROE. J'appartiens moi aussi au... Groupe.
- Je pensais que le Groupe avait disparu, répond RICHARD entre deux gorgées.
- Pas tout à fait. Comme vous le savez peut-être, certains d'entre nous continuent leurs activités, sans être passé du côté de Delta-12. Nous ne sommes plus beaucoup, mais nous existons.
- En effet, il me semble d'ailleurs qu'un de vos... collègues a contacté l'un des miens. L'Agent XAVIER, je crois.
- ... Impossible. Je ne suis pas en contact avec tous les Agents, mais je suis certain qu'il n'y a pas eu de Cellule X depuis au moins 2005. Je crois bien que quelqu'un vous a roulé dans la farine.
- Grmbl. Bon. Qu'est-ce que vous voulez ?"
MONROE explique à RICHARD que DELTA GREEN a quelques informations sur l'opération Rebond. Rien de bien nouveau par rapport à ce que Boyd leur a dit, à quelques exceptions près...
"Par curiosité, comment Boyd a-t-il justifié votre implication dans le projet ?
- Il nous a dit que nous nous étions identifiés par nos noms à notre arrivée sur le navire.
- Et ça ne vous a pas paru étrange ? La vérité, c'est qu'il y a des pièces du dossier qu'il ne vous a pas montrées ; comme par exemple celle-ci..."
MONROE fait glisser le long de la table une chemise contenant deux photos et deux rapports d'autopsie. Sur les photos, les cadavres de Pettigrew et LeMoine, en sale état. En haut du rapport : 30 octobre 1943...
MONROE, en le quittant, lui dit que DELTA GREEN ne pouvait pas grand chose pour eux, si ce n'est leur proposer une place pour continuer la lutte qu'ils ont toujours menée : contre le supernaturel d'une part, et contre MAJESTIC-12 et son incarnation la plus récente d'autre part. Il ne sait pas ce que Boyd mijote exactement, mais déconseille à RICHARD de faire aveuglément confiance à ses supérieurs. De plus, il lui donne l'autorisation de parler de leur rencontre à ceux qu'il juge digne de confiance ; RICHARD lui indique qu'il parlera à RED, ancien Friendly passé Agent. MONROE est surpris par cette annonce, puisqu'il n'avait pas eu de nouvelles de la Cellule de ROOK depuis un moment, mais acquiesce.

Les jours passent et les choses ne s'arrangent pas pour RICHARD. Un matin, en début de semaine, il ne trouve pas la boîte de pilules habituelle que lui envoyait normalement Alzis. Il prend immédiatement contact avec celui-ci, et Stephen ne tarde pas à décrocher :
"Ah, RICHARD, comment allez-vous, cher ami ?
- Pas de blabla, Alzis. Où sont les médicaments ?
- Je suis navré, mon cher, mais j'ai bien peur que vous deviez vous en passer. Il se trouve que mon usine a été fermée, par des amis à vous je crois... Il était temps que vous guérissiez de votre addiction, de toute façon...
- Ne vous foutez pas de ma gueule... C'est quoi le deal ? Je dois faire quoi pour les récupérer ?
- Mais je suis tout à fait sincère, enfin. Je vous l'ai déjà dit : vous m'avez amplement rendu service, je n'ai plus besoin de vous. J'ai d'autres projets. J'espère que vous pourrez vous passer de pilules... Ah, en fait, mon bonjour à MONROE. Pas de bêtises avec ce médaillon, hein ?"
Après avoir ramassé sa mâchoire, RICHARD vérifie ses réserves : il lui reste deux pilules. Soit deux jours avant que la protomatière ne reprenne le dessus.
Il hésite un moment, puis finit par redécrocher le téléphone, et appeler Pettigrew. Même s'il n'est pas très malin, il s'était bien débrouillé avec la Pettigritte ; peut-être pourra-t-il refabriquer des pilules à temps...
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Khentar
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Re: [CR] Delta Green: Secret House Against The World

Message par Khentar »

Si tu veux un joueur de plus, parisien, je suis là :D

Khentar, fan !
Emöjk Martinssøn
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Re: [CR] Delta Green: Secret House Against The World

Message par Emöjk Martinssøn »

Pourquoi pas ! Pour une "post-campagne" avec les joueurs survivants / désireux de continuer ? Pour une nouvelle campagne ? On verra...
En attendant :

Pour RED, ça ne va pas fort. Malgré tous ses efforts, il ne parvient toujours pas à retrouver de trace de sa tribu, et a de plus en plus de mal à se contenir lorsqu'il utilise ses pouvoirs (et il doit les utiliser de plus en plus souvent). Même son Sanctuaire, qui auparavant lui apportait du calme, ne lui convient plus : aux dernières visites, il s'est rendu compte que celui-ci s'était peu à peu changé en désert de sable, au milieu duquel trône à présent un pénitencier pour l'instant vide. Il n'a plus de nouvelles du monde des rêves, ni du chat blanc qui tenait lieu de compagnon à ALPHONSE.

