WolfRider a écrit : ↑mar. sept. 19, 2023 9:42 am
Très bonne chose que le démantèlement d'une structure qui n'aurait jamais du être créé. D'une part cela a évité que la branche pourrie entraine les branches saines dans sa chute. Mais surtout cela a fait revenir Framatome et Technicatome sous contrôle national, rendant impossible leur vente à une société privée étrangère.
Ce qui était un réel danger avec la privatisation de toute la filière nucléaire française sous l'égide d'une seule entreprise Areva, de voir un jour des intérêts privés étranger en prendre le contrôle. On ne peut pas dire que c'était le but non avoué de ceux qui ont procédé à ces privatisations parce qu'il n'y a pas de preuves de leur corruption. Mais comme c'est ce qui c'est passé pour d'autres fleuron de l'industrie française, on peut quand même le penser sans trop de risque de se tromper.
C'est une façon de voir les choses, mais il n'y a pas d'omelettes sans casser les oeufs.
La "branche pourrie" n'entraîne peut-être pas les autres, mais pour le coup elle est financée exclusivement par le denier public. Nos impôts, quoi. Tous les français mettent la main à la poche pour les conséquences financières du projet OL3.
Ensuite, au cours du démantèlement, faut pas oublier que Areva T&D (très rentable) a été cédé en partie à l'américain GE via Alstom.
Si on sort de l'aspect purement financier, la prise en main de Framatome par EDF a été vécu par une partie de salariés des deux entreprises comme un vrai choc : tu passes d'une séparation franche Concepteur / Exploitant ou encore Client / Fournisseur à une sorte de concept tout intégré dans lequel les gens doivent travailler comme collègues sur certains projets et Client/Fournisseur sur d'autres. Un choc culturel qui s'est traduit par de vrais dysfonctionnements au quotidien sur certains projets (que je ne citerai pas, mais ceux qui lèvent les yeux vers le Cotentin n'auront pas totalement tort).
Tout ça a tendance à se tasser et se lisser dans le temps, mais ce ne fut pas simple du tout.
Et derrière tout ça, quelque part, il y a aussi une lutte d'ego très forte entre deux industries (pour ne pas dire Dirigeants) qui susuraient à l'oreille des ministres, et l'un des deux a bouffé l'autre après des années de tensions et de chamaillerie. Pas sûr que ce genre de motivation soit au final très valorisante.
Mais ce n'est que mon avis, tel que perçu (en partie) de l'intérieur.