Et puis il reçoit un matin du courrier. Étant donné que RED ne reste pas longtemps entre quatre murs, il n'est pas facile de le trouver, et la lettre arrive couverte de tampons et en retard de six mois. À l'intérieur, un simple mot : "J'ai besoin de vous voir, j'ai des informations urgentes pour vous". Et c'est signé Brian Leyland - l'agent de PISCES qui avait récupéré un dossier sur lui, sur lequel il était tombé en Afrique...
L'adresse de la lettre est celle d'un motel dans les environs de Los Angeles ; mais bien sûr, lorsque RED y arrive, c'est trop tard. Le gérant lui apprend que Leyland s'est fait descendre dans une fusillade il y a plusieurs mois ; il n'a rien laissé comme affaires personnelles. Au commissariat le plus proche, les recherches sont à peine plus fructueuses : l'enquête est au point mort, faute de témoins et de preuves, et il ne reste de Leyland qu'une petit boîte à chaussures contenant quelques effets sans intérêt.
Sauf que, alors que RED est en train de les manipuler, il reçoit soudain un vif flash mental : une vision de Leyland dans sa chambre d'hôtel, semblant tenter d'inscrire un symbole sur la porte de sa chambre. Sans pouvoir se l'expliquer, RED parvient à lire dans ses pensées, en quelque sorte, et voit le visage d'un vieil homme, accompagné d'un nom, "Joe Bray". Puis la porte vole en éclats, deux silhouettes apparaissent, et la vision s'estompe.

Retrouver Joe Bray n'est pas des plus faciles, puisque plusieurs personnes portent ce nom aux États-Unis. Mais grâce aux bases de données de D-12, et après de multiples recoupements, RED finit par localiser un Joe Bray dont la photo correspond à sa vision : un retraité dans une pension au beau milieu de l'Alabama. Il s'y rend donc au plus vite, sans prévenir ses collègues.
Hélas, Joe Bray est complètement gâteux, et ne réagit pas quand RED se présente. En revanche, dès qu'il commence à lui parler de Leyland, le vieux s'agite, amène RED jusqu'à sa chambre, et sort de sa commode une enveloppe un peu abîmée. Il la lui fourre dans les mains, et lui fait promettre de la remettre à son destinataire. RED promet, empoche l'enveloppe... Et la décachète dès qu'il a quitté la pension de retraite. La lettre est courte : "Adam - barre-toi, barre-toi avant qu'il ne soit trop tard, et lâche ces satanées poissons !". Elle est adressée à un certain Adam Adler, dans les bureaux de PISCES, et est signée... Adam.
Fleurant le truc pas net, RED rentre à l'intérieur de la pension et se dirige droit vers Bray, qui n'est pas plus bavard qu'avant. RED est persuadé que tout cela a un rapport avec la disparition de sa tribu, que Leyland voulait lui faire passer un message à ce sujet... Mais le vieux ne veut rien dire et reste obsédé par l'idée de faire arriver sa lettre au destinataire. RED s'énerve, empoigne Bray, perd son sang-froid... Et fait tomber le vieux raide mort, en même temps que deux autres pensionnaires qui, assis dans leur fauteuil, attirent moins l'attention mais n'en clamsent pas moins.
RED commence à paniquer, et décide de tenter pour la première de faire revenir la vie dans un corps mort. Il se concentre, se focalise sur le corps de Bray... Et celui-ci se redresse soudain, plein de vie. Un peu trop, même. Joe Bray, ou ce qu'il en reste, commence à gesticuler, comme si chaque partie de son corps était totalement indépendante, et voulait aller dans une direction différente. Le spectacle est autant grotesque qu'intimidant, et RED préfère prendre la poudre d'escampette avant qu'on ne remarque qu'il a quelque chose à voir avec tout ça.

RED décide donc d'aller à Londres, dans les bureaux de PISCES, pour y voir un peu plus clair dans toute cette histoire. Pour cela, il prend contact avec RICHARD, histoire de ne pas y aller seul ; RICHARD le met au courant de son problème de médicaments, et lui demande d'attendre un peu. Ce n'est pas un problème, d'autant que Boyd contacte les Agents dans la même journée, pour leur faire savoir que les nouveaux locaux de D-12 à Los Angeles les attendent dès le lendemain.
Le jour suivant, l'équipe au complet se retrouve donc à Los Angeles. Enfin, presque au complet : RICHARD manque à l'appel.
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Emöjk Martinssøn
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Re: [CR] Delta Green: Secret House Against The World

Message par Emöjk Martinssøn »

Pettigrew a beau s'y connaître en biologie, en chimie il n'est pas aussi doué. De toute façon, la composition de la pilule que RICHARD lui a confié est bien trop complexe pour qu'il puisse l'analyser avec ses instruments personnels. Pas le choix : il lui faut de meilleurs instruments de mesure, et ceux qui sont le plus simple à emprunter sont ceux de D-12. Pettigrew saute donc dans sa voiture et roule jusqu'à Seattle, où il s'installe dans le labo local de D-12, avec la bénédiction de Boyd.
La pilule se révèle retorse à l'analyse, même avec des microscopes coûtant aussi cher qu'une maison : il y a bien des composants chimiques connus, pas trop difficiles à obtenir, mais aussi du Reverb (ce qui est plus coton à dénicher, et encore plus à synthétiser), et une substance inconnue en quantité non négligeable. Impossible de l'identifier, malgré les heures que Pettigrew passe dessus. Au final, il doit se rendre à l'évidence et jeter l'éponge : il ne peut pas créer d'autres pilules pour RICHARD, en tout cas pas sans des moyens dépassant très largement les siens et ceux de l'équipe.
Après avoir tergiversé, Pettigrew finit par aller toquer au bureau de Boyd, et tout lui raconter. Ce n'est pas tant qu'il pense que Boyd lui débloquera des crédits pour s'atteler à la tâche : mais plutôt que Pettigrew redoute ce que RICHARD pourrait faire ou même devenir sans son médicament. Il dit donc à Boyd tout ce qu'il sait, y compris la pénurie imminente de médicament pour RICHARD. Boyd réfléchit un instant, puis annonce que D-12 va s'occuper du problème, et qu'il ne sera fait aucun mal à RICHARD. Il suffira à Pettigrew d'indiquer à Boyd où son collègue se trouve, dès que possible.

Plus tard, vers la fin de la journée, RICHARD se dirige vers le café où il a rendez-vous avec Pettigrew. Il s'assoit, attend. Consulte sa montre. Pettigrew ne vient pas, et RICHARD commence à se douter que quelque chose ne tourne pas rond. C'est alors qu'une douzaine d'hommes armés jusqu'aux dents et vêtus d'uniformes type SWAT envahissent le café, rapides comme l'éclair, et embarquent RICHARD illico presto. Ce dernier juge préférable de ne pas opposer de résistance ; il ne sait pas jusqu'à quel point il est plus résistant que la normale... Les goons le fourrent au fond d'un fourgon noir, démarrent leur véhicule, et RICHARD se prend un coup de crosse sur le crâne.
Lorsqu'il revient à lui, il se trouve dans une minuscule cellule à l'aspect peu engageant. Une paillasse, un broc d'eau, un verre, et ses deux pilules restantes posées au sol. Pour le moment, il ne ressent pas le besoin de les prendre.
Au bout d'un temps indéfinissable, la porte s'ouvre et un scientifique entre, encadré par deux gardes. Sans répondre aux questions de RICHARD, il lui explique qu'il est retenu ici pour son bien, et qu'ils sont là pour l'aider, si possible avec sa coopération. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui confier une de ses pilules pour analyse. RICHARD, n'ayant pas grand chose à perdre, acquiesce. La porte se referme.
Bien plus tard, la porte s'ouvre à nouveau, et les trois mêmes individus entrent dans la cellule. Le scientifique annonce, un rien dépité, à RICHARD, qu'ils n'ont pas réussi à isoler correctement les composants de la pilule. Dès lors, il ne reste (presque) qu'une seule alternative : essayer de diluer au maximum les composants existants, pour faire durer le plus possible les deux pilules qui restent. Une fois encore, RICHARD n'a pas vraiment le choix, et accepte. La porte se referme.

Wang a bien l'impression qu'il y a quelque chose de bizarre dans l'attitude de Pettigrew, tout le long du premier jour qu'ils passent dans les nouveaux locaux de D-12 à Los Angeles, mais il n'arrive pas à mettre le doigt dessus. De toute façon, les Agents ont fort à faire : maintenant que les "vacances" sont terminées, ils ont environ 9 mois pour apprendre tout par coeur sur l'affaire de l'USS Eldridge, jusque dans ses moindres détails (ce ne sera pas trop difficile pour certains). Ils vont également avoir droit à un grand nombre d'exercices de travail en équipe, afin de s'assurer que, le jour J, rien n'aille de travers.
Le soir venu, Wang appelle RED, pour lui expliquer que, vu les expressions faciales de Pettigrew, qui ne collent pas avec son attitude corporelle habituelle, sans compter qu'à midi il a bu un café de plus, qu'il a failli rater une marche à 15h13, qu'il a fait un pas de plus pour rejoindre le métro, bref : Pettigrew ment, sans doute au sujet de RICHARD. Les deux Agents décident donc de se rendre chez Pettigrew.
Celui-ci les accueille non sans crainte, en s'interrompant en plein milieu d'un DVD. Wang note la présence de deux assiettes sur la table, mais ne sait pas si cela est normal et/ou habituel. En attendant, il commence à faire le tour de l'appartement, pendant que RED s'énerve et cherche à faire cracher la vérité à Pettigrew. Celui-ci se braque, et continue de refuser de dire ce qu'il est arrivé à RICHARD. RED, ne se contenant plus, agrippe Pettigrew par le col et s'apprête à lui faire passer un mauvais quart d'heure ; c'est alors que Pettigrew se dégage et, sans effort apparent, balance RED contre le mur du couloir opposé, avec force violence. RED se remet à peine que Pettigrew avance vers lui, et le soulève en le serrant à la gorge. RED tente de se dégager, mais Pettigrew fait vraiment preuve d'une force hallucinante ; pourtant, rien n'a l'air d'avoir changé en lui, même "à l'intérieur". RED finit par décider de saisir le couteau de chasse qui l'accompagne toujours, et de le planter dans l'épaule de Pettigrew, ce qui n'a absolument aucun effet malgré la blessure profonde. N'y tenant pas, mais n'ayant pas d'autre solution et commençant à manquer d'air, RED finit par faire appel à ses capacités, et fait perdre connaissance à Pettigrew.

Pettigrew est tranquillement en train de regarder un film dans son salon, en partageant une pizza avec son meilleur ami, lorsque l'on sonne à la porte. "Bouge pas mon pote, je vais ouvrir !", lui dit Fuzzy, en se dirigeant vers la porte. RED et Wang entrent dans l'appartement, et ils ont l'air plutôt énervés. RED essaye d'aller jusqu'au canapé où est installé Pettigrew, mais Fuzzy lui bloque la route. RED essaye de forcer le passage, ce qui est toujours une mauvaise idée avec Fuzzy. Celui-ci balance RED contre le mur et commence à l'étouffer ; Pettigrew voudrait dire quelque chose, mais les mots ne viennent pas. RED sort un couteau et le plante dans l'épaule de Fuzzy, mais il en faudrait plus pour l'impressionner. Retrouvant ses esprits, Pettigrew se lève du canapé et commence à se diriger vers le couloir lorsqu'il ressent un terrible vertige, et perd connaissance.

Lorsqu'il revient à lui, il se trouve dans le couloir, secoué dans tous les sens par RED. Il a très mal à l'épaule : sans doute s'est-il cogné dans sa chute quand il est tombé dans les pommes.
"Bon, Pettigrew, tu peux m'expliquer ce qui vient de se passer ? Pourquoi tu as essayé de m'attaquer comme ça ?
- Moi ? Mais j'ai rien fait, enfin ! C'est Fuzzy !"
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Re: [CR] Delta Green: Secret House Against The World

Message par Emöjk Martinssøn »

Au chevet de Campion, LeMoine veille. Pas le moindre signe d'amélioration pour le moment : les médecins ont signalé qu'elle se trouvait dans un coma léger, et qu'ils étaient incertain quant à l'état de ses jambes, qui pourraient bien ne plus jamais fonctionner. Mais LeMoine ne perd pas espoir, et il a raison : un matin, après la visite d'Ooljee (mais sans doute n'est-ce qu'une coïncidence), Campion se réveille soudain. S'ensuit une longue discussion, pendant laquelle LeMoine apprend bien des choses intéressantes.
Campion lui confirme qu'elle était au courant de leur mission depuis bien longtemps, mais qu'elle ne leur avait rien dit pour suivre les ordres "d'en haut". Mais depuis que LeMoine et elle sont amants, elle s'en veut, et les a envoyé dans diverses missions pour essayer de jouer la montre... Car Campion sait qu'une partie d'entre eux va mourir, au moins LeMoine et Pettigrew. Elle explique à un LeMoine abasourdi des histoires de rapport d'autopsie datant des années 1940, de voyage dans le temps ; celui-ci met une bonne partie de ces révélations sur le compte du choc émotionnel.
Puis Campion lui déclare qu'elle ne veut plus qu'il fasse la mission, et le pousse à partir avec elle, changer d'identité, de pays... LeMoine hésite. Il répond à Campion qu'il va réfléchir, mais qu'il faut d'abord qu'il tire au clair ces histoires de mort future dans le passé.
Il se rend donc au boulot, et prend Wang et Pettigrew à part pour leur apprendre les révélations de Campion (Ooljee était parti déjeuner). Wang accueille la nouvelle avec un haussement d'épaules, mais Pettigrew ne reste pas de marbre ; il propose d'aller s'expliquer avec leur nouveau patron. Ni une ni deux, les Agents déboulent donc dans le bureau du patron, et lui demandent de clarifier la situation. Ce dernier, sans émotion, leur confirme qu'il existe bien des rapports d'autopsie tendant à signaler leur mort au cours de la mission ; il était persuadé qu'ils étaient au courant. Devant l'incompréhension de Pettigrew, il se borne à insister sur l'importance capitale de la mission, l'existence d'une cellule de soutien psychologique au sein de D-12, et d'une somme substantielle qui sera versée à leur famille "en cas" de décès. Impuissant, Pettigrew n'a pas d'autre choix que d'accepter pour le moment cette décision. Quant à LeMoine, il accueille tout cela avec une froideur apparente. Puis il se rend jusqu'à l'hôpital pour y retrouver Campion, et la fait sortir, monter dans sa voiture, et quitter la ville.

Le couple passe les jours suivants à préparer leur fuite : beaucoup d'argent retiré de leurs comptes bancaires, création de faux papiers en encaissant les diverses faveurs de leurs contacts, et achat de billets pour Londres. Le plan de Campion est de se présenter au gouvernement britannique, et plus précisément sa branche qui s'occupe du surnaturel, PISCES : en échange d'informations sur Delta-12, elle espère que le gouvernement saura les protéger en les relocalisant quelque part dans la campagne anglaise.
Le plan est osé, il est même peu réaliste par endroits : et pourtant, il marche sans accrocs. Campion et LeMoine parviennent à se rendre à Londres et à prendre contact avec PISCES sans que personne ne les en empêche. Nigel Thorne, agent de PISCES, devient leur contact privilégié et, après avoir vérifié la véracité de leurs informations, et la réalité des menaces qui pèsent sur eux (LeMoine est tout de même censé mourir dans un futur/passé proche), leur fournit de fausses identités et un cottage dans la cambrousse du pays de Galles.
LeMoine et Campion y coulent des jours heureux, oubliant peu à peu leur passé tumultueux d'agents du gouvernement. Tout semble enfin terminé.

Jusqu'à ce qu'un matin de mai, LeMoine trouve la porte de sa maison entrouverte en rentrant chez lui. Dans la cuisine, Campion se tient terrifiée dans un coin, menacée d'une arme par une femme que LeMoine n'a jamais vu. Sans hésiter, il saisit le gigot qu'il tenait à la main et le lance en direction de l'inconnue ; celle-ci l'évite sans problème, mais c'est un temps d'hésitation suffisant pour que LeMoine se rapproche au contact. Ses réflexes d'ancien barbouze prennent vite le dessus, et il tente de désarmer son adversaire, mais celle-ci est incroyablement musclée et rapide : en deux temps, trois mouvements, elle lui saisit le bras et le brise comme une brindille. Puis elle annonce à LeMoine qu'elle est ici pour le ramener à Los Angeles, qu'il finisse la mission pour laquelle il a signé. Impuissant, LeMoine accepte, à condition que Campion soit laissée tranquille, ce qui ne pose pas de problème à son interlocutrice.
Tous deux montent en voiture, l'inconnue au volant, LeMoine à l'arrière, menotté à son bras valide. Pendant le trajet qui les sépare de l'aéroport, il tente d'engager la conversation, mais rien n'y fait. Alors, en désespoir de cause, il tente un va-tout pendant que la voiture est sur l'autoroute : mettant tout son poids dans ses jambes, il donne un grand coup dans le siège de la conductrice. Ce n'est pas assez pour lui amener le visage contre le pare-brise, mais suffisant pour que la voiture fasse un écart et aille en percuter une autre violemment. LeMoine perd connaissance.
Lorsqu'il revient à lui, il est hors de la voiture, et ressent une douleur violente dans les deux bras : l'autre a également été brisée. À quelques pas de là, l'inconnue discute avec la police, ne semblant pas avoir une égratignure. Pourtant, même si l'accident n'était pas trop violent, elle devrait au moins avoir quelques coupures... Elle réquisitionne un véhicule de police, avec l'accord de l'agent, et y fait monter LeMoine qui souffre atrocement.
"Bon, plus de conneries, maintenant. Si je dois casser autre chose pour que vous vous teniez tranquille jusqu'à Los Angeles, je le ferai.
- Mais enfin, vous êtes qui ?
- Agent O'Brien, Delta-12. Et maintenant, fermez-la."
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Sherkan
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Re: [CR] Delta Green: Secret House Against The World

Message par Sherkan »

Tout ceci était vraiment chouette. Pas facile pour toi car tout le monde s'était éparpillé, mais tu t'en es bien sorti. Et en plus cela renforçait les vies personnelles et caractérisations de chacun.
:yes:
- Pourquoi les chinoises ont-elles un goût différent de toutes les autres filles ?
- Et tu nous préfères à elles ?
- Non, c'est différent, le canard laqué ne se compare pas au caviar russe. J'apprécie les deux


James Bond, la classe internationale.

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Re: [CR] Delta Green: Secret House Against The World

Message par Emöjk Martinssøn »

Cimer Albert !
Oui, j'étais plutôt content de la conclusion de certaines storylines (la tienne et celle de Richard), moins des autres où soit il reste des zones d'ombre (Pettigrew, Ooljee), soit je n'ai pas réussi à exploiter le potentiel (Wang). Ça tient aussi au fait qu'il a fallu se presser sur la fin, et que j'ai mis de côté des arcs qui auraient demandé un ou deux scénarios à résoudre.
En même temps c'est le parti-pris de base : que tout ne soit pas expliqué, qu'il reste du mystère qui ne sera pas forcément clarifié, même avec de futurs autres scénarios...
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Re: [CR] Delta Green: Secret House Against The World

Message par Emöjk Martinssøn »

RICHARD se réveille sans se souvenir de s'être endormi. Il est dans un corridor, a priori toujours là où D-12 l'avait enfermé... Les mains tachées de sang jusqu'aux coudes, des trous dans ses vêtements mais pas dans sa peau, RICHARD a un mauvais pressentiment. Et il n'a que quelques pas à faire dans le couloir pour tomber sur des cadavres atrocement mutilés, et additionner deux et deux.
L'ensemble de la base est désert ; ou plutôt, l'ensemble du personnel est mort. RICHARD récupère des vêtements propres, se lave les mains, et ramasse un téléphone, des clefs de voiture et une arme avant de sortir. Il monte dans une jeep qui ne manquera pas à son propriétaire puis s'élance à travers le désert - celui du Nevada, s'il en croit le GPS.
Son premier réflexe est d'appeler RED, mais il n'a pas son numéro. Le seul qu'il connaît par coeur est celui d'Alzis, mais il n'a pas envie d'envenimer encore plus les choses... Finalement, il conduit toute la journée pour arriver à Los Angeles le plus tôt possible, et arriver à retrouver RED dans l'un de ses "terrains de chasse" habituel. Celui-ci lui explique que c'est Pettigrew qui l'a trahi, et qu'il a une sorte d'ami imaginaire, Fuzzy, qu'il rend responsable de ses actes violents (lui et Wang lui ont montré la vidéo où il tabasse RED, mais Pettigrew n'a rien voulu entendre). RICHARD, avide de vengeance, demande l'aide de RED pour faire passer le goût de la trahison à Pettigrew, mais RED refuse. Il informe cependant RICHARD de la mission que D-12 leur a confié, et les deux Agents conviennent de se revoir régulièrement pour que RICHARD poursuive son entraînement sans se rendre dans les locaux - après le massacre qu'il a perpétré, il n'est pas sûr d'être tout à fait le bienvenu.

RICHARD passe les semaines suivantes à se faire discret : il rase sa moustache (en étouffant un sanglot), s'achète une perruque et des vêtements ne lui allant pas, et se met à pister patiemment la mère et la belle-soeur de Pettigrew. Cela lui prend tout son temps, mais il s'en fiche, il est patient. Il note soigneusement leurs habitudes, là où elles habitent, à quelle heure elles sont là... Puis, lorsqu'il est sûr de son coup, RICHARD passe à l'action. Pénétrant dans l'appartement de la mère de Pettigrew, il dégaine son arme...
Et lorsqu'il revient à lui, le massacre est fait. La mère, la belle-soeur et la nièce de Pettigrew reposent mutilées sur le sol de l'appartement, tandis que RICHARD achève d'écrire, en gigantesques lettres de sang : "JE SUIS TON SEUL AMI." Puis il quitte les lieux avant de se faire repérer, sans remarquer que les portes de presque tous les appartements ont été fracturées...

Les mois suivants, RICHARD s'enfonce plus encore dans la clandestinité. En encaissant quelques faveurs, il se dégotte une cabane au fin fond d'une zone isolée du centre des États-Unis, et continue à y recevoir un moment la visite de RED. Et puis RED cesse de venir, jusqu'à ce que Wang le remplace un matin, apprenant à RICHARD que RED s'est fait arrêter en Angleterre, mais qu'il devrait tout de même participer à la mission fin décembre, tout comme RICHARD d'ailleurs. Ce dernier a du mal à se concentrer, n'ayant plus l'habitude des contacts humains, et ayant du mal à garder le contrôle sur lui-même : plusieurs fois il s'est réveillé à des centaines de mètres, voire à des kilomètres de sa cabane, et y est revenu sans savoir s'il avait tué quelqu'un sur le chemin, ou non.
La situation change à nouveau vers la fin du mois d'octobre. RICHARD, rentrant à sa cabane après être allé faire un tour, se retrouve nez à nez avec Stephen Alzis, qui l'attend à l'entrée. Celui-ci a son air narquois des beaux jours, et ne perd pas de temps à annoncer à RICHARD qu'il a relancé pour lui la production de ces mystérieuses pilules qui lui permettaient de garder le contrôle sur lui-même. Il est prêt à recommencer à lui en amener, à une seule et simple condition : il veut que RICHARD rentre en contact avec PISCES, et leur dévoile tout des plans de D-12, en insistant bien sur la date de lancement de la mission, le 15 décembre. Ainsi, conclut Alzis, "tout cela devrait s'achever en un beau feu d'artifice". RICHARD écoute en hochant avidement la tête ; il est prêt à tout pour regagner ne serait-ce qu'un minimum de contrôle. La semaine suivante, il effectue donc loyalement sa mission : après s'être un peu débarbouillé, il se rend à l'une des ambassades du Royaume-Uni et, de contrôle en entretien préliminaire, finit par prendre contact avec un agent de PISCES, environ une semaine avant la mission du 15 décembre.
Une fois ceci fait, il ne lui reste plus qu'à recommencer à prendre des pilules ; et espérer être dans un état suffisamment normal le jour de la mission. Après tout, il faut qu'il soit en pleine forme pour réussir à tuer Pettigrew sans accroc.
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Emöjk Martinssøn
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Re: [CR] Delta Green: Secret House Against The World

Message par Emöjk Martinssøn »

Après son anicroche avec Pettigrew, et vu que RICHARD, dans son état, ne peut pas se rendre à Londres, RED décide d'y aller seul, pour retrouver Adam Adler et tirer au clair la disparition de sa tribu.
Le voyage s'annonce immédiatement compliqué. RED décide de partir au Royaume-Uni sans prévenir grand-monde, et surtout pas D-12 ; pourtant, à son atterrissage, deux agents du gouvernement américain l'attendent, badges et menottes en main. RED hésite un instant, fait mine de les suivre... Puis leur fait perdre connaissance avant de s'éclipser sans demander son reste.

Son enquête préliminaire lui avait appris qu'Adler travaillait pour PISCES, il ne lui reste plus donc qu'à faire le pied de grue devant le bâtiment principal de l'agence. La chance lui sourit, puisqu'il n'a qu'une journée à attendre avant de voir Adler sortir de l'immeuble, vers 18h30. RED le suit sur quelques mètres, puis finit par l'interpeller à l'entrée d'une ruelle. Le ton entre les deux, cordial d'abord, tourne vite au vinaigre lorsque Adler semble ne pas comprendre ces histoires de tribu et de lettre à lui-même. RED se concentre et fait s'évanouir Adler, avant de le tirer vers la ruelle en s'assurant que personne n'a rien vu. Là, il le réveille à coups de claques et commence à le menacer un peu plus violemment. Adler continue de nier avoir quoi que ce soit à voir avec la disparition d'une quelconque tribu ; par contre, il confirme que PISCES s'occupe depuis un moment de recruter activement des personnes ayant des capacités psychiques, mais il ne sait pas dans quel but. Il sait juste que l'homme à la tête du service est un certain Nigel Thorne. Il propose ensuite à RED de l'aider, arguant du fait qu'avec un home à l'intérieur, ce sera plus facile pour lui d'obtenir des réponses ; mais RED a peur d'un piège et préfère assommer à nouveau Adler, et l'abandonner derrière une poubelle après lui avoir volé son passe de sécurité. Puis il se dirige vers l'entrée de service du QG de PISCES.

Il parvient à pénétrer dans le bâtiment sans trop d'encombres ; par contre à l'intérieur c'est une autre histoire. Il est arrêté au bout de quelques mètres à peine par un garde, mais parvient à le neutraliser avant que quiconque ne soit alerté. Il continue à avancer vers les corridors, cherchant un ascenseur l'amenant au bureau de Thorne (selon Adler, il est au 4e étage), mais est rapidement confronté à d'autres forces de sécurité. Comprenant (avec l'aide du MJ et des autres joueurs) qu'il n'a que deux choix : se rendre ou continuer à faire "s'endormir" les gens jusqu'à ce que tout le bâtiment soit sûr, RED décide de tenter le tout pour le tout et d'endormir d'un coup tout l'immeuble. Il se concentre, ferme les yeux... Et se sent vaciller.
Il revient à lui dans la ruelle où il avait abandonné Adler. Il pense un moment avoir imaginé ces derniers instants ; mais les sirènes de police, et les halos de lumière projetés par les hélicoptères le ramènent vite à la réalité. Il ne sait pas ce qu'il a fait, mais l'afflux d'énergie qu'il ressent ne présage rien de bon... Paniquant un moment, il reste caché, à côté du corps d'Adler, à présent sans vie, et réfléchit. Il ne peut pas se permettre de massacrer la moitié de la capitale anglaise : cette fois-ci, il va bel et bien falloir se rendre.

Plus tard. Un temps indéterminé mais infiniment long, rythmé par les coups, les interrogatoires incessants, la fatigue, les privations. RED n'a rien lâché, mais il a de plus en plus de mal à tenir : sans nourriture ni eau, c'est facile, mais sans énergie, ça présente plus de difficultés pour lui.
La porte de sa cellule s'ouvre, et il se prépare mentalement à un nouveau tabassage. Mais cette fois-ci, c'est un gradé qui le toise d'un air méprisant, en lui assénant quelques claques molles pour le réveiller.
"Debout, crevure. T'as de la chance : tu vas rentrer chez toi. Je sais pas qui tu as sucé, mais il doit en avoir une grosse."
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Re: [CR] Delta Green: Secret House Against The World

Message par petit coeur »

Toujours aussi sympa ^^
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Emöjk Martinssøn
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Re: [CR] Delta Green: Secret House Against The World

Message par Emöjk Martinssøn »

Malgré ses problèmes de mémoire allant croissant, Wang arrive à gérer les semaines et mois qui suivent sans trop de problèmes. Après tout, il a dû faire avec pendant déjà une bonne partie de sa vie...
Quelques semaines après le briefing de Boyd, Wang reçoit un appel de son oncle ; il va lui falloir faire entrer au QG des agents du Bureau 11 après les heures de bureau, pour que ceux-ci puissent copier un maximum de données. Le but du gouvernement chinois est de reproduire l'expérience de D-12, voire même de les coiffer au poteau : pas question que seuls les États-Unis disposent d'un moyen de voyager dans le temps. Wang obéit donc, et laisse les disques durs de D-12 entre les mains du Bureau 11, sans se faire repérer.

À l'approche de l'été, Wang reçoit une nouvelle visite de Michael Grunning. Celui-ci insiste une nouvelle fois sur l'importance de la mission de D-12, et le fait que l'USS Eldridge doit être sauvé quoiqu'il arrive. C'est toujours le flou sur les conséquences, mais il faut absolument qu'au moins Pettigrew et LeMoine participent à la mission, vu qu'ils doivent y mourir. Quant aux autres, c'est toujours mieux s'ils sont là, pour augmenter les chances de réussite.
Le message de Grunning tombe à point, car justement l'Agent RHONDA refait un beau matin son apparition à Delta-12. Boyd explique aux Agents qu'elle s'est présentée à la porte de l'agence sans prévenir, mais semble tout à fait prête à collaborer avec le gouvernement ; ce qui tombe bien, étant donné le rôle qu'a RHONDA dans le déroulement logique de la mission... Boyd prévient notamment les Agents : RHONDA doit avoir, au bas mot, plusieurs centaines d'années d'existence, et n'est définitivement plus tout à fait humaine (ce qui est corroboré par Wang). Il convient donc de rester prudent à ses côtés. En attendant, elle se montre d'une efficacité à toute épreuve pour retenir les données de la mission et s'entraîner.

Suite à la visite de Grunning, Wang effectue une revue des différents Agents, histoire d'être sûr qu'ils participeront bien à la mission. Pour lui-même et Pettigrew, pas de souci ; même si celui-ci a beaucoup de mal à se remettre du meurtre de sa mère et de sa belle-soeur, massacrées avec l'ensemble des habitants de leur immeuble. La police n'a pas vraiment de piste, mais Pettigrew soupçonne RICHARD, même s'il n'y a pas vraiment de preuve et que celui-ci reste introuvable...
LeMoine n'a plus trop le choix que de participer, maintenant que RHONDA l'a ramené pieds et poings liés et que le gouvernement sait où Campion se trouve. RICHARD est toujours partant pour cette "dernière croisade", même s'il n'est pas au meilleur de sa forme.
Quant à RED, Wang demande à Boyd s'il sait où se trouve celui-ci, vu qu'il n'a plus de nouvelles depuis qu'Ooljee est parti à Londres. Boyd lui apprend que, d'après les services gouvernementaux britanniques, RED aurait massacré une centaine de personnes à l'antenne principale de PISCES, heureusement surtout du personnel de sécurité et de nettoyage ; il croupit néanmoins pour le moment au plus profond de geôles secrètes, et Boyd tire toutes les ficelles possibles pour le récupérer.
C'est chose faite fin septembre, et Ooljee retrouve les autres agents, même s'il est tenu à l'écart, dans une cellule spécialement aménagée pour qu'il y soit confortable. De toute façon, les exactions que lui ont fait les anglais l'ont sévèrement meurtri, et il a un peu de mal à se concentrer sur le quotidien, et la mission pour laquelle il continue à s'entraîner.

Finalement, le 15 décembre 2012, les Agents au grand complet se retrouvent à San Francisco, face au portail qu'ils avaient auparavant entrevu dans l'antenne scientifique que D-12 a installée là. Ils ont tous revêtus leurs scaphandres un peu particuliers, tous reliés par radio les uns aux autres. L'ambiance est tendue, et pas seulement parce qu'ils s'apprêtent à plonger dans l'inconnu ; nombre d'entre eux se regardent de travers, pas forcément ravis d'être là, pas franchement bienveillants envers leurs petits camarades.
Sur le coup de 9h, un membre de l'équipe scientifique enclenche la machine : quelques vrombissements, et soudain le mur du fond de la salle est remplacé par une demi-sphère opaque et grise, ondulant légèrement. Il est temps d'y aller. Un par un, les Agents franchissent la Porte.
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Ackinty
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Re: [CR] Delta Green: Secret House Against The World

Message par Ackinty »

Emöjk Martinssøn a écrit :L'ambiance est tendue
Rien qu'à lire, c'est stressant, alors à jouer ! :bravo: :bravo:

D'ailleurs vu les délires dans lesquels ça part, je me demande comment tu fais (vous faites) pour que ça ne tourne pas au toon.
Il y aurait de quoi faire un film, tu devrais le proposer à hollywood :D
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